ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"177"> disoit - il, examiner d'abord la possibilité, & les preuves de fait ensuite.

Copie (Page 4:177)

Copie, terme d'Imprimeur & de Libraire; c'est le manuscrit ou l'original d'un ouvrage destiné à être imprimé. Par le mot de copie l'on n'entend parler souvent que d'une portion du tout; c'est dans ce sens que l'on dit: Il faudroit demander de la copie à l'auteur, s'il est pressé de son ouvrage. On dit d'une copie en général, qu'elle est bien écrite, qu'elle est d'un auteur très - connu, ou d'un anonyme.

Copie, (compter sa); c'est combiner combien un manuscrit pourra faire de feuilles d'impression d'un caractere désigné.

Copies de chapelle, c'est un nombre d'exemplaires que les ouvriers de l'Imprimerie retiennent sur les ouvrages auxquels ils travaillent. Cet usage abusif n'est fondé sur aucune loi.

COPIEUSEMENT, ABONDAMMENT (Page 4:177)

* COPIEUSEMENT, ABONDAMMENT, BEAUCOUP, BIEN, (Gram.) adverbes relatifs à la quantité. Bien, à la quantité du qualificatif, ou au degré de la qualité. Il faut être bien vertueux ou bien froid pour résister à une jolie femme. On peut mettre bien de la sagesse dans ses discours, & bien de la folie dans ses actions. Beaucoup, à la quantité ou numérique ou commensurable, ou considerée comme telle. Beaucoup de gens n'aiment point, ne sont point aimés, & se vantent cependant d'avoir beaucoup d'amis. On ne peut avoir beaucoup de prétentions sans rencontrer beaucoup d'obstacles. Abondamment, à la quantité des substances destinées aux befoins de la vie: La fourmi ne seme point, & recueille abondamment. Il se joint ici à la quantité de la chose, une idée accessoire de l'usage. Copieusement est presque technique, & ne s'employe que quand il s'agit des fonctions animales. Co malade a été sauvé par une évacuation de bile très - copieuse. J'ai dit que la quantité à laquelle beaucoup avoit du rapport, étoit considerée comme suceptible de mesure; c'est pourquoi l'on dit beaucoup de dévotion: d'où l'on voit encore que beaucoup exclut l'article le, & que bien l'exige; car on dit aussi bien de l'humeur.

COPISTE (Page 4:177)

* COPISTE, s. m. (Art méch.) c'est un homme qui sait bien lire & bien écrire, & qui gagne sa vie avec ces deux talens, en transcrivant pour les particuliers, des ouvrages qu'on veut avoir ou plus corrects, ou doubles. Voyez Copie.

Copistes (Page 4:177)

Copistes, se dit en Peinture, des dessinateurs, des peintres qui travaillent toûjours d'après les ouvrages des autres, & qui ne font rien de génie. Les plus habiles copistes sont moins estimes que de médiocres inventeurs. V. Copie & le Dict. de Peint. (R)

COPIVISH - OCCASSOU (Page 4:177)

COPIVISH - OCCASSOU, (Hist. nat. bot. exot.) arbre qui croît aux Indes occidentales. On dit que son fruit ressemble à celui du poirier; qu'on l'appelle occassou, & qu'il est excellent quand il est mûr.

COPLAND (Page 4:177)

COPLAND, (Géog. mod.) petit district d'Angleterre dans la province de Cumberland.

COPORIE (Page 4:177)

COPORIE, (Géog. mod.) ville de l'empire Russien, à l'embouchure d'une riviere de même nom dans l'Ingrie. Long. 47. 25. lat. 59. 36.

COPPA (Page 4:177)

* COPPA, s. m. (Hist. anc.) caractere grec qui exprimoit en nombre 90. C'étoitun P retourné, ou le Q des Latins; on le figura dans la suite comme un G. On en marquoit les chevaux. Le sigma servoit aussi au même usage. Le cheval marqué du coppa, s'appelloit coppatias equus.

COPPATIAS (Page 4:177)

COPPATIAS. Voyez Coppa.

COPRANITZ (Page 4:177)

COPRANITZ, (Géog. mod.) ville d'Esclavonie, à peu de distance de la Drave.

COPRIBA (Page 4:177)

COPRIBA, (Hist. nat. Bot. exot.) arbre du Brésil qui croît fort haut, & auquel on ne connoît aucune propriété medecinale. Ray.

COPRISA (Page 4:177)

COPRISA, (Géog. mod.) riviere de la Turquie en Europe, en Romanie, qui prend sa source sur les frontieres de la Bulgarie, & se jette dans la Mariza.

COPROPRIÉTAIRE (Page 4:177)

COPROPRIÉTAIRE, s. m. (Jurisprud.) est celui qui possede avec un autre la propriété d'une maison, d'une terre, ou d'un autre immeuble, ou même de quelqu'effet mobilier.

Les copropriétaires possedent par indivis ou séparément: ils possedent par indivis, lorsque la chose commune n'est point partagée, & qu'aucun d'eux n'a sa part distincte des autres; ils possedent séparément, lorsque la part de chacun est fixée & distinguée des autres.

Un effet mobilier ne peut appartenir à plusieurs copropriétaires que par indivis; car si l'effet est partagé, & que les parts soient distinguées, il n'y à plus de copropriété; au lieu que pour certains immeubles, tels qu'un corps de bâtiment, un fief, il est toûjours vrai de dire que les possesseurs sont copropriétaires, quoique leurs parts soient distinguées.

Il est libre à chacun des copropriétaires par indivis, de provoquer le partage, ou la licitation si l'effet ne peut pas se partager commodément.

Le nombre des copropriétaires auxquels peut appartenir une même chose n'est point limité.

Les coproprétaires peuvent posséder chacun en vertu d'un titre particulier, ou en vertu d'un titre commun: ils sont copropriétaires à titre particulier, lorsque chacun d'eux a acquis séparément sa part, ou que l'un d'eux a eu la sienne par succession, & que l'autre a acquis la sienne d'un héritier: ils sont copropriétaires à titre commun, lorsqu'ils sont devenus propriétaires par le même titre, comme des cohéritiers, colégataires, codonataires, & des coacquéreurs par le même contrat. Cette distinction du titre commun d'avec le titre particulier est fort importante, en ce que quand les copropriétaires à titre commun par indivis font une licitation, celui d'entr'eux qui se rend adjudicataire ne doit point de droits seigneuriaux; au lieu que si les copropriétaires ne sont devenus tels qu'à titre particulier, celui qui se rend adjudicataire doit des droits. Voyez Licitation, Propriété, Droits seigneuriaux . (A)

COPS (Page 4:177)

COPS, s. m. (Hist. nat.) voyez Esturgeon.

COPTE ou COPHTE (Page 4:177)

* COPTE ou COPHTE, (Hist. anc.) c'est la langue ancienne des Egyptiens: elle est aujourd'hui mêlée de beaucoup de grec & d'arabe. Le P. Kirker en a publié un vocabulaire. On en a des grammaires. Ses caracteres sont grecs. Les Cophtes ne la parlent point. Les seuls livres qui soient écrits en copht sont des traductions de l"Ecriture, ou des offices ecclésiastiques. Il y a des auteurs qui prétendent que le cophte n'a jamais été parlé, & que c'est ou un jargon fait de propos déliberé, ou une langue ancienne, telle que le lybien, ou l'arabe, ou l'égyptien, entierement défigurée. Le P. Kirker, qui n'est pas de cet avis, prétend que la connoissance de ce qui reste du cophte est très - propre pour l'intelligence des hiéroglyphes & des inscriptions anciennes.

COPULE (Page 4:177)

* COPULE, s. f. (Logique.) c'est, dans un jugement, le terme ou signe qui marque la comparaison ou liaison que l'esprit fait de l'attribut & du sujet. Quelquefois la copule & l'attribut sont renfermés dans un seul mot, mais il n'y a aucune proposition qu'on ne puisse convertir de maniere à les séparer. Ainsi dans Dieu existe, existe contient la copule & l'attribut, qu'on distinguera en disant Dieu est existant. C'est sur la copule que tombe toûjours la négation ou l'affirmation qui fait la qualité de la proposition; les auttes affirmations ou négations modifient le sujet ou l'a<-> tribut, mais ne déterminent point la proposition à être affirmative ou négative. Ce sont les vetbes auxiliaires qui servent de copules grammaticales dans [p. 178] les jugemens. Voy. Sujet, Attribut, Jugement, Proposition, Syllogisme .

Copule charnelle (Page 4:178)

Copule charnelle, (Jurispr.) se dit en Droit pour exprimer la cohabitation qu'il y a eu entre deux personnes de différent sexe. Voyez Cohabitation. (A)

COQ

COQ (Page 4:178)

COQ, ad med. consumpt. (Medec.) abbréviation dont se servent les Medecins pour dire qu'une chose doit être bouillie jusqu'à ce qu'elle soit à demi - consumée; ad med. cousumpt. signifie ad mediam consumptionem. Coq. in S. Q. Aq. signifie qu'une chose doit être bouillie dans une quantité suffisante d'eau.

Coq (Page 4:178)

Coq, s. m. (Hist. nat. Ornithol.) gallus gallinaceus, oiseau domestique qui est si commun presque par - tout, que la plûpart des Naturalistes ont négligé de le décrire. Willughby le distingue des autres o<-> seaux de son genre, en ce que les plumes de la queue sont posées verticalement, qu'il a une crête charnue & dentelée sur la tête, des pendans sous le menton, & de longs éperons aux pattes. Le même auteur remarque que le coq & le rossignol sont de tous les oiseaux de jour les seuls qui chantent pendant la nuit. On a compté jusqu'à vingt sept grandes plumes dans chacune des ailes, & quatorze dans la queue. Les deux plumes du milieu sont beaucoup plus longues que les autres, & recourbées dans la plus grande partie de leur longueur. Le coq qui a servi de sujet pour la description suivante, avoit deux piés cinq pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité des plus longues plumes de la queue, & seulement un pié huit pouces jusqu'au bout des pattes. L'envergure étoit de deux piés huit pouces. Sa crête étoit charnue, dentelée, d'une belle couleur rouge, droite, ferme, & s'étendoit tout le long du sommet de la tête & sur le bec, jusqu'à environ quatre lignes de distance de cette extrémité: elle avoit trois pouces de hauteur depuis le dessus de la dent la plus élevée jusqu'aux coins de la bouche, trois pouces de longueur, & sept à huit lignes d'épaisseur à la racine; cette épaisseur diminuoit peu - à - peu, & se réduisoit à une ligne ou deux au sommet. Les dents du milieu de la crête avoient six lignes de hauteur; celles des deux bouts étoient beaucoup moins longues. Il y avoit sous le bec deux appendices de même substance que la crête, & d'une couleur aussi rouge, & de figure ovale; ils avoient un pouce & demi de longueur, un pouce deux lignes de largeur, sur environ une ligne d'épaisseur: ils étoient situés dans la même direction que le bec. Il y avoit sur le côté extérieur de chacun de ces appendices une sorte de tubercule de quatre lignes de hauteur. La peau qui entoure les yeux étoit d'une couleur rouge moins foncée que la crête: cette peau se prolongeoit, & formoit encore deux appendices de couleur blanchâtre mêlée de rouge, un de chaque côté au - delà de l'oeil, & un peu plus bas; ils avoient près d'un pouce de longueur, & neuf lignes de largeur. L'espace qui se trouve entre ces appendices étoit dégarni de plumes, & de couleur rouge - pâle. Il y avoit au - delà des coins de la bouche une petite tubérosité charnue de même couleur que la crête. L'ouverture des oreilles étoit petite, & recouverte en partie par un bouquet de plumes très - fines. Les grandes plumes de la queue avoient un pié quatre pouces de longueur; les jambes, cinq pouces & demi depuis le genou jusqu'au bout des ongles. Le doigt du milieu étoit le plus long, & avoit deux pouces trois lignes de longueur, & l'ongle six lignes; celle de l'éperon étoit d'un pouce six lignes.

La couleur du plumage du coq est fort variée: on en trouve de tout noirs, de tout blancs, de rougeâtres, de gris - cendrés, &c. & d'autres dont les plu<cb-> mes sont parsemées de toutes ces couleurs. Cet oiseau porte la queue presque verticalement, & de façon que les deux grandes plumes se recourbent endevant, & s'étendent jusqu'auprès de la tête. Voyez Oiseau.

Albin a fait graver dans son histoire naturelle des oiseaux le coq & la poule noire des montagnes de Moscovie, qui sont des oiseaux aussi gros que des dindons: ils ont au - dessus des yeux une peau rouge; le devant des jambes est garni de plumes jusqu'à la naissance des doigts; & le plumage est mêlé de noir, de blanc, de gris, de brun, & de verd, & varie dans différens individus. Il y a de ces oiseaux dans les montagnes de Moscovie, sur les Alpes, &c.

On trouve dans le livre que nous venons de citer le coq de Wendhover, qui est un oiseau de proie, le coq de Hambour, & le coq de Bantam; le premier de ceux - ci ne paroît pas différer beaucoup de nos coqs; le second porte sa queue en quelque façon comme les coqs - d'Inde. Tome II. n°. 29. & 30. & tome III. n°. 5. 31. & 32. (I)

Coq (Page 4:178)

* Coq, (OEconom. rustiq.) Un bon coq doit être de moyenne taille, cependant plus grande que petite, avoir le plumage ou noir ou rouge obscur; la patte grosse, & bien garnie d'ongles & d'ergots; la cuisse longue, grosse, & bien enplumée; la poitrine large; le cou élevé & bien fourni de plumes; le bec court & gros; les yeux noirs ou bleus; l'oreille blanche, large, & grande; les barbes rouges, pendantes, & longues; les plumes de la tête & du cou étendues jusque sur les épaules, & dorées; la queue grande; l'aile forte, &c. Il faut qu'il soit fier, éveillé, ardent, courageux, amoureux, beau chanteur, attentif à défendre & à nourrir ses femmes, &c. Un coq peut suffire à douze à quinze poules. Quand on veut leur en donner un nouveau, il faut accoûtumer les poules à l'accueillir, & les autres coqs à le souffrir; ce qu'on fera en l'attachant par la patte pendant quelques jours, en rassemblant la basse - cour autour de lui, & en le défendant contre ses rivaux.

Coq (Page 4:178)

Coq, (Mat. med. & Diete.) le vieux coq, gallus annosus. Le bouillon de vieux coq est fort recommandé en Medecine, sur - tout dans les maladies chroniques, comme l'asthme, l'affection hypocondriaque, les obstructions invétérées, & certaines coliques, &c. mais comme on ne l'a presque jamais ordonné seul dans aucun de ces cas, & que la façon de le préparer la'plus ordinaire est de le faire cuire avec différentes semences, racines, fleurs, feuilles, &c. appropriées à chaque espece de maladie, nous ne sommes pas assez sûrs des vertus réelles de ce medicament alimenteux.

Le jus ou décoction de coq passe en général pour un bon incisif chaud, & même un peu purgatif. On trouve dans différens auteurs de Medecine des descriptions de deux especes de bouillons de coq, l'une altérante, & l'autre purgative.

C'étoit une sorte d'usage assez répandu dans le tems que ce remede étoit plus en vogue, de fatiguer le coq qu'on y destinoit jusqu'à le faire mourir de lassitude; apparemment dans la vûe d'attendrir sa chair, ou plûtôt, comme quelques auteurs de ce tems - là s'en sont expliqué, dans celle d'exalter ses sucs déjà disposés à cette altération par sa salacité singuliere; & cette exaltation par laquelle ces théoriciens exprimoient les changemens arrivés par l'augmentation du mouvement dans les humeurs d'un animal, présente, pour le dire en passant, une idée pour le moins aussi lumineuse, que la vergence à l'alkali des modernes.

La chair de vieux coq est extrèmement dure; on réussit à peine à l'attendrir par la plus longue décoction: mais on l'employe assez communément dans les consommés dont on nourrit les malades foibles,

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