ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"133"> ture du crâne dans un endroit différent de celui où l'on a reçu le coup. Voy. Contre - fissure. (Y)

CONTREDANSE (Page 4:133)

CONTREDANSE, s. f. danse qui s'exécute à quatre, à six & à huit personnes. L'invention en est moderne: elle est composée de pas différens, selon la nature des airs sur lesquels on danse. Au bal de l'Opera on danse dans les deux bouts de la salle des contredanses différentes. On n'exécute guere dans les bals ni dans les assemblées, la Bretagne, l'Allemande, la Mariéc, &c. qui étoient autrefois à la mode. La contredanse est plus gaïe; elle occupe plus de monde, & l'exécution en est aisée: il n'est pas étonnant qu'elle ait prévalu sur toutes les autres. On fait des contredanses sur tous les airs nouveaux qui ont de la gaïeté. Celle des fêtes de Polimnie, ballet de M Rameau, représenté en 1745, fut si goûtée, qu'on n'a guere fait depuis de ballet sans contredanse; c'est par - là qu'on termine pour l'ordinaire le dernier divertissement, afin de renvoyer le spectateur sur un morceau de gaïeté. (B)

CONTRE - DÉGAGEMENT (Page 4:133)

CONTRE - DÉGAGEMENT, s. m. (Escrime.) C'est l'action de dégager dans le même tems que l'ennemi dégage (voyez Dégager); d'où il suit que les épées sont toûjours dans la même position.

CONTRE DU CONTRE - DÉGAGEMENT (Page 4:133)

CONTRE DU CONTRE - DÉGAGEMENT, (Escrime.) C'est l'action de dégager réciproquement. Vous dégagez, l'ennemi contre - dégage; vous contredégagez & lui aussi, ainsi à l'infini.

CONTREDIAMETRE (Page 4:133)

CONTREDIAMETRE, subst. m. (Géom.) Voyez Courbe & Diametre.

CONTREDITS (Page 4:133)

CONTREDITS, s. m. pl. (Jurispr.) quasi contraria dicta, sont des écritures ou procédures intitulées contredits, qui sont signifiées par une partie contre la production de l'autre, par lesquelles elle débat les inductions que l'autre a tirées de ses pieces dans son inventaire de production.

L'usage des contredits est fort ancien, puisque l'ordonnance de François I. de l'an 1539, enjoint la communication des productions, pour les contredire.

On ne fournit de contredits que dans les affaires appointées. Le juge appointe les parties à écrie, produire & contredire dans les délais de l'ordonnance, qui sont de huitaine en huitaine.

Il y a deux sortes de contredits, savoir, les contredits de production simplement, & les contr dits de production nouvelle. Les contredits de production sont ceux que l'on fournit contre la premiere production qui est faite dans une instance appointée: chaque partie a la liberté de contredire la production de son adversaire. Les contredits de production nouvelle sont ceux que l'on fournit contre les productions qui surviennent depuis la premiere production. On ne contredit point en cause d'appel la production de cause principale, parce qu'elle doit avoir été déjà contredite. Les requêtes de production nouvelle sont répondues d'une ordonnance portant que les pieces seront communiquées à la partie, pour y fournir, si bon lui semble, de contredits: le délai n'est quelquefois que de trois jours. Quelquefois on met dans hui, c'est - à - dire dans le jour, cela dépend de l'état de l'instance; mais ces délais ne sont ordinairement que comminatoires. Ce sont les avocats qui font les contredits; quand les procureurs en font, ils les mettent en forme de requêtes. Les reponses aux contredits s'appellent salvations.

Le terme de contredits est quelquefois pris pour opposition: par exemple, en la coûtume d'Artois, art. 23. il est parlé de l'opposition ou contredit que l'héritier peut former à la saisie féodale.

Autrefois en Bretagne le terme de contredit signifioit aussi appel de la sentence d'un juge inférieur devant le juge supérieur. (A)

CONTRE (Page 4:133)

CONTRE - ÉTAMBOT, s. m. (Mar.) c'est une piece courbe, triangulaire, qui lie l'étambot sur la quille. Voy. la figure de cette piece, Pl. VI. fig. 65. & sa situation dans le vaisseau, Pl. IV. fig. 1. cotte 7. (Z)

CONTRE (Page 4:133)

CONTRE - ÉTRAVE, s. f. (Marine.) c'est une piece de bois courbe posée au - dessus de la quille & de l'étrave, pour faire liaison conjointement ensemble. Voyez la figure de cette piece, Pl. VI. n. 63. & sa position dans le vaisseau, Pl. IV. fig. 1. n. 6. (Z)

CONTREFACÉ (Page 4:133)

CONTREFACÉ, adj. terme de Blason; il se dit des pieces dont les faces sont opposées.

Verterholl en Allemagne, contrefacé de sable & d'argent de trois pieces. (V)

CONTRE - FACON (Page 4:133)

CONTRE - FACON, s. f. terme de Librairie, qui signifie édition ou partie d'édition d'un livre contrefait, c'est - à - dire imprimé par quelqu'un qui n'en a pas le droit, au préjudice de celui qui l'a par la propriété que lui en a cédée l'auteur; propriété rendue publique & authentique par le privilege du Roi, ou autres lettres du sceau équivalentes. Voy. Contrefaire.

CONTREFACTEUR (Page 4:133)

CONTREFACTEUR, s. m. nom que l'on donne en Librairie à celui qui sans aucun droit imprime un livre dont un autre est propriétaire, par le transport que l'auteur lui a fait de ses droits.

CONTREFAIRE (Page 4:133)

CONTREFAIRE, v. act. en terme de Librairie, c'est faire contre le droit d'un tiers, & à son préjudice, une édition d'un livre qu'il a seul droit d'imprimer, en vertu de la cession que l'auteur lui a faite de tous ses droits sur son ouvrage, & de la permission ou du privilege du Roi. Il y a dans ces privileges des peines portées contre ceux qui contrefont, ou qui achetent & vendent des livres contrefaits; mais outre ces peines, il y a un deshonneur réel attaché à ce commerce illicite, parce qu'il rompt les liens les plus respectables de la société, la confiance & la bonne foi dans le commerce. Ces peines & ce deshonneur n'ont lieu que dans un pays soûmis à une même domination; car d'étrangers à étrangers, l'usage semble avoir autorisé cette injustice. Voyez Privilege.

Contrefaire, imiter, copier (Page 4:133)

Contrefaire, imiter, copier, verb. act. (Gramm.) termes qui désignent en général l'action de faire ressembler. On imite par estime, on copie par stérilité, on contrefait par amusement. On imite les écrits, on copie les tableaux, on contrefait les personnes. On imite en embellissant, on copie servilement, on contrefait en chargeant. (O)

CONTREFANON (Page 4:133)

CONTREFANON, (Marine.) Voyez Cargue - Bouline. (Z)

CONTREFENDIS (Page 4:133)

* CONTREFENDIS, s. m. pl. (Ardois.) lorsque ceux qui travaillent dans les ardoisieres ont séparé des quartiers d'ardoises de la masse ou du banc, des ouvriers s'ocupent à les diviser, soûdiviser, jusqu'à ce qu'on les ait réduits en portions minces, & telles que celles dont nous couvrons nos édifices Les noms de fendis, de contrefendis, contrefendis seconds, & autres, sont du nombre de ceux dont les ouvriers se servent pour marquer certaines divisions des quartiers. Voyez l'article Ardoise.

CONTREFICHE (Page 4:133)

CONTREFICHE, s. f. (Charp.) piece de bois qui est mise en pente contre une autre, ou contre une muraille, pour la soûtenir & l'étayer,

CONTRE - FINESSE ou CONTRE - RUSE (Page 4:133)

CONTRE - FINESSE ou CONTRE - RUSE, s. f. (Art. milit.) est une ruse par laquelle on prévient l'effet d'une autre ruse. Voy. Ruse, Piége. (Q)

CONTRE - FISSURE (Page 4:133)

CONTRE - FISSURE, s. f. terme de Chirurgie; est une fente ou fissure du crane, ou côté opposé à celui où a été porté le coup qui la cause. Voyez Fracture & Fissure.

Celse a parlé de cette sorte de fracture, l. VIII. c. jv. ce qui n'a pas empêché Paul Eginete, & depuis lui Gorroeus & plusieurs autres modernes, de soûtenir qu'elle ne peut pas arriver. La principale rai<pb-> [p. 134] son qu'ils en donnent, c'est que le crane n'est pas d'un seul os, mais qu'il est divisé par des sutures qui empêchent l'effet du coup de se communiquer à la partie opposée, & le bornent à celle qui a été frappée; ainsi, disent - ils, si le crane se trouve fendu au côté opposé à celui qui a reçu le coup, ou en quelqu'autre endroit, cela vient de quelqu'autre coup que le malade a reçu en même tems, & dont il ne se souvient pas, à cause de l'étourdissement que lui a causé le premier. Mais il y a de si fortes preuves pour le sentiment opposé, qu'il n'y a presque plus personne à présent qui doute de la réalité des contrefissures. Voyez Checkren. observ. medic. chirurg. c. j. pag. 20. Dion. op. biblioth. anat. med. tom. I. pag. 560.

Les symptomes ordinaires de la contre - fissure sont le délire, quelquefois un saignement par le nez & par la bouche, la stupeur, l'émission involontaire de l'urine & des excrémens, les convulsions, &c.

Si ces symptomes arrivent, & qu'après avoir examiné la partie qui a reçu le coup, le crane n'y paroisse ni fracturé ni enfoncé, il y a lieu de soupçonner une contre - fissure, sur - tout si le malade sent de la douleur au côté opposé au coup.

La contre - fissure est la même chose que le contrecoup. Les fractures par contre - coup ont non - seulement lieu d'une partie de la tête à l'autre partie opposée, mais encore d'un os à l'autre os voisin, & d'une partie d'un os à la partie opposée du même os. Les auteurs en fournissent plusieurs exemples. M. de Garenjeot entr'autres rapporte plusieurs faits de cette nature dans son traité d'opérations. Ces faits doivent inspirer beaucoup d'attention aux Chírurgiens, & doivent les porter à faire des recherches scrupuleuses pour découvrir le point où le crane est fracturé par ces sortes de contre - coups, afin de sauver la vie au malade en lui faisant l'opération du trépan. Voyez Trépan.

Souvent la table interne du crane est fracturée à l'endroit ou l'on a reçu le coup, quoique la premiere table soit sans fracture; c'est une espece de contrecoup que l'expérience fait voir très - souvent. (Y)

CONTRE - FLAMBANT (Page 4:134)

CONTRE - FLAMBANT, adj. terme de Blason. D'argent à un bâton de gueules, flambant & contreflambant de dix pieces de même.

Prandtner en Styrie, d'argent à un bâton de gueules, flambant & contre - flambant de dix pieces de même. (V)

CONTRE - FLEURÉ (Page 4:134)

CONTRE - FLEURÉ, adj. terme de Blason, qui se dit d'un écu dont les fleurons sont alternés & opposés, en sorte que la couleur répond au métal.

Bossut, au pays de Liege, d'or au double trescheur, fleuré, contre - fleuré de synople au sautoir de gueules brochant sur le tout. (V)

CONTRE - FORTS (Page 4:134)

CONTRE - FORTS, sub. m. pl. terme d'Architect. sont des piliers de maçonnerie qu'on fait pour appuyer ou soûtenir des murailles ou des terrasses qui poussent & menacent d'écrouler. Voyez Éperon & Arc - boutant.

Ces sortes d'ouvrages sont bandés en berceaux à distance les uns des autres.

Quand on bâtit sur la pente d'une montagne, il faut faire des contre - forts ou éperons bien liés avec le mur qui soûtient les terres, distans de deux toises les uns des autres. (P)

Contre - forts (Page 4:134)

Contre - forts, en terme de Fortification, sont des avances dans le rempart, qui prennent racine au revêtement, qui sont de la même matiere, & qui aident le revêtement à soûtenir la poussée du rempart. On les construit de 18 piés en 18 piés.

Suivant une table particuliere de M. le marêchal de Vauban, l'épaisseur du contre - fort d'un revêtement de 10 piés de haut, est de 2 piés à son extrémité, c'est - à - dìre à sa partie parallele & opposée au revêtement. Elle augmente ensuite de 8 pouces par 10 piés d'élévation, ensorte qu'à un revêtement de 36 piés, elle est d'environ 3 piés 8 pouces. L'épaisseur du contre - fort d'un revêtement de 10 piés de haut, suivant la même table, est de 3 piés à sa racine, c'est - à - dire à sa partie adossée ou liée au revêtement. Elle augmente ensuite d'un pié par 10 piés d'élévation, en sorte qu'à un revêtement de 36 piés de hauteur, l'épaisseur du contre - fort à sa racine doit être d'environ 5 piés 6 pouces.

A l'égard de la longueur du contre - fort, elle est de 4 piés à un revêtement de 10. Elle augmente après cela de 2 piés par 10 d'élévation, de maniere qu'à un revêtement de 36 piés de hauteur, le contre - fort doit avoir 9 piés de longueur. Cette longueur se mesure par une perpendiculaire tirée de la racine du contre - fort à son extrémité.

Le contre - fort s'appelle quelquefois éperon. Voyez Éperon.

Lorsqu'on construit quelqu'ouvrage sur la pente d'une montagne, on doit le soûtenir avec des contre - forts bien liés au rempart, à la distance d'environ 12 piés l'un de l'autre.

Les contre - forts ou éperons qu'on employe pour soûtenir les murs ou les revêtemens des terrasses dans les bâtimens de l'Architecture civile, se construisent en - dehors des revêtemens. On ne les dispose pas ainsi dans l'Architecture militaire, parce que la partie du revêtement comprise entre les contreforts, ne pourroit être flanquée, & qu'elle serviroit de couvert à l'ennemi. (Q)

Contre - fort (Page 4:134)

Contre - fort, (Marine.) Voyez Clé des Estains. (Z)

Contre - forts (Page 4:134)

Contre - forts, en terme de Bottier, sont des pieces que l'on coud par la tige, pour rendre la botte plus forte.

CONTRE - FOULLEMENT (Page 4:134)

CONTRE - FOULLEMENT, s. m. (Hydraul.) se fait lorsqu'en conduisant des eaux forcées, les tuy aux descendent d'une montagne dans une gorge, & qu'on est obligé de les faire remonter sur une hauteur vis - à - vis, où l'eau se trouve alors contre - foulée & forcée si vivement, qu'il n'y a que les bons tuyaux qui puissent y résister. (K)

CONTRE - FRUIT (Page 4:134)

CONTRE - FRUIT, s. m. (Architect.) le fruit d'un mur est une diminution de bas en haut sur son épaisseur, telle que le dedans soit à - plomb, & que le dehors soit un peu en talud: le contre - fruit produit en - dedans le même effet que le fruit en - dehors; ensorte que le mur a une double inclinaison, & que sa base étant plus forte que ses parties plus élevées, il en est d'autant plus solide.

CONTRE - FUGUE (Page 4:134)

CONTRE - FUGUE, s. f. (Musiq.) ou fugue renverséé, est en Musique une fugue dont la marche est contraire à celle d'une autre fugue qu'on a établie auparavant. Ainsi quand la fugue s'est fait entendre en montant de la tonique à la dominante, ou de la dominante à la tonique, la contre - fugue se doit faire entendre en descendant de la dominante à la tonique, ou de la tonique à la dominante; du reste ses regles sont toutes semblables à celles de la fugue. Voyez Fugue. (R)

CONTRE - GAGE (Page 4:134)

CONTRE - GAGE, s. m. (Jurispr.) est un droit en vertu duquel un seigneur peut se saisir des effets d'un autre seigneur ou de ceux de ses sujets, lorsque ce dernier seigneur a commencé à s'emparer des effects du premier ou de ceux de ses sujets, ou lui a fait quelque tort. Voyez Ducange, au mot contragagium, & Lauriere, au mot gage. Il en est parlé dans les priviléges de la ville d'Aigues - Mortes, du mois de Février 1350. Voyez le IV. vol. des ordonn. de la trois. race. (A)

CONTRE - GARDE (Page 4:134)

CONTRE - GARDE, (la) est, dans la Fortification,un ouvrage composé de deux faces qui forment un angle saillant vis - à - vis l'angle flanqué du bastion.

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