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Consultation (Page 4:109)
Cet examen, qui forme la consultation & d'où resulte un jugement porté sur le cas proposé, peut être fait, soit sur l'exposé de la personne qui a besoin de conseil pour sa santé & qui le demande elle - même, soit sur la relation qui est faite de son état de vive voix ou par écrit.
Ce jugement d'un ou de plusieurs medecins, qui
est le résultat de la consultation, est ce qu'on appelle
l'avis du ou des medecins. Ceux de cette profession
qui sont actuellement ou habituellement consultés,
sont dits conséquemment medecins consultans:
on donne particulierement cette épithete à ceux qui
ont spécialement la fonction de donner leurs avis sur
la santé o> sur les maladies des princes. Voyez sur
tout ce qui regarde la consultation & les regles qui
la concernent, la préface de Fréderic Hoffman à la
tête du tome IV. de ses oeuvres, qui sert d'introduction
à son recueil de consultations & de réponses médicinales.
Voyez
CONSULTEUR (Page 4:109)
* CONSULTEUR, s. m. (Hist. eccl. & prof.) à Rome, on donne ce nom à des théologiens chargés par sa sainteté d'examiner les livres & les propositions déferées à ce tribunal; ils en rendent compte dans les congrégations où ils n'ont point voix déliberative: à Venise, à des jurisconsultes dont la république prend les avis dans des cas difficiles, tant en matiere ecclésiastique que civile: dans certains ordres monastiques, à des religieux qui transmettent des avis au général, & qui sont comme son conseil.
CONSUMER (Page 4:109)
* CONSUMER, v. act. qui marque destruction,
dissolution: il se dit du tems, du feu, du mal; mais
ce n'est le propre que du feu. Consommer marque fin,
perfection, accomplissement. Le substantif consommation est commun aux deux verbes, & participe de
leurs différentes acceptions. Voyez
CONSUS (Page 4:109)
* CONSUS, s. m. (Mythol.) dieu du conseil; il
avoit un autel dans le cirque. Cet autel étoit couvert,
ce qui n'a pas besoin d'être expliqué. Ce fut,
à ce qu'on dit, pendant les fêtes qu'on célebroit à
son honneur, que Romulus fit enlever les Sabines.
Ces fêtes s'appellent consuales; voyez
CONTACT (Page 4:109)
CONTACT, s. m. (Géom.) point de contact, punctum contactûs, est le point où une ligne droite touche une ligne courbe, ou dans lequel deux lignes courbes se touchent.
Angle de contact. Voyez
Contact (Page 4:109)
Comme il y a peu de surfaces capables de se toucher
de toutes parts, & que la cohésion des corps
est proportionnelle à leur contact, les corps qui sont
capables du plus grand contact, sont ceux qui adh><->
rent ensemble le plus fortement. V.
Contact (Page 4:109)
On range le contact parmi les causes extérieures de diverses maladies, parce que par l'attouchement ou la respiration, sorte d'attouchement involontaire, il se fait dans le corps humain l'introduction de matieres morbifiques ou de myasmes contagieux.
Quatre especes de contact peuvent produire les maladies: 1°. la respiration d'un mauvais air: 2°. l'attouchement simple d'une personne mal saine, ou de quelque chose qu'elle aura touché récemment: 3°. le congrès d'une personne saine avec une personne gâtée: 4°. l'attouchement accompagné de piqûure ou de morsure d'animaux vénimeux, comme de la vipere ou d'un animal enragé, &c. La premiere espece de contact donne la peste, le scorbut, &c. La seconde fait naître la gale ou quelque accident analogue. La troisieme occasionne encore la vérole, qu'on me passe ce terme; il doit être permis au medecin de ne point périphraser par écrit. La quatrieme espece de contact cause l'introduction dans le sang, d'une humeur vénéneuse ou d'un virus hydrophobique.
Plusieurs auteurs sont persuadés que le virus vérolique ne fait point d'impression sur les parties du corps qui sont revêtues de la peau toute entiere, mais seulement sur celles qui en sont dépourvûes, comme le fondement, la vulve, le gland de la verge, la face interne du prépuce, l'intérieur de la bouche, la langue, le fonds du nez, le gosier, & les parties voisines.
Il seroit à souhaiter que cette expérience fût certaine & sans exception; cependant elle devient très douteuse par quelques attestations contraires, & on en cite de singulieres dans la personne de ceux qui accouchent fréquemment des femmes gâtées. En voici deux exemples particuliers que nous fournit le traducteur françois du traité des maladies vénériennes de Charles Musitan, cet auteur Italien né pour la pratique de ce genre de maladies, qu'il exerça si noblement, & même quoique prêtre, en vertu de la permission du pape Clement IX.
Le premier de ces exemples est celui du sieur Simon, l'un des chirurgiens de l'hôtel - Dieu de Paris, qui fut attaqué d'un ulcere vérolique à l'un de ses doigts, après avoir accouché une de ces femmes de mauvaise vie qui vont faire leurs couches à cet hôpital; & cet ulcere fut suivi de si fâcheux symptomes, qu'après avoir souffert un traitement de la vérole sans aucun succès, il eut le malheur de périr dans un second traitement. L'autre exemple est celui de madame de la Marche, maîtresse sage - femme de cet hôpital, qui fut attaquée à un de ses doigts d'un semblable ulcere, après avoir fait un accouchement tout pareil, & qui se trouva bientôt toute couverte de pustules véroliques, dont elle ne guérit que par le traitement qui convient à ce mal.
En effet, l'expérience de la communication d'autres maladies par l'attouchement, la connoissance du nombre prodigieux de petits vaisseaux exhalans situés sous toute l'épiderme, la purgation des enfans par de simples frictions extérieures de coloquinte & semblables purgatifs, tout cela rend probable la possibilité des faits qu'on allegue sur cette matiere: & quoique les exemples de ce genre soient des phénomenes très - rares, il peut être cependant quelquefois avantageux aux gens du métier d'en [p. 110]
CONTAGION (Page 4:110)
CONTAGION, s. f. (Med.) qualité d'une maladie, par laquelle elle peut passer du sujet affecté à un sujet sain, & produire chez le dernier une maladie de la même espece.
Les maladies contagieuses se communiquent, soit par le contact immédiat, soit par celui des habits ou de quelques meubles ou autres corps infectés, soit même par le moyen de l'air qui peut transmettre à des distances assez considérables certains myasmes ou semences morbifiques.
Ces myasmes sont plus ou moins legers, plus ou
moins mobiles, selon l'espece de maladie contagieuse
à laquelle ils appartiennent: ceux de la gale
par exemple, ne s'étendent presque pas au - delà de
la surface de la partie affectée: ceux de la rage, qui
ne se communiquent que par l'application immédiate
de la bave de l'animal enragé sur une partie blessée,
ou recouverte seulement d'une peau très - mince,
comme les levres, la langue, &c. ceux de la rage,
dis - je, paroissent plus fixes encore: le virus vérolique
n'a pas non plus, pour le bien de l'espece humaine,
une atmosphere fort étendue. Voy.
Rien n'est peut - être moins décidé en Medecine que l'existence ou la non - existence de la contagion de cette derniere classe de maladies, & de beaucoup d'autres que le peuple croit contagieuses sans le moindre doute, & que plusieurs medecins déclarent non - contagieuses sans avoir assez douté: mais l'explication de ce phénomene qu'ils sont contraints d'avoüer pour la gale, la rage, les maladies vénériennes, & un petit nombre d'autres, est un problème bien plus embarrassant encore dans la doctrine regnante: les humoristes modernes sur - tout n'en trouveront la solution qu'avec peine dans les épaississemens, les dissolutions, les acrimonies des humeurs, leurs hérences, stagnations, arrets, orgasmes, &c. ils ne trouveront que très - difficilement, dis - je, le rapport de quelqu'un de ces vices considérés comme effets, comme dûs à des myasmes, avec l'action de cette matiere insensible, son énergie, son aptitude à disposer les humeurs & les organes de la façon nécessaire pour produire une maladie d'une espece déterminée.
Cette spécification de la maladie produite, ou ce qui revient au même, cette qualité exactement séminale du myasme laissera vraissemblablement encore long - tems une lacune dans la théorie pathologique; à moins cependant qu'on ne voulût recevoir pour des explications les ingénieuses métaphores de Vanhelmont, recourir à cer ordre de causes qu'il désignoit sous les noms de lumieres, d'idées irradiées, de semences incorpotelles, de gas, &c.
Mais dans le fond & à examiner la chose de près, sommes - nous bien fondés à rejetter ces explications? Ne nous fournissent - elles pas de legeres approximations? Pouvons - nous prétendre à davantage, toutes les fois qu'il s'agit d'expliquer des vertus sé<cb->
Par exemple, pour nous en tenir au cas particulier de la contagion, ces énonciations indéterminées vaudront mieux que l'opinion de M. Cheyne, qui a assuré dans une petite dissertation sur la contagion, que les myasmes étoient de nature alkaline volatile: opinion déclarée vraissemblable par un célebre professeur en Medecine. Ces deux auteurs ont expressément admis la prétendue qualité septique des alkalis volatils, & la tendance spontanée des fluides des animaux à l'alkalinité: deux dogmes du Boerhavisme également gratuits, & également démentis par l'expérience. Celle de M. Pringle qui n'a pas trouvé d'assaisonnement plus efficace pour la conservation des viandes que l'alkali volatil, est sur - tout remarquable dans cette occasion. Le dernier des partisans du sentiment que nous venons d'exposer, après l'avoir proposé en ces mots, verisimile est . . . hasce lues esse indolis alkalinoe, corosivoe, septicoe, in quam animalium omnium fluida sponte tendunt; ajoûte forte insecta quoedam Americana venenatissima hisce affluviis originem dederunt, ut canes, lupi virus hydrophobicum primi parant, &c. (Sauvages, patholog.). J'observerai à propos de ce soupçon, que la premiere origine ou la matrice des myasmes, nous est aussi inconnue que leur nature.
Au reste il ne faut pas oublier que les semences morbisiques
n'operent pas indistinctement sur tous les sujets,
mais seulement sur ceux qui sont disposés de leur
côté d'une maniere propre à recevoir l'impression du
venin, & à concourir à son action. La nécessité de ce
rapport a été observée dans toutes les maladies contagieuses.
Toutes les personnes mordues par des
chiens enragés n'ont pas contracté la rage, lors même
qu'elles ont négligé l'usage des préservatifs ordinaires
(voyez
CONTAILLES (Page 4:110)
* CONTAILLES, s. f. (Comm.) est une des sortes
de bourre de soie, qu'on appelle aussi strasses & rondelettes. Voyez Next page
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