RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"842">
Pour terminer, nous dirons deux mots de la maniere dont le conducteur doit recevoir l'électricité du globe, c'est à quoi il nous paroît qu'on n'a pas fait assez d'attention jusqu'ici. On se contente pour l'ordinaire de faire toucher legerement au globe du clinquant, des galons de métal effilés, ou quelque chose de cette nature électrisable par communication, qui ne puisse point l'endommager, & qui ne cause que peu ou point de frottement. Les uns disposent ces matieres de façon qu'elles embrassent une certaine partie du globe; & cette pratique paroît la meilleure: les autres se contentent de les faire porter dans un petit espace. Mais l'électricité se dissipant, comme nous l'avons dit plus haut, par les parties aiguës & pointues des corps électrisés, il s'ensuit qu'il doit s'en dissiper beaucoup par tous les angles & toutes les pointes qui se trouvent au clinquant & aux galons, &c. Aussi lorsqu'on électrise un globe, voit - on toutes ces parties briller d'un grand nombre d'aigrettes & de gerbes de feu électrique. Pour remédier à cette dissipation de l'électricité, voici comme nous nous y prenons. Nous attachons du clinquant au bord inférieur de la base d'un entonnoir de fer - blanc, dont le diametre est égal à la grandeur de la partie du globe que l'on veut embrasser; nous faisons déborder ce clinquant d'un demi - pouce ou environ, & nous le découpons comme à l'ordinaire, pour qu'il puisse poser sur le globe & le toucher dans un grand nombre de points sans aucun frottement considérable: ensuite nous recouvrons le tout par un entonnoir de verre, dont le bord excede celui de l'entonnoir de fer - blanc, d'un quart de pouce ou à - peu - près, afin qu'il puisse être fort près du globe sans cependant le toucher. Par ce moyen l'électricité ne peut se dissiper par les angles des feuilles du clinquant, ces feuilles se trouvant environnées du verre qui, comme on l'a vû plus haut, repousse le fluide électrique & l'empêche de se dissiper. Nous ne parlerons point de la maniere d'adapter cet entonnoir au conducteur, la chose étant trop facile pour s'y arrêter. (T)
Conducteur, (Page 3:842)
La maniere de se servir de ces deux instrumens, consiste à introduire d'abord le conducteur mâle dans la vessie, à la faveur d'une sonde cannelée, la tête en - haut, le dos en - bas; ensuite on retire la sonde, & on glisse le conducteur femelle par son échancrure, le dos enhaut sur la crête du mal. Ces deux instrumens ainsi introduits, forment par leurs crêtes parallelement opposées, une espece de coulisse qui sert à conduire les tenettes dans la vessie pour charger la pierre.
On ne se sert pas beaucoup des conducteurs pour
la taille des hommes; on leur a substitué le gorgeret.
Voyez
CONDUIRE (Page 3:842)
CONDUIRE, v. act. (Gram.) c'est indiquer le chemin en accompagnant sur la route; mais cette acception a été détournée d'une infinité de manieres différentes: on a dit, conduire une voiture, conduire dans les bonnes voies, conduire des eaux, conduire des troupes, &c. Voyez - en quelques - uns ci - après.
Conduire, (Page 3:842)
Conduire les eaux. (Page 3:842)
Dans une ville on n'a d'autre sujétion que de se servir de tuyaux de plomb, assez gros pour fournir les fontaines publiques & la quantité d'eau concédée aux particuliers, en la faisant tomber dans les cuvettes de distribution. Si dans la pente des rues, l'eau est obligée de remonter ou de se mettre de niveau après la pente, ou enfin si on soude une branche sur le gros tuyau, on fait dans cet endroit un regard avec un robinet, pour arrêter cette charge & conserver les tuyaux: cela sert encore à les vuider dans les fortes gelées.
Dans la campagne on n'a ordinairement à conduire que des eaux roulantes; après l'avoir amassée par des écharpes, des rameaux, des rigoles, dans des pierrées, & l'avoir amenée dans un regard de prise, on la fait entrer dans des tuyaux de grès ou de bois, selon la nature du lieu; s'il y a des contrefoulemens où l'eau soit obligée de remonter, on la fait couler dans des aqueducs, ou au moins dans des tuyaux assez forts pour y résister. On sent bien qu'il seroit ridicule d'y employer des tuyaux de plomb, qui seroient trop exposés à être volés; ceux de fer sont à préférer. On les enfoncera de quatre à cinq piés, pour éviter le vol & la malice des paysans.
Le plus difficile à ménager en conduisant les eaux pendant un long chemin, ce sont les fonds & les vallées appellées ventres ou gorges; ils se trouvent dans l'irrégularité du terrein de la campagne, & interrompent le niveau d'une conduite: alors on est obligé de faire remonter l'eau sur la montagne vis - à - vis pour en continuer la route; c'est dans cette remontée que l'eau contrefoulée a tant de peine à s'élever, que les tuyaux y crevent en peu de tems.
Soit la montagne A (
Si dans un long chemin il se rencontroit deux ou
trois contrepentes, ce qui peut encore arriver en ramassant
des eaux de plusieurs endroits, on les conduiroit
de la même maniere. Quand la gorge n'est
pas longue, comme seroit celle F F de la
Si le contrefoulement étoit plus haut que cent piés, il faudroit y bâtir un aqueduc, parce que les tuyaux de fer auroient de la peine à résister; alors le niveau étant continué par l'élévation de l'aqueduc, l'eau y rouleroit & y regagneroit l'autre montagne, d'où elle rentreroit dans des auges ou tuyaux jusqu'au réservoir.
On peut encore éviter un contrefoulement, en faisant suivre une conduite le long d'un côteau, & regagnant petit - à - petit le niveau de la contrepente: mais il faut qu'il n'y ait pas un grand circuit à faire dans cette situation appellée poesle ou bassin; parce que la longueur d'une conduite ainsi circulaire, quoiqu'en grès ou en pierrée, coûte plus que d'amener l'eau en droite ligne par des tuyaux capables de résister au contrefoulement.
Dans les jardins, en supposant l'eau amassée dans le réservoir au - haut d'un parc, il ne se rencontre pas tant de difficultés: le terrein y est dressé, & les conduites descendent plutôt en pente douce qu'elles ne remontent. On se servira dans les eaux forcées de tuyaux de fer, de plomb ou de bois, suivant le pays, & même de grès bien conditionnés, pourvû que la chûte ne passe pas quinze à vingt piés. Ces conduites étant parvenues jusqu'aux bassins, on y fera un regard pour loger un robinet de cuivre d'une grosseur convenable au diametre de la conduite; on soudera ensuite debout une rondelle ou collet de plomb un peu large autour du tuyau, & dans le milieu de l'endroit du corroi ou massif du bassin où il passe; afin que l'eau ainsi arrêtée par cette plaque, ne cherche point à se perdre le long du tuyau. Quand ce sont des tuyaux de fer, on les pose de maniere qu'une de leurs brides soit dans le milieu du corroi, ce qui sert de rondelle: cctte regle est générale pour tous les tuyaux qui traversent les corrois & massifs d'un bassin; comme auisi de ne jamais engager les tuyaux, & de les faire passer à decouvert sur le plafond d'un bassin.
Dans le centre du bassin, à l'endroit même où doit être le jet, on soudera sur la conduite un tuyau montant appellé souche, au bout duquel on soudera encore un écrou de cuivre sur lequel se visse l'ajutage: il faut que cette souche soit de même diametre que la conduite; si elle étoit retrécie, elle augmenteroit le frottement, & retarderoit la vîtesse & la hauteur du jet. A deux piés environ par - delà la souche, on coupera la conduite, & on la bouchera par un tampon de bois de chêne, avec une rondelle de fer chassée à force au bout du tuyau, ou par un tampon de cuivre à vis que l'on y soudera. Ces tampons facilitent le moyen de dégorger une conduite.
Evitez les coudes, les jarrets, & les angles droits qui diminuent la force des eaux; prenez les d'un peu loin pour en diminuer la roideur; & même il ne sera pas mal d'employer des tuyaux plus gros dans les coudes pour éviter les frottemens.
Dans les conduites un peu longues & fort chargées, on place des ventouses d'espace en espace pour la sortie des vents: on les fait ordinairement de plomb; on les branche sur la tige de quelque grand arbre, en observant qu'elles soient de deux ou trois piés plus hautes que le niveau du reservoir, afin qu'elles ne dépensent pas tant d'eau: de cette maniere il n'y a que les vents qui sortent. Quand après une pente roide les conduites se remettent de niveau, il faut placer dans cet endroit des robinets pour arrêter cette charge; ce qui sert encore à trouver les fautes, & à tenir les conduites en décharge pendant l'hyver.
Faites toûjours passer les tuyaux dans les allées, pour en mieux connoître les fautes, & y remédier sans rien déplanter; & les conduites sous des terrasses ou sous des chemins publics, passeront sous des voûtes afin de les visiter de tems en tems. Les caux de décharge rouleront dans des pierrées faites en chatieres, ou dans des tuyaux de gres sans chemise, quand ces eaux vont se perdre dans quelque puisart ou clcaque; mais quand elles servent à faire joüer des bassins plus bas, on les entourera d'une bonne chemise de ciment, ou l'on y employera des tuyaux ordinaires comme étant des eaux forcées. Tenez tou, ours les tuyaux de décharge, tant de la superficie que du fond d'un bassin, plus gros que le reste de la conduite, afin que l'eau se perde plus vîte qu'elle ne v>ent, que le tuyau ne s'engorge point, & de peur que l'eau passant par - dessus les bords, ne détrempe toutes les terres qui soûtiennent le bassin, & n'en affaisse le niveau. (K)
Conduire, (Page 3:843)
Conduire (Page 3:843)
Conduire, (Page 3:843)
CONDUIT (Page 3:843)
CONDUIT, (Physiq.) canal ou tuyau de plomb,
de fer, de bois, de pierre, &c. servant au transport
de l'eau, ou de tout autre fluide. Voyez
On a expliqué à l'article
On dit qu'il y a dans la province du nouveau Mexique un conduit soûterrein en forme de grotte, qui s'étend en longueur l'espace de 200 lieues. Chambers rapporte ce fait; nous ne prétendons point le garantir. (O)
Conduit, (Page 3:843)
Conduit auditif, (Page 3:843)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.