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Conditionné, (Page 3:840)
CONDITIONNEL (Page 3:840)
CONDITIONNEL, adj. (Gramm.) ce qui n'est point absolu; ce qui est sujet à des restrictions & des conditions.
Les théologiens Arminiens soutiennent que tous les decrets de Dieu, relatifs au salut ou à la damnation des hommes, sont conditionnels; les Gomaristes au contraire soutiennent qu'ils sont absolus, &c.
En Logique, les propositions conditionnelles admettent
toutes sortes de contradictions, comme, par
exemple, si ma mule transalpine s'est envolée, ma mule
transalpine avoit des ailes. V.
Conditionnel, (Page 3:840)
CONDITIONNER (Page 3:840)
*CONDITIONNER, v. act. (Comm.) c'est donner
à une marchandise toutes les façons nécessaires pour
la rendre vénale: il a encore une autre acception,
il se prend pour certaines façons arbitraires, qu'on
ne donne à la marchandise que quand elle est sur le
point d'être livrée, & que l'acheteur exige cette façon: il est encore synonyme à assortir dans quelques
occasions. On dit conditionner la soie. Voyez
CONDOM (Page 3:840)
CONDOM, (Géog. mod.) ville de France en Gascogne, capitale du Condomois, sur la Gelise. Long. 18. 2. lat. 44.
CONDOMOIS (Page 3:840)
CONDOMOIS, (
CONDOR (Page 3:840)
CONDOR. Voyez
CONDORE (Page 3:840)
CONDORE, (
CONDORIN (Page 3:840)
CONDORIN, i. m. (Comm.) sorte de petit poids dont les Chinois, particulierement ceux de Canton, se servent pour peser & débiter l'argent dans le commerce: il est estimé un sou de France. Voyez les Dict. du Comm. & de Trév.
CONDORMANT (Page 3:840)
CONDORMANT, s. m. (Théol.) nom de sectes; il y en a eu deux de ce nom. Les premiers Condormans sont du xiij. siecle, & n'infecterent que l'Allemagne. Ils eurent pour chef un homme de Toléde. Ils s'assembloient dans un lieu près de Cologne, & là ils adoroient, dit - on, une image de Lucifer, & y recevoient ses réponses & ses oracles. La legende ajoûte qu'un ecclésiastique y ayant porté l'eucharistie, l'idole se brisa en mille pieces. On les appella Condormans, parce qu'ils couchoient tous ensemble, hommes, femmes, dans la même chambre sous prétexte de charité.
Les autres, qui s'éleverent dans le xvj. siecle, étoient une branche des Anabaptistes. Ils faisoient coucher dans une même chambre plusieurs personnes de différens sexes, sous prétexte de charité évangelique. Voyez les dict. de Moreri, de Trévoux, & de Chambers. (G)
CONDRIEU (Page 3:840)
CONDRIEU, (Géog. mod.) petite ville de France au Lyonnois, près du Rhône, remarquable par ses vins. Long. 22. 28. lat. 45. 28.
CONDRILLE (Page 3:840)
CONDRILLE, s. f. (Hist, nat. bot.) chondrilla;
CONDROZ (Page 3:840)
CONDROZ, (
CONDUCTEUR (Page 3:840)
CONDUCTEUR, s. m. (Gramm.) celui qui en conduit un autre, qui lui sert de guide de peur qu'il ne s'égare. Ce terme se prend au simple & au figuré. Voyez les articles suivans.
Conducteur, (Page 3:840)
D'après cette définition on pourroit conclure que dans un système de corps électrisés par un globe, un tube, &c. on devroit appeller la plûpart de ces corps conducteurs, puisqu'ils sont presque tous dans le cas de se transmettre successivement l'électricité; cependant ce seroit contre l'usage, qui ne leur donne ce nom qu'autant qu'ils sont envisagés, ainsi que nous venons de le dire, comme chargés de cette fonction. Dès que cette considération cesse, ils le perdent, & rentrent dans la classe des corps électriques ordinaires.
On appelle encore conducteur ou plûtôt le conducteur,
un corps isolé, électrisable par communication,
qui reçoit la vertu électrique immédiatement
d'un globe ou d'un tube pour faire différentes expériences,
quoique souvent il ne serve nullement à
transmettre cette vertu à aucun corps: mais comme
on l'emploie aussi à cet usage, auquel cas il devient
le premier de tous les conducteurs, les autres corps
quelconques électrisés ne l'étant que par la vertu
électrique qu'il leur communique, on lui a donné
le nom de cette fonction en l'appellant simplement
le conducteur, comme pour dire le premier de tous.
Voyez les
Avant de rien dire de particulier sur ces deux différens conducteurs, il est à - propos de rapporter quelques faits au moyen desquels nous serons en état de déterminer plus précisément tout ce qu'il faut observer à leur égard.
Ces faits peuvent se réduire aux trois suivans: 1°
l'eau, les métaux & quelques êtres animés, comme un
homme par exemple, sont les seules substances connues
qui transmettent l'électricité en entier, v.
Ces faits une fois connus, on voit que par rapport aux conducteurs en général, ou lorsqu'on veut simplement transmettre l'électricité d'un corps à un autre, il faut employer les substances les plus électrisables par communication qu'il est possible, comme l'eau, les métaux, &c. L'eau même a cet avantage, que toutes sortes de substances, comme pierres, bois, &c. qui en sont bien imbues, peuvent devenir par - là de fort bons conducteurs, quelque peu électrisables par communication qu'elles soient d'ailleurs; parce qu'alors elles ne forment plus, pour ainsi dire, que des especes de supports contenant des filets d'eau qui transmettent le fluide électrique: il faut aussi que les conducteurs soient cylindriques, cette forme étant de toutes celles qu'on peut leur donner celle qui a le moins de parties angulai>es; qu'ils n'ayent en aucun endroit de ces parties aigues, quelque petites qu'elles soient, par où le fluide électrique puisse se dissiper; & ainsi qu'ils soient fort lisses, ce fluide s'échappant souvent par les plus petites éminences ou rugofités; enfin pour mieux empêcher l'électricité de se dissiper, & la rendre en même tems plus forte, il est à propos de recouvrir les conducteurs de tuyaux de verre ou de rubans de soie bien roulés les uns par - dessus les autres, sur - tout lorsque ces conducteurs passent dans des endroits où ils ne sont pas assez éloignés des corps qui peuvent leur dérober l'électricité.
Il se présente ici naturellement plusieurs questions. On demandera si quel que soit le volume de ces conducteurs, la quantité du fluide électrique transmise sera la même; si pareillement la force de l'électricité n'augmentera ou ne diminuera pas quelle que soit leur longueur; enfin si cette force sera la même dans un conducteur fort long, à la partie la plus éloignée du globe, selon le cours de l'électricité, qu'à celle qui en est plus près selon le même cours. Nous répondrons, quant à la premiere question, que le volume est ici indifférent, la quantité d'électricité transmise étant toûjours la même, de quelque grosseur que soit le conducteur, comme nous l'avons prouvé M. le chevalier d'Arcy & moi, dans un mémoire inséré dans le volume de l'Académie de l'année 1749; en effet on s'en assurera facilement en transmettant alternativement l'électricité à deux corps, tantôt par une barre de fer, & tantôt par un fil - de - fer fort délié; car on verra alors que ces deux corps seront électrisés au même degré, soit qu'ils reçoivent l'électricité par la
Passons à ce qu'on appelle particulierement le conducteur. Ce que nous venons de dire des conducteurs en général, par rapport à leur figure & à la substance dont ils doivent être formés, étant également appliquable à ceux dont il est actuellement question, il s'ensuit qu'ils doivent être comme les premiers, de métal ou revêtus d'une substance métallique, de figure cylindrique, & aussi lisses qu'il est possible. Nous n'ajoûterions rien à leur égard, si ce n'est que devant servir à différentes expériences, il est à - propos de parler de la grandeur qu'ils doivent avoir pour acquérir & conserver beaucoup d'électricité.
C'est un principe de fait, que plus ces sortes de
conducteurs sont grands, plus les étincelles qu'on en
tire sont fortes; car il est essentiel de remarquer que
quoique la quantité d'électricité transmise par un
corps soit la même, qu'il soit grand ou qu'il soit petit,
l'attraction, la repulsion, & tous les phénomenes
de l'électricité paroissent cependant plus considérables
dans le grand que dans le petit. Mais ces
phénomenes augmentent - ils selon l'augmentation de
la masse du conducteur, ou simplement selon l'augmentation
de sa surface? ou, en d'autres mots, l'intensité
de l'électricité dans les corps augmente - t - elle
dans la raison de leurs masses ou dans celle de leurs
surfaces? C'est une question qui a déjà beaucoup exercé
les Physiciens, & sur laquelle ils sont fort partagés.
Les uns, comme M. l'abbé Nolet, pensent que l'électricité
augmente avec les masses, non pas à la vérité
dans la raison directe de ces masses, mais cependant
dans une plus grande raison que celle qui devroit resulter
de la simple augmentation des surfaces; enfin
qu'une plus grande masse est susceptible d'acquérir
plus d'électricité qu'une plus petite: les autres, comme
M. le Monnier le medecin, pensent qu'elle augmente
seulement comme les surfaces, & c'est ce qui
a paru resulter aussi d'un grand nombre d'expériences
que nous avons faites M. d'Arcy & moi, rapportées
dans le mémoire déjà cité; voyez là - dessus l'article
En Allemagne, en Hollande, & en Angleterre,
on se sert ordinairement pour conducteur d'un canon
de fusil: mais de pareils conducteurs ne paroissent pas
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