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Conards sont les Busots & non les Rabillis, O fortuna potens quàm variabilis!
Les Busots & les Rabillis sont deux familles qui
sub>tent encore à Evreux ou dans le pays, & qui
avoient fourni des abbés à la compagnie. Les conards
avoient droit de jurisdiction pendant leur divertissement,
& ils l'exerçoient à Evreux dans le lieu où se
tenoit alors le baillage, mais qui n'est plus le même
depuis l'établissement du présidial. Tous les ans ils
obtenoient un arrêt sur requête du parlement de Paris avant l'établissement de celui de Rouen, & de
celui - ci depuis le xvj> siecle, pour exercer leurs facéties.
Taillepied, dans son livre des antiquités &
singularités de la ville de Rouen, dit que dans cette
ville les conards avoient leur confrairie à Nôtre - Dame de bonnes nouvelles, où ils avoient un bureau
pour consulter de leurs affaires:
CONARION ou CONOIDE (Page 3:802)
CONARION ou CONOIDE, s. m. terme d'Anat.
est la même chose que ce qu'on appelle la glande pinéale: c'est une petite glande de la grosseur d'un pois,
placée à la partie supérieure du trou qu'on appelle
anus, & qui est situé dans le troisieme ventricule du
cerveau, & attachée par quelques fibres à la partie
qu'on appelle les nates. V.
Elle est composée de la même substance que le reste
du cerveau, & a seulement cela de particulier qu'elle
est unique, au lieu que toutes les autres parties du
cerveau sont doubles; c'est ce qui a fait supposer à
Descartes qu'elle étoit le siege immédiat de l'ame.
Voy.
CONCA (Page 3:802)
CONCA, (Géog. mod.) riviere d'Italie qui prend sa source dans l'état de l'Eglise, & se jette dans le golfe de Venise.
CONCARNEAUX (Page 3:802)
CONCARNEAUX, (Géog. mod.) petite ville de France en Bretagne, au pays de Cornouaille.
CONCASSER (Page 3:802)
CONCASSER, v. act. (Pharm.) c'est réduire en poudre grossiere, ou même en petits fragmens, par le moyen du pilon ou du marteau, les matieres assez dures & assez cassantes pour être divisées par ces instrumens.
La concassation est une de ces opérations mecaniques, que nous appellons préparatoires. Celle - ci est employée dans l'art pour ouvrir certains corps, mul<cb->
C'est ainsi qu'on concasse l'antimoine qu'on veut faire bouillir avec une lessive alkaline pour la préparation du kermès, certaines racines, semences & écorces dont on veut faire la décoction ou l'insusion, &c. (b)
CONCAVE (Page 3:802)
CONCAVE, adj. (Gram. Géom. & Physiq.) se dit de la surface intérieure d'un corps creux, particulierement s'il est circulaire.
Concave est proprement un terme relatif: une ligne
ou surface courbe concave vers un côté, est convexe
du côté opposé. Voyez
Concave, se dit particulierement des miroirs & des
verres optiques. Les verres concaves sont ou concaves des deux côtés, qu'on appelle simplement concaves; ou concaves d'un côté & plans de l'autre, qu'on
appelle plans concaves ou concaves plans; ou enfin
concaves d'un côté & convexes de l'autre. Si dans
ces derniers la convexité est d'une moindre sphere
que la concavité, on les appelle ménisques; si elle
est de la même sphere, sphériqués concaves; & si elle
est d'une sphere plus grande, convexo - concaves. Voy.
Les verres concaves ont la propriété de courber
en - dehors, & d'écarter les uns des autres les rayons
qui les traversent, au lieu que les verres convexes
ont celle de les courber en - dedans & de les rapprocher,
& cela d'autant plus, que leur concavité ou
leur convexité sont des portions de moindres cercles.
Voyez
D'où il s'ensuit que les rayons paralleles, comme
ceux du soleil, deviennent divergens, c'est - à - dire
s'écartent les uns des autres après avoir passé à travers
un verre concave, que les rayons déjà divergens
le deviennent encore davantage, & que les rayons
convergens sont rendus, ou moins convergens ou
paralleles, ou même divergens. Voyez
C'est pour cette raison que les objets vûs à - travers des verres concaves, paroissent d'autant plus petits,
que les concavités des verres sont des portions
de plus petites spheres. Voy. un plus grand détail sur
ce sujet aux articles
Les miroirs concaves ont un effet contraire aux verres concaves; ils refléchissent les rayons qu'ils reçoivent, de maniere qu'ils les rapprochent presque toûjours les uns des autres, & qu'ils les rendent plus convergens qu'avant l'incidence: & ces rayons sont d'autant plus convergens, que le miroir est portion d'une plus petite sphere. Harris & Chambers.
Je dis presque toûjours; car cette regle n'est pas
générale: quand l'objet est entre le sommet & le
centre du miroir, les rayons sont rendus moins convergens
par la reflection. Mais quand les rayons
viennent d'au - delà du centre, ils sont rendus plus
convergens; & c'est pour cela que les miroirs concaves exposés au soleil, brûlent les objets placés à
leur foyer. Voyez l'article
CONCAVITE (Page 3:802)
CONCAVITE, s. f. (Gram. & Géom.) se dit de la
surface concave d'un corps, ou de l'espace que cette
surface renferme. Voyez
CONCENTRATION (Page 3:802)
CONCENTRATION, s. f. (Chimie.) on nomme ainsi certaines opérations chimiques, lorsqu'on les considere comme employées à rapprocher les parties d'un corps dissous dans une quantité de liqueur plus que suffisante pour sa dissolution; en enlevant entierement ou en partie la portion surabondante du menstrue. C'est ainsi qu'on nomme concentration, l'évaporation ou la distillation par laquelle on separe de l'huile de vitriol une partie de l'eau dans la quelle [p. 803]
CONCENTRIQUE (Page 3:803)
CONCENTRIQUE, adj. terme de Géométrie &
d'Astronomie. On donne ce nom à deux ou plusieurs
cercles ou courbes qui ont le même centre. Voyez
Ce mot est principalement employé lorsqu'on
parle des figures & des corps circulaires ou elliptiques,
&c. mais on peut s'en servir aussi pour les polygones
dont les côtés sont paralleles, & qui ont
le même centre. Voyez
Concentrique est opposé à excentrique. V.
CONCEPTION (Page 3:803)
CONCEPTION, s. f. (Logiq.) La conception ou la compréhension, est cette opération de l'entendement par laquelle il lie les idées des choses en les considérant sous certaines faces, en saisit les différentes branches, les rapports, & l'enchaînement.
Elle réunit les sensations & les perceptions qui nous sont fournies par l'exercice actuel des facultés intellectuelles. Mais souvent l'esprit, faute d'avoir ces sensations & ces perceptions bien disposées, faute d'atrention & de réflexion, ne saisit pas les rapports des choses sous leur véritable point de vûe; d'où il arrive qu'il ne les conçoit pas, ou les conçoit mal. Suivant la judicieuse remarque de M. l'abbé de Condillac, une condition essentielle pour bien concevoir, c'est de se représenter toûjours les choses sous les rapports qui leur sont propres. Quand les sujets qu'on présente à l'entendement lui sont familiers, il les conçoit avec promptitude, il en connoît les rapports: il les embrasse tous, >ou> ainsi dire, en même tems; & quand il en parle, l'esprit les parcourt avec assez de rapidité pour devancer toûjours la parole, à - peu - près comme l'oeil de quelqu'un qui lit haut devance la prononciation.
Il arrive encore que l'ame est quelquefois entraînée de conception en conception par la liaison des idées qui quadrent avec son intérêt présent: alors il se fait un enchaînement successif de proche en proche d'une étendue de compréhension à une autre, de - là encore à une autre, & toûjours par le secours de l'intérêt, qui lui fournit des connoissances selon lesquelles elle se détermine plus ou moins convenablement.
La progression de la conception est plus ou moins étendue, selon le degré de perfection du sensorium commune: plus il est parfait, plus l'ame peut recevoir de perceptions distinctes à la fois. L'étendue & le degré de perfection de la conception, regle l'étendue & la promptitude du bon sens; elle fournit même souvent le fond & la forme des raisonnemens, sans le secours de la raison: mais quand elle est trop bornée, ou trop irréguliere, elle fait toûjours naître des décisions vicieuses.
Il résulte de ce détail, qu'il est très - important de
tâcher de concevoir les choses sous les idées qui leur
sont propres, de se rendre la conception familiere
par l'attention, & de l'étendre par l'exercice: elle
ne fait pas le génie, mais elle y contribue quand elle
agit promptement; & lorsqu'elle est active, elle
donne l'industrie, mere de l'invention, si nécessaire
dans les Arts, & si profitable à certains peuples. Art.
de M. le Chevalier
Conception, (Page 3:803)
Conception immaculée, (Page 3:803)
Conception, (Page 3:803)
Conception, (Page 3:803)
Conception, (Page 3:803)
CONCERT (Page 3:803)
CONCERT, s. m. (Musique.) assemblée de voix & d'instrumens qui exécutent des morceaux de musique. On le dit aussi pour exprimer la musique même qu'on exécute. Les Indes galantes sont gravées en concert, c'est - à - dire qu'elles sont disposées dans la gravure pour former des concerts. (B)
On ne se sert guere du mot concert que pour une assemblée d'au moins quatre ou cinq musiciens, & pour une musique à plusieurs parties, tant vocales qu'instrumentales. Quant aux anciens, comme il paroît qu'ils ne connoissoient pas la musique à plusieurs parties, leurs concerts ne s'exécutoient probablement qu'à l'unisson ou à l'octave. (S)
On fait des concerts d'instrumens sans voix, dans lesquels on n'exécute que des symphonies. Dans quelques villes considérables de province, plusieurs particuliers se réunissent pour entretenir à leurs dépens des musiciens qui forment un concert. On dit le concert de Marseille, de Toulouse, de Bordeaux, &c. Celui de Lyon est établi en forme par lettres patentes, & a le titre d'académie royale de Musique. Il est administré par des directeurs élûs par les particuliers associés, & c'est un des meilleurs qu'il y ait en province. Par un des statuts de cet établissement, chaque concert doit finir par un motet à grand choeur. Il n'est guere de ville en Europe où on ait tant de goût pour les Arts, dont les habitans soient aussi bons citoyens, & où les grands principes des moeurs soient si bien conservés: l'opulence ne les a point détruits, parce qu'elle n'y fleurit que par le travail & l'industrie. Le Commerce seul fait la richesse de la ville de Lyon, & la bonne foi est le grand ressort de cette utile & honnête maniere d'acquérir.
Le 24 Août, veille de S. Louis, on éleve auprès de la grande porte des Tuileries, du côté du jardin, une espece d'amphithéatre: tous les symphonistes de l'opéra s'y rendent; & à l'entrée de la nuit on forme un grand concert composé des plus belles symphonies des anciens maîtres François. C'est un hommage que l'académie royale de Musique rend au Roi. On ignore pourquoi l'ancienne musique, beaucoup moins brillante que la nouvelle, & par cette raison moins propre aujourd'hui à former un beau concert, est pourtant la seule qu'on exécute dans cette occasion: peut - être croit - on devoir la laisser joüir encore de cette prérogative, dans une circonstance où personne n'écoute. (B)
Concert spirituel, (Page 3:803)
Anne Daveau, dit Philidor, ordinaire de la musique
du Roi, en donna l'idée en 1725. C'est un spectacle
tributaire de l'académie royale de Musique: elle l'a
régi pendant quelque tems elle - même; & il est actuellement
assermé à M. Royer, maître à chanter des
Enfans de France.
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