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COMMEMORATION (Page 3:689)
COMMEMORATION, s. f. (Hist. eccl. & Théol.)
souvenir que l'on a de quelqu'un, ce qu'on fait en
l'honneur de sa mémoire. Voyez
C'est une coutume parmi les Catholiques Romains, que ceux qui meurent font quelquefois dés
legs à l'église, à la charge de dire tant de messes,
& de faire commémoration d'eux dans les prieres.
Voyez
Commémoration se dit encore particulierement de
la mémoire qu'on fait dans la récitation du breviaire,
d'un saint ou quelquefois de la férie, par une antienne,
un verset, une oraison aux premieres vêpres,
aux laudes, & aux secondes vêpres, & par
une collecte, une secrete, & une post - communion
à la messe. Voyez
COMMENCER (Page 3:689)
COMMENCER un cheval, (Manége.) c'est lui
apprendre ses premieres leçons de Manege. Pour
commencer un cheval fougueux, il faut lui mettre un
caveçon & le mettre autour du pilier. Voyez
COMMENSAL (Page 3:689)
COMMENSAL, adj. c'est ainsi qu'on désigne ceux des officiers du Roi qui sont de service, & qui ont bouche en cour pendant ce tems.
COMMENSAUX (Page 3:689)
COMMENSAUX
1°. Par l'édit de Juillet 1653, leurs charges ont été exemptées de tous privileges & hypotheques, & de tous partages & rapports dans les successions, ce qui a été confirmé par édit du mois de Janvier 1678, & par deux arrêts du conseil du 13 Août 1665 & 17 Octobre 1679, qui déclarent en outre que les gages & émolumens de ces charges ne sont pas saisissables.
2°. Ces officiers & leurs veuves durant leur viduité, sont exempts de toutes contributions pour vivres, munitions, & conduites de gens de guerre; tailles, aides, gros, quatrieme, huitieme, dixieme, & appétissement de vin; de guet, gardes des portes & murailles, ponts, passages, travers, détroits, fournitures, & contributions; d'étapes, logement de gens de guerre, charrois & chevaux d'artillerie, ban & arriere - ban, souchet, traites foraines, péa<cb->
Mais par un arrêt de la cour des aides du 10 Mai 1607, leur exemption a été restrainte aux impositions qui existoient lors de la concession; on les a declares sujets aux réparations des chemins, fortifications des villes, ponts, chaussées, & autres ouvrages publics; au droit d'appétissement de pinte, traites & impositions foraines pour marchandises qui ne sont de leur crú, & à toutes criées & levées de deniers auxquelles leurs prédécesseurs ont contribué.
3°. Ils sont exempts de tutelle.
4°. Ils peuvent faire valoir par leurs mains une ferme de deux charrues, sans payer de taille.
5°. Pour joüir des exemptions de taille, il faut que les commensaux ayent au moins 60 liv. de gages, & qu'ils servent actuellement; néanmoins les officiers des sept offices de la maison du Roi en jouissent, quoique leurs gages soient moindres de 60 liv. Ceux qui n'ont point de dignité attachée à leur office, peuvent même faire trafic de marchandises, mais non pas tenir ferme d'autrui.
6°. Les commensaux ne peuvent être dispensés du service que pour cause de maladie certifiée par les médecins & par le juge & procureur du Roi de leur demeure, par acte signé du greffier qui sera signifié aux habitans du lieu de leur domicile, à l'issue de la grandimesse un jour de fête ou dimanche, & à leur procureur syndic, & encore au substitut du procureur général en l'élection.
7°. Ceux qui, au bout de vingt - cinq ans de service, obtiennent des lettres de vétérance dûment registrées, continuent à joüir de tous les priviléges.
8°. Les commensaux titulaires ou vétérans ne jouissent de l'exemption des tailles qu'au nombre de huit, dans les paroisses où le principal de la taille est de 900 liv. & au - dessus, & quatre seulement dans les lieux où la taille est moindre. Ceux qui sont établis les premiers jouissent des priviléges; les surnuméraires en jouissent à leur tour; les veuves ne sont pas comprises dans ce nombre de huit ou quatre.
9°. Faute de payer leur capitation, ils sont déchûs de tous leurs priviléges.
10°. Ceux qui ont des bénéfices sont dispensés d'y résider pendant qu'ils servent auprès du Prince.
11°. Les commensoux ont la préséance dans les cérémonies sur tous les officiers même royaux, & autres personnes dont l'état est inférieur à celui des commensaux: par exemple, les écuyers ordinaires du Roi ont rang apres les conseillers des bailliages royaux, & avant les officiers des élections & greniers en sel, & autres inférieurs en ordre. Voyez le code des priviléges; le mémorial alphabétique des tailles aux mots Commensaux; le dictionn. des arréts au même article; le traité des matieres bénéficiales de Fuet, liv. III. ch. 4. (A)
Commensaux (Page 3:689)
COMMENSURABLE (Page 3:689)
COMMENSURABLE, adj. Les quantités commensurables, en Mathémat. sont celles qui ont quelque
partie aliquote commune, ou qui peuvent être
mesurées par quelque mesure commune, sans laisser
aucun reste dans l'une ni dans l'autre. Voyez
Ainsi un pié & un autre sont commensurables, parce qu'il y a une troisieme quantité qui peut les mesurer l'un & l'autre exactement; savoir un pouce, le<pb-> [p. 690]
Les quantités commensurables sont l'une à l'autre
comme l'unité est à un nombre entier rationel, ou
comme un nombre entier rationel est à un autre entier
rationel. En effet, puisque les quantités commensurables ont une partie commune qui les mesure exactement,
elles contiennent donc exactement cette
partie: l'une, un certain nombre de fois; l'autre,
un autre nombre de fois; donc elles sont entr'elles
comme ces deux nombres. Il en est autrement dans
les incommensurables. Voy.
Les nombres commensurables sont ceux qui ont
quelque autre nombre qui les mesure, ou qui les divise
sans aucun reste. Voyez
Ainsi 6 & 8 sont l'un par rapport à l'autre, des nombres commensurables, parce que 2 les divise.
Commensurable en puissance. On dit que des lignes
droites sont commensurables en puissance, quand
leurs quarrés sont mesurés exactement par un même
espace ou une même surface; ou, ce qui revient
au même, quand les quarrés de ces lignes ont entr'eux un rapport de nombre à nombre. Voyez
Les nombres sourds commensurables, sont ceux
qui, étant réduits à leurs plus petits termes, sont
entr'eux comme une quantité rationelle est à une
autre quantité rationelle. Voyez
Les nombres commensurables sont proprement les
seuls & vrais nombres. En effet tout nombre enferme
l'idée d'un rapport, voyez
De - là on peut conclure que non - seulement les nombres commensurables sont proprement les seuls & vrais nombres, mais que les nombres entiers sont proprement les seuls vrais nombres commensurables,
COMMENTAIRE (Page 3:690)
* COMMENTAIRE, s. m. (Hist. anc.) livret sur
lequel on jettoit tout ce qu'on craignoit d'oublier.
On appelloit aussi de'ce nom les registres des commentarienses. Voyez
Commentaire, (Page 3:690)
On donne encore le même nom à des ouvrages historiques où les faits sont rapportés avec rapidite, & qui sont écrits par ceux qui ont eu le plus de part à ce qu'on y raconte.
COMMENTARIENSIS (Page 3:690)
* COMMENTARIENSIS, (Hist. anc.) secrétaite de l'empereur chargé d'inscrire sur un registre tous les noms de ceux qui occupoient quelques dignités dans l'Empire. On donnoit le même nom à celui qui tenoit le journal des audiences; à celui qui notoit l'ordre des gardes montées & descendues, & la distribution des vivres; aux concierges des prisons, &c.
COMMENTATEURS (Page 3:690)
* COMMENTATEURS, s. m. pl. gens très - utiles dans la république des Lettres, s'ils y faisoient bien leur métier, qui est d'expliquer les endroits obscurs des auteurs anciens, & de ne pas obscurcir les endroits clairs par un fairas de verbiage.
COMMEQUIERS (Page 3:690)
COMMEQUIERS, (Géog. mod.) petite ville de France dans le Poitou, dans les Sables d'Olonne.
COMMERÇANT (Page 3:690)
COMMERÇANT, s. m. celui qui commerce,
qui négocie, qui trafique. Voyez
COMMERCE (Page 3:690)
COMMERCE, s. m. On entend par ce mot, dans le sens général, une communication réciproque. Il s'applique plus particulierement à la communication que les hommes se font entr'eux des productions de leurs terres & de leur industrie.
La Providence infinie, dont la nature est l'ouvrage, a voulu, par la variété qu'elle y répand, mettre les hommes dans la dépendance les uns des autres: l'Être suprème en a formé les liens, afin de porter les peuples à conserver la paix entr'eux & à s'aimer, & afin de réunir le tribut de leurs loüanges, en leur manifestant son amour & sa grandeur par la connoissance des merveilles dont il a rempli l'univers. C'est ainsi que les vûes & les passions humaines rentrent dans l'ordre inaltérable des decrets éternels.
Cette dépendance réciproque des hommes, par la variété des denrées qu'ils peuvent se fournir, s'étend sur des besoins réels ou sur des besoins d'opinion.
Les denrées d'un pays en général, sont les productions naturelles de ses terres, de ses rivieres, de ses mers, & de son industrie.
Les productions de la terre, telles que nous les
recevons des mains de la nature, appartiennent à
l'Agriculture. Voyez
Les productions de l'industrie se varient à l'infini; mais on peut les ranger sous deux classes.
Lorsque l'industrie s'applique à perfectionner les
productions de la terre, ou à changer leur forme,
elle s'appelle manufacture. Voyez
Les matieres qui servent aux manufactures s'appellent
matieres premieres. Voyez
Lorsque l'industrie crée de son propre fond, sans
autre matiere que l'étude de la nature, elle appartient
aux Arts libéraux. Voyez
Les productions des rivieres ou des mers appartiennent
à la Pêche. Voyez
La nourriture & le vêtement sont nos seuls besoins réels: l'idée de la commodité n'est dans les hommes qu'une suite de ce premier sentiment, comme le luxe à son tour est une suite de la comparaison des commodités superflues dont joüissent quelques particuliers.
Le Commerce doit son origine à ces trois sortes de
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