RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"664">
Si on compare présentement cette suite avec celle
qui représente l'élévation d'un binome quelconque
à la puissance q, on verra qu'en faisant égal à l'unité
chacun des termes de ce binome, les deux suites
sont les mêmes aux deux premiers termes près
1, & q, qui manquent à la suite précédente. De - là il
suit qu'aulieu de cette suite, on peut écrire 2
Un nombre quelconque de quantités étant donné, trouver le nombre des combinaisons & d'alternations qu'elles peuvent recevoir, en les prenant de toutes les manieres possibles.
Supposons d'abord qu'il n'y ait que deux quantités
a, b, on aura d'abord a b & b a, c'est - à - dire le
nombre 2; & comme chacune de ces quantités peut
aussi se combiner avec elle - même, on aura encore
a a & b b, c'est - à - dire que le nombre des combinaisons & alternations est en ce cas 2 + 2 = 4. S'il y a
trois quantités a, b, c, & que l'exposant de leur
variation soit deux, on aura trois termes pour leurs
combinaisons, lesquels seront a b, b c, a c: à ces trois
termes on en ajoûtera encore trois autrés b a, c b,
c a, pour les alternations; & enfin trois autres pour
les combinaisons a a, b b, c c, des lettres a, b, c,
prise chacune avec elle - même, ce qui donnera 3+3
+ 3 = 9. En général il sera aisé de voir que si le
nombre des quantités est n, & que l'exposant de
la variation soit 2, n
Si l'exposant de la variation est 3, & qu'on ne
suppose d'abord que trois lettres a, b, c, on aura
pour toutes les combinaisons & alternations a a a,
a a b, a b a, b a a, a b b, a a c, a c a, c a a, a b c,
b a c, b c a, a c b, c a b, c b a, a c c, c a c, c c a,
b b a, b a b, b b b, b b c, c b b, b c b, b c c, c b c,
c c b, c c c, c'est - à - dire le nombre 27 ou 3
De la même maniere, si le nombre des lettres
étoit 4, l'exposant de la variation 3, 4
Si on veut donc avoir toutes les combinaisons & alternations d'un nombre n de lettres dans toutes les variétés possibles, il faudra prendre la somme de la série [omission: formula; to see, consult fac-similé version] &c. jusqu'à ce que le dernier terme soit n.
Or comme tous les termes de cette suite sont en
progression géométrique, & qu'on a le premier terme
n
Que n, par exemple, soit égal à 4, le nombre de toutes les combinaisons & alternations possibles sera [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. Que n soit 24, on aura alors pour toutes les combinaisons & alternations possibles [omission: formula; to see, consult fac-similé version]; & c'est cet énorme nombre qui exprime les combinaisons de toutes les lettres de l'alphabet entr'elles.
Voyez l'ars conjectandi de Jacques Bernoulli, &
l'analyse des jeux de hasard de Montmort. Ces deux
auteurs, sur - tout le premier, ont traité avec beaucoup
de soin la matiere des combinaisons. Cette
théorie est en effet très - utile dans le calcul des jeux
de hasard; & c'est sur elle que roule toute la science
des probabilités. Voyez
Il est visible que la science des anagrammes (voy.
Combinaison, (Page 3:664)
COMBLON (Page 3:664)
COMBLON, s. m. (Artillerie.) cordage qui sert, soit à traîner l'artillerie soit à l'élever; c'est le synonime de combleau.
COMBLE (Page 3:664)
COMBLE, s. m. (Architecture.) du Latin culmen, sommet, ou culmus, chaume. Ce terme en général désigne la forme des couvertures de toutes les especes de bâtimens civils & militaires: on les appelle aussi toit, du Latin tectum, fait de tegere, couvrir.
Ordinairement la construction des combles est de
charpente recouverte de cuivre, de plomb, d'ardoise,
de tuile, &c. (Voyez
Dans le dernier siecle on regardoit comme un genre de beauté dans nos édifices, de faire des combles d'une élévation extraordinaire, tels qu'il s'en voit aux châteaux de Versailles du côté de l'entrée, de Meudon, de Maisons, &c. & à Paris aux palais des Tuileries & du Luxembourg; aujourd'hui au contraire l'on regarde comme une beauté réelle de masquer les couvertures par des balustrades, à l'imitation des bâtimens d'Italie, tels que se voyent, à Versailles la nouvelle façade du côté des jardins, le palais Bourbon à Paris, l'hôtel de Lassay, &c. Ce qui est certain, c'est que la nécessité d'écouler les eaux du ciel doit déterminer leur hauteur, relativement à leur largeur, afin de leur procurer une pente convenable à cette nécessité. Cette pente doit être déterminée selon la température du climat où l'on bâtit; de sorte que dans le nord l'on peut faire leur hauteur égale à leur base, afin d'écouler plus promptement les neiges qui y sont abondantes: dans les pays chauds au contraire, leur hauteur peut être réduite au quart de leur base; & dans les pays tempérés, tels que la France, le tiers ou la moitié au plus suffit pour se préserver de l'intempérie des saisons.
Sous le nom de combles, l'on comprend aussi les dômes de forme quadrangulaire & circulaire qui terminent les principaux avant - corps des façades, tels que se remarquent ceux des châteaux des Tuileries & de la Meutte, les combles à l'impériale, en plateforme, &c.
Dans les combles les plus ordinaires on en compte de trois especes: savoir, les combles à deux égoûts formés d'un triangle isocele, les combles brisés ou à mansardes, dont la partie supérieure est formée d'un triangle isocele, & l'inférieure d'un trapezoï<pb-> [p. 665]
Comble, (Page 3:665)
Comble, (Page 3:665)
Combles, (Page 3:665)
COMBLER (Page 3:665)
COMBLER, v. act. c'est remplir autant qu'il est possible.
COMBLETTE (Page 3:665)
COMBLETTE, s. f. (Venerie.) c'est ainsi qu'on appelle la fente du milieu du pié du cerf.
COM - BOURGEOIS (Page 3:665)
COM - BOURGEOIS, s. m. (Commerce de mer.)
c'est celui qui a part avec un autre à la propriété
d'un vaisseau. On dit plus communément co - bourgeois. Voyez
COMBRAILLES (Page 3:665)
COMBRAILLES, (Géog. mod.) petit district en France, dans le Limosin.
COMBRIERE (Page 3:665)
COMBRIERE, sub. f. (Pêche.) filet à prendre de
grands poissons, tels que les thons, d'usage sur les
côtes de Provence. Voyez à l'article
COMBUGER (Page 3:665)
COMBUGER des futailles, c'est les remplir d'eau pour les en imbiber avant que de les faire servir. (Z)
COMBUSTION (Page 3:665)
COMBUSTION, sub. f. (Chimie & Physique.) les Chimistes employent ce mot pour exprimer la décomposition qu'ils operent dans les corps inflammables, lorsqu'ils les exposent à l'action du feu dans les vaisseaux ouverts ou à l'air libre, ensorte que ces corps brùlent réellement, c'est - à - dire es>ient la destruction absolue de leurs principes inflammables; & le dégagement du feu qui concouroit par une combinaison réelle à la formation de ces principes, & qui constitue après ce dégagement l'aliment du feu ou la vraie matiere de la flamme.
Cet effet de la combustion la fait differer essentiellement
des opérations qui s'exécutent par le moyen
du feu dans les vaisseaux fermés, dans lesquels la
production de la flamme n'a jamais lieu, ni par conséquent
le dégagement absolu & la dissipation du phlogistique
ou du feu combiné. Voyez
Combustion, (Page 3:665)
Suivant Argolus, une planete est en combustion, quand elle n'est pas éloignée du soleil de plus de huit degrés trente minutes, à l'orient ou à l'occident. On ne se sert plus de ce mot, qui n'a été inventé que par les Astrologues. Harris & Chambers. (O)
COMCHÉ (Page 3:665)
COMCHÉ, (Géog. mod.) grande ville d'Asie, au royaume de Perse, sur la route d'Ispahan à Ormus.
COME (Page 3:665)
COME, (Géog. mod.) ville d'Italie, au duché de Milan, dans le Comasque, sur un lac de même nom.
COMÉDIE (Page 3:665)
COMÉDIE, s. f. (Belles - Lettres.) c'est l'imitation des moeurs mise en action: imitation des moeurs, en quoi elle differe de la tragédie & du poëme héroique: imitation en action, en quoi elle differe du poëme didactique moral & du simple dialogue.
Elle differe particulierement de la tragédie dans son principe, dans ses moyens & dans sa fin. La sensibilité humaine est le principe d'où part la tragédie: le pathétique en est le moyen; l'horreur des grands crimes & l'amour des sublimes vertus sont les fins qu'elle se propose. La malice naturelle aux hommes est le principe de la comédie. Nous voyons les defauts de nos semblables avec une complaisance mêlée de mépris, lorsque oes défauts ne sont ni assez affligeans pour exciter la compassion, ni assez révoltans pour donner de la haine, ni assez dangereux pour inspirer de l'effroi. Ces images nous font sourire, si elles sont peintes avec finesse: elles nous font rire, si les traits de cette maligne joie, aussi frappans qu'inattendus, sont aiguisés par la surprise. De cette disposition à saisir le ridicule, la comédie tire sa force & ses moyens. Il eût été sans doute plus avantageux de changer en nous cette complaisance vicieuse en une pitié philosophique; mais on a trouvé plus facile & plus sûr de faire servir la malice humaine à corriger les autrea vices de l'humanité, à - peu - près comme on employe les pointes du diamant à polir le diamant même. C'est là l'objet ou la fin de la comédit.
Mal - à - propos l'a - t - on distinguée de la tragédie
par la qualité des personnages: le roi de Thebes, &
Jupiter lui - même, sont des personnages comiques
dans l'Amphytrion; & Spartacus, de la même condition
que Sosie, seroit un personnage tragique à la
tête de ses conjurés. Le degré des passions ne distingue
pas mieux la comédie de la tragédie. Le desespoir
de l'Avare lorsqu'il a perdu sa cassette, ne le cede en
rien au desespoir de Philotecte à qui on enleve les fleches
d'Hercule. Des malheurs, des périls, des sentimens
extraordinaires caractérisent la tragédie; des
intérêts & des caracteres communs constituent la
comédie. L'une peint les hommes comme ils ont été
quelquefois; l'autre, comme ils ont coutume d'être.
La tragédie est un tableau d'histoire, la comédie est
un portrait; non le portrait d'un seul homme, comme
la satyre, mais d'une espece d'hommes répandus
dans la société, dont les traits les plus marqués sont
réunis dans une même figure. Enfin le vice n'appartient
à la comédie, qu'autant qu'il est ridicule & méprisable.
Dès que le vice est odieux, il est du ressort
de la tragédie; c'est ainsi que Moliere a fait de l'Imposteur un personnage comique dans Tartufe, &
Shakespear un personnage tragique dans Glocestre.
Si Moliere a rendu Tartufe odieux au 5
On demande si la comédie est un poëme; question aussi difficile à résoudre qu'inutile à proposer, comme toutes les disputes de mots. Veut on approfondir un son, qui n'est qu'un son, comme s'il renfermoit la nature des choses? La comédie n'est point un poëme pour celui qui ne donne ce nom qu'à l'héroïque & au merveilleux: elle en est un pour celui qui met l'essence de la poësie dans la peinture: un troisieme donne le nom de poëme à la comédie en vers, & le refuse à la comédie en prose, sur ce principe que la mesure n'est pas moins essentielle à la Poësie qu'à la Musique. Mais qu'importe qu'on differe sur le nom, pourvû qu'on ait la même idée de la chose? L'Avare ainsi que le Télemaque sera ou ne sera point un poëme, il n'en sera pas moins un ouvrage excellent. On disputoit à Adisson que le Paradis perdu fût un poëme héroïque: hé - bien, dit - il, ce sera un poëme divin.
Comme presque toutes les regles du poëme dramatique
concourent à rapprocher par la vraissem<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.