ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

COLOMBE (Page 3:644)

COLOMBE, s. f. voyez Pigeon. Il y a quelques oiseaux qui portent le nom de colombe, qui sont la colombe de la Chine, la colombe de Portugal, la colombe de Groenland, &c. celle - ci est cependant absolument différente des pigeons, car c'est un oiseau aquatique. Voyez l'hist. nat. des oiseaux gravée par Albin, & l'Ornith. de Willughby. (I)

Colombe, (Page 3:644)

* Colombe, (Mythol.) c'est l'oiseau de Vénus; elle le portoit à la main; elle l'attachoit à son char; elle prenoit sa forme. Jupiter fut nourri par des colombes, fable dont l'origine ressemble à celle de beaucoup d'autres; elle vient de ce qu'en Phénicien le mot colombe signifie prêtre ou curete. Les habitans d'Ascalon respectoient cet oiseau au point de n'oser ni le tuer ni le manger. Les Assyriens croyoient que Sémiramis s'étoit envolêe au ciel en colombe. Il est fait mention de deux colombes fameuses; l'une se rendit à Dodone, où elle donna la vertu de rendre des oracles à un chêne de prédilection; l'autre s'en alla en Lybie, où elle se plaça entre les cornes d'un bélier d'où elle publia ses propheties. Celle - ci étoit blanche, l'autre étoit d'or. La colombe d'or, qui donnoit le don de prophétie aux arbres, ne le perdit pas pour cela; elle étoit perchée sur un chêne; on lui sacrifioit; on la consultoit, & ses prêtres vivoient dans l'abondance. Ce fut elle qui annonça à Hercule sa fin malheureuse. La colombe étoit le seul oiseau qu'on laissât vivre aux environs du temple de Delphes.

Colombe, (Page 3:644)

Colombe, (Ordre de la) Jean de Castille, premier du nom, l'institua à Ségovie en 1379; ou, selon d'autres, Henri III. son fils en 1399. Les chevaliers portoient une chaîne d'or avec une colombe émaillée de blanc, les yeux & le bec de gueules: cet ordre dura peu.

Colombe, (Page 3:644)

Colombe, en Architecture, est un vieux mot qui signifioit autrefois toute solive posée débout dans les pans de bois & cloisons, d'où l'on a fait celui de colombage.

Colombe, (Page 3:644)

Colombe, chez les Layetiers, est un instrument en forme de banc, percé à jour comme le rabot, & garni d'un fer tranchant destiné à dresser le bois. V. Dresser. Voyez fig. 1. Pl. du Layettier.

Colombe, (Page 3:644)

Colombe, outil de Guainier en gros ouvrages.

Cette colombe est faite comme la colombe des Layetiers, & sert aux Guainiers en gros ouvrages pour unir & raboter les bords des planches dont ils font des caisses. Voyez l'article précédent.

Colombe, (Page 3:644)

Colombe, (Tonnelier.) espece de grande varlope renversée, dont le ser a trois pouces de large & le bois quatre piés de long: elle est soûtenue sur trois piés de bois; les Tonneliers s'en servent pour pratiquer des joints aux bois qu'ils employment.

Colombe, (Page 3:644)

Colombe, (Sainte) Géog. mod. petite ville de France dans le Forez, sur le Rhone.

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.