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COINCIDENCE (Page 3:612)
COINCIDENCE, s. f. en Géométrie, se dit des figures, lignes, &c. dont toutes les parties se répondent exactement lorsqu'elles sont posées l'une sur l'autre, ayant les mêmes termes ou les mêmes limites.
La coincidence désigne donc une égalité parfaite,
c'est - à - dire que les figures ou lignes entre lesquelles
il y a coincidence, sont égales & femblables. Voyez
Euclide, & presque tous les autres Géometres à
son exemple, démontrent un grand nombre de propositions
élémentaires, par le seul principe de la
coincidence ou superposition. Voyez
COINCIDENT (Page 3:612)
COINCIDENT, adj. (Physiq. & Méchan.) se dit des corps qui tombent à la fois & en même tems sur une surface quelconque: ainsi on dit les rayons de lumiere coincidens, pour désigner les rayons qui tombent à la fois sur une surface.
On dit aussi coincident, de lignes, ou surfaces qui
coincident. Voyez
COINCIDER (Page 3:612)
COINCIDER, terme de Géométrie: on dit que
deux lignes ou surfaces coincident, lorsqu'étant appliquées
l'une sur l'autre elles s'ajustent & se confondent
parfaitement. Voyez
COINCY (Page 3:612)
COINCY, (Géog. mod.) petite ville de France dans le Soissonnois.
COING (Page 3:612)
COING, (Pharmacie & Diete.) fruit du coignassier.
Voyez
Le suc de coing est d'un goût acerbe, astringent, & d'une odeur agréable; il pourroit être employé comme cordial, stomachique, & tomique: peut - être même seroit - il plus efficace que plusieurs préparations ou mêlanges que nous employons tous les jours au même titre, & même que le syrop de coing, qui n'est autre chose que ce suc épaissi avec une suffisante quantité de sucre.
Quoi qu'il en soit, ce suc est peu usité dans les
prescriptions magistrales; il se conserve pourtant
fort bien des années entieres sous l'huile, & dans
un lieu frais. Voyez
Le syrop de coing, dont l'usage a prévalue sans doute à cause de son goût agréable sur celui du suc, qui n'avoit pas besoin pour être conservé d'être assaisonné avec le sucre, comme nous le venons d'observer, se prépare de la façon suivante.
Prenez du suc de coing épuré & bien clair, une livre; sucre blanc, deux livres: faites fondre le sucre à petit feu, & le syrop aura la consistance requise.
Le cotignac ou gelée de coing, & les différentes confitures qu'on prépare avec ce fruit, ont passé de la Pharmacie aux Consiseurs.
Ces différentes confitures sont de bons analeptiques, dont l'usage est très - salutaire pour les convalescens, & pour réveiller doucement le jeu de l'estomac & des organes de la digestion, en fournissant en même tems une nourriture legere.
On prépare quelquefois dans les boutiques une espece de gelée de coing qu'on appelle myva cydoniorum: elle se fait avec douze livres de suc de coing, & trois livres de sucre blanc, que l'on fait évaporer jusqu'en consistance d'un extrait mou. Ce myva ou rob de coing est peu en usage; les gelées ou marmelades de coing, dans lesquelles il entre beaucoup
Le mucilage des semences de coing extrait à froid, ou à un leger degré de chaleur, avec l'eau commune ou quelqu'eau ophthalmique, comme celle de rose, de fenouil, fournit un excellent remede contre les ophthalmies.
Le suc de coing entre dans le syrop d'absynthe composé, le syrap émétique, & le syrop de jujubes; sa chair confite entre dans les tablettes diacarthami. (b)
COIRE (Page 3:612)
COIRE, (Géog. mod.) grande ville de Suisse, capitale du pays des Grisons, près du Rhin. Long. 27. 8. lat. 46. 50.
COIT (Page 3:612)
COIT, s. m. (Physiol. & Hygiene.) expression dont
les Medecins se servent assez communément comme
synonyme à ces autres facons de parler honnêtes,
acte vénérien, copulation charnelle, acte de la génération.
Voyez
COITTES, COITES (Page 3:612)
COITTES, COITES, s. f. pl. (Marine.) ce sont
deux longues pieces de bois qu'on met paralleles
sous un vaisseau, pour le porter & le soûtenir quand
on veut le tirer du chantier pour le lancer à l'eau.
Voyez
Coittes du guindas, (Page 3:612)
COJUSTICIER (Page 3:612)
COJUSTICIER, s. m. pl. (Jurisp.) sont plusieurs
seigneurs qui ont un droit de justice commun entre
eux. Ce droit en lui - même ne peut se partager quant
à l'exercice, mais les profits peuvent se partager entre
les cojusticiers. Voyez
COKENHAUSEN (Page 3:612)
COKENHAUSEN, (Géog. mod.) ville forte de Suede en Livonie, sur la Dwina. Long. 43. 26. lat. 56. 40.
COL (Page 3:612)
COL, voyez
Col, (Page 3:612)
Col, (Page 3:612)
Col, (Page 3:612)
COLA (Page 3:612)
COLA, s. m. (Hist. nat. bot.) Lemery dit que c'est un fruit de Guinée de la grosseur d'une pomme de pin, contenant sous son écorce des fruits semblables à des châtaignes, où sont renfermées quatre petites noisettes rouges ou rougeâtres, & produit par un arbre. Voy. dans cet auteur le détail des propriétés, sur lesquelles il ne faut compter qu'à proportion de la connoissance des caracteres de la plante; ce doit être une loi générale pour tout article de Botanique.
COLABRISME (Page 3:612)
COLABRISME, sub. m. (Hist. anc.) danse des Grecs, qu'ils avoient prise des Thraces. C'est tout ce qu'on en sait.
COLACHON (Page 3:612)
* COLACHON, s. m. instrument de Musique qui n'est plus d'usage: il n'a que trois cordes, quelquefois deux; il a quatre à cinq piés de long; l'accord à vuide en est d'octave en quinte, quoiqu'il y [p. 613]
COLAGE ou COLLAGE (Page 3:613)
COLAGE ou COLLAGE, s. m. (Jurispr.) dans
la coûtume de Châteauneuf en Berri, tit. iij. art. 3.
est un droit que le seigneur leve sur ses habitans qui
ont des boeufs avec lesquels ils labourent la terre. Ce
droit est de 4 sous parisis par couple de boeufs. M. de
Lauriere, en son glossaire, prétend que ce terme
vient de colere, qui signifie cultiver; qu'ainsi on doit
dire seulement colage, & non collage: mais ne peuton
pas dire aussi qu'il vient de colla boum, & qu'il a
été ainsi nommé parce qu'on le paye pour les boeufs
qui sont sous le joug. C'est la même chose que le
droit de cornage. Voyez
COLAO (Page 3:613)
COLAO, s. m. (Hist. mod.) ce sont des officiers qui ont à la cour de l'empereur Chinois, les fonctions qu'ont ici les ministres d'état.
COLARBASIENS (Page 3:613)
COLARBASIENS, s. m. (Hist. ecclés.) hérétiques
ainsi nommés de leur chef Colarbase, qui vivoit
dans le ij. siecle de l'Eglise, & étoit lui - même disciple
de l'hérésiarque Valentin. Aux dogmes & au rêveries
de son maître, Colarbase avoit ajoûté que la
génération & la vie des hommes dépendoient des
sept planetes; que toute la perfection & la plénitude
de la vérité étoit dans l'alphabet Grec, & que
pour cela Jesus - Christ étoit nommé alpha & omega
Baronius & Philastre ont confondu ce Colarbase
avec un autre hérétique appellé Bassus; mais S. Augustin, Théodoret, &c. les regardent comme deux
personnages différens. Les Colarbasiens étoient une
branche des Valentiniens. Voyez
COLARIN (Page 3:613)
COLARIN, voyez
COLATURE (Page 3:613)
COLATURE, s. f. (Pharmac.) la cclature est proprement une espece de filtration imparfaite, ou la séparation d'une liqueur d'avec les feces ou les parties les plus grossieres, par le moyen d'un filtre peu serré, comme un tamis, une toile, un blanchet, une étamine, &c. Cette espece de filtration, qui ne seroit pas assez exacte pour les vûes chimiques, suffit pour la plûpart des préparations pharmaceutiques; elle est même seule praticable dans quelques cas, comme lorsque les liqueurs qu'on se propose de purifier par ce moyen sont trop épaisses pour pouvoir passer à - travers des filtres plus serrés.
Le nom de colature est aussi donné en Pharmacie à toutes liqueurs passées ou filtrées, & c'est même dans ce sens - là qu'on l'employe le plus communément; le nom de colature étant presque hors d'usage pour exprimer l'opération même ou la manoeuvre par laquelle ou on coule ou on passe une liqueur trouble: ainsi on dit, dans le langage ordinaire pharmaceutique, dans la prescription d'une medecine, par exemple, > du senné, de la rhubarbe concassée, &c. faites - en l'infusion ou la décoction; passez & dissolvez dans la colature du syrop de chicorée, du sel d'epsom, &c. (b)
COLBERG (Page 3:613)
COLBERG, (Géog. mod.) ville forte d'Allemagne dans la Poméranie ultérieure, à l'embouchure du Persant, dans la mer Baltique. Long. 33. 30. lat. 34. 18.
COLCAQUAHUITL (Page 3:613)
COLCAQUAHUITL, s. m. plante de l'Amérique. Voilà le nom; le reste est à connoître, excep<cb->
COLCHESTER (Page 3:613)
COLCHESTER, (Géog. mod.) ville d'Angleterre dans la province d'Essex, sur le Coln. Long. 18. 22. lat. 51. 52.
COLCHIDE (Page 3:613)
COLCHIDE, s. f. (Géog. anc.) L'ancienne Colchide, aujourd'hui la Mingrelie, est au fond de la mer Noire, entre la Circassie, la Géorgie, & l'Aladulie.
Ce pays passoit autrefois pour être fertile en poisons; de - là vient qu'Horace parle souvent des poisons de la Colchide, venena Colcha ou Colchica. Médée, si fameuse par ses vénéfices, étoit de la Colchide: en falloit - il davantage pour donner lieu aux fictions de la Poésie?
Mais ce qui n'est point une fiction poétique, c'est
l'étrange & réelle différence qu'il y a entre la Colchide de nos jours, & cette Colchide d'autrefois si riche
& si peuplée; différence qui n'a point échappé à l'auteur de l'esprit des lois.
COLCHIQUE (Page 3:613)
COLCHIQUE, adj. (Hist. nat. bot.) colchicum,
genre de plante à fleur liliacée, monopétale, sortant
de la racine sous la forme d'un petit tuyau,
qui s'évase peu - à - peu & se divise en six parties. Le
pistil sort du fond de la fleur, se termine en petits
filamens, & devient dans la suite un fruit oblong,
triangulaire, & partagé en trois loges dans lesquelles
il y a des semences arrondies. Ajoûtez aux caracteres
de ce genre, qu'il y a deux racines tuberculeuses,
dont l'une est charnue & l'autre fibreuse; elles
sont toutes les deux enveloppées par une membrane.
Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Colchique, (Page 3:613)
Le bulbe ou la racine de colchique appliquée extérieurement, peut avoir quelqu'utilité, à titre de caustique, contre les poreaux, les verrues, certaines dartres, &c. Sa décoction fait mourir les morpions, selon Jean Bauhin.
Le célebre Wedelius rapporte une vertu bien plus excellente de cette racine, dans une dissertation faite exprès sous ce titre, experimentum curiosum de colchico veneno, & alexipharmaco simplici & composito, dont M. Geoffroy a donné un extrait assez étendu dans sa mat. med. Wedelius raconte qu'il a toûjours porté depuis l'année 1668 jusqu'en 1718, de même que plusieurs autres personnes, cette racine en amulete pendue à son cou avec un heureux succès, non - seulement dans la peste, mais encore dans toutes sortes de maladies épidémiques; & qu'il avoit trouvé ce secret dans une dissertation sur la peste universelle qui avoit régné en 1637, qui lui étoit tombée par hasard entre les mains, lorsqu'il étoit chargé (en 1668), dans une ville de la basse Siléfie où régnoit une dyssenterie cruelle, de quatre cents malades attaqués de symptomes de malignité.
Wedelius & ses compagnons attacherent à leur
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