ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"608"> à Siam. Un cohi pese environ 5000 livres. Voyez les dictionn. de Trév. & du Comm.

COHOBATION (Page 3:608)

COHOBATION, s. f. (Chimie.) La cohobation est une opération chimique qui consiste à reporter les produits volatils d'une distillation, ou sur le résidu dont ils ont été séparés, ou sur de la nouvelle matiere semblable à celle qui les a fournis, & à distiller de nouveau.

La cohobation est une espece de distillation. Voyez Distillation. (b)

COHORTAL (Page 3:608)

COHORTAL, s. m. (Hist. anc.) c'est le nom qu'on donnoit aux serviteurs du préfet du prétoire.

COHORTE (Page 3:608)

* COHORTE, s. f. (Hist. anc.) c'étoit chez les Romains un corps d'infanterie, de la dixieme partie d'une légion. Il contenoit trois manipules, & chaque manipule deux centuries; d'où l'on voit que chaque légion étoit de soixante centuries, de trente manipules, & de dix cohortes.

Il y avoit dans la cohorte les quatre sortes de fantassins des armées Romaines; les velites, les hastati, les principes, & les triarii: quand elle étoit complete, les velites y étoient au nombre de cent vingt; les hastati, au même nombre; les principes pareillement, & les triarii, au nombre de soixante: ce qui fait quatre cents vingt soldats. Au reste, ce nombre augmentoit ou diminuoit, selon que la légion étoit plus ou moins forte.

La premiere cohorte étoit la plus considérée; elle étoit composée des principaux centurions & des meilleurs soldats. Dans un ordre de bataille, elle avoit la droite de la premiere ligne, comme les grenadiers de nos régimens; les autres suivoient dans l'ordre naturel: ensorte que la troisieme étoit au centre de la premiere ligne de la légion; la cinquieme à la gauche, la seconde entre la premiere & la troisieme; la quatrieme entre la troisieme & la cinquieme; les cinq autres cohortes formoient la seconde ligne dans leur ordre naturel. On croit que Marius fut le premier qui divisa la légion en cohortes. Voyez Legion. La premiere cohorte devint aussi dans la suite la plus nombreuse; elle fut quelquefois de 1105 hommes, tandis que les autres n'étoient que de 555.

Cohortes auxiliaires; c'étoient celles qu'envoyoient les alliés: elles portoient le nom de leur nation ou de leur chef; elles étoient aussi distinguées par premiere, deuxieme, troisieme, quatrieme, &c.

Cohorte dite equitata; elle étoit composée d'infanterie & de cavalerie: elle étoit de mille hommes, sept cents soixante fantassins, deux cents quarante cavaliers. On l'appelloit aussi cohorte milliaire.

Cohorte dite peditata; elle n'étoit que de fantassins.

Cohorte prétorienne; troupe de soldats choisis qui servoit de garde au préteur ou au général. Elle étoit composée, selon quelques - uns, de fantassins & de cavaliers; & selon d'autres, de fantassins seulement. Elle fut instituée par Publius Posthumius, dictateur. P. Scipion sépara dans la suite de son armée les meilleures troupes pour la former; il augmenta sa paye, & l'exempta de tous les travaux militaires. Auguste forma sous le nom de cohorte prétorienne, un corps de neuf cohortes plus fortes du double que celles de la légion, ensorte que les prétoriennes furent de neuf mille hommes; d'autres disent de dix mille, divisés en dix cohortes. Septime Severe augmenta encore ce corps. Il étoit uniquement destiné à la garde des empereurs & de leur maison, & commandé par le préfet du prétoire, qui avoit sous lui des tribuns & des centurions. Il étoit presque tout infanterie: d'abord on n'y admit que des Romains; on y introduisit avec le tems des étrangers, des Germains, des Bataves, des Thraces, &c. Il avoit la paye double, & se tenoit dans un camp retranché proche de Ro<cb-> me; il avoit des signes militaires, & des boucliers particuliers. Il excita dans la suite beaucoup de troubles. Constantin détruisit son camp, & le cassa. Les prétoriens s'étoient rendus redoutables à plusieurs de ses prédécesseurs; ils élisoient ou déposoient les empereurs de leur propre autorité; ils forçoient quelquefois le sénat à reconnoître celui qu'ils avoient choisi. Dans ces révolutions, ceux qui prétendoient à l'empire, étoient obligés de s'attacher cette milice redoutable qui disposoit du diadème.

Cohorte dite togata; c'étoit celle qui faisoit la garde dès rues à Rome: c'étoit la milice de la police; elle marchoit avec la toge, n'ayant d'armes que la lance & l'épée.

Cohortes dites vigilum; elles furent instituées par Auguste: elles servoient dans les incendies. Il y en avoit sept, une pour deux régions de la ville; chacune avoit à sa tête un tribun, & toutes étoient commandées par un officier appellé le préfet des vigilum: elles étoient distribuées en quatorze corps de gardes. Il y a des auteurs qui font monter le nombre de ces cohortes jusqu'à trente & un: mais il y a lieu de croire qu'ils se trompent, & qu'ils prennent pour des cohortes ce qui n'en étoit que des divisions. Ces cohortes n'étoient point censées troupes; elles étoient presqu'entierement d'affranchis, qu'on appelloit par dérision sparteoli.

Cohortes dites urbana; on appelloit ainsi six mille hommes partagés en quatre cohortes, chacune de quinze cents. Auguste les institua pour la défense de la ville: elles avoient des casernes. On les nommoit encore milites urbanitiani, troupes de ville. Elles étoient commandées par le préteur appellé tutelaris, ce qui leur fit donner aussi quelquefois le nom de cohortes prétoriennes.

COHUAGE (Page 3:608)

COHUAGE, s. m. (Jurispr.) est un droit qui se leve en certains lieux sur les marchandises que l'on apporte au marché. Ce terme vient de celui de cohue, qui anciennement signifioit assemblée ou marché. Suivant un arrêt de la saint Michel de l'an 1278, les templiers en Normandie prétendoient que leurs hommes ou sujets devoient être exempts du payement de cohuage; par leur charte, il fut accordé que s'ils vouloient entrer au marché en cohue, ils payeroient le cohuage. Ce droit est différent de celui d'entrée & du droit de coûtume; comme il paroît par un ancien aveu, rendu en 1473 au comte d'Anjou par le sieur de la Trimouille, où il est dit: que somme de beurre venant de Bretagne, doit deux deniers d'entrée, maille de coûtume, & un denier de cohuage; que si elle n'est toute vendue à icelui jour, & il arrive que le marchand la rapporte à huitaine, il ne payera que le cohuage. Gloss. de Lauriere, au mot cohuage. (A)

COHUE (Page 3:608)

COHUE, s. f. (Jurispr.) en quelques lieux signifioit anciennement assemblée, halle, ou marché. Ce mot paroît venir du Latin coharere. Dans les ordonnances de l'échiquier de Normandie, de l'an 1383, cohue signifie l'assemblée des officiers de justice qui se fait en l'auditoire ou autre lieu accoûtumé, pour juger les causes & procès. Il est aussi parlé de la halle & cohue de Quintin en Bretagne, en laquelle se font les bannies & contrats. Liv. III. du recueil des arrêts de Bretagne. Voyez ci - devant Cohuage. (A)

COHYNE (Page 3:608)

COHYNE, s. m. (Hist. nat. bot.) arbre de l'Amérique qui a la feuille du laurier, & le fruit elleptique & de la grosseur du melon. Les Indiens font des vaisseaux de son écorce. On attribue à sa pulpe quelque propriété médicinale. Le cohyne est aussi une plante exotique mal connue.

COI (Page 3:608)

COI, faire coi, terme de riviere; c'est s'arrêter un moment. Il y a des pas difficiles où les chevaux remontent difficilement un bateau, un coche: alors on dit qu'ils font coi.

COIANG (Page 3:608)

COIANG, s. m. (Comm.) poids & mesure d'usa<pb-> [p. 609] ge à Cambaye, aux Indes orientales: c'est les quatre cinquiemes d'un lart. Voy. Lart. Dict. de comm.

COIAUX (Page 3:609)

COIAUX, s. m. pl. (Charp.) pieces de bois quarrées d'un bout & délardées de l'autre, qui se placent au pié des chevrons d'un comble, pour racheter la saillie de l'entablement. Voyez Planche du Charpentier, fig. 17. n°, 25.

COIER (Page 3:609)

COIER, s. m. (Charp.) piece de bois qui va du poinçon ou du gousset à l'arbalêtrier. Voyez Arbalêtrier, Poinçon, & Gousset.

COIGNAGES (Page 3:609)

COIGNAGES, s. m. pl. nom que l'on donne dans les grosses forges à certaines portions de la maçonnerie du fourneau. Voyez Grosses forges.

COIGNASSIER (Page 3:609)

COIGNASSIER, s. m. cydonia, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur en rose; le calice devient un fruit charnu semblable à une poire, divisé en cinq loges dans lesquelles il y a des semences oblongues & callcuses. Tournefort, inst. rei herb. Voy. Plante. (l).

Le coignassier est un petit arbre que l'on met au rang des arbres fruitiers, mais dont la plus grande utilité est de servir de sujet pour la greffe. Le tronc du coignassier qui est court, tortu, noüeux, se divise en plusieurs branches chargées de rameaux confus, qui s'inclinent & s'étendent plus qu'ils ne s'élevent. Son écorce ne devient point gersée & raboteuse avec l'âge, elle se détache successivement, & tombe par morceaux. Sa fleur assez grande & de couleur de chair, paroît à la fin d'Avril. Son fruit, fort gros dans quelques especes, est d'une belle couleur jaune lorsqu'il est mûr; mais alors, d'une odeur forte & fétide, qui jointe à ce qu'il n'est pas bon à manger crud, le rend peu recommandable, à moins qu'il n'ait pasié par les mains du confiseur. Aussi ne faiton nul cas de cet arbre dans les jardins fruitiers: loin d'y avoir aucune place marquée, ce n'est qu'en sous - ordre qu'il s'y trouve, pour servir à l'éducation de quelques arbres qui lui sont analogues pour l'opération de la greffe. C'est sur - tout un excellent sujet pour greffer le poirier, qu'il rabaisse généralement, qu'il perfectionne dans la plûpart des especes, & auquel il fait porter promptement des fruits plus gros, plus beaux, plus précoces, plus abondans, & de meilleur goût, que quand le poirier est greffé sur des sujets de son espece. C'est la seule raison qui engage à cultiver le coignassier, que l'on peut multiplier de rejettons qui se trouvent ordinairement au pié des vieux arbres, de branche couchée, de bouture, de semence, & par le moyen de la greffe. Mais pour gagner du tems & avoir de meilleurs plants, il y a du choix à faire sur ces différentes méthodes.

La meilleure n'est pas de se servir des rejettons; outre qu'on auroit de la peine à rassembler de cette façon tout ce qu'il en faudroit pour fournir une pepiniere, c'est que ces rejettons sont mal enracinés.

La branche couchée fait un bon plan; mais comme elle occasionne un double travail qui est la transplantation, on doit lui préférer le moyen suivant qui est plus simple.

La bouture est le meilleur expédient pour avoir les sujets les plus propres à être greffés, & se les procurer plus promptement. Sur la façon de faire ces boutures & de les élever, voyez Pepiniere.

La semence produiroit des plants excellens, si ce n'étoit la voie la plus longue; aussi est - elle la moins usitée.

La greffe pourroit servir à perfectionner le fruit du coignassier; mais on prend rarement ce soin, dont les coings ne valent pas la peine: cependant il y a d'autres faits intéressans sur cette greffe. On peut greffer le coignassier sur le poirier qui donne plus de grosseur aux coings; sur l'aubepin qui se soûtient mieux dans un mauvais terrein, mais c'est aux dépens du fruit qui en est plus petit; sur le pommier où je ne l'ai vû réussir que bien rarement, & sur le cormier dont je n'ai pour garant que le témoignage de Bradley. Le coignassier peut aussi servir de sujet pour greffer le poirier, qui y réussit parfaitement, sur - tout les poires d'été & d'automne; l'azerolier, pour lui faire porter plûtôt des fruits, les avoir plus gros & plus abondans; le nefflier, pour le tenir plus bas; le pommier, pour en accélérer & augmenter le rapport, mais il y réussit difficilement; l'aubepin, sur - tout l'espece à fleur double, pour lui faire donner de plus belles fleurs; & sur le cormier, au rapport d'Evelyn, qui est le seul dont je puisse m'appuyer. L'écusson à oeil dormant est la soite de greffe qui réussit le mieux sur le coignassier.

Cet arbre se plaît dans les lieux frais & humides; dans les côteaux, qui sont sur - tout la position qu'il aime le mieux; dans les terres douces & noirâtres, plûtôt mêlées de sable qu'argilleuses: mais il craint les terreins secs & legers, maigres & trop superficiels, où il jaunit & dépérit bientôt, à moins pourtant qu'il n'y ait deux ou trois piés de profondeur. Le coignassier souffre aisément la transplantation, n'exige d'autre taille que le retranchement des branches chissonnes & gourmandes, & il ne lui faut qu'une culture toute ordinaire. On ne fait presqu'aucun usage de son bois, qui étant néanmoins compact, assez dur, & sans aubier, pourroit être employé à la menuiserie s'il avoit plus de volume. Son fruit, dont on fait peu de cas, a plus de beauté que de qualité. Voyez Coing.

On connoît six especes de coignassier, dont aucune n'est intéressante par aucun agrément qu'on en puisse tirer.

Le coignassier sauvage: sa seve est aussi revêche que son fruit; c'est la moindre espece à tous égards.

Le coignassier à fruit long: il donne de beaux fruits d'une forme ressemblante à celle d'une poire de bonchrétien: c'est l'une des meilleures especes, & celle dont on fait le plus d'usage pour la greffe du poirier.

Le coignassier à fruit rond: nos anciens jardiniers l'appelloient coigner, pour le distinguer de l'espece precédente dont il differe en ce que l'arbre qui est d'abord plus petit, a les branches confuses & plus menues; l'écorce d'un gris plus blanchâtre; la feuille moins grande; le fruit rond, sujet à couler, plus petit & plus pierreux: c'est seulement sur cette espece qu'on voit réussir quelquefois la gresfe du pommier.

Le coignassier à petit fruit très - ápre, le coignassier à fruit doux: ces deux especes sont rares; l'une est aussi méprisable que l'autre est à désirer, mais on ne les connoît encore que par les nomenclatures de Botanique.

Le coignassier de Portugal; c'est la plus belle espece & la plus propre à faire réussir la greffe du poirier, & à perfectionner son fruit. Cet arbre est plus grand; ses rameaux plus droits, plus forts, & moins confus; sa feuille plus grande, plus cotonneuse en - dessous, & d'un verd moins jaunâtre en - dessus; son fruit plus précoce, plus gros & plus tendre que dans toutes les autres especes de coignassiers. Ce fruit est long, menu aux deux extrénutes, & le meilleur de tous à confire; mais il est fort sujet la coulure. (c)

COIGNIERS (Page 3:609)

* COIGNIERS, s. m. pl. c'est ainsi qu'on appelle dans les fours à Verrerie, les quatre coins des siéges du dedans du four, correspondans aux lunettes des arches à pots.

COIMBRE (Page 3:609)

COIMBRE, (Géog. mod.) grande ville du royaume de Portugal, capitale de la province de Béira, sur le Mondego, fameuse par son université. Long. 9. 40. lat. 40. 10.

COIN (Page 3:609)

COIN, s. m. (Méchan.) est la derniere des cinq puissances ou machines simples. Voyez Puissances mé chaniques. La forme du coin est celle d'un prisme triangulaire; on en voit la forme dans la fig. 53.

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