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Plusieurs auteurs ont fait des remarques singulieres sur ce sujet. Par exemple Sidenham, dans son traité de la pleurésie, a observé que lorsque le sang, après une ouverture trop petite ou par d'autres raisons, ne sort point horisontalement de la veine, & qu'il coule perpendiculairement le long du bras, il ne se couvre point d'une semblable pellicule. Il remarque encore que dans ces sortes de cas, les malades ne se trouvont pas autant soulagés que si le sang fût sorti de plein jet, & se fût couvert de cette croûte blanche. Il dit aussi que la formation de cette pellicule est empêchée par tout ce qui s'oppose à la sortie du sang. D'autres ajoûtent que cette coëne ne se manifeste point ou très - peu, lorsque le vaisseau dans lequel on reçoit le sang est large & plat, & lorsqu'il a été exposé à un air trop froid. Enfin ce qui paroît plus étrange est, qu'encore que le sang sorte librement par une large ouverture, cette peau ne se forme point lorsque le sang a été bien agité dans le vaisseau avec le doigt ou quelque instrument.
Il résulte de toutes ces observations, que l'explication de ce phénomene, quoique très - commun, est plus difficile qu'on ne l'imagine, & que l'origine de cette coëne est fort obscure.
Quelques - uns cependant prétendent qu'elle est seulement produite par la sérosité du sang, qui est disposée par la maladie à s'épaissir: mais c'est ne rien dire, outre que cette pellicule qui surmonte la sérosité, occupe toûjours la partie supérieure, & tantôt s'attache à la circonférence du vaisseau dans lequel on a reçû le sang, tantot en est entierement détachée.
D'autres croyent qu'elle est formée d'un chyle crud, qui n'a pas eu le tems de se convertir en sang; mais le chyle quand il est mêlé avec le sang, & qu'il n'est point assez travaillé, flotte toûjours dans la sérosité sous une forme fluide, sans jamais s'attacher à la partie rouge du sang: de plus, cette pellicule a également lieu, soit que la saignée ait été faite trop tôt après le repas, ou lorsque le chyle a eu tout le tems nécessaire d'être changé en sang.
D'autres pensent que cette pellicule tenace se forme lorsque la vîtesse de la circulation tend à disposer le sang à se coaguler, & par conséquent qu'elle n'est point la cause, mais plûtôt l'effet de la maladie. Mais on a quelquefois remarqué cette croûte dans le sang des personnes les plus saines: on l'a aussi observé chez des gens fort foibles, qui avoient coûtume de se faire saigner par précaution, ou pour prévenir un crachement de sang. En un mot, cette coëne se trouve dans l'inflammation comme hors de l'inflammation.
Enfin d'autres physiciens ont dit avec plus de fondement, que cette peau compacte provient d'une lymphe grossiere & visqueuse du sang, qui dans la circulation passant difficilement par les extrémités artérielles, doit s'endurcir naturellement quand elle est en repos, & peut néanmoins se transmuer en ma<cb->
COENOBITE (Page 3:592)
COENOBITE, voyez
COEPENICK (Page 3:592)
COEPENICK, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne dans la marche de Brandebourg, sur la Sprée.
COEQUE (Page 3:592)
COEQUE, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que s'appelle le roi des Cafres Chococas. Le coëque se prétend souverain de tous les Cafres qui habitent à 80 lieues à la ronde du cap de Bonne - Espérance. Des voyageurs réduisent ce royaume à quelques familles, formant quinze à seize villages, à la vérité très riches en bestiaux.
COERBACH (Page 3:592)
COERBACH, (Géog. mod.) ville d'Allemagne capitale de la principauté de Waldeck, près du pays de Hesse - Cassel. Long. 26. 30. lat. 57. 15.
COERCITION (Page 3:592)
COERCITION, s. f. (Jurispr.) signifie punition des délinquans. Le droit de coercition est un des attributs de la justice. Il y a certains officiers de police qui ont seulement ce que l'on appelle jus vocationis & prehensionis, c'est - à - dire le droit de faire appeller devant eux, & même arrêter les délinquans, mais qui n'ont pas le droit de coercition. Quelques-uns confondent mal - à - propos le droit de correction avec le droit de coercition. Les supérieurs réguliers ont le droit de correction modérée sur leurs religieux, mais ils n'ont pas le droit de coercition, lequel s'étend à toutes sortes de peines afflictives. (A)
COESFELD (Page 3:592)
COESFELD, (Géog. mod.) ville forte d'Allemagne en Weftphalie, dans l'évêché de Munster, près du Berkel. Long. 24. 50. lat. 51. 58.
COESNON (Page 3:592)
COESNON, (
COÉTERNITÉ (Page 3:592)
COÉTERNITÉ, s. f. (Théol.) Les Théologiens
se servent de ce terme comme d'un attribut des personnes
de la Trinité. Voyez
Les orthodoxes tiennent que la secondé & la troisieme
personne de la Trinité sont coéternelles à la premiere.
Voyez
COÉVÊQUE (Page 3:592)
COÉVÊQUE, s. m. (Hist. ecclés.) évêque employé par un autre à satisfaire pour lui aux fonctions de l'épiscopat. On dit qu'il y a encore en Allemagne de ces dignitaires.
COEVORDEN (Page 3:592)
COEVORDEN, (Géog. mod.) ville forte des Provinces - Unies dans l'Overissel, capitale du pays de Drente. Long. 24. 16. lat. 52. 40.
COEUR (Page 3:592)
* COEUR, en Anatom. est un corps musculeux situé dans la cavité de la poitrine, où toutes les veines aboutissent, & d'où toutes les arteres sortent; & qui par sa contraction & sa dilatation alternati<pb-> [p. 593]
Les parties principales du caur sont la base; c'est
le côté droit du coeur. Sa pointe, c'est son extrémité
gauche. Son bord antérieur & son bord postérieur, ce
sont deux des côtés de sa figure triangulaire. Sa face
antérieure supérieure convexe, c'est celle qui regarde
un plan horisontal qui seroit pose sur la tête. Sa
face plate, c'est la face opposée à la précédente. Les
deux vestibules, ce sont les cavités qui sont à la base: on y distingue deux parties, l'une plus évasée
qu'on appelle sinus, l'autre plus étroite figurée comme
une petite oreille, qu'on appelle oreillette. Ses ventricules, ce sont les deux cavités creusées dans sa
substance, & qui le constitue: on les distingue en
droit ou antérieur, en gauche ou postéricur. Sa cloison, c'est la partic charnue qui sépare les deux ventricules.
Ses valvules tricuspides, mitrales, sigmoïdes.
La valvule d'Eustachi. La valvule du trou oval.
Le tubercule de Lower, ou l'éminence qui se remarque
dans les animaux entre le concours de la veinecave
supérieure & de l'inférieure, dans le parois interne.
L'isthme de Vieussens, c'est une éminence que
forment les trousseaux de fibres qui se croisent autour
du trou oval dans l'oreillette droite. Les colonnes charnues, voyez
Le corps musc>eux entier est enfermé dans une
capsule appellée péricarde, dont on exp>iquera la
structure & les fonctions sous le mot
Le coeur a en quelque sorte la figure d'un cone ou
d'une pyramide renversée, dont la partie supérieure
qui est la plus large est appellée base, & l'inférieure
la pointe, qui est un peu tournée vers le côté gauche.
La base est accompagnée de deux appendices
nommés oreillettes, & de gros vaisseaux sanguins.
Voyez
Sa grandeur n'est point déterminée, & elle varie
dans les différens sujets. Il a pour l'ordinaire six
pouces de long, quatre ou cinq de large à sa base,
& quatorze de circonférence. Il est situé dans le milieu
de la poitrine dans le médiastin, entre les deux
lobes des poumons. Il est attaché au péricarde, &
soûtenu par de gros vaisseaux sanguins qui s'inserent
immédiatement dans sa substance, & il est par
ce moyen à couvert des obstacles qui pourroient
s'opposer à son mouvement. Il est enveloppé d'une
membrane mince, & entouré de graisse vers sa base.
Voyez
Le coeur est creux, & divisé en général en deux grandes cavités appellées ventricules, dont le droit qui est le plus grand, peut contenir deux ou trois onces de sang: ces ventricules sont séparés par une cloison charnue, composée des mêmes fibres musculaires que les parois: on l'appelle cloison; sa figure est concave du côté du ventricule gauche, & convexe vers le droit. Ces ventricules n'ont aucune communication immédiate, & le sang ne peut se rendre de l'un dans l'autre, qu'en passant par les poumons.
Les parois de ces ventricules ne sont point éga<cb->
Il paroît en effet que le ventricule droit n'a été fait qu'en faveur des poumons, car l'on ne trouve que le ventricule gauche dans les animaux qui n'en ont point.
On trouve dans les ventricules des petits muscles appellés colonnes charnues, ou lacertuli, lesquels sortent des parois & vont s'attacher par des extrémités tendineuses aux valvules du coeur, dont nous parlerons ci - après.
On observe au - dessus de chaque ventricule une
cavité dans chaque orcillette, composée de même
qu'eux d'un double rang de fibres charnues. Voyez
Les vaisseaux qui sortent du coeur consistent en
deux arteres, savoir l'aorte & l'artere pulmonaire;
l'aorte sort du ventricule gauche, & l'artere pulmonaire
du droit; & les vaisseaux qui s'y rendent sont
deux veines qui aboutissent aux oreillettes, savoir
la veine - cave dans la droite, & la veine pulmonaire
dans la gauche. Voyez
Les arteres ont à leur embouchure dans chaque
ventricule trois valvules ou membranes semi - lunaires, situées de façon qu'elles s'opposent au retour
du sang dans le coeur lors de sa dilatation. Voy.
Les oreillettes communiquent avec les ventricules. A l'orifice du ventricule droit, à l'oreillette droite, sont placées trois valvules appellées tricuspides, à cause qu elles sont attachées par leurs trois pointes ou colonnes charnues, par plusieurs cordes tendineuses; de sorte que dans l> contraction ou systole du coeur, elles ferment l'orifice, & empêchent le sang de rentrer dans l'oreillette droite.
Les deux valvules mitrales font les mêmes fonctions
à l'entrée du ventricule gauche, & s'opposent
au retour du sang dans l'oreillette gauche. Voyez
La substance du coeur est entierement charnue ou musculeuse. Les anciens le prenoient généralement pour un parenchyme: mais Hippocrate a mieux pensé qu'eux là - dessus; & Stenon, & ceux qui sont venus après lui, ont démontré qu'il est composé d'une suite continue de fibres musculeuses différemment entrelacées, qui aboutissent aux orifices de chaque ventricule, où elles forment leurs tendons.
Lorsqu'on disseque le coeur on découvre, après
avoir ôté la membrane propre, sur la surface externe
du ventricule droit, quelques fibres fort déliées
qui tendent en ligne droite vers sa base. On trouve
immédiatement sous celles - ci une double couche de
fibres spirales, dont les extérieures montent obliquement
depuis la cloison jusqu'à la base, & forment
une espece de vis. Les fibres intérieures prennent
une route contraire, se portent obliquement de
droit à gauche, & forment pareillement une vis dans
un sens opposé: sous celles - ci paroissent les fibres
du ventricule gauche, & premierement une suite
spirale qui se porte vers la gauche, sous laquelle,
aussi bien que dans l'autre ventricule, on en trouve
une autre qui va du côté opposé, laquelle s'étend
non - seulement jusqu'aux extérieures qui lui sont
semblables, mais environne encore tout le ventricule,
& fait que la cloison devient une partie du
ventricule gauche; quelques - unes d'elles, au lieu de
se rendre comme les autres dans les tendons du
coeur, rentrent en - dedans & forment les colonnes
charnues, tandis que d'autres se portent vers la poin<pb->
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