ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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COFFRE
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COFFRE, s. m. (Hist. nat. Ichthiol.) poisson qui
se trouve vers les Antilles, qui est couvert d'une
écaille mince, mais dure & seche, dont on le tire,
quand il est cuit, comme un limaçon de sa coque,
ou comme une tortue de son écaille; dont la forme
est depuis la tête jusqu'à la queue en pyramide à
trois faces; qui a la tête jointe au reste du corps,
sans qu'on y distingue aucune séparation, & dont
la chair est blanche & succulente, au sentiment du
pere Labat qui en fait mention au tome II. de ses
voyages.
Coffre,
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* Coffre, (Layetier & Gainier.) espece de caisse
de bois, ordinairement couverte de cuir, fermante
à clé, & servant à serrer les hardes, linge, &c. Il y
a des coffres - forts faits de bois, mais fortifiés de
plusieurs bandes & liens de fer. On trouvera dans
nos Planches de Serrurerie, des exemples de coffres -
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forts. Ce sont les Layctiers qui font les coffres de
bois simples, qu'on appelle plus exactement caisses.
Ce sont les Gainiers qui font les coffres couverts. Ce
sont les Serruriers qui font ou qui garnissent les coffres - forts.
Le mot coffre s'employe de différentes manieres,
tant au simple qu'au figuré. On dit, de la cavité du
corps la plus grande qui contient le coeur, les poumons,
le foie, les intestins, &c. le coffre du corps humain.
On dit aussi, les coffres du roi, le coffre d'un
clavecin, &c.
Coffre.
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Coffre. (Jurisprud.) Le don de coffre, hardes,
trousseau, & joyaux, est un gain nuptial & de survie,
que l'on stipule ordinairement en Provence dans
les contrats de mariage, en faveur du survivant des
futurs conjoints. La femme se fait reconnoître par
le contrat ses coffres, hardes, &c. que l'on apprétie
à une certaine somme, par exemple 1000 liv. Après
cette reconnoissance & la constitution de dot, dans
laquelle on comprend ces coffres, & après la donation
de survie en argent que l'on stipule en faveur
du survivant, on ajoûte que les coffres, hardes, &c.
ensemble le prix & reconnu d'iceux, appartiendront
au survivant. Cette clause, ensemble le prix & reconnu
d'iceux, opere que la femme en cas de survie,
reprend en entier sa dot & ses coffres en nature,
& encore 1000 livres en argent pour ses coffres:
au contraire, si c'est le mari qui survit, il garde les
coffres & hardes en nature; il est dispensé de payer
aux héritiers de sa femme les 1000 livres qu'elle
s'étoit fait reconnoître pour ses coffres, & ne leur
rend que le surplus de la dot. Voyez le traité des gains
nuptiaux & de survie, ch. viij. pag. 82. (A)
Coffre,
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Coffre, terme de Fortification, logement creusé
dans un fossé sec, de 15 ou 20 piés de large & de 6
à 8 piés de profondeur, couvert de soliveaux, qui
étant élevés de deux piés au - dessus du plan du fossé,
cette petite élevation sert de parapet; elle a des embrasures
pour y placer des pieces d'artillerie, qui
défendent la face du bastion opposé & empêchent
le passage du fossé. Voyez Fossé.
Le coffre differe encore de la traverse & de la galerie,
en ce que celle - ci sert aux assiégeans & l'autre
aux assiégés. Voyez
Galerie & Traverse.
Les assiégés se servoient autrefois de ces sortes
de coffres pour repousser les assiégears au passage
du fossé; mais ils no sont plus en usage à présent:
la caponiere du fossé répond exactement à l'objet
de ces sortes de travaux, qui se plaçoient ordinairement
non vers le milieu de la courtine comme la
caponiere, mais à peu de distance des flancs. Voyez
Caponiere.
On appelle quelquefois coffre, dans l'Artillerie,
la chambre ou le fourneau de la mine. Voy.
Chambre & Fourneau.
(Q)
Coffre de bord,
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Coffre de bord, (Marine.) c'est un coffre de
bois dont l'assiette ou le fond est plus large que le
haut, & où les gens de marine mettent ce qu'ils
portent à la mer pour leur usage.
Coffres à gargousses, ce sont des retranchemens de
planches faits dans les soutes aux poudres, où l'on
met les gargousses après qu'on les a remplies.
Coffres à feu; ce sont des coffres que l'on remplit
de feux d'artifice & de matieres combustibles, qu'on
tient en quelque endroit, & dont on fait usage lorsque
les ennemis ont sauté à l'abordage, pour les
repousser & faire périr ceux qui sont exposés à leur
effet. Dict. de Trévoux. (Z)
Coffre,
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Coffre, en terme de blanchisserie de cire, c'est une
machine de cuivre, longue de quatre piés, plus large
en - haut qu'en - bas, couverte d'une passoire au
milieu, & de deux portes ou plateaux de fer - blanc
à chaque bout; le devant & le derriere sont garnis de
deux réchaux postiches, & sur un des bouts du coffre
est un robinet d'où la cire tombe dans des éculons
pour être versée sur les planches - à - pain. Voy.
Planche - à - pain & Eculons.
Le coffre sert à contenir
la matiere fondue pour la troisieme fois dans une
chaleur convenable pour être coulée en pains. Voy.
la fig. 7, Pl. de la Blanchisserie des cires.
Coffres,
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Coffres, (Hydr.) sont faits de bois, de tole ou
de fer en forme de boîtes quarrées pour renfermer
les soupapes. Voyez Crapaudines. (K)
Coffre,
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Coffre, se dit quelquefois en parlant du ventre
du cheval: on dit ce cheval a un grand coffre, pour
dire qu'il a bien du ventre, ou qu'il mange beaucoup: on dit d'un cheval qui a peu de force, que
c'est un vrai coffre à avoine.
Le coffre à avoine dans une écurie est un coffre de
bois qui ferme à clé, & qui est ordinairement séparé
en - dedans par une cloison, afin de mettre l'avoine
d'un côté & le son de l'autre. Le délivreur a la clé
du coffre à avoine. Voyez Délivreur.
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