ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"462"> neta, lib. VI. cap. lxx. Aetius, tetrab. jv. ser. 4. cap. ciij. quorum hic ita pergit. Quapropter Ægyptiis visum est, ut antequam exuberet (pars illa corports) amputesur, tum pracipuè cum virgines nubiles sunt elocand. . . . . . Quod igitur necessitate primum invectum est, religioni post modum usurpatum fuit: quod & aliqui de virili circumcisione opinati sunt. Porre hanc consuetudinem circumcidendarum mulierum hodieque retinere Ægyptios, ferunt ii qui regiones illas lustraverunt, igmemque ad compescendam partis hujus luxuriem adhiberi, scribit Bellon. lib. III. observ. cap. xxviij. Morem hunc servare fminas in Persiâ, & cophtas etiam in Æthiopiâ, Christi licet nomen professas. Leo Africanus, lib. VIII. narrat Mahummedi lege id prscribi, quamvis in Ægypto tantum & Syriâ obtineat; munusque id obire vetulas quasdam per vicos Cairi ministerium suum venditantes.

Paul Jove & Munster disent que la circoncision est en usage chez les sujets du Prête - Jean ou les Abyssins, même pour les femmes; que c'est pour elles une marque de noblesse; mais qu'on ne la donne qu'à celles qui prétendent descendre de Nicaulis reine de Saba, celle qui vint voir Salomon. Il est fort probable que c'est des anciens Egyptiens ou des Arabes que les peuples d'Afrique ont reçû la circoncision.

Les Juifs modernes ne font point recevoir cette marque à leurs filles; mais au commencement du mois, après que la mere est relevée de ses couches, elle va à la synagogue; là le chantre dit une bénédiction en faveur de la petite fille, & lui impose le nom que le pere ou la mere desirent. Chez les Juifs d'Allemagne cette cérémonie ne se fait point à la synagogue, mais au logis de l'accouchée, où le chantre se rend pour cet effet. (G)

Circoncision (Page 3:462)

Circoncision de Notre - Seigneur Jesus - Christ, fête qui se célebre dans l'église Romaine en mémoire de la circoncision du Sauveur, qui n'étant pas venu, comme il le dit lui - même, pour enfreindre la loi, mais pour l'accomplir, voulut bien s'y soûmettre en ce point. On croit communément que ce fut dans Bethléem, & selon saint Epiphane, dans la grote où il étoit né. Il reçut dans cette cérémonie le nom de Jesus, c'est - à - dire Sauveur. Luc, c. xj. v. 21.

On appelloit autrefois cette fête l'octave de la Nativité, & elle ne fut établie sous le nom de circoncision que dans le vij. siecle, & alors seulement en Espagne. En France, le premier de Janvier, jour auquel elle tombe, étoit un jour de pénitence & de jeûne, pour expier les superstitions & les dereglemens auxquels on se livroit en ce tems - là, & qui étoient un reste du paganisme. A ces divertissemens profanes qui furent entierement abolis, suivant l'avis de la faculté de Théologie de Paris en 1444, on a substitué une fête solennelle qu'on célebre par toute l'Eglise, & qui est aussi la véritable fête du nom de Jesus. (G)

CIRCONFERENCE (Page 3:462)

CIRCONFERENCE, subst. fém. se dit dans les Elémens de Géometrie, de la ligne courbe qui renferme un cercle ou un espace circulaire, & qu'on nomme aussi quelquefois péripherie. Voyez Cercle. Ce mot est formé du Latin circum, environ, & de sero, je porte.

Toutes les lignes tirées du centre à la circonférence du cercle, & qu'on appelle rayons, sont égales entre elles. Voyez Rayon.

Une partie quelconque de la circonférence s'appelle arc; une ligne droite tirée d'une extrémité de cet arc à l'autre, s'appelle la corde de cet arc. Voyez Arc & Corde.

La circonférence du cercle est supposée divisée en 360 parties égales, qu'on appelle degrès. Voyez Degré.

L'angle à la circonférence est sous - double de celui qui est au centre. Voyez Angle & Centre.

Tout cercle est égal à un triangle rectiligne, dont la base est égale à la circonférence, & la hauteur égale au rayon. Voyez Triangle.

Les circonférences sont entr'elles comme leurs rayons. Voyez Rayon.

De plus, puisque la circonférence de tout cercle est à son rayon comme celle de tout autre cercle est au sien, la raison de la circonférence au rayon est donc la même dans tous les cercles.

Archimede donne pour raison approchée du diametre à la circonférence, celle de 7 à 22. Cette proposition d'Archimede est démontrée dans la Géometrie du P. Taquet.

D'autres, qui approchent plus de la vérité, la font de 10000000000000000 à 31415926535897932.

Dans l'usage, Viette, Huyghens, &c. donnent la proportion de 100 à 314 pour des petits cercles, & celle de 10000 à 31415 pour les grands cercles, mais la proportion la plus juste en petits nombres est celle de Metrius, savoir de 113 à 355. Voyez Diametre.

D'où il suit que le diametre d'un cercle étant donné, on a aussi sa circonférence, laquelle multipliée par le quart du diametre, donne l'aire du cercle. Voyez Aire. Chambers.

Circonférence, (Page 3:462)

Circonférence, se dit aussi en général du contour d'une courbe quelconque. V. Courbe. (E)

CIRCONFLEXE (Page 3:462)

CIRCONFLEXE, adj. en terme de Grammaire, accent circonflexe. Voyez Accent.

CIRCONLOCUTION (Page 3:462)

CIRCONLOCUTION, s. f. (Belles - Lettres) tour d'expression dont on se sert, ou lorsqu'on n'a pas, pour ainsi dire, sous la main le terme propre à exprimer directement & immédiatement une chose, ou lorsqu'on s'abstient d'employer le terme propre par respect pour ceux à qui l'on parle, ou pour quelqu'autre raison. Ce mot est composé du Latin circum loquor, je parle autour.

En Rhétorique, circonlocution est une figure qu'on employe pour éviter d'exprimer en termes directs, des choses dures, ou desagréables, ou peu convenables, qu'on fait entendre en empruntant d'autres termes qui rendent la même idée, mais d'une maniere adoucie, & en la palliant.

Cicéron, par exemple, ne pouvant nier que Clodius n'eût été tué par Milon, ou du moins par ses ordres, l'avoüe indirectement par cette circonlocution:

« Les domestiques de Milon n'ayant pû secourir leur maître qu'on disoit avoir été tué par Clodius, ils firent en son absence, & sans sa participation ou son consentement, ce que chacun pourroit attendre des siens en pareille occasion ». Voyez Périphrase. (G)

CIRCONPOLAIRE (Page 3:462)

CIRCONPOLAIRE, adj. (Astron.) Etoiles circonpolaires, ce sont celles qui sont situées près de notre pole boréal, qui tournent autour de lui sans se coucher jamais par rapport à nous, c'est - à - dire sans s'abaisser jamais au - dessous de notre horison. Il est bien aisé de déterminer la partie du ciel qui renferme les étoiles circonpolaires, par exemple pour Paris. Comme Paris est éloigné de l'équateur de 48d 50', on n'a qu'à prendre depuis le pole arctique de part & d'autre de ce pole 48d 50', & toutes les étoiles qui seront renfermées dans cette zone de 97d 40', ne se coucheront jamais à Paris. Voyez Etoile, Pole, Coucher.

Toutes les étoiles comprises dans l'hémisphere boréal ou septentrional, sont circonpolaires pour les habitans lu pole arctique, c'est - à - dire ne se couchent jamais pour eux. (O)

CIRCONSCRIPTION (Page 3:462)

CIRCONSCRIPTION, s. f. (Géomet.) c'est l'action de circonscrire un cercle à un polygone, ou un polygone à un cercle, ou à toute figure courbe. V. Circonscrire.

La circonscription des polygones ne consiste que [p. 463] dans l'art de tirer des tangentes; car tous les côtés d'un polygone circonscrit à une courbe, sont des tangentes de cette courbe. Voyez Tangente. (E)

CIRCONSCRIRE (Page 3:463)

CIRCONSCRIRE, en Géometrie élémeutaire, c'est décrire une figure réguliere autour d'un cercle, de maniere que tous ses côtés deviennent autant de tangences de la circonférence du cercle. Voyez Cercle, Polygone, &c.

Ce terme se prend aussi pour la description d'un cercle autour d'un polygone, de façon que chaque côté du polygone soit corde du cercle; mais dans ce cas, on dit que le polygone est inscrit, plûtôt que de dire que le cercle est circonscrit.

Une figure réguliere quelconque A B C D E (Pl. de Géomet. fig. 29.) inscrite dans un cercle, se résour en des triangles semblables & égaux, en tirant des rayons du centre F du cercle, auquel le polygone est inscrit, aux différens angles de ce polygone, & son aire est égale à un triangle rectangle, dont la base seroit la circonférence totale du polygone, & la hauteur une perpendiculaire F H tirée du centre du polygone, sur un de ses côtés, comme A B.

On peut dire la même chose du polygone circonscrit a b c d e (fig. 28.), excepté que la hauteur doit être ici le rayon F R.

L'aire de tout polygone, qui peut être inscrit dans un cercle, est moindre que celle du cercle; & celle de tout polygone, qui y peut être circonscrit, est plus grande. Le périmetre du premier des deux polygones dont nous parlons, est plus petit que celui du cercle, & celui du second est plus grand. V. Périmetre, &c.

C'est de ce principe qu'Archimede est parti pour chercher la quadrature du cercle, qui ne consiste effectivement qu'à déterminer l'aire ou la surface du cercle. Voyez Quadrature.

Le côté de l'exagone régulier est égal au rayon du cercle circonscrit. Voyez Exagone.

Circonscrire un cercle à un polygone régulier, donné A B C D E (fig. 28.), & réciproquement. Coupez pour cela en deux parties égales deux des angles du polygone, par exemple A & B; & du point F, où les deux lignes de section se rencontrent, pris pour centre, décrivez avec le rayon F A un cercle.

Circonscrire un quarré autour d'un cercle. Tirez deux diametres A B, D E (fig. 31.), qui se coupent à angles droits au centre C, & par les quatre points où ces deux diametres rencontreront le cercle, tirez quatre tangentes à ce cercle, elles formeront par leur rencontre le quarré demandé.

Circonscrire un polygone régulier quelconque, par exemple un pentagone autour d'un cercle. Coupez en deux parties égales la corde A E de l'arc ou de l'angle qui convient à ce polygone (fig. 28.), par la perpendiculaire F O partant du centre; & vous la continuerez jusqu'à ce qu'elle coupe l'arc en g. Par les points A, T, tirez des rayons A E, E F; & par le point g, une parallele à A E, qui rencontre ces rayons prolongés en a, e; alors a e sera le côté du polygone circonscrit. Prenez la corde A B=A E; tirez le rayon F B, & prolongez - le en b, jusqu'à ce que F b soit égal à F e; tirez ensuite a b, ce sera un autre côté du polygone, & vous tracerez tous les autres de la même maniere.

Inscrire un polygone régulier quelconque dans un cercle. Divisez 360d par le nombre des côtés, pour trouver la quantité de l'angle E F D; faites un angle au centre égal à celui - là, & appliquez la corde de cet angle à la circonférence, autant de fois qu'elle pourra y être appliquée; ce sera la figure qu'il falloit inscrire dans le cercle. Chambers. (E)

Circonscrit, (Page 3:463)

Circonscrit, adj. (Géomet.) On dit, en Géometrie, qu'un polygone est circonscrit à un cercle, quand tous les côtés du polygone sont des tangen<cb-> tes au cercle; & qu'un cercle est circonscrit à un polygone, quand la circonférence du cercle passe par tous les sommets des angles du polygone. Voyez Circonscrire. (E)

Hyperbole cirgonscrite, (Page 3:463)

Hyperbole cirgonscrite, dans la haute Géometrie, est une hyperbole du troisieme ordre, qui coupe ses asymptotes, & dont les branches renferment au - dedans d'elles les parties coupées de ces asymptotes. Telle est la conrbe ou portion de courbe C E D H (fig. 39. Analyse), dont les branches C E, D H, sont chacune au - dehors de leurs asymptotes respectives A E, A G. Voyez Courbe. (O)

CIRCONSPECTION, RETENUE, CONSIDÉRATION (Page 3:463)

CIRCONSPECTION, RETENUE, CONSIDÉRATION, ÉGARDS, MÉNAGEMENS. (Gramm. synon.) Une attention réfléchie & mesurée sur la façon de parler, d'agir, & de se conduire dans le commerce du monde par rapport aux autres, pour y contribuer à leur satisfaction plûtôt qu'à la fienne, est l'idée générale que ces cinq mots présentent d'abord, suivant la remarque de l'abbé Girard. Il me paroît que voici les différences qu'on y peut mettre.

La circonspection est principalement dans le discours: la retenue est dans les paroles comme dans les actions, & a pour défaut opposé l'impudence: la considération, les égards, & les ménagemens sont pour les personnes, avec cette différence, que la considération & les égards sont plus pour l'état, la situation & la qualité des gens que l'on fréquente, & que les ménagemens regardent plus particulierement leurs inclinations & leur humeur.

La considération semble encore indiquer quelque chose de plus sort que les égards; elle marque mieux le cas qu'on fait des personnes que l'on voit, l'estime qu'on leur porte en réalité, ou seulement en apparence, ou un devoir qu'on leur rend. Les égards tiennent davantage aux regles de la bienséance & de la politesse.

Toutes ces qualités, circonspection, retenue, considération, égards, ménagemens, sont uniquement les fruits de l'éducation, & l'on peut les posséder éminemment sans être plus vertueux; mais comme on ne recherche guere dans la société que l'écorce, on a mis à ces qualités, bonnes en elles - mêmes, un prix fort supérieur à leur valeur. Les gens du monde n'ont par - dessus les autres hommes qu'ils méprisent, qu'un peu de vernis qui les couvre, & qui cache à la vûe leur médiocrité, leurs défauts, & leurs vices. Art. de M. le Chevalier de Jaucourt.

CIRCONSTANCE, CONJONCTURE (Page 3:463)

* CIRCONSTANCE, CONJONCTURE, s. f. (Gramm.) Circonstance est relatif à l'action; conjoncture est relatif au moment. La circonstance est une de ses particularités; la conjoncture lui est étrangere; elle n'a de commun avec l'action que la contemporanéité. C'est un état des choses ou des personnes coexistant à l'action, qu'il rend plus ou moins fâcheux.

CIRCONVALLATION (Page 3:463)

CIRCONVALLATION, s. f. en terme de la guerre des siéges, est une ligne formée d'un fossé & d'un parapet, que les assiégeans font autour de leur camp, pour le défendre contre les secours qui peuvent venir aux assiégés. Voyez Ligne.

Ce mot est formé du latin circum, autour, & vallum, vallée ou élevation de terre.

On doit observer dans la disposition de la circonvallation:

1°. D'occuper le terrein le plus avantageux des environs de la place, soit qu'il se trouve un peu plus près ou un peu plus loin: cela ne doit faire aucun scrupule.

2°. De se poster de maniere que la queue des camps ne soit pas sous la portée du canon de la place.

3°. De ne point trop se jetter à la campagne,

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