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Il y avoit à Bura, ville d'Achaïe, un temple &
un oracle célebre d'Hercule. Ceux qui consultoient
l'oracle après avoir fait leurs prieres à l'idole, jettoient
quatre dés; & selon les points ou nombres
qu'on avoit amenés, le prêtre rendoit sa réponse.
D'autres oracles fameux étoient connus sous le nom
de sorts, tels que ceux de Preneste, d'Antium, de
Lycie, de Delos, &c. Voyez
CLERVAL (Page 3:531)
CLERVAL, (Géog. mod.) petite ville de France en Franche - Comté, sur le Doux. Long. 23. 32. lat. 46. 35.
CLERVAUX (Page 3:531)
CLERVAUX, voyez
CLERY (Page 3:531)
CLERY, (Géog. mod.) ville de France dans l'Orléanois, sur la riviere de Loire.
CLES (Page 3:531)
CLES, (Géog. mod.) ville de la Suisse, dans le canton de Fribourg, sur la riviere d'Orbe.
CLETTENBERG (Page 3:531)
CLETTENBERG, (Géog. mod.) ville d'Allemagne, dans le comté de Hohenstein au roi de Prusse.
CLETTGOW (Page 3:531)
CLETTGOW, (Géog. mod.) petit pays d'Allemagne, en Soüabe, près de la Forêt noire.
CLEVELAND (Page 3:531)
CLEVELAND, (Géog. mod.) petit pays d'Angleterre avec titre de Comté, dans la province d'York.
CLEVES (Page 3:531)
CLEVES, (Géog. mod.) ville assez grande d'Allemagne au cercle de Westphalie, capitale du duché de même nom, remarquable par ses eaux minérales. Long. 23. 45. lat. 51. 48.
Cleves, (Page 3:531)
CLIBANAIRES (Page 3:531)
CLIBANAIRES, s. m. pl. (Hist. anc.) soldats Romains ainsi nommés, dit Saumaise dans ses notes sur Lampride, du mot Latin clibanum, qui signifioit une cuirasse de fer, & venoit de clibanus, c'est - à - dire four; parce que ces sortes de cuirasses étoient concaves en - dedans & convexes dans leur partie extérieure; ce qui avoit quelque analogie, quoique éloignée, avec la calote ou le dessus d'un four. (G)
CLIENT (Page 3:531)
CLIENT, s. m. (Hist. anc.) parmi les Romains
c'étoit un citoyen qui se mettoit sous la protection
de quelqu'autre citoyen de marque, lequel par cette
relation s'appelloit son patron, patronus. Voyez
Le patron assistoit le client dans ses besoins, & le client donnoit son suffrage au patron, quand il briguoit quelque magistrature ou pour lui - même, ou pour ses amis. Les cliens devoient respecter leur patron, & le patron de son côté devoit à ses cliens sa protection & son secours. Ce droit de patronage fut institué par Romulus, dans le dessein de réunir les riches & les pauvres: de façon que les uns fussent exempts de mépris, & les autres de l'envie. Mais la condition des cliens devint peu - à - peu une espece d'esclavage adouci.
Cette coûtume s'étendit ensuite plus loin; non seulement les familles, mais les villes & les provinces entieres, même hors de l'Italie, la suivirent: la Sicile, par exemple, se mit sous la protection des Marcellus.
Lazius & Budée rapportent l'origine des fiefs aux
patrons & cliens de l'ancienne Rome: mais il y a une
grande différence entre la relation du vassal à son
seigneur, & celle du client à son patron. Voy.
Cliens, (Page 3:531)
En termes de pratique, client se dit de celui qui a chargé un avocat ou un procureur de la défense d'une affaire, ou qui va solliciter son juge.
Il est défendu aux avocats & procureurs de faire
avec leurs cliens aucune paction, pour avoir une
portion du bénéfice qui pourra revenir du gain d'un
procès. Voyez
Ils ne peuvent aussi recevoir de leurs cliens aucune donation entrevifs, pendant le cours des causes & procès dont ils sont chargés pour eux. Voyez Ricard, part. I. ch. iij. sect. 9. n. 504. & le Maître sur Paris, titre des donations, ch. j. sect. 1. (A)
CLIGNEMENT (Page 3:531)
CLIGNEMENT, s. m. (Anat. Physiol.) froncement des deux paupieres, qu'on tient volontairement à demi - rapprochées l'une de l'autre, soit pour regarder un objet plus fixément en tenant un oeil fermé, soit pour empêcher l'oeil à demi - fermé qui regarde, d'être blessé par un trop grand nombre de rayons.
Cette action de clignement s'exécute par la contraction volontaire de toutes les portions du muscle orbiculaire, dont je suppose ici l'attache, la distribution, & la terminaison connues; car ses fibres demi - circulaires se distribuant aux deux paupieres jusqu'à leur cartilage, peuvent les fermer à moitié, ou entierement. Dans cette action, les sourcils se baissent aussi avec la paupiere supérieure; parce que diverses portions du muscle orbiculaire sont adhérentes à la peau, & se portent depuis le sourcil jusqu'au haut de la joue. Voilà la raison des plis de toutes ces parties qui paroissent dans le clignement, & qui sont différens selon la différence de la direction des fibres du muscle orbiculaire. On en voit comme rayonnés autour de l'angle temporal: il y en a peu entre le sourcil & la paupiere supérieure. Il y en a plusieurs au - dessous de la paupiere inférieure, lesquels descendent très - obliquement de devant en arriere.
On cligne les paupieres pour regarder un objet éloigné, en comprimant l'hémisphere antérieur du globe de l'oeil, & l'on dilate les paupieres pour voir un objet de près; non pas que ces deux états des paupieres soient absolument nécessaires pour donner au globe les figures qu'il doit prendre dans les deux cas proposés: ces figures du globe ont d'autres causes plus puissantes; & l'on peut, sans déranger leurs effets, cligner les paupieres dans l'un & l'autre cas: on le fait effectivement toutes les fois qu'on double d'efforts pour mieux voir, soit de loin, soit de près; mais cette espece de clignement n'a aucun rapport à la figure du globe; tout son méchanisme aboutit à retrécir les paupieres, pour empêcher les rayons de tomber en trop grande quantité sur la surface polie de la cornée, d'où ils se refléchissent, s'éparpillent à la ronde, & nuisent à la pureté des rayons qui entrent dans l'oeil: c'est pourquoi, machinalement, nous clignons les yeux, afin de ne laisser presque que le passage du cone de lumiere qui porte l'image, & afin que cette image ne soit point troublée, salie, fi l'on peut le dire, par des rayons étrangers. C'est ainsi qu'on voit mieux un objet par un tuyau, qu'on ne le voit en plein air.
Quoique les paupieres, suivant la remarque judicieuse de M. le Cat, servent comme l'iris, à conserver le cone lumineux, qui entre dans l'oeil, plus pur, & à rendre les images plus nettes, cependant si on regarde une chandelle en clignant & en approchant les paupieres si près l'une de l'autre, qu'elles ferment en partie la prunelle & qu'elles interceptent [p. 532]
CLIMACTÉRIQUE (Page 3:532)
CLIMACTÉRIQUE, adj. (
Nous ajoûtons cette derniere clause, parce que Evelius qui a fait un volume entier sous le titre de annus climactericus, y décrit la perte qu'il fit par le feu qui prit à son observatoire, & que cet accident lui arriva dans sa plus grande climactérique.
Ce mot vient du Grec
Ainsi la premiere année climactérique de la vie de l'homme, c'est, selon quelques - uns, la septieme; les autres sont des multiples de celle - ci, savoir 14, 21, 28, 35, 42, 49, 56, 63, 70, 77, 84: mais les années 63 & 84 sont nommées en particulier grandes climactériques, & l'on croit que le danger de mort y est beaucoup plus grand que dans les autres.
Selon d'aut>s auteurs, l'année climactérique se compte de neuf en neuf; c'est pour cela, disent - ils, que la soixante - troisieme & la quatre - vingt - unieme sont les plus dangereuses; parce que dans l'une le nombre de sept, & dans l'autre le nombre de neuf, se trouvent repétés neuf fois.
Cette opinion est fort ancienne. Aulugelle l'attribue aux Chaldéens, qui pouvoient l'avoir reçûe de Pythagore, si peut - être dans ses voyages ce philosophe ne l'emprunta pas d'eux; car on sait que sa philosophie étoit fondée en grande partie sur les rapports & les propriétés des nombres, & qu'il attribuoit sur - tout au nombre sept une vertu particuliere.
Marsile Ficin pense en avoir trouvé le fondement, en disant qu'il a été assigné à chaque planete une année pour dominer sur le corps de l'homme chacune à son tour; & que comme de toutes les planetes Saturne est la plus mal - faisante, toutes les septiemes années qui lui appartiennent, doivent être par cette raison très - dangereuses, & sur - tout les 49, 56, & 63 annéees où l'on est déjà avancé sur l'âge: mais peut - être eût - on fort embarrassé Marsile Ficin, en lui demandant pourquoi les planetes dominoient sur le corps de l'homme, & pourquoi les influences de Satu>ne étoient plus f>estes que celles des autres planetes.
Cependant des hommes fort éclairés ont eû foi à ces influences. Auguste, si l'on en croit Suetone, se réjo>oit d'avoir passé sans danger sa grande cli<-> >ctérique, c'est - à - dire sa soixante & troisieme année; car il mourut âgé de 76 ans. Quelques - uns ont préten> que les années climactériques étoient aussi fatales au corps politique; & on pourroit en con<-> > s'il étoit prouvé qu'elles le sont au corps nature>
On en étoit assez persuadé il n'y a pas deux siecles, c'est - à - dire du tems de la ligue; car M. de Thou & Meaerai racontent que Jean Bodin, si connu par sa
Au reste plusieurs auteurs célebres ont écrit sur l'année climactérique; entre autres Platon, Cicéron, Macrobe, Aulugelle, auxquels on peut ajoûter saint Augustin, S. Ambroise, le vénérable Bede, Boece, &c. & parmi les modernes, Argol, Magir, & Saumaise, de annis climactericis. (G)
CLIMAT (Page 3:532)
CLIMAT, s. m. (Géog.) portion ou zone de la
surface de la terre, terminée par deux cercles paralleles
à l'équateur, & d'une largeur telle que le
plus long jour dans le parallele le plus proche du
pole, surpasse d'une certaine quantité, par exemple
d'une demi - heure, le plus long jour dans le parallele
le plus proche de l'équateur. Voy.
Les climats se prennent donc depuis l'équateur jusqu'aux poles, & sont comme autant de bandes ou de zones paralleles à l'équateur: mais il y a à la rigueur plusieurs climats dans la largeur de chaque zone. Un climat n'est différent de celui qui est le plus proche de lui, qu'en ce que le plus grand jour d'été est plus long ou plus court d'une demi - heure dans l'un que dans l'autre. Chambers.
L'intervalle du premier climat est de 8
Comme les climats commencent à l'équateur, le premier climat dans son commencement a, par cette raison, précisément douze heures de jour à son plus grand jour; & à sa fin, il a douze heures & demie à son plus grand jour. M. Formey.
Le second climat qui commence où le premier fi<pb->
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