ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"504"> port au mariage. Voyez ci - après au mot Mapiage clandestin. (A)

CLANDESTINE (Page 3:504)

CLANDESTINE, s. f. clandestina, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale en masque; le dessous est en forme de tuyau; le dessus est divisé en deux levres, dont la supérieure est voûtée, & l'inférieure divisée en trois parties; le pistil sort d'un calice sait en tuyau comme la fleur, & crenelé; il perce la partie inférieure de la fleur, & devient dans la suite un fruit oblong, composé d'une seule capsule qui s'ouvre en deux parties par une sorte de ressort, & répand des semences arrondies. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

CLAPET (Page 3:504)

CLAPET, s. m. (Méchan.) est une espece de soûpape faite d'un rond de cuir, fortement serré entre deux platines de metal, par le moyen d'une ou de plusieurs vis. Le rond de cuir tient par une queue à une couronne de cuir, laquelle est fortement serrée entre le collet du tuyau supérieur au clapet, & le collet du tuyau inférieur: c'est sur cette queue, qu'on fait beaucoup plus étroite que le clapet, que se fait le jeu du clapet comme sur une charniere.

La platine de métal qui est sur le cuir du clapet, est plus grande que l'ouverture du diaphragme que le clapet doit couvrir; & la platine de dessous qui doit se loger dans l'ouverture du diaphragme quand le clapet se ferme, est un peu plus petite que cette ouverture.

Le clapet étant ainsi construit, lorsqu'il est fermé, le cuir porte exactement sur les bords du diaphragme, & empêche l'eau de passer. La platine de métal qui est sur le cuir, le garantit du poids de la colonne d'eau, & en porte toute la charge que le cuir ne pourroit pas soùtenir. La platine de métal qui est sous le cuir, sert à deux choses: 1° elle sert avec la platine supérieure, à comprimer le cuir pour le rendre plan; 2° elle empêche que l'eau qui pourroit s'insinuer entre la platine supérieure & le cuir, n'enfonce le cuir & ne le fasse passer par l'ouverture du diaphragme. Voy. Hist. & Mém. acad. 1739. Voyez aussi Soupape. (O)

CLAPIER (Page 3:504)

* CLAPIER, s. m. (OEcon. rust. & Chasse.) c'est un terrain clos de muraille, partie couvert, partie découvert, & bien maçonné, où l'on enferme & nourrit des lapins. On le place dans un coin de la garenne, pour que les jeunes lapins puissent aller du clapier dans la garenne; on y construit quelques loges de planches & de pierres plates, sous lesquelles les lapins se retirent: il faut que les fondemens des murs en soient profonds, & pour ainsi dire fortifiés partout d'un pavé qui ait la pointe en - haut, afin que les lapins qui aiment à creuser en terre, ne s'échappent point par - dessous les murs. Il est bon que le terrein en soit inégal: on y jette de la mousse & du petit foin, que les lapins ramassent quand ils doivent faire leurs petits. On les y nourrit en été de son, d'avoine, & de toutes sortes de fruits; en hyver, de son, de foin, &c. Il seroit à - propos que le clapier fût partagé en deux divisions; on renfermeroit les meres pleines dans une, & on tiendroit les mâles dans l'autre. Quand les petits seront assez grands pour se passer de leurs meres, on les lâchera dans la garenné; car c'est à repeupler les garennes, que les clapiers sont principalement destinés. On doit mettre dans son clapier un mâle sur vingt - cinq à trente femelles. La conduite du clapier demande quelque soin, si l'on en veut tirer tout l'avantage possible. Voyez Lapin.

CLAQUES (Page 3:504)

CLAQUES, s. f. (Cordonn.) especes de pantoufles ou sandales fort larges, que les femmes portent dans les mauvais tems, pour conserver leur chaussure.

CLAQUEBOIS (Page 3:504)

* CLAQUEBOIS, s. m. (Luth.) instrument de percussion & à touches: c'est une espece d'épinette qui a été en usage chez les Flamands. Elle est composée de dix - sept bâtons, qui donnent l'étendue de tons compris dans une dix - septieme; le bâton le plus à gauche est cinq fois plus long que celui qui est le plus à droite, parce que les sons qu'ils rendent sont entre eux comme 5 à 1. Ces bàtons paralleles sont élevés & fixés au - dessus d'une boîte quarrée beaucoup plus longue que haute; ils ont chacun leur touche ou marche: cette marche est une espece de maillet à tête ronde par un bout, & à manche ou palette plate; le méchanisme par lequel ils se meuvent, ne differe pas du méchanisme des claviers d'épinette ou du clavecin. Voyez Clavier. On applique le doigt sur la palette de la touche ou marche; la tête leve, & va frapper un des bâtons. Les bâtons sont de hêtre, ou de tel autre bois qu'on veut, resonnant par lui - même, ou durci au feu. L'harmonie de cet instrument ne seroit peut - être pas desagréable, si on substituoit des verges de métaux aux bâtons. Voy. l'harmonie universelle du P. Mersenne.

CLAR (Page 3:504)

CLAR, (SAINT) Géog. mod. petite ville de France dans le bas Armagnac.

CLARE (Page 3:504)

CLARE, (Géog. mod.) ville d'Irlande dans la province d'Ulster, capitale d'un comté de même nom, sur le Thaunon. Long. 38. 35. lat. 52. 44.

Clare (Page 3:504)

Clare ou Clarence, (Géog. mod.) ville d'Angleterre avec titre de duché, dans la province de Suffolk.

CLARENCE ou CHIARENZA (Page 3:504)

CLARENCE ou CHIARENZA, (Géog. mod.) ville de la Morée, capitale du duché de même nom. Long. 39. 10. lat. 37. 55.

CLARENCIEUX (Page 3:504)

CLARENCIEUX, s. f. ou CLARENCE, comme l'écrivent nos anciens historiens François, (Hist mod.) nom affecté au second roi ou héraut - d'armes d'Angleterre. Il vient d'un duc de Clarence qui occupa le premier ce poste. Voyez Roi - d'armes.

Lionel, troisieme fils d'Edouard III. étant deven possesseur de la terre de Clare dans la comté de Thomond, que sa femme lui avoit apportée en mariage, fut créé duc de Clarence. Ce duché étant échu à Edouard IV. il créa le héraut, qui appartenoit au duc, roi - d'armes, & le nomma clarencieux en François alors d'usage, & clarencius en Latin. Voyez Héraut.

Son office est de regler & d'ordonner les cérémonies des funérailles de la petite noblesse, comme des barons, chevaliers, gentilshommes, qui meurent en - deçà de la riviere de Trent: ce qui lui a fait aussi donner le nom de surroy ou sudroy, par opposition à norroy. Voyez Norroy. (G)

CLARENDON (Page 3:504)

CLARENDON, (Géog. mod.) petite ville d'Angleterre dans la province de Wiltshire, avec titre de comté.

Clarendon, (Page 3:504)

Clarendon, (Géog. mod.) riviere de l'Amérique septentrionale dans la Caroline, qui arrose une contrée qui porte le même nom.

CLARENINS (Page 3:504)

* CLARENINS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) ancienne congrégation de l'ordre de S. François, ainsi appellée de Clarene, petite riviere de la Marche - d'Ancône. Ils ont eu pour fondateur Ange Cordon, religieux de l'Observance. Il forma sa congrégation en 1302; elle ne fut approuvée qu'en 1317. Bien - tôt elle se divisa; une partie s'unit aux freres Mineurs; l'autre, après avoir subsisté jusqu'en 1510 sous le nom de Clarenins, s'incorpora avec les observantins de leur congrégation. En 1566, ils disparurent entierement, confondus par Pie V. avec les anciens profès de l'Observance.

CLAREQUET (Page 3:504)

CLAREQUET, s. m. en termes de Confiseur, c'est une espece de pâte transparente: on en fait de plusieurs especes, de pommes, de coins, de groseilles, de prunes, &c.

CLARICORDE (Page 3:504)

CLARICORDE, instrument de Musique, autrement appellée manicorde ou manichordion. Voy. Manicorde. [p. 505]

CLARIEN (Page 3:505)

CLARIEN, adj. (Myth.) surnom d'Apollon: il fut ainsi appellé de Claros en Ionie, où il avoit un temple; un bois, & un oracle.

CLARIFICATION (Page 3:505)

CLARIFICATION, s. f. (Pharmacie.) Le mot de clarification, qui pris dans son sens le plus étendu, paroît exprimer une dépuration quelconque d'une liqueur trouble, a été presque restreint par l'usage à cette espece particuliere de dépuration qui s'opere par le moyen du blanc d'oeuf & des autres substances animales, qui se coagulent à un certain degré de chaleur.

Cette opération est en usage en Pharmacie, pour séparer de toutes les liqueurs troubles qui peuvent supporter l'ébullition, les parties féculentes ou insolubles, qui par leur suspension dans ces liqueurs, en occasionnent l'opacité.

Ces liqueurs sont toutes les décoctions, tous les sucs des plantes purement extractives ou très - légerement muqueuses, les sirops préparés avec les décoctions, ou les sucs dont nous venons de parler; les dissolutions du sucre qu'on destine à la préparation des tablettes, ou à celle de certains sirops dont les ingrédiens ne doivent pas être exposés à l'ébullition; le petit lait, & enfin certaines potions purgatives, connues dans les boutiques sous le nom de medecines clarifiées. Voyez Décoction, Suc, Sirop, Medecine clarifiée, &c.

Les sucs des plantes aromatiques ou alkali - volatiles, les infusions des différens aromates, en un mot toutes les liqueurs chargées de parties volatiles qui font ordinairement leur principale vertu médicinale, & qui seroient dissipées par l'ébullition, doivent être exclus du nombre des sujets de la clarification.

On ne doit pas clarisier par le blanc d'oeut non plus les sucs doux ou acidules tirés des différens fruits, comme celui de citron, de berberis; parce qu'outre qu'on dérangeroit leur composition par l'ébullition, on ne réussiroit pas encore à les rendre clairs, la partie terreuse legere qui constitue leur demi - opacité, ne s'en séparant qu'à la longue par une petite fermentation insensible: c'est pourquoi on fait dépurer les sucs de cette espece par résidence. Voyez Résidence.

Ce n'est presque que les blancs d'oeufs qui sont en usage dans les boutiques des apothicaires dans tous les cas que nous avons exposés, les lymphes animales, comme la colle de poisson, le sang de boeuf, &c. sont employés aux mêmes usages dans les travaux en grand, comme les raffineries du sucre, &c. Voyez Clarifier, en termes de Raffineur de sucre.

Quand on veut faire la clarification d'une de ces liqueurs, on prend un ou plusieurs blancs d'oeufs, selon la quantité qu'on en a à clarisier, & selon que les parties qu'on se propose d'enlever, sont plus ou moins adhérentes au liquide. On commence par faire mousser le blanc d'oeuf en le battant avec une poignée de petites baguettes d'osier; on y mêle d'abord une petite partie de la liqueur froide, ou du moins refroidie au point de ne pouvoir pas coaguler le blanc d'oeuf; on mêle exactement en continuant à foüetter, jusqu'à ce que toute la liqueur qu'on veut clarifier soit introduite, & que le blanc d'oeuf soit bien divisé & étendu dans toute la masse: alors on fait prendre rapidement un ou deux bouillons, on écume grossierement, & on passe à - travers un blanchet.

Dans cette opération, le blanc d'oeuf dissout & répandu également dans toute la liqueur, venant à se coaguler par le degré de chaleur qu'on lui fait prendre, forme une espece de réseau serré qui, en s'élevant du fond de la liqueur de laquelle il se sépare & dont il vient occuper la surface, entraîne avec lui toutes les parties foeculentes qui la troubloient.

La clarification des vins par le blanc d'oeuf, le lait, la colle de poisson, &c. est une opération très - analogue à celle que nous venons de décrire: dans celle - ci, c'est par l'action des parties spiritueuses & acides du vin, que ces matieres animales sont coagulées. Voyez Coagulation.

On donne encore quelquefois en Pharmacie, mais plus rarement, le nom de clarification, à la défoe cation des sucs des plantes, soit qu'elle se fasse par résidence, soit par filtration, soit enfin par ébullition. Voyez Suc, Défcation, Filtration, & Résidence. (b)

CLARIFIER (Page 3:505)

CLARIFIER, en termes de Raffineur de sucre, c'est l'action de purisier les matieres de leurs saletés par les écumes. Voici comme on s'y prend. On jette dans une chaudiere de l'eau de chaux moins forte, c'est - à - dire moins épaisse, si la matiere qu'on a à clarisier a du corps; & plus forte, si elle n'en a point, ou que peu. Quand cette eau est chaude, on y brasse une quantité de sang de boeuf tout chaud, ou des blancs d'oeufs: après quoi on y met la matiere; on la laisse chauffer doucement, afin qu'elle monte peu - à - peu. Quand elle est montée, on éteint le feu pour faire reposer l'écume qui demeure sur la surface du sucre: on la leve ensuite avec une écumeresse; on laisse rallumer le feu; on y remet un peu de sang de boeuf, ou des blancs d'oeufs bien mêles avec de l'eau de chaux, pour faire pousser une seconde écume; & ainsi de suite, jusqu'à ce que l'on voye la derniere blanche comme du lait. On passe alors ce sucre dans un blanchet, au - dessus du panier & de la chaudiere à clairée. Voyez Panier, Chaudiere à clairée, & Passer.

CLARINÉ (Page 3:505)

CLARINÉ, adj. terme de Blason; il se dit des animaux qui ont des sonnettes au cou, comme les vaches. les moutons, les chameaux, &c.

Seneret au Gevaudan, d'azur au bélier paissant, d'argent accolé & clariné d'or. (V)

CLARINETTE (Page 3:505)

CLARINETTE, s. f. (Luth.) sorte de hautbois. Voyez Hautbois.

CLARISSIMAT (Page 3:505)

CLARISSIMAT, dignité du bas - Empire: ceux qui en étoient revêtus s'appelloient clarissimes.

CLARTÉ (Page 3:505)

* CLARTÉ, s. f. (Gram.) au simple, c'est l'action de la lumiere par laquelle l'existence des objets est rendue parfaitement sensible à nos yeux. Au figuré, c'est l'effet du choix & de l'emploi des termes, de l'ordre selon lequel on les a disposés, & de tout ce qui rend facile & nette à l'entendement de celui qui écoute ou qui lit, l'appréhension du sens ou de la pensée de celui qui parle ou qui écrit. On dit au simple, la clarté du jour; au figuré, la clarté du style, la clarté des idées. Voy. Discours, Idées, Style, Éloquence, Diction, Mots, Construction, Langue, &c.

CLAS ou KALIS (Page 3:505)

CLAS ou KALIS, (Géog. mod.) ville de la Finlande près d'Abo, sur le golfe de Bothnie.

CLASSE (Page 3:505)

CLASSE, s. f. (Hist. nat.) La classe est un terme relatif à ceux de regne & de genre. On divise & on soûdivise tous les objets qu'embrasse cette Science; on en fait, pour ainsi dire, plusieurs collections que l'on désigne par les noms de regnes, de classes, de genres & d'especes, selon que les rapports sous lesquels on les considere, sont plus généraux ou plus particuliers. La distribution des objets de l'Histoire naturelle en trois regnes, est la plus générale; elle est établie sur les différences les plus sensibles qu'il y ait dans la nature. Chaque regne est divisé en plusieurs parties que l'on appelle classes; par conséquent les caracteres qui constituent les classes, n'appartiennent pas à un aussi grand nombre d'objets que ceux des regnes: mais ils sont plus étendus que ceux par lesquels on détermine les genres. La classe est donc un terme

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.