ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"494"> divisée souvent en trois loges qui renferment des graines applaties, & comme bordées d'une maniere d'anneau. Cette plante est devenue très - commune dans nos jardins, & même il n'y a pas de plante potagere dont la semence leve plus aisément, & se conserve plus long - tems avec la faculté de fructifier. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

Citrouille, (Page 3:494)

Citrouille, (Mat. med.) la semence de la citrouille, qui est la seule partie de cette plante qui soit en usage en Medecine, est une des quatre semences froides majeures. Voyez Semences froides.

L'huile qu'on retire des graines de citrouille passe pour amollir la peau, la rendre unie, & en effacer les taches.

Citrouille, (Page 3:494)

Citrouille, (diete.) quelques personnes mangent toute crue la chair de la citrouille qui est sous l'écorce; mais le plus souvent on ne la mange que quand elle est cuite. Elle donne très - peu de nourriture: elle produit un sang aqueux qui adoucit les inflammations des parties internes, & tempere l'acrimonie & l'effervescence de la bile. On la prépare d'une infinité de manicres dans les cuisines. On la rôtit, on la frit, on la fait bouillir, on l'assaisonne avec le beurre, le lait, le sel, les oignons, le sucre, & avec des aromates; & même on fait du pain jaune avec la pulpe de citrouille mêlée avec de la farine de froment; il a une saveur douce, & il est rafraîchissant & salutaire. Geoffroi, Mat. med. (b)

CITTA - DI - CASTELLO (Page 3:494)

CITTA - DI - CASTELLO, (Géog.) ville d'Italie dans l'Ombrie, sur le Tibre. Long. 29. 53. lat. 43. 28.

CITTA - NUOVA (Page 3:494)

CITTA - NUOVA, (Géog.) petite ville maritime d'Italie dans l'Istrie, dans les états de la république de Venise. Long. 37. 23. lat. 45. 30.

CITTA - DELLA - PIEVE (Page 3:494)

CITTA - DELLA - PIEVE, (Géog.) petite ville d'Italie dans l'Ombrie.

CITTA - DI - SOLE (Page 3:494)

CITTA - DI - SOLE, (Géog.) petite ville d'Italie fortifiée, dans la Toscane, sur la riviere de Fagone.

CIVADIERE ou SIVADIERE (Page 3:494)

CIVADIERE ou SIVADIERE, s. f. (Mar.) c'est la voile du mât de beaupré. Voyez Marine, Pl. I. la vergue de beaupré & la civadiere cotée 10. Cette voile est fort inclinée, & elle a deux grands trous à chaque point vers le bas, afin que l'eau qu'elle reçoit se puisse écouler au même instant, quand il arrive qu'elle touche à la mer.

La civadiere est une voile d'un grand usage, & sa situation eu égard au vaisseau, fait voir qu'elle semble propre à tirer le vaisseau lorsque les autres voiles ne font que le pousser. Cependant quelques - uns prétendent qu'elle sert plus à soûtenir le navire & à le redresser vers le haut, qu'à le pousser en - avant. (Z)

CIUDAD DE LAS PALMAS (Page 3:494)

CIUDAD DE LAS PALMAS, (Géog.) ville capitale de l'ile de Canarie, avec un fort & un port très - fréquenté. Long. 3. lat. 28.

CIUDAD DE LOS REYES (Page 3:494)

CIUDAD DE LOS REYES, (Géog.) ville considérable de l'Amérique méridionale dans la Terreferme, province de Sainte - Marthe, près de la source du Cesar.

CUIDAL REAL (Page 3:494)

CUIDAL REAL, (Géog.) ville d'Espagne dans la nouvelle Castille, capitale de la Manche, à une lieue de la Guadiana. Long. 14. 10. lat. 39. 2. Il y a encore une ville de ce nom dans l'Amérique méridionale au Paraguai, au confluent des rivieres d'Itatu & de Parana.

CIUDAD - RODRIGO (Page 3:494)

CIUDAD - RODRIGO, (Glog.) ville forte d'Espagne au royaume de Léon, sur la riviere d'Aguada. Long. 11. 54. lat. 40. 38.

CIVE ou CIVETTE (Page 3:494)

CIVE ou CIVETTE, s. f. capula, (Jard.) il y en a de trois especes; la cive de Portugal, la grosse cive d'Angleterre, & la petite qu'on nomme civette: elles ne different que par la grosseur de leurs feuilles. Quelques - uns appellent la civette appétit. La racine de la cive est un assemblage de petites bulbes, comme l'échalote. Sa feuille est longue, extrèmement menue, & a l'odeur de la ciboule. Ses fleurs sont purpurines, faites en petit paquet où se forme une petite graine: elle sert dans les fournitures de salade & dans les omelettes; elle jette quantité de brindilles basses, que l'on coupe à fleur de terre: l'usage est de la multiplier par les petits rejettons de son pié. Une culture ordinaire, une bonne terre, est tout ce qui lui faut. (K)

CIVEDA (Page 3:494)

CIVEDA, (Géog.) petite ville d'Italie dans le Brefcian sur l'Oglio, aux Vénitiens.

CIVELLE (Page 3:494)

* CIVELLE, s. f. (Péche.) sorte de petit poisson que l'on pêche dans la Loire, depuis la ville d'Angers jusqu'à la mer, & qu'on croit être un frai d'anguille à cause qu'il en approche beaucoup. Ceux qui prétendent le contraire, disent que ces poissons ne viennent jamais plus grands; ils ne sont pas plus gros ni plus longs que des aiguilles ordinaires à coudre: il s'en pêche une très - grande quantité, qui se consomme par les pauvres gens & les riverains. Ils en forment des boules, qu'ils nomment pain de civelle.

On fait cette pêche en Mars, elle dure deux à trois mois; on ne se sert que de sacs, tamis, ou cribles, avec lesquels hommes, semmes, & enfans prennent les civelles, en écumant la superficie de l'eau: ainsi c'est la même pêche que celle des pêcheurs bas Normands de la riviere de l'Orme. On la fait la nuit; les pêcheurs ne se servent point de lanterne; s'il arrive que les débordemens des eaux ayent rendu les eaux troubles, on pêche de jour sur la Loire.

CIVENCHEU (Page 3:494)

CIVENCHEU, (Géog.) ville considérable de la Chine, dans la province de Fokien. Long. 134.40. lat. 25.

CIVERAGE (Page 3:494)

CIVERAGE, (Jurispr.) est une redevance dûe au seigneur dans quelques provinces par les tenanciers, pour les terres qu'il leur a concédées. Guypape, en fait mention en son conseil 91. Selon M. Salvaing, dans son traité de l'usage des fiefs, ch. xcxvij. civaragium est en Dauphiné un droit d'avenage ou payable en avoine. Voyez Chopin, sur l'article 10. de la coûtume d'Anjou. Voyez le tr. de la pratique des terriers, tom. II. sect. jx. quest. 2. (A)

CIVES (Page 3:494)

CIVES, s. f. (Vitr.) c'étoit de petites pieces de verre de forme ronde, dont l'on faisoit anciennement les vitres. On s'en sert encore en Allemagne.

CIVET (Page 3:494)

CIVET, s. m. (Cuisine.) c'est un ragoût particulier, fait d'un lievre coupé par morceaux, & cuit en pot avec bouillon, un bouquet d'herbes, & un assaisonnement de vin, de farine, d'oignon, & d'un peu de vinaigre.

CIVETTE (Page 3:494)

CIVETTE, s. f. (Hist. nat. Zoolog.) animal Zibethicum quadrupede, que l'on a mis sous le même genre que le chien, parce qu'il lui ressemble, de même qu'au loup & au renard, par la forme de la tête & de museau, & par le nombre des dents; c'est pourquoi on lui a aussi donné le nom de catus zibethicus cu felis odoratus. M. Linæus a rangé la civette avec le blaireau sous le même genre; parce que ces deux animaux ont chacun huit mammelles, deux sur la poitrine, six sur le ventre, & cinq doigts à chaque pié.

La civette habite l'Afrique, les Indes, le Pérou, le Bresil, la nouvelle Espagne, la Guinée: on en nourrit en Europe. Quelques anteurs la prennent pour l'hyene d'Aristote & de Pline; & ceux - là l'ont nommée assez bien hyana odorifera. D'autres l'estiment être une espece de foüine, ou de chat sauvage; & ceux - ci l'ont appellée felis zibethina, parce que la civette porte un parfum que les Arabes appellent zebed ou zibet, d'où elle a été nommée en François civette. Voyez cet animal, Pl. VI. d'Hist. nat. fig. 1.

L'histoire de cet animal, celle de la fausse origine de son parfum, les contes qu'on en lit dans les voyages, les erreurs où sont tombés les divers Naturalistes qui en ont parlé; tous ces faits n'entreront point [p. 495] i dans son article: nous nous en tiendrons uniquement à sa description anatomique, que nous extrairons des mémoires de l'académie des Sciences, les seules sources sur lesquelles on puisse compter, & avec d'autant plus de raison, qu'on trouve réuni dans un seul des anciens volumes de cette académie, la description de cinq de ces animaux.

La civette a environ deux piés & demi de long, sa queue est de quinze pouces plus ou moins; ses jambes sont courtes, principalement celles de devant, qui n'avoient depuis le ventre jusqu'en - bas, que cinq pouces; les pattes, tant celles de devant que celles de derriere, avoient chacune cinq doigts, dont le plus petit tenoit lieu de pouce, comme à l'ours: mais ce petit doigt à peine posoit à terre, & n'y rouchoit que de l'ongle. Outre ces cinq doigts, il y avoit un ergot garni d'un ongle comme les doigts. La plante du pié étoit munie d'une peau douce au roucher.

Le poil étoit court sur la tête & aux pattes, mais ayant jusqu'à quatre pouces & demi sur le dos, où il est le plus long. Ce long poil qui étoit dur, rude, & droit, étoit entremêlé d'un autre plus court, plus doux, & frisé comme de la laine.

L'ouverture qui conduit au réceptacle où s'amasse la matiere odorante, qu'on appelle vulgairement civette, étoit au - dessous de l'anus: cette ouverture étoit longue de trois pouces; & quand on la dilatoit, elle avoit plus d'un pouce & demi de large: elle étoit l'entrée d'une cavité, qui servoit comme de vestibule pour réceptacle de la matiere odorante.

Ce vestibule étoit garni par les bords d'un poil tourné de dehors en - dedans, ensorte que la matiere odorante n'en pouvoit sortir qu'à contre - poil. Dans le fond de ce vestibule qui pouvoit contenir un petit oeuf de poule, il y avoit deux autres ouvertures à droite & à gauche d'un pouce de diametre, qui pénétroient chacune dans un sac de sept à huit lignes de diametre.

La peau du dedans de ces sacs étoit inégale comme celle d'un oison, garnie de petits poils clair semés, & percée de plusieurs petits trous: ces trous répondoient à des glandes de la grosseur d'un petit pois, serrées les unes contre les autres, & liées par des membranes & par des vaisseaux, qui étoient les rameaux des arteres & des veines hypogastriques & honteuses.

C'est dans ces sacs que s'amasse la matiere odorante, que les Arabes appellent zibet, qui signifie écume. En effet, cette matiere étoit écumeuse; & cela se reconnoissoit, en ce que peu de tems après elle perdoit la blancheur qu'elle avoit en sortant: ce qui arrive à toutes les liqueurs, lesquelles blanchissent toûjours quand elles écument, de quelque couleur qu'elles soient d'aiileurs. La petite ouverture qui paroissoit au - dessous de la grande, étoit l'entrée des parties de la génération.

La forme des poches où s'amasse la matiere odorante, se voyoit mieux renversée que dans leur situation naturelle. Les glandes de ces sacs étoient du nombre des conglomerées. Au milieu de chaque glande, il y avoit une cavité oblongue pleine de suc odorant sort blanc, qu'elle recevoit par autant de petits trous qu'il y avoit de grains qui composoient la glande; & cette cavité se retrécissoit, & formoit un petit col ou conduit qui perçoit la peau dont le dedans des poches étoit revêtu, & qui y distilloit la matiere odorante.

Ces sacs paroissoient recouverts de fibres charnues ramassées ensemble, mais venant d'endroits éloignés & différens; de sorte qu'ayant égard à leur différente origine, on pouvoit compter jusqu'à dix muscles. L'usage de ces muscles est d'exprimer & faire sortir la matiere odorante, quand il s'en est amassé une certaine quantité. Les veines & arteres hypogastriques & épigastriques fournissent le sang qui produit cette matiere dans les glandes dont les sacs sont tapissés.

L'odeur de cette matiere se conserve, & ne devient point mauvaise par le tems; mais il paroît que l'odeur de la civette n'est pas seulement dans la liqueur qui s'amasse dans les poches, car elle est aussi répandue par tout son corps, & son poil en est tellement parfumé, que la main quil'a touchée, conserve long - tems une odeur fort agréable. C'est ce qui a fait croire à plusieurs Naturalistes, que le parfum de la civette n'est autre chose que sa sueur; ensorte qu'ils ont pensé qu'on l'amassoit en faisant courir ces animaux dans une cage. Quoique cette sueur sorte indifféremment de tout le corps de l'animal, cependant la liqueur odorante s'amasse véritablement dans les sacs, s'y forme, & s'y perfectionne.

Dans la derniere civette disséquée par MM. de l'académie, ils examinerent la structure des mammelles dont nous n'avons pas encore parlé. Cette civette avoit quatre mammelons, dont deux étoient situés au ilieu du ventre à côté du nombril, & les deux autres au bas de la poitrine. La grosseur des uns & des autres, étoit d'une ligne & demie, & la longueur de deux lignes. Sous chacun de ces mammelons, il y avoit plusieurs conduits communiquant les uns avec les autres, & enfermés dans les intégumens communs. Ces conduits sembloient destinés à porter le lait aux mammelons, quoiqu'ils ne sortissent d'aucunes glandes qui fussent visibles; mais cela n'est pas étonnant, car ces animaux qui n'alaitent & n'engendrent point dans ces pays - ci, doivent avoir ces glandes assez petites pour être imperceptibles.

Dans ces cinq civettes il y avoit quelques jeux de la nature. Par exemple dans l'une d'elles, le crystallin étoit d'une dureté extraordinaire; ce qui peut servir à expliquer ce que Pline (liv. XXXVII. chap. x.) dit des yeux de l'hyene, qu'on en tire des pierres précieuses appellées hyenia. Cette particularité jointe à quelques autres, serviroit - elle à justifier l'opinion de Belon, qui a prétendu que la civette & l'hyene des anciens ne sont point des animaux différens? Il y a quelques raisons pour appuyer son sentiment; car les deux principales marques que les anciens donnent à leurs hyenes, se trouvent dans la civette, le poil hérissé le long du dos, & une ouverture particuliere sous la queue, outre les deux qu'ont les femelles de tous les autres animaux. Mais d'un autre côté, l'hyene des anciens est plus grande que la civette, son poil fort différent; & ce qui est plus fort que tout, ils ne disent point qu'elle eût aucune odeur, caractere qui la distingue presque de tous les autres animaux.

A ce détail très - instructif sur la civette, il ne nous reste à ajoûter que quelques nouvelles particularités décrites par M. Morand, sur le sac où cet animal porte son parfum. Mém. de l'acad. 1728. pag. 403.

Ce sac, comme on l'a vû, est situé entre l'anus & le sexe de l'animal, à - peu - près comme celui où les castors portent leur castoreum. Il pend extérieurement entre les cuisses de la civette, & est assez grand. En gros, e'est une cavité enfermée dans une enveloppe épaisse, & qui a une longue ouverture en - dehors de la figure d'une vulve.

Toute l'épaisseur de l'enveloppe est formée par une infinité de petits grains, qui sont les glandes où se filtre la liqueur odorante. En regardant mieux ces grains avec le microscope, M. Morand a découvert qu'ils étoient accompagnés d'une infinité de follicules ou petites bourses, qui contenoient de la liqueur déjà filtrée. Ces follicules peuvent être aisément formés, ou par la desunion des deux lames d'une membrane, ou par l'extension des extrémités des vaisseaux sanguins. Mais ce qui est beaucoup plus sin<pb->

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