ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Ciseau (Page 3:480)

Ciseau des Menuisiers, c'est un outil de er & acéré par le tranchant: il a un biseau & un manche de bois; il sert à nettoyer les mortaises, faire les tenons, &c. Voyez la fig. 46. Pl. de Menuiserie.

Ciseau (Page 3:480)

Ciseau d'Orfevre, voyez les Ciseaux du Serrurier.

Ciseau (Page 3:480)

Ciseau de Perruquier, voyez le premier article ou le Ciseau de Chirurgien.

Ciseau (Page 3:480)

Ciseau de Relieur, voyez le premier article Ciseau.

Ciseau (Page 3:480)

Ciseau de Sculpteur en marteline, voyez Marteline.

Ciseau, (Page 3:480)

Ciseau, (Serrurier.) ces ouvriers ont le ciseau à chaud: c'est un gros ciseau à deux biseaux, qui sert à couper le fer chaud. Sa forme n'a rien de particulier: c'est la même que celle d'un burin gros & long. On observe seulement de le jetter dans l'eau quand on s'en est servi, & de le retremper quelquefois. On lui donne le nom de ciseau à chaud, parce que ce ciseau n'a pas plûtôt servi à la forge, qu'il s'amollit en se détrempant, & qu'il ne seroit plus en en état de couper du fer froid.

Ciseau à froid; c'est un ciseau qui ne differe du précédent qu'en ce qu'il est moins long, & qu'il ne sert jamais sur le fer chaud.

Ciseaux à ferrer; ce sont des ciseaux à deux biseaux, mais dont le taillant est très - mince, ainsi que toute la partie qui le précede; leur usage n'est qu'à couper du bois, & préparer les endroits des fiches, serrures, &c.

Ciseau (Page 3:480)

Ciseau de Tailleur, voyez le premier article Ciseau.

Ciseau (Page 3:480)

Ciseau à tondre, (OEconom. rust.) voyez l'article Tondre, & le premier article Ciseau.

Ciseau (Page 3:480)

Ciseau de Verrerie; voyez Verrerie, & le premier article Ciseau.

CISELER (Page 3:480)

CISELER, v. act. (Art méchan. en métaux.) c'est former sur l'argent telle figure qu'on veut: on se sert pour cela non de burin, mais de ciselets. Voyez Ciselets & Ciselure.

On cisele les pieces de relief comme celles qui ne le sont point; souvent même ces dernieres en acquierent autant que les autres, parce qu'on repousse leur champ en - dehors, aux endroits qu'on veut ciseler. Cette maniere de ciseler est plus commune: l'autre demande trop d'épaisseur & trop de matiere.

On se sert encore du terme ciseler, pour réparer les pieces qui ont été moulées, mais dont les desseins n'ont pû sortir du moule parfaitement marqués, ou suffisamment terminés.

Ciseler une piece en ce sens, est presque la même chose que retoucher au burin en Gravure.

CISELETS (Page 3:480)

CISELETS, s.m. ce sont de petits morceaux d'acier, longs d'environ cinq à six pouces, & de quatre à cinq lignes de quarrés, dont un des bouts est limé quarrément ou en dos d'âne, & l'autre sert de téte.

Leur partie trempée est quelquefois pointillée; mais leur usage en général, est pour ciseler l'ouvrage en relief. Dans les différentes occasions, entr'autres celles où il s'agit de faire paroître des côtes concaves, on se sert alors d'un des outils dont nous venons de parler: si ces côtes doivent être unies, on se sert d'un ciselet uni: si l'on veut qu'elles soient matées, on se sert du ciselet pointillé.

Pour pointiller un ciselet, on prend un petit poinçon; & sur la partie qui doit être trempée, on prafique de petits trous pressés les uns entre les autres, en frappant avec un poinçon. Quand ces trous sont pratiqués, on enleve toutes les balevres que le poinçon a faites, & le ciselet est pointillé.

D'autres se servent pour pointiller, de petits marteaux dont la tête est taillée en pointe de diamant, qui font la fonction du poinçon. La tête de ces mar<cb-> teaux a un demi - pouce en quarré, & les pointes de diamant y ont été formées à égale distance, & trèsserrées, par le moyen d'une petite lime en tiers - point avec laquelle on a partagé la tête du marteau comme en échiquier: mais comme la lime est en tierspoint, toutes les petites divisions quarrées deviennent en pointe de diamant.

Ces outils sont à l'usage du Sérrurier, du Ciseleur, de l'Orfevre, du Graveur, de l'Arquebusier, du Bijoutier, du Metteur - en - oeuvre, du Damasquineur, &c. Ils prennent différens noms, suivant leurs formes & leurs usages: on les appelle bouges, traçoirs, perloirs, planoirs, &c. Voyez ces mots à leurs articles.

CISELURE (Page 3:480)

CISELURE, s.f. c'est l'art d'enrichir & d'embellir les ouvrages d'or & d'argent & d'autres métaux, par quelque dessein ou sculpture qu'on y représente en bas - relief. Voy. Sculpture sur les métaux. Voy. Relief.

Pour ciseler les ouvrages creux & de peu d'épaisseur, comme sont les boîtes de montres, pommes de cannes, tabatieres, étuis, &c. on commence à dessiner sur la matiere les sujets qu'on veut représenter, & on leur donne le relief tel qu'on le désire, en frappant plus ou moins le métal, en le chassant de dedans en - dehors, pour relever & former les figures ou ornemens que l'on veut faire en relief, sur le plan ou la surface extérieure du métal. On a pour cela plusieurs outils ou bigornes de différentes formes, sur les bouts ou sommets desquels on applique l'intérieur du métal, observant que les bouts ou sommets de ces bigornes, répondent précisément aux lignes & parties auxquelles on veut donner du relief. On bat avec un petit marteau, le métal que la bigorne soûtient: il cede, & la bigorne fait en - dedans une impression en creux qui forme en - dehors une élévation, sur laquelle on cisele les figures & ornemens du dessein, après qu'on a rempli tout le creux avec du ciment. Voyez Ciment.

On employe quelquefois les Ciseleurs à réparer les ouvrages de métal au sortir de la fonte; comme figures de bronze, mortiers, canons, toutes sortes d'ornemens d'église & domestiques, comme chandeliers, croix, &c. feux, bras de cheminée, &c. Voyez Bronze.

Les outils dont ils se servent, sont les ciselets de toutes grosseurs, les matoirs, les rifloirs de toute sorte de taille, rudes & doux; les différens burins, les ciseaux plats & demi - ronds, les marteaux gros & petits; le tout suivant l'ouvrage qu'ils traitent. Voyez les figures de tous ces outils Planc. du Grav. & sur les établis de la Pl. du Ciseleur - Damasquineur.

CISMAR (Page 3:480)

CISMAR, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans la basse - Saxe, au duché de Holstein, près de la mer Baltique.

CISMONE (Page 3:480)

CISMONE, (Géog.) riviere d'Italie qui prend sa source dans le Trentin, & qui se réunit à la Brente dans la Marche - Trevisane.

CISOIRES (Page 3:480)

CISOIRES, (Art méchan. en métaux.) ce sont de gros ciseaux à manche attaché & monté en pié, dont la branche supérieure garnie d'une menote de fer, sert à la lever plus facilement; & par le poids & l'effort du levier, couper d'un seul coup des morceaux de métal fort & épais. Ces outils sont à l'usage des Bijoutiers, des Orfevres, des Ferblantiers, des Chauderonniers, des ouvriers de la monnoie, &c.

CISSOIDE (Page 3:480)

CISSOIDE, s.f. (Géom.) courbe algébrique qui a été imaginée par Dioclès, ce qui l'a fait appeller plus particulierement la cissoïde de Dioclès. V. Courbe.

Voici comme on peut concevoir la formation de la cissoïde. Sur le diametre A B (Pl. d'Anal. fig. 9.) du demi - cercle A O B, tirez une perpendiculaire indéfinie B C, tirez ensuite à volonté les droites A H, A C, dans les deux quarts de cercles O B, O A, & faites A m = IH, & dans l'autre quart de cercle L C [p. 481] = A N, & les points m & L seront à une courbe A m O L, qu'on appelle la cissoïde de Dioclès.

Propriétés de la cissoïde. Il s'ensuit de sa génération, 1°. que si on tire les droites K I, p m, perpendiculaires à A B, on aura A p: K B:: A m: I H, mais A m = I H, & par conséquent A p = K B; d'où il s'ensuit que A K = p B, & p m = I K.

2°. Il s'ensuit aussi que la cissoïde A m O coupe la demi - circonférence A O B en deux également au point O.

3°. De plus A K: K I :: K I: K B; c'est - à - dire que A K: p N :: p N: A p; d'ailleurs A K, p N :: A p: p m; donc p N: A p :: A p: p m; & par conséquent A K, p N, A p & p m, sont quatre lignes en proportion continue; & l'on prouvera de la même maniere que A p, p m, A K, & K L sont en proportion continue.

4°. Dans la cissoïde, le cube de l'abcisse A p est égal à un solide formé du quarré de la demi - ordonnée p m, & du complément p B au diametre du cercle générateur.

Et par conséquent lorsque le point p, tombe en B, & qu'on a p B = o, on a [omission: formula; to see, consult fac-similé version], & par conséquent o: 1 :: a3: y2; c'est - à - dire que la valeur de y devient infinie: & qu'ainsi la cissoïde A m O L, quoiqu'elle approche continuellement & de plus près que toute distance donnée de la droite B C, ne la rencontre cependant jamais.

5°. B C est donc l'asymptote de la cissoïde. Voyez Asymptote.

Les anciens faisoient usage de la cissoïde, pour trouver deux moyennes proportionnelles entre deux droites donnees. En effet, supposons qu'on cherche par exemple deux moyennes proportionnelles entre deux lignes données égales à A K & à p m, il n'y a qu'à supposer la cissoide tracée; puis prenant sur l'axe A B une portion = A K, & tirant l'ordonnée de la cissoïde = p m, on trouvera les moyennes proportionnelles p N & A p. Voy. Proportionnelle.

On trouve dans la derniere section de l'application de l'Algebre à la Géométrie, par M. Guisnée, les propriétés principales de la cissoïde expliquées avec beaucoup de clarté.

M. Newton a donné dans ses opuscules la longueur d'un are quelconque de la cissoïde. Ce problème se résout par le calcul intégral. (O)

CISSOTOMIES (Page 3:481)

CISSOTOMIES, s. f. plur. (Myth.) fêtes qu'on célébroit en l'honneur d'Hébé, déesse de la jeunesse. Elles étoient ainsi appellées, des feuilles de lierre qu'on y coupoit. Ant. expl. tome II. p. 213.

CISTE (Page 3:481)

CISTE, s. m. cisstus, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur en rose. Le pistil sort du calice, & devient dans la suite un fruit arrondi & terminé en pointe. Ce fruit s'ouvre par le sommet: il est composé de plusieurs capsules, & il renferme des semences ordinairement sort petites. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

CISTERCIENS (Page 3:481)

CISTERCIENS, religieux de l'ordre des Cîteaux. Voyez Citeaux.

CISTERNA (Page 3:481)

CISTERNA, (Géog.) petite ville d'Italie en Piémont, sur les confins du marquisat d'Asti.

CISTOPHORE (Page 3:481)

CISTOPHORE, s. m. (Antiq.) c'est ainsi qu'on appelle les médailles ou plûtôt les monnoies anciennes, où l'on voit des corbeilles; ces monnoies étoient si communes, que la levée des tributs se nommoit quelquefois levée du cistophore. Antiq. expl.

CITADELLA (Page 3:481)

CITADELLA, (Géog.) petite ville forte avec un port, capitale de l'île de Minorque, qui est aux Anglois. Lon. 21. 48. lat. 39. 58.

Citadella, (Page 3:481)

Citadella, (Géog.) petite ville d'Italie dans le territoire de Padoue, près de la Brente.

CITADELLE (Page 3:481)

CITADELLE, s. f. on appelle ainsi dans la For - tification, un lieu particulier d'une place, fortifié du côté de la ville & de la campagne, qui est principalement destiné à mettre des soldats, pour contenir dans le devoir les habitans de la place.

Les citadelles ont ordinairement quatre ou cinq bastions, & au plus six; elles sont presque toûjours de figure réguliere, à moins qu'elles ne soient construites sur des lieux qui ont peu d'espace, ou qui soient fortifiés par des situations inaccessibles, comme la citadelle de Besançon: elles sont placées sur l'enceinte de maniere qu'une partie est dans la ville, & l'autre dans la campagne.

La ville n'est point fortifiée du côté de la citadelle, afin que les habitans n'ayent rien qui les mette à couvert de son canon, & qu'elle puisse commander par - tout dans la ville: c'est pourquoi elle doit être encore fortifiée avec plus de soin; parce que si elle étoit plus foible, l'ennemi commenceroit par l'attaquer; & lorsqu'il en seroit le maître, il le seroit aussi de la ville: au lieu qu'étant obligé de commencer son attaque par celle - ci, il faut après sa prise faire un second siége pour s'emparer de la citadelle.

Entre la ville & la citadelle, on laisse un grand espace vuide de maisons dans l'étendue de la portée du fusil, que l'on nomme l'esplanade. Cet espace sert à empêcher qu'on ne s'approche de la citadelle sans en être découvert.

On ne fait point de citadelle au milieu des villes, parce qu'elles ne pourroient être secourues dans les cas de rébellion. On en construit quelquefois entierement hors des villes; mais elles y sont jointes par quelques lignes ou quelque ouvrage de communication.

La citadelle doit être placée dans le terrein le plus élevé de la ville, afin qu'elle en commande toutes les fortifications. On la place aussi de maniere qu'elle puisse disposer des eaux de la ville, de sorte que l'ennemi après s'être emparé de la ville, ne puisse les lui ôter.

Pour donner une idée de la maniere dont on peut tracer le dessein d'une citadelle, soient (Planc. IV. de Fortificat. fig. 6.) les bastions L, E, M, le côté ou la partie de l'enceinte où l'on veut placer la citadelle. Ces bastions ne seront point mis au trait dans le plan, mais au crayon; parce qu'il faudra en détruire un pour faire entrer la citadelle dans la place. Soit le bastion E qu'on se propose de détruire.

On prolongera la capitale indéfiniment vers la campagne & vers la ville. On choisira un point D sur cette capitale plus ou moins avancé vers la ville, selon la position qu'on voudra donner à la citadelle; on élevera sur ce point D une perpendiculaire AB, sur laquelle on prendra D A & D B chacune de 90 toises, afin d'avoir le côté A B de 180.

Présentement si l'on veut que la citadelle soit un pentagone régulier, on cherchera par la trigonométrie ou autrement le rayon du pentagone, dont le côté est de 180 toises, on le trouvera de 152. On prendra avec le compas ce même nombre de toises sur l'échelle; puis des points A & B pris pour centre & de cet intervalle, on décrira deux ares qui se couperont dans un point C qui sera le centre de la citadelle.

Du point C on décrira un cercle du rayon C B, on portera le côté A B cinq fois sur sa circonférence, & l'on aura le pentagone que doit former la citadelle, & qu'on fortifiera comme on l'a enseigné dans les constructions de M. de Vauban. Voy. l'article Fortification. Elémens de Fortification, par M. Leblond.

Les citadelles ne doivent avoir que deux portes, l'une pour aller de la citadelle dans la ville, & réciproquement de celle - ci dans la citadelle; l'autre pour entrer de la campagne dans la citadelle; cette porte

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