ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"171"> de puberté, en qui l'on doit modérer l'activité du sang. Dans ceux qui sont parvenus à l'adolescence & à l'âge viril, la sobriété, l'exercice modéré, le bon usage des choses non - naturelles, deviennent autant de préservatifs contre les maladies auxquelles on est sujet; alors les remedes délayans & incisifs sont d'un grand secours si, malgré le régime ci - dessus, l'on tombe en quelque maladie.

Une diete aromatique & atténuante soûtiendra les vieillards; on peut avec succès leur accorder l'usage modéré du vin; les diurétiques & les purgatifs légers & réitérés suppléront au défaut de transpiration. Toutes ces regles sont tirées d'Hoffman, & des plus fameux Praticiens en Medecine. (N)

Age (Page 1:171)

Age, (Anat.) Les cartilages & les ligamens s'ossifiant, & le cerveau se durcissant avec l'âge, celui des vieillards est plus propre aux démonstrations Anatomiques. On concevra la callosité qui doit se former dans les vaisseaux les plus mous de la tête, si on fait attention à la mémoire incertaine par rapport aux nouvelles idées qu'on voudroit donner aux gens avancés en âge, eux qui ne se souviennent que trop fidelement de ce qu'ils ont vû jadis. Laudator temporis acti. (L)

Age (Page 1:171)

Age de la Lune, (en Astronomie.) se dit du nombre de jours écoulés depuis la nouvelle Lune. Ainsi trouver l'age de la Lune, c'est trouver le nombre de jours écoulés depuis la nouvelle Lune. V. Lune. (O)

Age (Page 1:171)

Age, (Jardinage.) On dit l'âge d'un bois, d'une graine, d'un arbre: ce bois à neuf ans demande á être coupé; cette graine à deux ou trois ans, est trop vieille pour être bonne à semer: on en doit choisir de plus jeune. Cet arbre doit avoir tant d'années; il y a tant d'années qu'il est planté. Voyez Arbre.

L'âge d'un arbre se compte par les cercles ligneux qu'on remarque sur son tronc coupé ou scié horisontalement. Chaque année le tronc & les branches d'un arbre reçoivent une augmentation qui se fait par un cercle ligneux, ou par une nouvelle enveloppe extérieure de fibres & de trachées. (K)

Age (Page 1:171)

Age, en terme de Manége, se dir du tems qu'il y a qu'un cheval est né, & des signes qui l'indiquent. Voyez Cheval.

Il y a plusieurs marques qui font connoître l'âge du cheval dans sa jeunesse: telles sont les dents, le sabot, le poil, la queue, & les yeux. Voyez Dent, Sabot, &c.

La premiere année il a ses dents de lait, qui ne sont que ses mâchelieres & ses pinces ou dents de devant; la seconde année ses pinces brunissent & grossissent; la troisieme il lui tombe une partie de ses dents de lait, dont il ne lui reste plus que deux de chaque côté en haut & en bas; la quatrieme, il lui tombe encore la moitié de ce qui lui restoit de dents de lait; ensorte qu'il ne lui en reste plus qu'une de chaque côté en haut & en bas. A cinq ans toutes ses dents de devant sont renouvellées, & ses crochets complets des deux côtés. Celles qui ont remplacê les dernieres dents de lait, à savoir les coins, sont creuses, & ont une petite tache au milieu, qu'on appelle marque ou feve dans la bouche d'un cheval. Voyez Marque. A six ans il pousse de nouveaux crochets, qui sont entourés vers la racine d'un petit bourlet de chair, du reste blancs, menus, courts, & pointus. A sept ans ses dents sont au bout de leur croissance; & c'est alors que la marque ou féve est la plus apparente. A huit ans toutes les dents sont pleines, unies & polies au - dessus, & la marque ne se distingue presque plus: ses crochets sont alors jaunâtres. A neuf ans les dents de devant ou les pinces paroissent plus longues, plus jaunes, & moins nettes qu'auparavant; & la pointe de ses crochets est un peu émoussée. A dix ans on ne sent plus de creux en dedans des crochets supérieurs, comme on l'avoit senti jusqu'alors, & ses tempes commencent à se creuser & à s'enfoncer. A onze ans ses dents sont fort longues, jaunes, noires, & sales: mais celles de ses deux mâchoires se répondent encore, & portent les unes sur les autres. A douze ans les supérieures croisent sur les inférieures. A treize ans si le cheval a beaucoup travaillé, ses crochets sont presque perdus dans la gencive; sinon ils en sortent noirs, sales, & longs.

2°. Quant au sabot, s'il est poli, humide, creux, & qu'il sonne, c'est un signe de jeunesse: si au contraire il a des aspérités, des avalures les unes sur les ares, s'il est sec, sale, & mat, c'est une marque de ieillesse.

3°. Quant à la queue; en la tâtant vers le haut, si l'on sent l'endroit de la jointure plus gros & plus saillant que le reste, le cheval n'a pas dix ans: si au contraire les jointures sont unies & égales au reste, il faut que le cheval ait quinze ans.

4°. S'il a les yeux ronds, pleins, & assûrés, que la paupiere supérieure soit bien remplie, unie, & de niveau avec les tempes, & qu'il n'ait point de rides ni au - dessus de l'oeil, ni au - dessous; c'est une marque de jeunesse.

5°. Si lorsqu'on lui pince la peau, & qu'on la lâche ensuite, elle se rétablit aussi - tôt sans laisser de rides; c'est une preuve que le cheval est jeune.

6°. Si à un cheval de poil brun, il pousse du poil grisâtre aux paupieres ou à la criniere; ou qu'un cheval blanchâtre devienne ou tout blanc, ou tout brun, c'est une marque indubitable de vieillesse.

Enfin lorsqu'un cheval est jeune, les barres de la bouche sont tendres & élevées; s'il est vieux, elles sont basses, & n'ont presque pas de sentiment. Voyez Barres.

Il y a une sorte de chevaux appellés bégaux, qui ont à tout âge du noir à la dent, ce qui peut tromper ceux qui ne s'y connoissent pas.

Age (Page 1:171)

Age, ou discernement qu'on fait des bêtes noires, comme marcassins bêtes de compagnies, ragot, sanglier en son tieran, sanglier en son quartan, vieux sanglier miré, & laie.

Age, ou discernement qu'on fait des cerfs; on dit jeune cerf, cerf de dix cors jeunement, cerf de dix cors & vieil cerf.

Age, ou discernement qu'on fait des lievres; on dit levrauts, lievres & hazês.

Age, ou discernement qu'on fait des chevreuils; on dit fans, chevrotins, jeune chevreuil, vieil chevreuil & chevrette.

Age des loups; on dit louveteaux, jeunes loups, vieux loup, & louve.

Age des renards; on dit renardeaux, jeunes renards, vieux renards, & renardes.

Agé (Page 1:171)

Agé, adj. en termes de Jurisprudence, est celui qui a l'âge compétent & requis par les lois, pour exercer certains actes civils, ou posséder certains emplois ou dignités. Voyez Age. (H)

AGELAROU (Page 1:171)

* AGELAROU: Au haut de la seconde planche du pavé du temple de la Fortune de Palestrine, on apperçoit un animal avec l'infcription agelarou. Cet animal a beaucoup de ressemblance avec le singe d'Angole. Des Ethiopiens vont l'attaquer; les uns ont des boucliers; d'autres des fleches: c'est - là le seul endroit où il en soit fait mention. Voyez les Antiquités du Pere de Montfaucon, supplément, tom. IV. pag. 163.

AGEMOGLANS (Page 1:171)

AGEMOGLANS, s. m. ou AGIAM - OGLANS, ou AZAMOGLANS, (Hist. mod.) sont de jeunes enfans que le Grand Seigneur achette des Tartares, ou qu'il prend en guerre, ou qu'il arrache d'entre les bras des Arétiens soûmis à sa domination.

Ce mot dans la langue originale signifie enfant de Barbare; c'est - à - dire, suivant la maniere de s'expri<pb-> [p. 172] mer des Musulmans, né de parens qui ne sont pas Turcs. Il est composé des deux mots Arabes; , agem, qui signifie parmi les Turcs la même chose que barbare parmi les Grecs; les Turcs distinguant tous les habitans de la terre en Arabes ou Turcs, & en agem, comme les Grecs les divisoient en Grecs & en Barbares; l'autre mot est , oglan, qui signifie enfant.

La plûpart de ces enfans sont des enfans de Chrétiens que le Sultan fait enlever tous les ans par forme de tribut, des bras de leurs parens. Ceux qui sont chargés de la levée de cet odieux impôt, en prennent un sur trois, & ont soin de choisir ceux qui leur paroissent les mieux faits & les plus adroits.

On les mene aussi - tôt à Gallipoli, ou à Constantinople, où on commence par les faire circoncire; ensuite on les instruit dans la religion Mahométane; on leur apprend la langue Turque, & on les forme aux exercices de guerre, jusqu'à ce qu'ils soient en âge de porter les armes: & c'est de cette école qu'on tire lés Janissaires. Voyez Janissaires.

Ceux qu'on ne trouve pas propres à porter les armes, on les emploie aux offices les plus bas & les plus abjects du serrail; comme à la cuisine, aux écuries, aux jardins, sous le nom de Bostangis, Attagis, Halvagis, &c. Ils n'ont ni gages ni profits, à moins qu'ils ne soient avancés à quelque petite charge, & alors même leurs appointemens sont très médiocres, & ne montent qu'à sept aspres & demi par jour, ce qui revient à environ trois sols & demi de notre monnoie. (G)

AGEN (Page 1:172)

* AGEN, (Géog.) ancienne ville de France, capitale de l'Agénois, dans la Guienne, sur la rive droite de la Garonne. Long. 18. 15. 49. lat. 44. 12. 7.

AGENDA (Page 1:172)

AGENDA, adj. pris subst. (Comm.) tablette ou livret de papier sur lequel les Marchands écrivent tout ce qu'ils doivent faire pendant le jour pour s'en souvenir, soit lorsquils sont chez eux soit lorsqu'ils vont par la ville.

Ce mot est originairement latin: agenda, les choses qu'il faut faire, dérivé du verbe ago; mais nous l'avons francisé.

L'agenda est très - nécessaire aux Négocians, particulierement à ceux qui ont peu ou point de mémoire, ou qui sont chargés de trop grandes affaires, parce qu'il sert à leur rappeller des occasions importantes, soit pour l'achat, soit pour la vente, soit pour des négociations de lettres de change, &c.

On appelle aussi agenda un petit almanach de poche que les Marchands ont coûtume de porter sur eux pour s'assûrer des dates, jours de rendez - vous, &c. (G)

AGENOIS (Page 1:172)

* AGENOIS, adj. pris subst. (Geog.) contrée de France dans la Guienne, qui a pris son nom d'Agen sa capitale.

AGENORIA (Page 1:172)

* AGENORIA, (Myth.) c'étoit la déesse du courage & de l'industrie. On lui opposoit Vacuna déesse de la paresse.

AGENS (Page 1:172)

AGENS de Change & de Banque. s. m. pl. (Comm.) sont des Officiers établis dans les villes commerçantes de la France pour négocier entre les Banquiers & Commerçans les affaires du change & l'achat ou la vente des marchandises & autres effets. A Paris & à Lyon, on les nomme Agens de change; en Provence on les appelle Censals; ailleurs on les appelle Courtiers. Voyez Courtier & Change.

A Paris il y a 30 Agens de change & Courtiers de marchandises, de draps, de soie, de laine, de toile, &c. qui furent créés en titre d'office par Charles IX. en Juin 1572, & le nombre en fut fixé par Henri IV. en 1595. Ce nombre a fort varié depuis; car d'abord il n'y avoit que huit Agens de change pour la ville de Paris, de la création d'Henri IV. Leur nombre fut augmenté jusqu'à 20 en 1634, & porté à 30 par un Edit du mois de Décembre 1638. En 1645 Louis XIV. créa six nouveaux Offices, & les choses demeurerent en cet état jusqu'en 1705 que tous les Offices d'Agens de change ou de banque ayant été supprimés dans toute l'étendue du Royaume, à la réserve de ceux de Marseille & de Bordeaux, le Roi créa en leur place cent seize nouveaux Offices pour être distribués dans les principales villes du Royaume avec la qualité de Conseillers du Roi, Agens de banque, change, commerce & finance. Ces nouvelles charges furent encore supprimées en 1708 pour Paris; & au lieu de vingt Agens de change qu'y établissoit l'Edit de 1705, celui de 1708 en porta le nombre à quarante, & en 1714 le Roi y en ajoûta encore vingt autres pour la ville de Paris. Mais le titre de ces Agens fut encore supprimé en 1720, & soixante autres Agens par commission furent établis pour faire leurs fonctions. Ceux - ci furent à leur tour supprimés, & d'autres créés en leur place en titre d'Office par Edit du mois de Janvier 1723. Ainsi il y a actuellement soixante Agens de change à Paris; ils font un corps qui élit des Syndics. Ils ne prennent plus la qualité de Courtiers, mais celle d'Agens de change depuis l'Arrêt du Conseil de 1639; & par l'Edit de 1705, ils ont aussi le titre de Conseillers du Roi. Voyez Courtier. Leur droit est un quart pour cent dont la moitié est payable par celui qui donne son argent, & l'autre par celui qui le reçoit ou qui en fournit la valeur en lettres de change ou autres effets. Dans la négociation du papier qui perd beaucoup, comme par exemple, des contrats sur l'Hôtel de ville, &c. dont l'acheteur ne paye pas la moitié de la somme totale portée dans le contrat à cause de la variation du cours de ces effets, l'Agent de change prend son droit sur le papier, c'est - à - dire, sur la somme qu'il valoit autrefois, & non sur l'argent qu'on le paye selon le cours de la place. Dans les villes où les Agens ne sont pas établis en titre d'Office, ils sont choisis par les Consuls, Maires & Echevins devant lesquels ils prêtent le serment. Les Agens de change ne peuvent être Banquiers, & porter bilan sur la place, où ils doivent avoir un livre paraphé d'un Consul, coté & numeroté, par l'Ordonnance de 1673. On peut voir dans le Dictionnaire du Commerce de Savary les divers réglemens faits pour le corps des Agens de change, & surtout ceux qui sont portés par l'Arrêt du Conseil du 24 Septembre 1724.

Agens Généraux du Clergé (Page 1:172)

Agens Généraux du Clergé: ce sont ceux qui sont chargés des affaires du Clergé de l'Eglise Gallicane. Il y en a deux qui font ou poursuivent au Conseil toutes les affaires de l'Eglise: on les change de cinq ans en cinq ans, & même à chaque assemblée du Clergé, si elle le juge à propos. Les assemblees du Clergé ayant été reglées sous Charles IX, on laissoit à la suite de la Cour, après qu'elles étoient finies, des personnes qui prenoient soin des affaires, à qui on donnoit le nom de Syndics: mais en 1595 on établit des Agens fixes, avec un pouvoir beaucoup plus étendu, & on régla 1°. leurs gages; 2°. qu'ils seroient nommés alternativement par les Provinces ecclésiastiques; savoir, l'un par celles de Lyon, Sens, Ambrun, Reims, Vienne, Rouen, Tours; & l'autre par celles d'Auch, Arles, Narbonne, Bourges, Bordeaux, Toulouse, Aix; 3°. que ceux que l'on nommeroit seroient actuellement Prêtres, qu'ils posséderoient un Bénéfice payant décimes dans la Province. Les Agens Généraux ont droit de Committimus. Cette place est remplie par MM. les Abbés de Coriolis & de Castries, en la présente année 1751. (G)

AGENT (Page 1:172)

AGENT, adj. pris subst. se dit en Méchanique & en Physique d'un corps, ou en général d'une puissance qui produit ou qui tend à produire quelque ef<pb->

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