RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"163">
L'honneur que l'affranchi devoit à son patron empêchoit qu'il ne pût épouser sa mere, sa veuve ou sa fille.
Le fils de l'affranchi n'étoit pas réputé affranchi,
& étoit pleinement libre à tous égards. Voyez
Quelques Auteurs mettent de la différence entre
libertus & libertinus, & veulent que libertus signifie
celui même qui a été tiré de l'état de servitude, &
libertinus, le fils de l'affranchi: mais dans l'usage tous
les deux signifient un affranchi. L'acte par lequel un
esclave étoit mis en liberté s'appelloit en Droit manumissio, comme qui diroit dimissio de manu,
Les affranchis conservoient leur nom, & le joignoient au nom & au prénom de leur maître; c'est ainsi que le poëte Andronicus, affranchi de M. Livius Salinator, fut appellé M. Livius Andronicus. Les affranchis portoient aussi quelquefois le prénom de la personne à la recommandation de laquelle ils avoient obtenu la liberté. Ces nouveaux citoyens étoient distribués dans les tribus de la ville qui étoient les moins honorables; on ne les a placés que très - rarement dans les tribus de la Campagne.
Dès l'instant de l'affranchissement les esclaves se coupoient les cheveux comme pour chercher dans cette offrande une juste compensation du don précieux de la liberté qu'ils recevoient des Dieux, cette dépouille passant dans toute l'antiquité payenne pour un présent extrèmement agréable à la divinité.
C'étoit un des priviléges des esclaves devenus libres par leur affranchissement, que de ne pouvoir plus être appliqués à la question dans une affaire où leur maître se seroit trouvé impliqué. Milon, accusé du meurtre de Clodius, se servit de cette précaution pour détourner des dépositions qui ne lui auroient pas été favorables. Il aima mieux donner la liberté à des esclaves témoins du fait, que de s'exposer à être chargé par des gens d'autant moins capables de résister à la torture, qu'ils étoient presque tous délateurs nés de leurs maîtres. La condition d'affranchis étoit comme mitoyenne entre celle des citoyens par droit de naissance, & celle des esclaves; plus libre que celle - ci, mais toutesois moins indépendante que la premiere. (G & H.)
AFFRANCHIR (Page 1:163)
* AFFRANCHIR la pompe. (Marine.) La pompe
est dite affranchie ou franche quand ayant jetté plus
d'>au hors du vaisseau qu'il n'y en entre, elle cesse
de travailler. Voyez
AFFRANCHISSEMENT (Page 1:163)
AFFRANCHISSEMENT, s. m. (Jurisprud.) est
l'acte par lequel on fait passer un esclave de l'état de
servitude à celui de liberté. Voyez, pour les différentes
manieres dont on procédoit à l'affranchissement
d'un esclave chez les Romains, le mot
Affranchissement, dans notre Droit, est la concession d'immunités & d'exemptions d'impôts & de charges publiques, faite à une ville, une Communauté, ou à des particuliers.
On le prend en Angleterre dans un sens analogue à celui - ci, pour l'aggrégation d'un particulier dans une Société ou dans un Corps politique, au moyen de laquelle il acquiert certains priviléges & certaines prérogatives.
Ainsi on dit en Angleterre qu'un homme est affranchi, quand il a obtenu des Lettres de naturalisation,
AFFRIANDER (Page 1:163)
AFFRIANDER, v. act. (Chasse.) Affriander l'oiseau, en Fauconnerie, c'est le faire revenir sur le leurre avec du pât de pigeonneaux ou de poulets.
AFFRONTAILLES (Page 1:163)
AFFRONTAILLES, s. f. pl. terme de Pratique usité en quelques endroits pour signifier les bornes de plusieurs héritages aboutissantes à celles d'un autre sonds. (H)
AFFRONTÉ (Page 1:163)
AFFRONTÉ, terme de Blason; c'est le contraire d'adossé; il se dit de deux choses opposées de front, comme deux lions, ou deux autres animaux.
Gonac en Vivarès, de gueules à deux levrettes affrontées d'argent, accollées de sable, clouées d'or. (V)
AFFURAGE ou AFFEURÉS (Page 1:163)
AFFURAGE ou AFFEURÉS. V.
AFFUSION (Page 1:163)
AFFUSION, s. f. (Pharmacie.) L'affusion consiste à verser une liqueur chaude ou froide sur certains médicamens. Il y a des substances dont les infusions & les préparations doivent se faire de cette façon pour n'en pas dissiper les parties volatiles: telles sont les infusions de cresson, de cochléaria, de beccabunga, des plantes labiées, & de la plûpart des plantes aromatiques, comme l'absinthe, la tanesie, la santoline, l'aurone, &c.
Sans cette précaution, on se prive de l'huile essentielle & de l'esprit érecteur ou incoercible, qui fait toute l'énergie de ces plantes. (N)
AFFUSTAGE (Page 1:163)
AFFUSTAGE, s. m. (terme de Chapelier.) c'est ainsi qu'on appelle les façons que l'on donne aux vieux chapeaux en les remettant à la teinture, en leur rendant le lustre, ou en les redressant sous les plombs, & sur - tout quand on les retourne, & qu'on leur donne une nouvelle colle.
Affustage (Page 1:163)
Affustage (Page 1:163)
AFFUT (Page 1:163)
AFFUT, s. m. est un assemblage de Charpente sur lequel on monte le canon, & qu'on fait mouvoir par le moyen de deux roues. Il sert à tenir le canon dans une situation convenable pour faire aisément son service.
L'affut est composé de deux longues pieces de bois
HI, KL. (
La
Lorsqu'on veut mener le canon en campagne, ou [p. 164]
Outre l'affut qu'on vient de faire connoître, qui est le plus ordinaire, & qui se nomme affut à roüage, il y a des affuts de place, des marins, & des bâtards, lesquels, au lieu des roues ordinaires, n'ont que des roulettes pleines qui suffisent pour faire mouvoir le canon sur un rampart ou sur de petits espaces.
Le mortier a aussi un affut pour la facilité du service, & pour le faire tenir plus solidement dans telle situation qu'on veut.
L'affut du mortier n'a point de roues, attendu qu'on
ne transporte point le mortier sur son affut, comme
on y transporte le canon. On a imaginé différentes
sortes d'affuts de mortiers; il y en a de fer, il y en a
eu de fonte: mais nous ne parlerons ici que du plus
ordinaire. Il est composé de deux pieces de bois plus
ou moins fortes & longues, suivant la grosseur du
mortier: on les appelle flasques, comme dans le canon;
elles sont jointes par des entretoises fort épaisses.
Sur la partie Supérieure du milieu des flasques, il y a
une entaille pour recevoir les tourillons du mortier;
par - dessus chaque entaille, se pose une forte bande
de fer appellée sus - bande, dont le milieu est courbé
en demi - cercle pour encastrer les tourillons, & les
tenir fortement joints ou attachés aux flasques de l'affut.
Dans l'intérieur de chaque entaine est une pareille
bande de fer appellée, à cause de sa position,
sous - bande. Ces bandes sont attachées aux flasques
par de longues & fortes chevilles de fer; quelquefois
la sus - bande est attachée aux flasques par une autre
bande de fer, qui couvre chacune de ses extrémités.
Il y a sur le devant & sur le derriere des flasques, des
especes de barres de fer arrondies qui les traversent
de part & d'autre, & qui servent à les serrer exactement
avec les entretoises: c'est ce qu'on appelle des
boulons. Sur le devant des flasques ou de l'affut, il y
a quatre chevilles de fer élevées perpendiculairement
entre lesquelles est un morceau de bois, sur lequel
s'appuie le ventre du mortier, ou sa partie qui
contient la chambre. Ce morceau de bois sert à soûtenir
le mortier lorsqu'on veut le faire tirer; il est
appellé coussinet. Au lieu de chevilles pour le tenir,
il est quelquefois encastré dans une entaille que l'on
fait exprès vers l'extrémité des flasques. Lorsqu'on
veut relever le mortier, & diminuer son inclinaison
sur le coussinet, on introduit entre le mortier & le
coussinet un coin de mire, à peu près comme celui
qui sert à pointer le canon. On voit,
Affut (Page 1:164)
AFFUTER (Page 1:164)
AFFUTER, v. act. parmi les Graveurs, les Sculpteurs, & autres ouvriers, est synonyme à aiguiser. On
dit, affuter les outils, pour aiguiser les outils. Voyez
Les Peintres & les Dessinateurs disent, assuter les crayons, pour dire, aiguiser les crayons.
Pour assuter comme il faut les burins, il suffit seulement
de les aiguiser sur trois faces ab, ac, &
sur le biseau abcd, (sig. 17.
AFILIATION (Page 1:164)
AFILIATION. Voyez
AFLEURER (Page 1:164)
AFLEURER, v. act. terme d'Architecture, c'est réduire deux corps saillans l'un sur l'autre à une même surface: désafleurer, c'est le contraire. On dit: cette porte, cette croisée désafleure le nud du mur, lorsque l'une des deux fait ressaut de quelques lignes, & qu'alors il faut approfondir leurs fellures ou ôter de leurs épaisseurs pour détruire ce désafleurement. (P)
AFRAISCHER (Page 1:164)
AFRAISCHER, v. n. (Marine.) Le vent afraîche.
Les matelots se servent de ce mot pour dire que le
vent devient plus fort qu'il n'étoit. V.
AFRICAINE (Page 1:164)
* AFRICAINE. Voyez
AFRIQUE (Page 1:164)
* AFRIQUE, (Géog.) l'une des quatre parties principales de la Terre. Elle a depuis Tanger jusqu'à Suez environ 800 lieues; depuis le Cap - verd jusqu'au cap Guardafui 1420; & du cap de Bonne - Espérance jusqu'à Bone 1450. Long. 1 - 71. lat. mérid. 1 - 35. & lat. sept. 1 - 37. 30.
On ne commerce gueres que sur les côtes de l'Afrique; le dedans de cette partie du monde n'est pas
encore assez connu, & les Européens n'ont gueres
commencé ce commerce que vers le milieu du XIV
Afrique (Page 1:164)
Afrique (Page 1:164)
AFSLAGERS (Page 1:164)
AFSLAGERS, s. m. (Commerce.) On nomme ainsi à Amsterdam les personnes établies par les Bourguemaîtres pour présider aux ventes publiques qui se font dans la Ville, y recevoir les encheres & faire l'adjudication des cavelins ou partie de marchandises au plus offrant & dernier enchérisseur. L'Afslager doit toûjours être accompagné d'un clerc de la Secrétairerie pour tenir une note de la vente.
Les Commissaires se nomment aussi Vendu meester,
ou maitres de la vente; & c'est ainsi qu'on les appelle
le plus ordinairement. Voyez Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.