ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"138"> ou une qualification de quotité vague & non déterminée, tels que quelque, un, plusieurs, tout, nul, aucun; ou enfin une qualification de simple présentation, comme les suivans, ce, cet, chaque, quel, tel, certain.

La qualification exprimée par les adjectifs est susceptible de divers degrés: c'est ce que l'art nomme degrés de comparaison, qu'il a réduits à trois, sous les noms de positif, comparatif, & superlatif.

Le positif consiste dans la simple qualification faite sans aucun rapport au plus ni au moins. Le comparatif est une qualification faite en augmentation ou en diminution, relativement à un autre degré de la même qualité. Le superlatif qualifie dans le plus haut degré, c'est - à - dire, dans celui qui est au - dessus de tous; au lieu que le comparatif n'est supérieur qu'à un des degrés de la qualité: celui - ci n'exprime qu'une comparaison particuliere; & l'autre en exprime une universelle.

Les adjectifs verbaux & nominaux sont aussi appellés concrets. Voyez ces termes. (X)

ADIEU - VA (Page 1:138)

ADIEU - VA, terme de Marine; c'est un terme dont on se sert lorsque voulant faire venir le vaisseau pour changer de route, on en avertit l'équipage pour qu'il se tienne prêt à obéir au commandement. (Z)

ADIGE (Page 1:138)

* ADIGE (Géog. mod.) riviere d'Italie qui prend sa source au midi du lac glacé dans les Alpes, & se jette dans le golphe de Venise.

ADIMAIN (Page 1:138)

* ADIMAIN, s. m. (Hist. nat.) On dit que c'est un animal privé, assez semblable à un mouton, à laine courte & fine, dont il n'y a que la femelle qui porte cornes, qui a l'oreille longue & pendante; qu'il est de la grosseur d'un veau; qu'il se laisse monter par les enfans; qu'il peut les porter à une lieue, & qu'il compose la plus grande partie des troupeaux des habitans des deserts de Libye. Marm. trad. par Ablanc.

ADIMIAN (Page 1:138)

* ADIMIAN, (Jardinage.) c'est le nom que les Fleuristes donnent à une tulipe amarante, panachée de rouge & de blanc.

ADJOINDRE (Page 1:138)

ADJOINDRE, v. act. (Jurisprudence.) c'est donner à quelqu'un un collegue, lui associer un second. Voyez Adjoint. (H)

ADJOINT (Page 1:138)

ADJOINT, terme de Grammaire. Les Grammairiens qui font la construction des mots de la phrase, relativement au rapport que les mots ont entr'eux dans la proposition que ces mots forment, appellent adjoint ou adjoints les mots ajoûtés à la proposition, & qui n'entrent pas dans la composition de la proposition: par exemple, les interjections hélas, ha! & les vocatifs.

Hélas, petits moutons, que vous êtes heureux!

Que vous êtes heureux sont les mots qui forment le sens de la proposition; que y entre comme adverbe de quantité, de maniere, & d'admiration; quantum, combien, à quel point, vous est le sujet, êtes heureux est l'attribut, dont êtes est le verbe, c'est - à - dire, le mot qui marque que c'est de vous que l'on dit êtes heureux, & heureux marque ce que l'on dit que vous êtes, & se rapporte à vous par un rapport d'identité. Voilà la proposition complete. Hélas & petits moutons ne sont que des adjoints. V. Sujet, Attribut. (F)

Adjoints (Page 1:138)

Adjoints, adj. (Belles - Lettres) sont au nombre de sept, qu'on appelle aussi circonstances, exprimées par ce vers,

Quis, quid, ubi, quibus auxilüs, cur, quomodo, quando.

Les argumens qui se tirent des adjoints, sont des adminicules des preuves qui naissent des circonstances particulieres du fait. Voyez Preuve & Circonstance.

En Rhétorique, les adjoints, adjuncta, forment un lieu commun d'où l'on tire des argumens pour ou contre presque dans toutes les matieres, parce qu'il en est peu qui ne soient accompagnées de circonstances favorables ou défavorables; la chose est si claire, qu'il seroit inutile d'en donner des exemples. (G)

Adjoint (Page 1:138)

Adjoint, adj. pris subst. On appelle ainsi une sorte d'associé, de collegue ou de coadjuteur qu'on donne à quelqu'un qui est en place, ou pour le soulager dans ses fonctions, ou pour rendre compte de sa vigilance & de sa fidélité.

Quelques - uns prononcent & écrivent ajoints: mais ils prononcent & écrivent mal. (H)

Adjoint (Page 1:138)

Adjoint de l'Académie des Sciences. Voyez Académie.

Adjoint (Page 1:138)

Adjoint, Officier de la Librairie; c'est un Libraire élû à la pluralité des voix dans l'assemblée générale des Anciens, & de seize mandés dans le nombre des Modernes, qui sont ceux qui ont au moins dix ans de réception; préposé conjointement avec le Syndic pour régir les affaires de la Communauté, & veiller à l'observation des Réglemens donnés par nos Rois sur le fait de la Librairie & de l'Imprimerie. Il y en a quatre qui avec le Syndic forment ce qu'on appelle les Officiers de la Librairie.

Leurs principales fonctions sont de visiter en la Chambre Syndicale de la Librairie les livres qui arrivent à Paris, soit des Provinces du Royaume, soit des Pays étrangers; de faire des visites chez les Libraires & chez les Imprimeurs, pour voir s'il ne s'y passe rien contre le bon ordre; & dans le cas de contravention, en rendre compte à M. le Chancelier. Ils sont encore chargés de faire la visite des bibliotheques ou cabinets de livres à vendre, afin de veiller à ce qu'il ne se débite par aucunes voies des livres proscrits, & délivrent un certificat sur lequel le Lieutenant de Police accorde la permission de vendre & d'afficher la vente. Voyez Syndic, Chambre Syndicale .

ADJONCTION (Page 1:138)

ADJONCTION, s. f. terme de style du Palais, qu'on emploie dans les plaintes en matiere criminelle, où l'on demande l'intervention ou adjonction de M. le Procureur Général, ou de son Substitut, ou du Procureur fiscal, si la plainte n'est point portée devant une Justice royale. Or demander l'adjonction du Ministere public, c'est demander qu'il se porte accusateur, & poursuive l'accusé en son nom concurremment avec la partie civile. (H)

ADJOURNEMENT (Page 1:138)

ADJOURNEMENT, s. m. (Jurisprud.) est une assignation à comparoître à certain jour nommé pour procéder par - devant une Cour de Justice ou un Juge aux fins & conclusions de l'exploit d'assignation, c'est - à - dire, les contester ou y déférer. Voyez Assignation.

Ménage dérive ce mot de adjurnare, comme qui diroit diem dicere, qu'on trouve en ce sens dans les capitulaires.

L'adjournement en Cour ecclésiastique s'appelle citation.

L'assignation n'emporte pas toûjours adjournement; par exemple, les témoins qu'on assigne à venir déposer ne sont pas adjournés: l'assignation n'emporte adjournement que quand la partie est assignée à comparoître en Justice.

Les adjournemens doivent être libellés, c'est - à - dire, contenir les conclusions & les moyens de la demande. Voyez Libellé.

Les ajournemens par - devant les Juges inférieurs se donnent sans commissions: secùs ès Cours supérieures: par exemple, on ne peut donner adjournement aux Requêtes de l'Hôtel ou du Palais, qu'en vertu de Lettres de Committimus dont sera laissé copie avec l'exploit, si ce n'est qu'il y eût déjà instance liée ou retenue en cette Cour, auquel cas il ne seroit pas besoin de Lettres: on ne le peut non plus ès Cours supérieures, telles que le Parlement, ou autres, qu'en [p. 139] vertu de Lettres de Chancellerie, Commission particuliere, ou Arrêt: on ne le peut non plus au Conseil, ni même aux Requêtes de l'Hôtel, lorsqu'il s'agit de juger au Souverain, qu'en vertu d'Arrêt du Conseil ou Commission du Grand Sceau.

Les exploits d'adjournement doivent contenir le nom du Procureur du demandeur en tous siéges & matieres où le ministere des Procureurs est nécessaire. Voyez le titre II. de l'Ordonnance de 1667.

L'adjournement personnel est une assignation en matiere criminelle, par laquelle l'accusé est sommé de comparoître en personne. Il se décerne contre l'accusé, lorsque le crime n'est pas capital, & qu'il n'échet point de peine afflictive, ni même infamante; ou contre une partie assignée simplement pour être ouie, laquelle a négligé de comparoître. Il emporte interdiction contre un Officier de judicature. Voyez Decret.

Un adjournement à trois briefs jours est une sommation faite à cri public au son de trompe, après qu'on a fait perquisition de la personne de l'accusé, à ce qu'il ait à comparoître dans les trois jours en Justice, à faute de quoi on lui fera son procès comme contumax.

Adjournement (Page 1:139)

Adjournement se dit en Angleterre d'une espece de prorogation, par laquelle on remet la séance du Parlement à un autre tems, toutes choses demeurant en état. Voyez Prorogation. (H)

ADIPEUX (Page 1:139)

ADIPEUX, adj. en Anatomie, se dit de certains conduits & de certains vaisseaux qui se distribuent à la graisse. Voyez Vaisseau & Graisse.

Il y a des vaisseaux adipeux qui font, suivant quelques Auteurs, une partie de la substance de l'épiploon. Voyez Epiploon.

Malpighi doute si les conduits adipeux sont des vaisseaux distincts (dans un Ouvrage imprimé après sa mort). Morgagni, advers. Anat. III. page 3. insinue qu'ils ne sont pas nécessaires, parce qu'il pense que la secrétion de la graisse peut se faire au moyen des arteres dans les cellules adipeuses, de même que dans les autres parties d'où elle peut être ensuite reprise par les veines, sans qu'il soit besoin d'admettre un troisieme genre de vaisseaux propres à cet office, tels que Malpighi paroît les avoir soupçonnés. Rivin n'admet point de conduits adipeux. dis. de omento.

ADIPEUSE (Page 1:139)

ADIPEUSE, adj. ou GRAISSEUSE, en Anatomie, est le nom que l'on donne à une membrane ou tunique qui enveloppe le corps, & qui est située immédiatement sous la peau: on la regarde comme le soûtien de la graisse, qui est logée dans les intervalles qui se trouvent entre ses fibres, & dans les cellules particulieres qu'elle forme. Voyez Graisse, Peau, Cellule , &c.

Les Anatomistes sont partagés touchant l'existence de cette membrane. La plûpart des Modernes ne la regardent que comme la tunique extérieure de la membrane charnue, autrement de la membrane commune des muscles. Voyez Membrane charnue, Pannicule , &c. (L)

Adipeuses (Page 1:139)

Adipeuses, cellules. Voyez Cellules adipeuses.

ADIRÉ (Page 1:139)

ADIRÉ, adj. vieux terme de Pratique, qui est encore usité au Palais. Il est synonyme à égarer & se dit singulierement des pieces d'un procès qui ne se trouvent plus: ainsi l'on dira, par exemple, la meilleure piece de mon sac s'est trouvée adirée. Ce même terme signifie aussi quelquefois rayé ou biffé. (H)

ADIRER ou ADHIRER (Page 1:139)

ADIRER ou ADHIRER. Voyez Adiré.

Lorsqu'une Lettre de change payable à un particulier, & non au porteur, ou ordre, est adirée, le payement en peut être poursuivi & fait en vertu d'une seconde Lettre, sans donner caution, en faisant mention que c'est une seconde Lettre, & que la premiere ou autre précédente demeurera nulle.

Et au cas que la Lettre adirée fût payable au por<cb-> teur ou à ordre, le payement n'en doit être fait que par ordonnance de Justice, en baillant caution de garantir le payement qui en sera fait. Voyez l'Ordonnane de 1673. tit. V. (G)

ADIRES (Page 1:139)

* ADIRES, s. m. pl. (Hist. Nat.) on appelle en Espagne adires, une sorte de petits chiens de Barbarie, fins, rusés, mais voraces, qu'on prend dans les maisons, quand ils y sont jettés par la faim. Il y en a de Perse qui sont plus grands que ceux de Barbarie; les chiens n'osent attaquer ceux - ci, ils sont pourtant presque de la même couleur les uns & les autres: les jardiniers de ces contrées disent qu'ils se mêlent avec les chiens ordinaires. Il est parlé dans d'autres Auteurs, sous le nom d'Adire, d'un animal qu'on trouve en Afrique, de la grandeur du renard, & qui en a la finesse. Cette description & la précédente sont si différentes qu'on ne peut assûrer qu'elles soient l'une & l'autre du même animal.

ADITION (Page 1:139)

ADITION, s. f. terme de Jurisprudence, qui ne s'emploie qu'avec le mot hérédité. Adition d'hérédité est la déclaration que fait l'héritier institué formellement ou tacitement, qu'il accepte l'hérédité qui lui est déférée. Dans le Droit Civil cé terme ne s'employoit qu'en parlant d'un héritier étranger appellé à la succession par le testament du défunt. Quand l'héritier naturel, ou héritier du sang acceptoit l'hérédité, cela s'appelloit s'immiscer, & l'acceptation immixtion. Mais nous ne faisons point cette distinction, & l'adition se prend en général pour l'acte par lequel l'héritier, scit naturel ou institué, prend qualité.

Un simple acte de l'héritier naturel ou institué, par lequel il s'est comporté comme héritier, opere l'adition d'hérédité, & lui ôte la faculté de renoncer ou de joüir du bénéfice d'inventaire. Voyez Rénonciation, Bénéfice d'inventaire

ADJUDICATAIRE (Page 1:139)

ADJUDICATAIRE, s. m. terme de Palais, est celui au profit de qui est faite une adjudication. Voyez Adjudication & Adjuger.

ADJUDICATIF (Page 1:139)

ADJUDICATIF, adj. terme de Palais, qui se dit d'un Arrêt ou d'une Sentence qui porte adjudication au profit du plus offrant, d'un bien vendu par autorité de Justice, ou qui défere au moins demandant une entreprise de travaux ordonnés judiciairement. Voyez Adjudication & Adjuger.

ADJUDICATION (Page 1:139)

ADJUDICATION, s. f. (Jurisprud.) est l'action d'adjuger. Voyez Adjuger.

L'esset de l'adjudication par decret est de purger les dettes & les hypotheques dont étoit affectée la chose vendue: elle ne purge pas cependant le doüaire lorsqu'il n'est point ouvert. Pour entendre ce que signifient ces expressions, purger le doüaire, les dettes, les hypotheques. Voyez au mot Purger. (H)

ADJUGER (Page 1:139)

ADJUGER v. a. (Jurisprud.) c'est juger en faveur de quelqu'un, conformément à ses prétensions. Il signifie aussi donner la préférence dans une vente publique au plus offrant & dernier enchérisseur; & dans une proclamation d'ouvrages ou entreprises au rabais, à celui qui demande moins. (H)

ADJURATION (Page 1:139)

ADJURATION, s. f. (Théol.) commandement ou injonction qu'on fait au démon de la part de Dieu, de sortir du corps d'un possédé, ou de déclarer quelque chose.

Ce mot est dérivé du Latin adjurare, conjurer, solliciter avec instance, & l'on a ainsi nommé ces formules d'exorcisme, parce qu'elles sont presque toutes conçues en ces termes: adjurote, spiritus immunde, per Deum vivum, ut, &c. Voyez Exorcisme, Possession, &c. (G).

ADJUTORIUM (Page 1:139)

ADJUTORIUM, s. est le nom qu'on donne en Anatomie, à l'os du bras, ou à l'humerus. Voyez Humerus. (L).

ADMETTRE, RECEVOIR (Page 1:139)

* ADMETTRE, RECEVOIR. On admet quelqu'un dans une société particuliere; on le reçoit à une charge, dans une Académie: il suffit pour être

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