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ACCOUER (Page 1:86)
ACCOUER, v. adj. Quand le Veneur court un cerf qui est sur ses fins, & le joint pour lui donner le coup d'épée au défaut de l'épaule, ou lui couper le jarret; on dit, le Veneur vient d'accouer le cerf, ou le cerf est accoué.
ACCOUPLE (Page 1:86)
* ACCOUPLE, s. f. lien dont on attache les chiens de chasse, ou deux à deux, ou quelquefois trois à trois.
ACCOUPLEMENT (Page 1:86)
ACCOUPLEMENT, s. m. jonction du mâle & de la
femelle pour la génération. Les animaux s'accouplent de
différentes façons, & il y en a plusieurs qui ne s'accouplent
point du tout. M. de Buffon nous donne une
idée générale de cette variété de la nature dans le 2
Il y a donc des animaux qui ont des sexes & des
parties propres à la copulation, d'autres qui ont
aussi des sexes & qui manquent de parties nécessaires
à la copulation; d'autres, comme les limaçons,
ont des parties propres à la copulation & ont
en même tems les deux sexes; d'autres, comme les
pucerons, n'ont point de sexe, sont également
peres ou meres & engendrent d'eux - mêmes & sans
copulation, quoiqu'ils s'accouplent aussi quand il
leur plaît, sans qu'on puisse savoir trop pourquoi,
ou pour mieux dire, sans qu'on puisse savoir si
cet accouplement est une conjonction de sexes,
puisqu'ils en paroissent tous également privés ou
également pourvûs; à moins qu'on ne veuille supposer
que la nature a voulu renfermer dans l'individu
de cette petite bête plus de faculté pour la
génération que dans aucune autre espece d'animal,
& qu'elle lui aura accordé non - seulement la puissance
de se reproduire tout seul, mais encore le
moyen de pouvoir aussi se multiplier par la communication
d'un autre individu.»
Et à la page 313.
ACCOUPLEMENT (Page 1:86)
ACCOUPLEMENT, s'entend en Architecture de la maniere d'espacer les colonnes le plus près les unes des autres, qu'il est possible, en évitant néanmoins la pénétration des bases & des chapiteaux, comme au portail des Minimes par Mansard. De tous les ordres, le Dorique est le plus difficile à accoupler, à cause de la distribution des métopes, de la frise, de son entablement; lesquels, selon le système des anciens, doivent être quarrés, quoique plusieurs Architectes modernes ayent négligé ce précepte, tels que Desbrosses à S. Gervais & au Luxembourg, & le Mercier au Palais Royal. (P)
ACCOUPLER (Page 1:86)
ACCOUPLER, v. a. apparier ensemble le mâle
& la femelle. Voyez
Accoupler (Page 1:86)
Accoupler (Page 1:86)
Accoupler (Page 1:86)
ACCOURCIR (Page 1:86)
ACCOURCIR la bride dans sa main, c'est une action par laquelle le cavalier, après avoir tiré vers lui les rênes de la bride, en les prenant par le bout où est le bouton avec la main droite, les reprend ensuite avec la gauche qu'il avoit ouverte tant soit peu, pour laisser couler les rênes pendant qu'il les tiroit à lui. (V)
Accourcir (Page 1:86)
ACCOURSE (Page 1:86)
ACCOURSE, s. f. terme de Marine, c'est le passage qu'on laisse au fond de calle dans le milieu & des deux côtés du vaisseau, pour aller de la poupe à la proue le long du vaisseau. (Z)
ACCOUTREMENT (Page 1:86)
ACCOUTREMENT, s. m. vieux mot qui signifie parure, ajustement. Il signifioit aussi l'habillement & l'équipage militaire d'un Soldat, d'un Chevalier, d'un Gentilhomme.
Quelques Auteurs font venir ce mot de l'Allemand custer, d'où l'on a fait coûtre, qui est encore en [p. 87]
ACCOUTUMER (Page 1:87)
ACCOUTUMER un cheval, c'est le styler, le faire à quelque exercice ou à quelque bruit que ce soit, pour qu'il n'en ait point peur. (V)
ACCRETION (Page 1:87)
ACCRETION, s. f. en Medecine. Voyez
ACCROCHEMENT (Page 1:87)
ACCROCHEMENT, s. m. parmi les Horlogers, signifie un vice de l'échappement qui fait arrêter l'horloge. Il vient de ce qu'une dent de la roue de rencontre s'appuie sur une palette avant que son opposée ait échappé de dessus l'autre palette. Cet accident arrive aux montres dont l'échappement est trop juste ou mal fait, & à celles dont les trous des pivots du balancier, ceux de la roue de rencontre, & les pointes des dents de cette roue,ont souffert beaucoup d'usure.
On dit qu'une montre a une feinte d'accrochement, lorsque les dents opposées de sa roue de rencontre
touchent en échappant les deux palettes en
même tems, mais si légerement qu'elles ne font pour
ainsi dire que frotter sur la palette qui échappe, &
que cela n'est pas assez considérable pour la faire arrêter.
Voyez
ACCROCHER (Page 1:87)
ACCROCHER, v. act. (Marine) c'est aborder un
vaisseau en yjettant des grapins. V.
ACCROISSANCE (Page 1:87)
ACCROISSANCE, s. f. V.
ACCROISSEMENT (Page 1:87)
ACCROISSEMENT, s. m. en Droit, est l'adjection
& la réunion d'une portion devenue vacante à
celle qui est déja possédée par quelqu'un. Voyez
Dans le Droit civil un legs fait à deux personnes
conjointes tam re quam verbis, tombe tout entier par
droit d'accroissement à celui des deux légataires qui
survit au testateur, si l'un des deux est mort auparavant.
L'alluvion est une autre espece d'accroissement.
Voyez
Accroissement (Page 1:87)
L'accroissement est de deux sortes: l'un consiste
dans une simple apposition extérieure de nouvelle
matiere; c'est ce qu'on nomme autrement juxta - position, & c'est ainsi, selon plusieurs Physiciens, que
croissent les pierres, les coquilles, &c. V.
L'autre se fait par un fluide qui est reçû dans des
vaisseaux, & qui y étant porté peu à peu, s'attache
à leurs parois, c'est ce qu'on appelle intus - susception,
& c'est ainsi, selon les mêmes Auteurs, que croissent
les animaux & les plantes. V.
Accroissement (Page 1:87)
Il y a quelque chose d'assez remarquable dans l'accroissement du corps humain: le foetus dans le sein de la mere croît toûjours de plus en plus jusqu'au moment de la naissance; l'enfant au contraire croît toûjours de moins en moins jusqu'à l'âge du puberté, auquel il croît pour ainsi dire tout à coup, & arrive en fort peu de tems à la hauteur qu'il doit avoir pour toûjours. Il ne s'agit pas ici du premier tems après la conception, ni de l'accroissement qui succede immédiatement à la formation du foetus; on prend le foetus à un mois, lorsque toutes fes parties sont développées; il a un pouce de hauteur alors; à deux mois deux po>es un quart, à trois mois trois pouces &
Le foetus n'est dans son principe qu'une goutte de
liqueur limpide, comme on le verra ailleurs; un mois
après toutes les parties qui dans la suite doivent devenir
osseuses, ne sont encore que des cellules remplies
d'une espece de colle très - déliée. Le foetus passe
promptement du néant, ou d'un état si petit que
la vûe la plus fine ne peut rien appercevoir, à un
état d'accroissement si considérable au moyen de la
nourriture qu'il reçoit du suc laiteux; qu'il acquiert
dans l'espace de neuf mois la pesanteur de douze livres
environ, poids dont le rapport est certainement
infini avec celui de son premier état. Au bout de ce
terme, exposé à l'air, il croît plus lentement, & il
devient dans l'espace de vingt ans environ douze fois
plus pesant qu'il n'étoit, & trois ou quatre fois plus
grand. Examinons la cause & la vîtesse de cet accroissement
dans les premiers tems, & pourquoi il n'est
pas aussi considérable dans la suite. La facilité surprenante
qu'a le foetus pour être étendu, se concevra
si on fait attention à la nature visqueuse & muqueuse
des parties qui le composent, au peu de terre
qu'elles contiennent, à l'abondance de l'eau dont
elles sont chargées, enfin au nombre infini de leurs
vaisseaux, que les yeux & l'injection découvrent
dans les os, dans les membranes, dans les cartilages,
dans les tuniques des vaisseaux, dans la peau,
dans les tendons, &c. Au lieu de ces vaisseaux, on
n'observe dans l'adulte qu'un tissu cellulaire épais,
ou un suc épanché: plus il y a de vaisseaux, plus
l'accroissement est facile. En effet le coeur alors porte
avec une vîtesse beaucoup plus grande les liquides;
ceux qui sont épanchés dans le tissu cellulaire s'y
meuvent lentement, & ils ont moins de force pour
étendre les parties. Il doit cependant y avoir une autre
cause; savoir, la plus grande force & le plus
grand mouvement du coeur qui soit dans le rapport
des fluides & des premiers vaisseaux: ce point saillant
déjà vivifié dans le tems que tous les autres visceres
dans le foetus, & tous les autres solides, ne
sont pas eneore sensibles, la fréquence du pouls dans
les jeunes animaux, & la nécessité nous le font voir.
Effectivement l'animal pourroit - il croître si le rapport
du coeur du tendre foetus à ses autres parties,
éroit le même que celui du coeur de l'adulte à toutes
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