ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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CHYTRES (Page 3:438)

* CHYTRES, (Fête des) Hist. anc. Myth. troisieme jour des Anthisteries. On offroit à Bacchus & à Mercure toutes sortes de légumes cuites dans des marmites, pour les morts. Deucalion passoit pour l'avoir instituée & célebrée.

CHYTRINDA (Page 3:438)

CHYTRINDA, (Hist. anc.) jèux d'enfans, dans lequel il y en a un assis à terre au milieu des autres qui courent autour, le poussent, lui font des niches, jusqu'à ce qu'il en ait attrapé un qui prend sa place.

CHZ

CHZEPREG (Page 3:438)

CHZEPREG, (Géog.) petite ville de la basse Hongrie, dans le comté de Sapron, sur la riviere de Stop.

CI

CIACOLA (Page 3:438)

CIACOLA, (Géog.) ville & royaume d'Asie dans l'Inde, au - delà du Gange, dépendant du royaume de Golconde, sur le golfe de Bengale.

CIALIS (Page 3:438)

CIALIS, (Géog.) royaume d'Asie dans la Tartarie, borné au nord par le royaume d'Eluth, au midi par le Thibet, à l'occident par le Turquestan. La capitale s'appelle aussi Cialis sur le Kinker, autrement dit l'Yulduz.

CIAMPA (Page 3:438)

CIAMPA, (Géog. mod.) petit royaume d'Asie dans les Indes; il a au midi & à l'orient la mer d'Orient; au nord, le desert de la Cochinchine; à l'occident, le royaume de Camboge.

CIANDU (Page 3:438)

CIANDU, (Géog.) ville considérable d'Asie au nord de la Tartarie.

CIANGLO (Page 3:438)

CIANGLO, (Géog.) ville de la Chine dans la province de Folkien, sur la riviere de Si.

CIARTIAM (Page 3:438)

CIARTIAM, (Géog.) province d'Asie dans la Tartarie, dépendante du grand Kan ou Chame, dont la capitale porte le même nom.

CIAUL (Page 3:438)

CIAUL, (Géog.) ville forte d'Asie dans l'Inde, au royaume de Decan, aux Portugais.

CIBAUDIERE (Page 3:438)

CIBAUDIERE, s. f. terme de Pêche, c'est le nom qu'on donne sur les côtes de Flandre & de Picardie aux filets, que dans d'autres lieux on appelle solles, & dont ils sont une espece. On en distingue de deux sortes, les cibaudieres flotées & les non - flotées. Les cibaudieres flotées ont le fond du filet à la mer, & l'ouverture du côté de terre; on amarre aux deux bouts du filet des grosses pierres, que les Pêcheurs nomment cablieres: on en met aussi sur la tête quelques - unes, pour que le filet ne se puisse élever par le moyen des flotes, qu'autant qu'il est nécessaire. Ce filet fait une grosse follée dans laquelle se trouvent pris les poissons qui retournent à la mer avec le reflux: ces sortes de filets sont de différens calibres & de fils de diverses grosseurs; ils prennent indistinctement des poissons des genres plats & ronds, au lieu que les folles n'en prennent que du genre des plats.

La maille de la cibaudiere est d'environ vingt - une lignes en quarré, & d'un fil tres - délié; dans les lieux où les pierres sont rares, on amarre aux deux extrémités du filet des torches de paille que l'on enfouit dans le sable, ce qui assujettit le filet aussi bien que feroit les grosses pierres dont on a parlé ci - devant.

La cibaudiere non - flotée differe de celle - ci en ce qu'au lieu d'être garnie par le haut de flotes de liége, dont l'usage est de faire tenir le filet à plomb dans l'eau; elle est tendue sur des perches, ce qui produit le même effet, en ce cas elle ne differe pas beaucoup des bas parcs. Voyez Parcs.

CIBOIRE (Page 3:438)

CIBOIRE, s. m. (Hist. ecclésiastiq. & prof.) vase sacré où l'on garde les hosties. C'est un vaisseau en forme de grand calice couvert, qui sert à conserver les hosties consacrées pour la communion des Chrétiens dans l'Eglise catholique.

On gardoit autrefois ce vase dans une colombe d'argent suspendue dans les baptisteres & sur les tom<cb-> beaux des martyrs, ou sur les autels, comme le P. Mabillon l'a remarqué dans sa liturgie de l'église Gallicane; le concile de Tours a ordonné de placer le ciboire sous la croix qui étoit au haut de l'autel.

Chez les anciens écrivains, selon le Dictionnaire de Trévoux, ce mot se disoit de toutes sortes de constructions faites en voûtes portées sur quatre piliers. Chez les auteurs ecclésiastiques, il désigne un petit dais élevé & suspendu sur quatre colonnes sur le maître autel. On en voit dans quelques églises à Paris & à Rome, ce qui prouve que c'est la même chose que baldaquin; aussi les Italiens appellent - ils encore ciborio un tabernacle isolé.

Les connoisseurs ne peuvent supporter que sous une coupole comme celle du Val - de - Grace, par exemple, qui est d'une beauté supérieure, on voye au - dessus de l'autel une petite espece de ciboire qui est mal conçû, écrasé, enterré, recogné contre la muraille, & qui n'ajoûte rien à la splendeur de son dôme.

Le mot de ciboire vient originairement des Egyptiens. Ces peuples donnerent d'abord ce nom à une espece de feve de leur pays, faba Ægyptia, dont la gousse s'ouvroit par le haut quand le fruit étoit mûr. Ils ont ensuite transporté ce nom à cette gousse même qui leur servoit de coupe. Cette gousse est fort ouverte par le haut, & fort pointue par le bas. Les Grecs & les Romains appellerent ciboria, ciboires, toutes les coupes de quelque matiere qu'elles fussent, dans lesquelles on versoit des liquides, & en particulier le vin que l'on bûvoit dans les repas. Horace a employé ce terme dans ce dernier sens:

Oblivioso levia Massico Ciboria exple. Lib. II. ode vij.

« Vuidez les coupes de cet excellent vin de Massique; il est souverain pour dissiper les soucis ».

Enfin l'église Romaine a retenu ce mot pour les vases où l'on met les hosties, & qui restent consacrés à l'usage de la communion. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

CIBOLA (Page 3:438)

CIBOLA, (Géog.) province de l'Amérique septentrionale au nouveau Mexique, habitée par des sauvages. Long. 266. lat. 35.

CIBOULE (Page 3:438)

CIBOULE, s. f. plante qui doit être rapportée au genre oignon. Voyez Oignon. (I)

Ciboule, Ciboulette, (Page 3:438)

Ciboule, Ciboulette, cepula, (Jardinage.) est une plante bulbeuse qui se seme cependant, & qu'on peut replanter sur des planches en tirant des lignes au cordeau; c'est une espece d'oignon qui, au lieu de faire une bulbe en terre, s'allonge & fait beaucoup de montans, avec des feuilles allongées & rampantes; chaque pié forme un montant en boule remplie de graine que l'on seme tous les mois de l'année dans de bonne terre: on leur donne souvent de l'eau. Il y en a trois especes, une vivace qui ne produit point de graine; celle qui graine & la troisieme, est la cive, civette ou ciboulette. (K)

CICATRICE (Page 3:438)

CICATRICE, s. f. (Chirurgie.) c'est la marque de la plaie qui reste apres la guérison, & qui par sa blancheur, son lisse, & son luisant, fait différer cette partie des tégumens où étoit l'ouverture de la plaie, de la peau voisine.

Formation de la cicatrice. Le dernier période d'une plaie guérie est celui de la cicatrice; les sucs qui ont réparé la perte de la substance, se répandent, se dessechent sur la superficie de la plaie, & forment cette petite pellicule calleuse appellée cicatrice, qui sans être de la même espece que les tégumens emportés, supplée à leur défaut.

Les extrémités tendres & pulpeuses des vaisseaux rompus dans une plaie, s'allongent, se joignent, s'unissent ensemble par les lois de la nature, pour réparer ainsi la substance perdue du corps, & pour for<pb-> [p. 439] mer l'incarnation; ensuite les bords de la plaie qui étoient précédemment rouges & enflés, s'abaissent également: ils acquierent une couleur d'un blanc tirant sur le bleu, semblable à celle des perles; c'est de cette maniere que commence à naître la cicatrice vers les bords, & qu'elle augmente peu - à - peu vers le centre, jusqu'à ce que la plaie soit entierement refermée.

S'il n'y a pas eu beaucoup de substance de perdue, & qu'il n'y ait pas eu non plus beaucoup de pannicule adipeux, & de la peau de consommée par une trop forte suppuration, tout se consolide de façon, qu'à peine paroît - il quelque différence entre l'endroit de la plaie & la peau voisine; & à peine cela peut - il s'appeller cicatrice.

Mais lorsqu'il y a une grande partie de chair d'enlevée, ou qu'il y a beaucoup de la membrane graisseuse qui est dessous, de consommé par la suppuration, l'endroit de la plaie paroîtra pour lors plus tirant sur le bleu, plus solide, & souvent plus enfoncé que la peau voisine; & c'est - là ce qu'on appelle proprement cicatrice, laquelle ne transpire point, & paroît plus lisse que le reste de la peau. Cela se voit encore mieux lorsqu'il s'est formé une large cicatrice après l'abcession d'un grand morceau de chair, comme dans l'extirpation de la mammelle ou d'un grand stéatome; la superficie de la plaie consolidée se montre alors luisante, immobile, identifiée avec les parties qui sont dessous.

Signes de la cicatrice naissante. Les bords de la plaie ou de l'ulcere qui doit se consolider, commencent à blanchir & à devenir plus fermes; & cette blancheur s'avance insensiblement de tout le contour de la plaie vers son centre; cependant il commence à naître çà & là dans la superficie ouverte de la plaie une pareille blancheur, qui, si elle s'étend également dans toute la superficie & sur le bord des lévres, forme une bonne cicatrice; la plaie pure précédemment humide dans tous les points de la superficie, se seche dans les endroits où l'on découvre cette blancheur, principe de la cicatrice. C'est pourquoi les remedes appellés cicatrisans ou épulotiques les plus recommandables, sont ceux qui dessechent modérément & qui fortifient. De - là vient qu'on applique ordinairement avec tant de succès les emplâtres faites, de plomb ou des différentes chaux de ce métal, des poudres impalpables de colophone, d'oliban, de sarcocolle, &c. sur une plaie ou sur un ulcere qui tend à se cicatriser.

La beauté de la cicatrice que le chirurgien doit toûjours tâcher de procurer, dépend particulierement des trois conditions suivantes: 1° si l'on a soin que les parties se trouvent, étant réunies, dans la même situation où elles étoient avant la blessure; 2° si la cicatrice ne surmonte pas l'égale superficie de la peau voisine; 3° si elle ne cave pas.

Moyens de procurer une belle cicatrice. On satisfera à cette premíere condition, si l'on fait ensorte, soit par le moyen d'emplâtres tenaces, de sutures, ou d'un bandage convenable, que les levres de la plaie soient l'une par rapport à l'autre dans la même situation où elles étoient en état de santé. On satisfera à la seconde, si par une pression modérée on supplée à celle de la peau qui est détruite, de crainte que les vaisseaux privés de ce tégument, étant distendus par leurs liquides, ne surmontent la superficie de la peau; car lorsqu'on néglige de le faire, ou qu'on applique sur la plaie des remedes trop émolliens, ce bourrelet saillant fait une cicatrice difforme. 3°. On empêchera que la cicatrice ne cave, en procurant une bonne régénération Or la cicatrice devient ordinairement cave, parce que la pression de la peau voisine pousse le pannicule adipeux dans l'endroit de la plaie, & le fait élever, après quoi dégénérant en chair fongueuse, il est consumé par la suppuration, & ne renaît plus ensuite.

On voit par - lù que souvent on ne peut pas empêcher qu'il ne reste une cicatrice creuse & profonde, si la cause vulnérante, ou si une suppuration considérable qui s'en est ensuivie, a détruit la graisse. Dès qu'un abscès, dit Hippocrate, aph. 45. sect. vij. de quelque espece que ce puisse être, dure un an & davantage, l'os apostume, & il se fait des cicatrices fort creuses. Combien sont difformes & profondes les cicatrices que laissent après eux les ulceres vénériens, lorsqu'ils ont consumé le pannicule adipeux qui étoit au - dessous!

On comprend aisément par ce qu'on vient de dire, la raison pour laquelle le chirurgien doit éviter les caustiques, les styptiques, les astringens, s'il veut procurer une bonne cicatrice; car tous ces remedes ou détruisent les vaisseaux vivans, ou les resserrent de façon qu'ils ne transmettent plus de liqueur. Or les extremités des vaisseaux, mortes ou obstruées, se sépareront nécessairement par la suppuration, ce qui causera une perte de substance, la consomption de la graisse, & formera une cicatrice plus ou moins cave.

On voit aussi en même tems combien peut contribuer à la beauté de la cicatrice une égale pression qui empêche que les vaisseaux trop distendus ne s'élevent. On ne doit pas néanmoins pour cela détruire la chair fongueuse chaque fois qu'elle boursouffle, mais seulement ses bords près des extrémités de la peau; on y parviendra par de doux escarotiques, tels que la charpie trempée dans une legere dissolution de vitriol, ou le plus souvent par l'usage seul de la charpie seche & un bandage ferme; ce qui suffira pour réduire au niveau la chair fongueuse, si on l'applique avant qu'elle ait acquis trop d'accroissement.

Observations de pratique. Dans les grandes plaies il est inutile d'appliquer les remedes corrosifs sur toute leur surface, parce que la chair fongueuse ne s'éleve qu'à une certaine hauteur, lorsqu'elle est abandonnée à elle - même, & qu'elle s'y éleve souvent, malgré le fréquent usage des corrosifs qui la détruisent. Or comme tout l'avantage qu'on peut recueillir de tels remedes, est uniquement, pour procurer une belle cicatrice, d'applanir les bords de la plaie, on en viendra également à bout en se contentant de les tenir assujettis; & on évitera beaucoup de peines que donneroit la répétition continuelle des escarotiques.

Il est remarquable que la perte d'une partie du corps ne sauroit être réparée que par les fluides qui sont propres à cette partie; & comme dans un os cassé, le calus est produit par les extrémités de la fracture, ainsi dans une plaie la cicatrice vient du bord de la circonférence de la peau. C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de maintenir la surface de la plaie unie par des bandages compressifs, afin que l'élévation des chairs ne résiste pas aux fibres des vaisseaux de la peau qui tendent à recouvrir la plaie. Quand je dis que la perte d'une partie du corps doit nécessairement être réparée par les mêmes fluides qui composoient auparavant cette partie; j'entens cela dans la rupposition que la nouvelle formation soit de même substance que la partie blessée, comme le calus est par rapport à l'os, & la cicatrice par rapport à la peau: car généralement parlant, un vuide ne se remplit que d'une espece de chair, quoiqu'il y eût dans cet endroit, avant la blessure, différentes sortes de substances; savoir de la membrane adipeuse, de la membrane des muscles, & celle du muscle même.

On voit par les détails précédens combien est vaine la promesse de ceux qui se vantent de pouvoir gué<pb->

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