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CHUSISTAN ou KURISTAN (Page 3:404)
CHUSISTAN ou KURISTAN, (Géog.) province d'Asie dans la Perse, entre le pays de Fars & celui de Bassora, dont la capitale est Souster.
CHUTE (Page 3:404)
CHUTE, s. f. en Physique, est le chemin que fait
un corps pesant en s'approchant du centre de la terre.
Voyez
Galilée est le premier qui ait découvert la loi de
l'accélération des corps qui tombent; savoir qu'en
divisant tout le tems de la chûte en instans égaux, le
corps fera trois fois autant de chemin dans le second
instant de sa chûte que dans le premier, cinq fois autant
dans le troisieme, sept fois autant dans le quatrieme,
&c. & ainsi de suite, suivant l'ordre des nombres
impairs. Voyez un plus long détail sur ce sujet à
l'article
Pour les lois de la chûte des corps, voyez
Chûte (Page 3:404)
C'est quelquefois une maladie chronique, surtout quand elle vient de paralysie: ses causes sont le relâchement des fibres du rectum ou du muscle sphincter; ou bien la constriction du ventre, la diarrhée, la dyssenterie, ou le tenesme.
On en guérit difficilement quand elle est accompagnée d'hémorrhoïdes. Les médicamens les plus propres pour la cure, sont les astringens. Il est besoin aussi d'une opération manuelle pour faire rentrer l'intestin, qui exposé à l'air, ne manqueroit pas de se tuméfier & de se mortifier, s'il ne l'est pas déjà.
Il arrive souvent qu'il retombe aux enfans, après qu'on l'a fait rentrer, principalement lorsqu'ils crient; & dans le cas où il y a diarrhée, il est bien difficile de le contenir en - dedans.
M. Suret, maître chirurgien de Paris, a imaginé un bandage pour la chûte du rectum, qui est très - ingénieux & qui a mérité l'approbation des plus grands maîtres de l'art. Il doit le présenter à l'académie royale de Chirurgie, & sa découverte sera rendue publique dans la suite des mémoires que cette académie donnera. Le grand avantage de cet instrument est de contenir les parties au même degré de compression, dans quelque attitude que puisse prendre le malade, debout, couché, assis, &c. le bandage comprime toûjours également. Ceux qui seront dans le cas d'en éprouver les effets, sentiront tout le prix d'une pareille invention.
Chûte de la matrice, est la descente de cette partie
en - embas, causée par le relâchement des ligamens
destinés à la retenir dans sa place. Voyez
Si la matrice est tombée dans le vagin de maniere qu'on en sente l'orifice avec les doigts en - dedans des levres de la vulve, ou qu'on le voye des yeux en - dedans, cela s'appelle un abbaissement de matrice. Si elle est tout - à - fait tombée de sorte qu'elle traîne pendante en - dehors des levres, mais de sorte qu'on n'en voye pas plus le dedans que l'orifice, cela s'appelle chûte de matrice. Si étant descendue elle est retournée de maniere que le dedans sorte par les levres, & qu'il pende une espece de sac charnu avec une surface inégale, cela s'appelle renversement de matrice.
Ces desordres peuvent procéder de mouvemens violens, de toux, d'éternument, de fleurs blanches. Ils arrivent le plus souvent aux femmes grosses, en conséquence du poids qui porte & presse sur l'uterus; mais principalement si le foetus est mort, s'il est
Le renversement de matrice est ordinairement la suite immédiate de l'extraction d'un placenta, adhérent au fond de cet organe: dès qu'on s'apperçoit de cet accident & qu'on a réussi à détacher l'arrierefaix, il faut faire promptement la réduction. Si l'on ne peut pas y réussir, la vie de la malade est dans un grand danger par la mortification qui est l'effet de l'étranglement du fond de l'utérus par l'orifice.
Après avoir replacé la partie, il faut employer les
astringens, tels que ceux dont on fait usage dans les
diarrhées, les hémorrhoïdes, la gonorrhée simple,
&c. & retenir la matrice avec un pessaire. Voyez
Chûte de la luette, est la descente ou le relâchement
de la luette ou des amygdales. Voy.
Chûte, (Page 3:404)
Chûte, (Page 3:404)
S'il faut absolument donner un peu de chûte à un échappement, c'est en même tems une chose fort préjudiciable à la montre ou pendule où il est appliqué, de lui en laisser trop; les inconvéniens qui en résultent sont, beaucoup moins de liberté dans les vibrations du régulateur, plus d'usure de ses pivots, des trous dans lesquels il roule, des pointes de la roue, & de l'endroit des palettes sur lequel elles tombent.
Dans un échappement bien fait, la chûte est égale
sur chaque palette; on parvient à cette égalité par
le moyen du nez ou du lardon de la potence. Voyez
Chûte se dit aussi dans un engrenage, du petit are
parcouru par la roue, quand une de ses dents quitte
l'aile du pignon dans lequel elle engrene, & qu'une
autre tombe sur la suivante. Cette chûte devient
considérable dans les pignons de bas nombre; mais
elle est peu sensible dans ceux qui ont huit, dix, ou
douze ailes, &c. Quand un engrenage est trop fort,
il y a beaucoup de chûte, ce qui occasionne des
précipitations dans le mouvement des roues. Voyez
Chûte d'eau, (Page 3:404)
Chute de terrein, (Page 3:404)
Chute de voile, (Page 3:404)
Chute, (Page 3:404)
Il y a des auteurs qui prétendent que Platon a eu connoissance de la chûte d'Adam, & qu'il l'avoit apprise par la lecture des livres de Moyse. Eusebe, de [p. 405]
CHYLAAT (Page 3:405)
CHYLAAT, s. m. (Hist. mod.) espece de robe de dessus, que les Turcs nomment plus communément caftan: le grand - seigneur la donne par distinction aux ministres, bachas, ou autres officiers de la Porte, lorsqu'ils entrent en charge, pour récompense de quelque service extraordinaire, ou même pour quelque agréable nouvelle.
Les courtisans du sultan distinguent trois sortes de chylaat: le premier est le chylaat - fagire, qu'on ne donne qu'aux visirs, aux bachas à trois queues, & comme une faveur signalée, à quelques ambasiadeurs étrangers: le second se nomme chylaat - ala; c'est la robe qu'on accorde aux bachas du commun, aux princes Mahométans & Chrétiens, & aux ambassadeurs de ceux - ci: le troisieme s'appelle cuzath, c'est - à - dire moyen, ou edua, moindre; on l'accorde aux officiers & autres personnes d'un rang inférieur. Tous ces chylaats ou castans sont d'une étoffe plus ou moins riche, & bordés & doublés de fourrures plus ou moins précieuses, selon leur degré & la dignité des personnes à qui le grand - seigneur en fait présent. Guer. maurs des Turcs, tome Il. (G)
CHYLE (Page 3:405)
CHYLE, s. m. (Anat. Physiol.) dans l'oeconomie
animale, suc blanchâtre dans lequel les alimens se
changent immédiatement par la digestion, ou pour
parler plus proprement, par la chylification, qui est
la premiere partie de la digestion. Voyez
Le docteur Drake observe que le chyle n'est autre chose qu'un mêlange des parties huileuses & aqueuses de la nourriture incorporées avec des parties salines, qui pendant qu'elles restent dans l'estomac mêlées avec des parties plus grossieres, y forment une masse épaisse, blanchâtre, & en partic fluide, qu'on nomme chyle, laquelle aussi - tôt qu'elle est réduite à une consistance assez déliée pour pouvoir obéir à la pression & au mouvement péristaltique de l'estomac, est poussée par degrés par le pylore dans le duodenuni, où elle commence à prendre le nom de chyle.
Ainsi le chyle commence à se former dans l'estomac,
il se perfectionne dans les intestins par le mêlange
de la bile & du suc pancréatique, ensuite il entre
dans les veines lactées, qui le portent dans le reservoir
de Pecquet; de - là il passe dans le canal thorachique,
qui aboutit à la veine soûclaviere gauche: c'est dans cette veine que le chyle commence à
se mêler avec le sang, dans lequel il se convertit
ensuite par l'action qu'on nomme sanguification. Voy.
Les anciens croyoient que le chyle se changeoit
en sang dans le foie; d'autres ont crû que c'étoit
dans le coeur: les modernes pensent, avec plus de
raison, que ce changement se fait par le sang lui - même
dans toutes les parties du corps. Voyez
Il y a des auteurs qui prétendent que le chyle est la matiere immédiate de la nutrition.
Le docteur Lister pense que dans la digestion des nourritures il se fait une séparation ou solution des sels urineux, de même que dans la pourriture des plantes ou des animaux; que le chyle est fort impregné de ces sels; qu'il doit sa blancheur à la fermentation qu'il acquiert par ce mêlange; que le sel du chyle est porté dans le sang veineux, & qu'il entre avec lui dans le coeur; qu'il en sort en l'état de chyle comme il est entré, par la pulsation continuelle
CHYLIDOQUES (Page 3:405)
CHYLIDOQUES, adj. pl. (Anat) épithete des
vaisseaux qui portent le chyle. On les nomme encore
chyliferes, ou veines lactées. Voyez
CHYLIFICATION (Page 3:405)
CHYLIFICATION, (Physio!.) en Grec
Comme on vient d'exposet la nature du chyle, & qu'on trouvera sous chaque mot la description anatomique des organes qui le forment, nous en supposerons ici la connoissance, & nous nous bornerons seulement à indiquer la maniere dont se fait dans le corps humain l'opération admirable de la chylification.
Idée de l'élaboration du chyle. Les pertes continuelles que notre corps souffre, tant par l'insensible transpiration que par les autres évacuations, nous obligent de chercher dans les alimens dequoi les réparer. Les préparations que les alimens reçoivent pour opérer ce remplacement, se peuvent réduire à trois principales; la premiere se fait dans la bouche; la seconde, dans le ventricule; & la troisieme, dans le premier des intestins grêles.
Les alimens sont divisés dans la bouche pendant la mastication, tant par l'action des dents que par leur mêlange avec la salive; ils passent ensuite dans le pharinx, où la langue en s'élevant & se portant en arriere, les oblige d'entrer; par ce mouvement l'épiglotte est abaissée, & la glotte fermée.
La cloison du palais ou valvule du gosier empêche en s'élevant que les alimens n'entrent dans les fosses nasales, & la luette fait passer sur les côtés ceux qui se portent directement vers la glotte.
Les alimens qui ont été poussés dans le pharinx,
sont obligés de suivre la route de l'oesophage, d'où
ils descendent dans l'estomac; & cela moins par
leur propre poids, que par les compressions successives
qu'ils reçoivent, tant de la part du muscle
oesophagien qui est au commencement de ce conduit,
que par les fibres circulaires de sa tunique charnue.
Voyez
Les alimens ayant séjourné quelque tems dans le ventricule, y sont réduits en une pâte molle, de couleur grisâtre, & dont le goùt & l'odeur tirent ordinairement sur l'aigre.
L'opinion la plus généralement reçûe de la cause
de ce changement, est celle où l'on prétend qu'il
dépend non - seulement de la salive qui coule continuellement
par l'oesophage, mais encore de la liqueur
gastrique fournie par les glandes de l'estomac.
L'expérience prouve que ces liqueurs ne sont pas
simplement aqueuses, mais chargées de parties actives
& pénétrantes, dont l'action ne se borne pas
aux molécules ou parties intégrantes des alimens;
elle s'étend encore plus loin, & va jusqu'aux parties
essentielles ou principes mêmes qui les composent,
& dont elle change l'arrangement naturel. Par cette
décomposition les alimens changent de nature, &
ne sont plus après la digestion ce qu'ils étoient auparavant.
On ajoûte, avec raison, que l'action de
ces liqueurs sur les alimens a besoin d'être secondée
de la chaleur du ventricule, de la contraction douce
de ses fibres charnues, de l'action successive du diaphragme
& des muscles du bas - ventre. Voyez
A mesure que la division des alimens augmente
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