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Le chaur est séparé du sanctuaire où l'on offre le
sacrifice, & de la nes où est le peuple qui y assiste.
Voyez
Les gros décimateurs sont obligés à réparer le chaur & cancel des églises dont ils ont les grosses dixmes. Le cancel est l'enceinte du chaur. Dans cette matiere le chaur comprend aussi le sanctuaire.
Le patron même ecclésiastique n'est pas obligé aux réparations du chaur & cancel, lorsqu'il y a un gros décimateur; mais s'il n'y en a point, en ce cas il est obligé aux réparations, du moins du chaur & cancel.
Les armoiries à la voûte ou à la principale vitre du chaur, ne sont pas seules un titre pour se dire seigneur de la paroisse.
Le patron a droit de banc fermé dans le choeur, & à son défaut le seigneur haut justicier; les simples seigneurs de fief ni les nobles ne peuvent y avoir de banc.
Le curé, le patron, & le seigneur haut justicier,
ont droit de sépulture au chaur. Voyez le tr. du droit
de patronage par Simon, & celui des droits honorifiques
par Maréchal; &
Le chaur n'a point été séparé de la nef jusqu'au tems de Constantin; depuis ce tems le chaur a été fermé d'une balustrade, il y a eu des voiles tirés sur les balustres, & on ne les ouvroit qu'après la consécration.
Dans le xij. siecle on commença à fermer le chaur
de murailles; mais depuis la beauté des églises & de
l'architecture a ramené l'ancien usage des balustrades.
Lechantre est le maitre du chaur. V.
Dans les monasteres de filles, le chaur est une grande salle attachée au corps de l'église, & séparée par une grille, où les religieuses chantent l'office.
Chaur se dit aussi de l'assemblée de tous ceux qui doivent chanter dans le chaur; & alors on distingue le haut chaur formé par les chanoines & les dignités du clergé qui se placent dans les stalles élevées, & le bas chaur composé du reste du clergé, musiciens, & enfans - de - chaur, dont la place est aux stalles d'en - bas. (G)
Ch>ur, est, en Musique, (Page 3:362)
Le chaur s'appelle quelquefois grand - chaur, par opposition au petit - chaur qui est seulement composé de trois parties; savoir, deux dessus, & la hautecontre qui leur sert de basse. On fait entendre de tems en tems séparément ce petit chaur, dont la douceur contraste agréablement avec la bruyante harmonie du grand. (S)
Le grand chaur est composé de huit basses, qui
sont en haut des deux côtés de l'orchestre. La contre - basse est du grand chaur, ainsi que les violons,
les hautbois, les flûtes, & les bassons. C'est l'orchestre
entier qui le forme. Voyez
On appelle encore petit choeur, dans l'orchestre de l'opéra, un petit nombre des meilleurs instrumens de chaque genre, qui forme comme un orchestre particulier autour du clavecin & de celui qui bat la mesure. Ce petit chaur est destiné pour les accompagnemens qui demandent le plus de délicatesse & de précision.
Il y a des musiques à deux ou plusieurs choeurs qui se répondent & chantent quelquefois tous en<cb->
Il y a de beaux choeurs dans Tancrede; celui de Phaéton, Allez répandre la lumiere, &c. a une très grande réputation, quoiqu'il soit inférieur au chaur O l'heureux tems, &c. du prologue du même opéra. Mais le plus beau qu'on connoisse maintenant à ce théatre, est le choeur Brillant soleil, &c. de la seconde entrée des Indes galantes. M. Rameau a poussé cette partie aussi loin qu'il semble qu'elle puisse l'être: presque tous ses choeurs sont beaux, & il en a beaucoup qui sont sublimes. (B)
L'effet théatral qui est résulté des actions qu'on
leur a fait faire dans l'entrée d'Osiris, des fêtes de
l'Hymen & de l'Amour, doit faire sentir quelles
grandes beautés naîtroient de leurs mouvemens, si
on les exerçoit à agir conformément aux choses qu'on
leur fait chanter. Voyez
Ch>urs, les choeurs de danse. (Page 3:362)
CHOGA (Page 3:362)
CHOGA, (Géog.) ville considérable de la Chine, dans la province de Xansi, sur la riviere de Fi.
CHOGIA, ou CODGIA, ou HOGIA, ou COZZA (Page 3:362)
CHOGIA, ou CODGIA, ou HOGIA, ou COZZA, (Hist. mod.) car on trouve ce nom écrit de toutes ces manieres dans différens auteurs, signifie, en langue Turque, un maître, un docteur, précepteur, ou gouverneur. Golius dit que c'est un mot Persan, qui signifie vieillard, mais qui s'employe ordinairement pour un titre d'honneur. Il y a dans le serrail plusieurs chogias chargés de l'éducation des ichoglans, & autres jeunes gens qui y sont destinés pour le service du grand - seigneur. Le précepteur des enfans de sa hautesse porte aussi le nom de codgia ou de cozza.
CHOISEUIL (Page 3:362)
CHOISEUIL, (Géog.) petite ville de France en Champagne.
CHOISIE (Page 3:362)
CHOISIE, s. f. (Jurisprud.) en Bretagne, signifie le droit de choisir. Voyez Hevin sur Frain, pag. 699. 703. & 706. (A)
CHOISIR, FAIRE CHOIX, ELIRE, OPTER (Page 3:362)
* CHOISIR, FAIRE CHOIX, ELIRE, OPTER, PRÉFÉRER, v. syn. (Gramm.) termes relatifs, ou seulement au jugement que l'ame porte de différens objets dont elle a comparé les qualités entre elles, ou à ce jugement, & à une action qui suit ou doit suivre ce jugement qui la détermine à être telle ou telle. Choisir est relatif aux choses; faire choix, aux personnes. La salubrité des lieux est un objet que le souverain ne doit pas négliger, quand il se choisit une résidence; la probité rigoureuse est une qualité essentielle dans les personnes dont il fera choix pour être ses ministres. Choisir est relatif à la comparaison des qualités; préférer, à l'action qui la suit. J'ai choisi entre beaucoup d'étoffes; mais après avoir bien examiné, j'ai donné la préférence à celle que vous me voyez. Le moment où l'on apperçoit l'excellence d'un objet sur un autre est celui de la préférence, au moins dans l'esprit. Lorsque M. l'abbé Gi<pb-> [p. 363]
CHOIX (Page 3:363)
CHOIX, s. m. terme qui marque l'action du verbe
choisir. Voyez
Choix: (Page 3:363)
Les professeurs des académies, curieux de la réputation que donne le talent de ce qu'on appelle bien poser le modele, font un tort con'idérable aux étudians, par l'attention qu'ils ont à ne les leur présenter que par ces côtés de choix; ils les empêchent de connoître, & conséquemment d'employer d'autres aspects sous lesquels la nature se présente le plus fréquemment, & les réduisent à un petit nombre d'attitudes qui, quoique variées, portent toûjours un caractere d'uniformité bien plus desagréable dans une composition, que ne le seroient ces attitudes rejettées que le maître affecte de laisser ignorer à ses éleves. Dict. de Peinture.
Le mot de choix se prend en bien comme en mal; & l'on trouve plus souvent à reprocher le mauvais choix, qu'à faire i'éloge du beau. (R)
CHOLAGOGUE (Page 3:363)
CHOLAGOGUE, adject. (Medecine thérapeutiq.)
Les anciens medecins qui croyoient avoir autant d'especes
de purgatifs qu'ils reconnoissoient d'especes
d'humeurs excrémentitielles, appelloient cholagogues
ceux qu'ils destinoient à évacuer la bile. Voyez
Ce mot est composé de
Juncker observe avec raison que cette division
des anciens est moins chimérique qu'elle n'est mal
conçûe ou mal énoncée. Il ne faut donc pas la rejetter
absolument, comme la plûpart des modernes ont
fait, mais plûtôt tâcher de ramener la prétendue
propriété élective de ces médicamens à des notions
pius claires. Voyez
Quoique nous ayons réduit aujourd'hui l'action
CHOLDICZ (Page 3:363)
CHOLDICZ, (Géog.) petite ville du royaume de Bohême, dans le cercle de Churdim.
CHOLERA - MORBUS (Page 3:363)
CHOLERA - MORBUS, s. m. (Medecine.) une des
maladies des plus aigues que l'on connoisse, à laquelle
notre langue a conservé son nom Grec, formé
de
Définition du cholera - morbus. C'est en effet un dégorgement violent, & très - abondant par haut & par bas, de matieres acres, caustiques, ordinairement bilieuses, qui continue à différens intervalles, voisins les uns des autres, & qui se perpétue rarement au - delà de deux jours sans emporter le malade.
Ses especes. Hippocrate distingue deux especes de cholera, l'humide & le sec. Le cholera simple ou sans épithete, est l'humide; il provient d'humeurs acrimonieuses, bilieuses, & séreuses, à la formation desquelles a donné lieu la corruption & l'acreté des alimens. Le cholera sec naît d'un amas d'humeurs acrimonieuses, accompagnées de vents & de flatuosités dans l'estomac; il rend l'évacuation pénible, soit par la bouche, soit par l'anus, à cause de l'irritation spasmodique des parties nerveuses du ventricule & des intestins. Nous avons retenu cette bonne distinction d'Hippocrate.
Sa distinction d'avec d'autres maladies. Il y a de la différence entrele cholera & la dyssenterie. On compte le cholera entre les maladies les plus aigues, parce qu'il se termine ordinairement en peu de jours, au lieu que la dyssenterie dure beaucoup plus long - tems; d'ailleurs elle n'est pas toûjours accompagnée de vomissement. La dyssenterie va d'ordinaire avec un tenesme incommode, & des selles sanguinolentes, ce qui est rare dans le cholera - morbus.
Le cholera ne differe pas moins de la diarrhée bilieuse, quoiqu'elle ait assez les mêmes causes; toutefois ces deux maladies sont accompagnées de différens symptomes, & ne fournissent point les mêmes prognostics. La diarrhée bilieuse n'est qu'une simple évacuation copieuse d'excrémens bilieux, par l'anus: le cholera est un débord par haut & par bas; car il y a dans le cholera une espece de rétraction du mouvement péristaltique des intestins, mais plus particulierement encore du duodenum & de l'estomac; ce qui donne toûjours lieu au vomissement.
Ses differences. Cette espece de maladie est pour
l'ordinaire idiopatique, quoiqu'elle se trouve quelquefois
symptomatique, comme il arrive, selon Hippocrate, Pranot. coac. 123. dans l'espece de fievre
appellée lipyrie, qui ne se termine jamais, si l'on en
croit ce prince de la Medecine, sans qu'il survienne
un cholera. Le cholera est encore symptomatique,
selon Riviere, dans quelques fievres malignes; selon
Sydenham, dans les enfans qui ont de la peine
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