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CHILIOMBES (Page 3:338)
CHILIOMBES, s. f. (Myth.) sacrifices de mille bêtes. Il n'y a pas d'apparence qu'on en fit souvent d'aussi dispendieux. Quant à l'hécatombe, il est certain qu'il se faisoit assez fréquemment. Voyez ce mot.
CHILLAN (Page 3:338)
CHILLAN, (Géog.) ville de l'Amérique méridionale au royaume de Chily, sur la riviere de Nubbe, près de laquelle il y a un volcan.
CHILLAS (Page 3:338)
CHILLAS, s. m. (Comm.) toile de coton à carreaux, qui se fabrique à Bengale & autres lieux des Indes orientales: Voyez le dict. du Comm.
CHELMINAR ou TCHELMINAR (Page 3:338)
CHELMINAR ou TCHELMINAR, s. m. (Hist.
anc. & Archit.) les plus belles & les plus magnifiques
ruines qui nous restent de l'antiquité: ce sont
celles en partie de ce fameux palais de Persepolis,
auquel Alexandre étant ivre mit le feu par complaisance
pour la courtisane Thais. Voyez
CHILOÉ (Page 3:338)
CHILOÉ, (Géog.) grande île de l'Amérique méridionale sur la côte de Chily. La capitale est Castro.
CHILONGO (Page 3:338)
CHILONGO, (Géog.) province d'Afrique au royaume de Loango, dans la basse Ethiopie.
CHILY (Page 3:338)
CHILY, (
Le centre du commerce de cette contrée est à Baldivia, à la Conception, & à Valparaison. C'est de ces ports qu'il se fait avec le Pérou. Baldivia a des mines d'or fort riches, des cuirs de boeufs & de chevres, des suifs, des viandes salées, des blés qu'elle envoye à Lima; d'où elle tire des vins, des sucres, du cacao, & toutes les marchandises d'Europe. C'est à la Conception que sont les principaux lavoirs du royaume; c'est de ces lavoirs que vient l'or appellé pepitas: le commerce est du reste le même qu'à Baldivia. C'est à Valparaison
Chily, (Page 3:338)
CHIMAY (Page 3:338)
CHIMAY, (Géog.) petite ville des pays - bas Autrichiens dans le Hainaut, sur la Blanche. Lon. 21. 57. lat. 50. 30.
CHIMBO - RACO (Page 3:338)
*CHIMBO - RACO, s.m. (Géog.) l'une des plus grosses
montagnes du monde, & vraissembla blement la
plus haute. Elle fait partie de la Cordeliere des Andes. Elle est située par un degré & demi de latitude
australe près de Riobamba, dans la province de
Quito au Pérou, à cinquante lieues à l'est du cap
san - Lorenzo. On la voit en mer du golfe de Guayaguil, à plus de 60 lieues de distance: elle a trois mille
deux cents vingt toises au - dessus du niveau de la
mer. La partie supérieure est toûjours couverte de
neige, & inaccessible à huit cents toises de hauteur
perpendiculaire. En 1738 MM. Bouguer & de la Condamine, de l'Académie des Sciences de Paris, y firent
au pié de la neige permanente des expériences pour
reconnoître si un fil à - plomb étoit détourné de la ligne
verticale par l'action de la masse de la montagne
sur ce même fil. La quantité moyenne tirée d'un
grand nombre d'observations donna sept à huit secondes
pour la déviation du fil vers l'axe de la montagne;
quantité qui devroit être beaucoup plus considérable
dans les principes de Newton, si la montagne
étoit de la même densité intérieurement qu'au - dehors: mais il y a beaucoup d'apparence qu'elle est
remplie de grandes cavités, si, comme la tradition
du pays le porte, elle a été autrefois volcan, &
qu'on y voye encore aujourd'hui des bouches & des
traces de son éruption. Chimbo - raco est ainsi nommé
d'un bourg voisin appellé Chimbo, qui veut dire passage (& en effet on y passe une riviere), & de raco,
qui signifie neige, dans l'ancienne langue Quetchoa
ou des Jacas. Voyez
Carguai - raco Volcan écroulé en 1698, & dont les neiges fondues causerent une grande inondation, est un prolongement de Chimbo - raco vers le nord. Il n'y a plus que les pointes de son sommet qui soient couvertes de neige, & sa hauteur n'est plus que de deux mille quatre cents cinquante toises.
CHIMERA (Page 3:338)
CHIMERA, ville forte de la Turquie en Europe, dans l'Albanie, capitale du territoire de même nom. Long. 37. 43. lat. 40. 10.
CHIMERE (Page 3:338)
CHIMERE, s. f. (Myth.) monstre fabuleux qui, selon les Poëtes, avoit la tête & le cou d'un lion, le corps d'une chevre, & la queue d'un dragon, & qui vomissoit des tourbillons de flamme & de feu. Bellérophon monté sur le cheval Pégase combattit ce monstre & le vainquit.
Le fondement de cette fable est qu'il y avoit autrefois en Lycie une montagne dont le sommet étoit desert, & habité seulement par des lions; le milieu rempli de chevres sauvages; & le pié marécageux, plein de serpens; ce qui a fait dire à Ovide: Mediis in partibus hircum, Pectus & ora lea, caudam serpentis habebat.
Bellérophon donna la chasse à ces animaux, en nettoya le pays, & rendit utiles les pâturages qu'ils infestoient auparavant; ce qui a fait dire qu'il avoit vaincu la chimere. D'autres prétendent que cette montagne étoit un volcan; & Pline même assûre que le feu qui en sortoit s'allumoit avec de l'eau, & ne s'éteignoit qu'avec de la terre ou du fumier; que Bellérophon trouva le moyen de la rendre habitable; d'où les Poëtes ont pris occasion de le chanter comme vainqueur de la chimere.
M. Freret donne une autre explication à cette fa<pb-> [p. 339]
Et selon M. Pluche, dans l'histoire du ciel, cette chimere composée d'une tête de lion, d'un corps de chevre, & d'une queue de serpent, n'étoit autre chose que la marque ou l'annonce du tems ou l'on faisoit les transports de blé & de vin, savoir, depuis l'entrée du soleil dans le signe du lion, jusqu'à son entrée dans celui du capricorne. Cette annonce de provisions nécessaire étoit agréable aux Lyciens, que les mauvaises nourritures & la stérilité de leur pays obligeoient de recourir à l'étranger. Bellérophon & son cheval aîlé, ajoûte - t - il, ne sont qu'une barque, ou le secours de la navigation qui apportoit à la colonie Lycienne des rafraîchissemens & des nourritures saines. Hist. du ciel, tome l. p. 317. (G)
CHIMIE (Page 3:339)
CHIMIE, voyez
CHIMISTE (Page 3:339)
CHIMISTE, voyez
CHIN (Page 3:339)
CHIN, (Géog.) ville de la Chine, dans la province de Honan. lat. 34. 48.
CHINAGE (Page 3:339)
CHINAGE, s. m. (Jurisprud.) droit de péage qui est la même chose que chemage qui est expliqué cidevant. (A)
CHINAY ou CHINEY (Page 3:339)
CHINAY ou CHINEY, (Géog.) petite ville des Pays - bas, de la dépendance de l'évêché de Liége.
CHIN - CHIAN (Page 3:339)
CHIN - CHIAN, (Géog.) grande ville de la Chine, dans la province de Nankin. Il y a encore une autre ville de ce nom dans la province de Junnan. Long. 137. lat. 30. 6.
CHINCHIN - TALAR (Page 3:339)
CHINCHIN - TALAR, (Géog.) province d'Asie dans la grande Tartarie, entre celles de Camul & de Suchur.
CHINE (Page 3:339)
CHINE, (
La Chine a environ sept cents cinquante lieues de
long, sur cinq cents de large. C'est le pays le plus
peuplé & le mieux cultivé qu'il y ait au monde; il
est arrosé de plusieurs grandes rivieres, & coupé
d'une infinité de canaux que l'on y fait pour faciliter
le commerce. Le plus remarquable est celui que
l'on nomme le canal royal, qui traverse toute la
Chine. Les Chinois sont fort industrie>; ils aiment
les Arts, les Sciences & le Commerce: l'usage du
papier, de l'Imprimerie, de la poudre à canon, y
étoit connu long - tems avant qu'on y pensât en Europe. Ce pays est gouverné par un empereur, qui
est en même tems le chef de la religion, & qui a
sous ses ordres des mandarins qui sont ies grands
seigneurs du pays: ils ont la liberté de lui faire connoître
ses défauts. Le gouvernement est fort doux.
Les peuples de ce pays sont idolatres: ils prennent
autant de femmes qu'ils veulent. Voyez leur philosophie
à l'article de
CHINER (Page 3:339)
* CHINER, v. act. (Manufact. en soie.) Chiner
une étoffe, c'est donner aux fils de la chaîne des couleurs
différentes, & disposer ces couleurs sur ces fils
de maniere que quand l'étoffe sera travaillée, elles y
représentent un dessein donné, avec moins d'exactitude
à la vérité que dans les autres étoffes, qui se
font soit à la petite tire soit à la grande tire, mais
cependant avec assez de perfection pour qu'on l'y
distingue très - bien, & que l'étoffe soit assez belle
pour être de prix. Voyez
Le chiner est certainement une des manoeuvres les
plus délicates qu'on ait imaginées dans les arts; il n'y
avoit guere que le succès qui pût constater la vérité
des principes sur lesquels elle est appuyée. Pour sentir
la différence des étoffes chinées & des étoffes faites à
la tire, il faut savoir que pour les étoffes faites à la
tire on commence par tracer un dessein sur un papier
divisé horisontalement & verticalement par des
lignes; que les lignes horisontales représentent la
largeur de l'étoffe; que les lignes verticales représentent
autant de cordes du métier (Voy. le métier à
l'article
Cette notion superficielle du travail des étoffes figurées, suffit pour montrer que la préparation du dessein, sa lecture sur le semple, la correspondance des cordes de semple avec celles de rame, & de celles de rame avec les fils de chaîne, & le reste du montage du métier, doivent former une suite d'opérations fort longues, en cas qu'elles soient possibles (& elles le sont), & que chaque métier demande vraissemblablement deux personnes, un ouvrier à la trame & au battant, & une tireuse au semple (& en effet il en faut deux).
Quelqu'un songeant à abréger & le tems & les
frais de l'étoffe à fleurs, rencontra le chiner, en raisonnant
à - peu - près de la maniere suivante. Il dit:
si je prenois une étoffe ou toile toute blanche, &
que je la tendisse bien sur les ensuples d'un métier,
& qu'avec un pinceau & des couleurs je peignisse
une fleur sur cette toile, il est évident 1° que s'il étoit
possible de desourdir (pour ainsi parler) cette toile
lorsque ma fleur peinte seroit seche, chaque fil de
chaîne correspondant à la fleur que j'aurois peinte,
emporteroit avec lui un certain nombre de points
colorés de ma fleur, distribués sur une certaine portion
de sa longueur; 2° que l'action de desourdir n'etant
autre chose que celle de défaire les petites boucles
que la chaîne a formées par ses croisemens sur
la trame, toute ma fleur se trouveroit éparse & projettée
sur une certaine portion de chaìne dont la
largeur seroit la même, mais dont la longueur seroit
beaucoup plus grande que celle de ma fleur, & que
cette longueur diminueroit de la quantité requise
pour reformer ma fleur & rapprocher les points colorés
épars sur les fils de chaìne, si je venois à l'ourdir
derechef. donc, a continué l'ouvrier que je fais
raisonner, si la qualité de ma chaìne & de ma trame
étant donnée, je connoissois la quantité de l'emboi
de ma chaîne sur ma trame (dans le cas où cet emboi
seroit fort sensible), pour exécuter des fleurs en
étoffe, je n'aurois 1° qu'à peindre une fleur, ou tel
autre dessein, sur un papier: 2° qu'à faire une anamorphose
de ce dessein, telle que la largeur de l'anamorphose
fût la même que celle du dessein, &
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