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CHICHESTER (Page 3:327)
CHICHESTER, (Géog.) ville d'Angleterre dans la province de Sussex, dont elle est capitale. Long. 16. 55. lat. 50. 50.
CHICHIMEQUES (Page 3:327)
CHICHIMEQUES, (
CHICON (Page 3:327)
CHICON, (Jard.) voyez
CHICORÉE (Page 3:327)
CHICORÉE, chicorium, s. f. (Hist. nat. bot.) genre
de plante à fleurs composées de demi - fleurons
portés sur des embrions, & soûtenus par le calice
qui se resserre dans la suite, & devient, pour ainsi
dire, une capsule dans laquelle il y a des semences
anguleuses qui ressemblent en quelque façon à un
coin, & qui portent la marque d'un ombilic. Tournefort, inst. rei. herb. Voyez
Chicorée sauvage, (Page 3:327)
Elle est de l'ordre des plantes extractives - ameres, & laiteuses, ou très - legerement resineuses.
Ses vertus peuvent se réduire à celles - ci: elle est tonique, stomachique, fébrifuge; elle est aussi foiblement purgative & diurétique, rafraîchissante & tempérante. C'est à ces différens titres qu'on l'emploie dans les obstructions commençantes, sur - tout du foie, dans la jaunisse, la cachexie, les affections mélancholiques, les ardeurs d'entrailles, les fievres intermittentes, & dans tous les cas où on a en vûe de lâcher doucement le ventre, de faire couler la bile & les humeurs intestinales, de pousser même legerement par les urines.
Les préparations magistrales de la chicorée, se réduisent au sue qu'on tire de ses feuilles, à l'infusion, à la décoction de ses feuilles & de sa racine.
Les préparations officinales, sont l'eau distillée de la plante fraîche; l'extrait, le sirop simple fait avec son suc; le sirop composé dont nous allons donner la composition d'après la pharmacopée de Paris, & le sel lixiviel qu'on retire de ses cendres.
D'ailleurs sa racine entre dans le decoctum rul rum de la pharmacopée de Paris, dans le catholicun; les feuilles entrent dans le sirop d'erysinium composé; le suc dans les pilules angéliques, &c.
Sirop de chicorée composé: > racines de chicorée sauvage, quatre onces; de pissenlit, de chiendent. de chaque une once; feuilles de chicorée sauvage, six onces; d'aigremoine, d'hépatique d'eau, de pissenlit, de fumeterre, de houblon, de scolopendre, de chaque trois onces; de politric, de capillaire de Montpellier, de cuscute, de chaque deux onces; bayes ou fruits d'alkekenge, deux onces: faites cuire le tout dans vingt livres d'eau commune que vous réduirez à douze livres; dissolvez dans la colature seize livres de beau sucre; clarisiez selon l'art, & faites cuire en consistance de miel épais. D'autre part, > eau commune, huit livres, dans laquelle faites infuser pendant vingt - quatre heures au bain marie dans un vaisseau fermé, rhubarbe choisie coupée menu, six onces; santal citrin, canelle, de chaque demi - once: passez & exprimez, & ajoûtez la colature au syrop susdit; mêlez exactement, & achevez - en la cuite à feu lent selon l'art.
Nota bene que la canelle & le santal citrin qu'on employoit autrefois pour correctif ordinaire de la rhubarbe paroissent assez inutiles ici; que si des observations particulieres venoient à >ous apprendre qu'ils sont de quelque utilité dans cette composition, il faudroit, selon la pratique des bons artistes, ne les ajoûter que lorsque le syrop seroit sur la fin de sa cuite, & les y laisser infuser même après la cuite, jusqu'à ce qu'il fût refroidi; dans ce cas on seroit obligé de les mettre dans un noüet selon l'usage ordinaire. Le
Le suc, l'eau distillée, l'extrait, le sirop simple,
& le sel lixiviel de chicorée, se préparent chacun
comme la pareille substance tirée d'une plante quel
conque. Voyez
Le pissenlit est le succédanée ordinaire de la chicorée. (b)
Chicorée sauvage, (Page 3:327)
CHICOTS (Page 3:327)
CHICOTS, s. m. pl. (Jardin.) quand le bois taillis n'est pas coupé assez bas, il se trouve des chicots pour faire des souches que l'on ne peut ôter: si on les éclate à coups de coignée, cela gâte & ruine les rochers des taillis. (K)
Chicot, (Page 3:327)
CHICUIEN (Page 3:327)
CHICUIEN, (Géog.) ville & royaume d'Asie, dépendant de l'empire du Japon dans l'isle de Saycok.
CHIELEFA (Page 3:327)
CHIELEFA, (Géog.) ville forte de la Turquie en Europe dans la Morée, près du golphe de Coron. Long. 40. 6. lat. 26. 50.
CHIEMSÉE (Page 3:327)
CHIEMSÉE, (Géog.) ville d'Allemagne en Baviere sur les confins du pays de Saltzbourg, dans une isle au milieu du Iac de Chiemsée.
CHIEN (Page 3:327)
CHIEN, canis, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) animal quadrupede, le plus familier de tous les animaux domestiques; aussi a - t - on donné son nom à un genre d'animaux, genus caninum. On a compris dans ce genre, le loup, le renard, la civette, le blaireau, la loutre, &c. afin de donner une idée des principaux caracteres distinctifs de ces animaux par un objet de comparaison bien connu. Les animaux du genre des chiens different de ceux du genre des chats, en ce qu'ils ont le museau plus allongé; leurs dents sont en plus grand nombre, & situées différemment; il y en a quarante, seize molaires, six incisives, entre lesquelles deux canines qui sont allongées; ces dents ont aussi été appellées canines dans les autres animaux où elles se trouvent comme dans le chien, parce qu'elles sont ordinairement pointues & plus longues que les autres. Les chiens n'ont point de clavicules, ils ont un os dans la verge, &c. M. Linneus donne pour caracteres génériques les mammelles, qui sont au nombre de dix; quatre sur la poitrine, & six sur le ventre; & les doigts des piés, il y en a cinq à ceux de devant, & quatre à ceux de dertiere. Cet auteur ne met que le loup, le renard & l'hyene avec le chien [p. 328]
Les chiens sont peut - être de tous les animaux ceux
qui ont le plus d'instinct, qui s'attachent le plus à
l'homme, & qui se prêtent avec la plus grande docilité
à tout ce qu'on exige d'eux. Leur naturel les
porte à chasser les animaux sauvages; & il y a lieu
de croire que si on les avoit laissés dans les forêts sans
les apprivoiser, leurs moeurs ne seroient guere différentes
de celles des loups & des renards, auxquels ils
ressemblent beaucoup à l'extérieur, & encore plus
à l'intérieur: mais en les élevant dans les maisons
& en en faisant des animaux domestiques, on les a
mis à portée de montrer toutes leurs bonnes qualités.
Celles que nous admirons le plus, parce que
notre amour propre en est le plus flatté, c'est la fidélité
avec laquelle un chien reste attaché à son maître;
il le suit par - tout; il le défend de toutes ses forces;
il le cherche opiniatrément s'il l'a perdu de vûe,
& il n'abandonne pas ses traces, qu'il ne l'ait retrouvé.
On en voit souvent qui restent sur le tombeau
de leur maître, & qui ne peuvent pas vivre
sans lui. Il y a quantité de faits très - surprenans &
très - avérés sur la fidélité des chiens. La personne qui
en est l'objet, ne pourroit se défaire de la compagnie
de son chien, qu'en le faisant mourir; il sait la retrouver
malgré toutes les précautions qu'elle peut employer;
l'organe de l'odorat que les chiens paroissent
avoir plus fin & plus parfait qu'aucun autre animal,
les sert merveilleusement dans cette sorte de recherche,
& leur fait reconnoître les traces de leur maître
dans un chemin, plusieurs jours après qu'il y a passé,
de même qu'ils distinguent celles d'un cerf, malgré
la légereté & la rapidité de sa course, quelque
part qu'il aille, à moins qu'il ne passe dans l'eau, ou
qu'il ne saute d'un rocher à l'autre, comme on prétend
qu'il arrive à quelques - uns de le faire, pour
rompre les chiens. Voyez
L'odorat du chien est un don de la nature: mais il a d'autres qualités qui semblent venir de l'éducation, & qui prouvent combien il a d'instinct, même pour des choses qui paroissent être hors de sa portée; c'est par exemple, de connoître à la façon dont on le regarde, si on est irrité contre lui, & d'obéir au signal d'un simple coup d'oeil, &c. Enfin l'instinct des chiens est si sûr qu'on leur confie la conduite & la garde de plusieurs autres animaux. Ils les maîtrisent, comme si cet empire leur étoit dû, & ils les défendent avec une ardeur & un courage qui leur fait affronter les loups les plus terribles. L'homme s'associe les chiens dans la poursuite des bêtes les plus féroces; & même il les commet à la garde de sa propre personne.
Ces mêmes animaux qui montrent tant de courage, & qui employent tant de ruses lorsqu'ils chassent, sont de la plus grande docilité pour leurs maîtres, & savent faire mille gentillesses, lorsque nous daignons les faire servir à nos amusemens. Tant & de si bonnes qualités ont, pour ainsi dire, rendu les chiens dignes de la compagnie des hommes; ils vivent des restes de nos tables; ils partagent avec nous nos logemens; ils nous accompagnent lorsque nous en sortons; enfin ils savent plaire au point qu'il y a bien des gens qui en portent avec eux, & qui les font coucher dans le même lit.
Les mâles s'accouplent en tout tems; les femelles sont en chaleur pendant environ quatorze jours; elles portent pendant soixante ou soixante & trois jours, & elles rentrent en chaleur deux fois par an. Le mâle & la femelle sont liés & retenus dans l'accouplement par un effet de leur conformation; ils se séparent d'eux - mêmes après un certain tems; mais on ne peut pas les séparer de force sans les blesser, sur - tout la femelle; ils sont féconds jusqu'à l'âge de douze ans; mais il y en a beaucoup qui deviennent stériles à neuf ans. On ne doit pas leur permettre de s'accoupler avant l'âge d'un an, si on veut en
Chiens à poil ras. Le dogue d'Angleterre ou le bouledogue, est un chien de la plus grande espece, car il faut se permettre ce mot, quoiqu'impropre, pour se conformer à l'usage ordinaire. Le dogue d'Angleterre a la tête extrèmement grosse, le masque noir, joufflu, & ridé sur les lévres; il porte bien sa queue sur le dos; ses os sont gros; ses muscles bien apparens; il est le plus hardi & le plus vigoureux de tous les chiens.
Le doguin d'Allemagne est une sorte de bouledogue de la moyenne espece; il n'est pas de moitié si haut que le dogue: il n'est ni si fort ni si dangereux; il a le masque plus noir que le dogue, & le nez encore plus camus, le poil blanc ou ventre de biche; on coupe les oreilles à toutes les especes de dogues ou doguins pour leur rendre la tête plus ronde; ils ne sont que d'une seule couleur qui varie dans les différens individus; il s'en trouve de couleur de ventre de biche, de noisette, de soupe de lait, &c. Il y en a quelques - uns qui ont une raie noire ou noirâtre le long du dos.
Le doguin de la petite espece a la même figure que le moyen; mais il n'est pas plus gros que le poing; il porte la queue tout - à - fait recoquillée sur le dos; plus ces sortes de chiens sont petits, camus, joufflus, masqués d'un beau noir velouté, plus ils sont recherchés pour l'amusement.
Le Danois de carrosse, ou le Danois de la plus
grande espece, est de la hauteur du dogue d'Angleterre, & lui ressemble en quelque chose, mais il a
le museau plus long, & un peu effilé: son poil
est ordinairement de couleur de noisette ou ventre
de biche; mais il s'en trouve aussi d'arlequins ou
pommelés, & même de tout noirs marqués de feu.
Il a le front large & élevé, & porte sa queue à demi
recoquillée. Cette espece de chiens est très - belle &
très - recherchée. Les plus gros sont les plus estimés.
On leur coupe les oreilles ainsi qu'aux doguins, pour
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