ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"297"> forte d'Italie en Savoie, capitale d'un pays de même nom, au confluent de la Sture & du Tanaro. Long. 25. 30. lat. 44. 35.

CHERAY ou CHAHY (Page 3:297)

CHERAY ou CHAHY, (Comm.) on distingue en Perse deux sortes de poids, le civil & le légal; c'est ainsi qu'on nomme le premier; il est double de l'autre. Voyez Poids, Man, & Batman; voyez aussi les diction. du Comm. & de Trév.

CHERAZOUL (Page 3:297)

CHERAZOUL, (Géog.) ville d'Asie dans le Curdistan, entre Mosul & Hispahan.

CHERBOURG (Page 3:297)

CHERBOURG, (Géog.) ville maritime & port de France en Normandie, dans le Cotentin. Lon. 16d 2' lat. 49d 38' 26".

CHER - CENS (Page 3:297)

CHER - CENS, (Jurisp.) dans la coûtume d'Orléans, artic. cxxiij. se dit d'un cens plus fort que le cens ordinaire, qui dans l'état présent est moins considéré comme le produit de l'héritage, que comme une reconnoissance de la seigneurie directe; au lieu que le cher - cens est égal à - peu - près au revenu annuel de l'héritage, & par cette raison il n'est point sujet à droit de relevoisons ni ventes dans la coûtume d'Orléans: les rentes seigneuriales qui tiennent lieu de cens, sont dans les autres coûtumes la même chose que ce que celle d'Orléans appelle cher - cens, & les coûtumes de Blois & de Dunois cher - prix. Voy. Cher - prix. (A)

CHERCHE (Page 3:297)

* CHERCHE, s. f. on donne ce nom 1° aux différentes courbes selon lesquelles on pratique le renflement leger qui fait tant à l'élégance des colonnes. Voyez Colonnes, voyez Sections coniques, conchoide de Nicomede. C'est en effet cette courbe qu'on suit pour les Ioniques & les Corinthiennes renflées à la maniere de Vignole. 2° Au trait d'un arc surbaissé ou rampant, déterminé par plusieurs points ou intersections de cercles, ou d'autres courbes, ou de droites & de courbes. On dit aussi dans ce cas, cerce de même que cherche. La cherche est surbaissée, quand elle a moins d'élévation que la moitié de sa base; & surhaussee, quand le rapport de la hauteur à la base est plus grand que celui de 2 à 1. 3°. Du développement de plusieurs circonférences fait selon quelque ligne verticale; pour cet effet, il faut concevoir un fil élastique courbé circulairement, de maniere que toutes les circonférences ou tours tombent les uns sur les autres; si l'on fixe à terre la premiere circonférence, & qu'en prennant le bout du fil élastique on le tire en haut, on aura le développement appellé cherche, & l'on donnera à ce développement l'épithete de ralongé, & aurres selon le rapport qu'il y aura entre la circonférence la plus basse & celles qui s'éleveront en spirale au - dessus de cette circonférence. 4°. Au profil d'un contour courbe, découpé sur une planche même, pour diriger le relief ou le creux d'une pierre, en indiquant au Tailleur les parties qu'il doit enlever. Si la pierre doit être concave, la cherche est convexe; si au contraire la cherche est concave, c'est que la pierre doit être convexe.

CHERCHÉE (Page 3:297)

CHERCHÉE, adj. quantité cherchée, (Algeb. ou Géom.) Les Géometres ou les Algébristes appellent ainsi la quantité qu'il s'agit de découvrir quand on propose un problème. Si l'on demandoit, par exemple, que l'on déterminât le nombre, lequel multiplié par 12 produise 48, on trouveroit que le nombre 4 est la quantité cherchée, &c. Chambers. (E)

On distingue dans chaque problème les quantités connues, & la quantité ou les quantités cherchées. Ainsi dans le problème précédent, 12 & 48 sont les quantités connues. Voyez Problème, Équation, &c. L'art des équations consiste à comparer & à combiner ensemble les quantités connues & les quantités cherchées, comme si les unes & les autres étoient connues, & à découvrir par le moyen de cette combinaison les quantités cherchées, c'est - à - dire, à parve<cb-> nir à une équation où la quantité cherchée soit exprimée sous une forme qui ne renferme que les quantités connues. Voyez Arithmétique universelle. (O)

CHERCHE - FICHE (Page 3:297)

* CHERCHE - FICHE, (Serrur.) c'est une sorte de pointe acérée dont la tête forme un tour d'équerre, & est ronde de même que le reste du corps de cet outil: il est de cinq à six pouces, & son usage est de chercher dans le bois le trou qui est dans l'aile de la fiche lorsque cette aile est dans la mortoise, afin d'y pouvoir placer la pointe qui doit arrêter la fiche.

L'usage de la tête est d'enfoncer les pointes entierement en appliquant la partie ronde sur la pointe, & en s'en servant comme de repoussoir; c'est même le nom qu'on donne à cette tête: on dit qu'elle est faite en repoussoir en L.

Le cherche - fiche a quelquefois sa pointe un peu courbée, & l'on s'en sert alors quand il s'agit de pratiquer une route oblique aux pointes.

CHERCHER (Page 3:297)

CHERCHER, (Maréchal.) chercher la cinquieme jambe, en termes de Manége, se dit d'un cheval qui a la tête pesante & peu de force, & qui s'appuie sur le mors pour s'aider à marcher. (V)

CHERCHEURS (Page 3:297)

* CHERCHEURS, s. m. pl. (Théolog.) hérétiques dont M. Stoup a fait mention dans son traité de la religion des Hollandois. Il dit que les chercheurs conviennent de la vérité de la religion de Jesus - Christ, mais qu'ils prétendent que cette religion n'est professée dans sa pureté dans aucune église du Christianisme; qu'en conséquence ils n'ont pris aucun parti, mais qu'ils lisent sans cesse les écritures, & prient Dieu de les aider à démêler ce que les hommes ont ajoûté ou retranché de sa véritable doctrine. Ces chercheurs infortunés, selon cette description, seroient précisément dans la religion chrétienne ce que les Sceptiques sont en Philosophie. L'auteur que nous venons de citer, dit que les chercheurs ne sont pas rares en Angleterre, & qu'ils sont communs en Hollande: deux points sur lesquels il est contredit par le Moreri, sans aucun fondement à ce qu'il me semble. L'etat de chercheurs est une malédiction de Dieu plus ou moins commune à tous les pays, mais très - fréquente dans ceux où l'incrédulité n'a pas encore fait les derniers progrés; plus l'incrédulité sera grande, plus le nombre des chercheurs sera petit: ainsi il y aura infiniment moins de ces hérétiques en Angleterre, qu'en Hollande.

CHERCONNEE (Page 3:297)

CHERCONNEE, s. f. (Commerce.) étoffe soie & coton, quelquefois à carreaux, qui se fabrique aux Indes. Dict. de Trevoux & du Comm.

CHERIF ou SHERIF (Page 3:297)

CHERIF ou SHERIF, s. m. (Hist. mod.) titre fort en usage chez les Mahométans. Il est tiré de l'Arabe, & signifie seigneur: rarement les Tures le donnent à leur empereur; ils préferent celui de sultan qui exprime plus dignement sa qualité. Il se donne néanmoins au souverain de la Mecque, qui est non pas vassal du grand - seigneur, mais son allié & sous sa protection. Voyez Cheq.

On appelle encore aujourd'hui de ce nom de cherif, plusieurs princes d'Afrique; savoir, l'empereur de Sus, qui est aussi roi de Tafilet, le roi de Fez & celui de Maroc, qui sont devenus souverains depuis le commencement du seizieme siecle, & se disent descendus d'un docteur de la loi, nommé Mahomet - Ben - Hamet, autrement le cherif Hascen, dont les trois fils parvinrent à détrôner les légitimes souverains de Maroc, de Fez & de Tafilet. Leurs descendans sont encore aujourd'hui en possession de ces royaumes. (a)

Cherip, (Page 3:297)

Cherip, (Comm.) monnoie d'or qui se fabrique & a cours dans toute l'Egypte: elle vaut 61.17 s. 3 d.

CHERIJAR (Page 3:297)

CHERIJAR, (Géog.) ville d'Asie dans la Perse à la province de Teren. [p. 298]

CHERMÈS (Page 3:298)

CHERMÈS, voyez KERMS.

CHERNIPS (Page 3:298)

* CHERNIPS, (Myth.) eau lustrale dans laquelle on avoit éteint ce qui restoit des charbons d'un sacrifice fait par le feu, & qui servoit ensuite à abluer & à purifier ceux qui se proposoient d'approcher des autels & de sacrifier.

CHERONDE (Page 3:298)

CHERONDE, (Géog. anc.) ville de Grece dans la Béotie, aux frontieres de la Phocide.

CHEROY (Page 3:298)

CHEROY, (Géog. mod.) petite ville de France dans le Gâtinois, près de la Champagne.

CHER - PRIX (Page 3:298)

CHER - PRIX, (Jurisp.) héritage tenu à cher - prix, dans la coûtume de Blois, artic. cjx. & cxv. & dans celle de Dunois, art. xxxij. est celui qui est chargé d'un cens beaucoup plus fort que le cens ordinaire & qui égale à - peu - prés la valeur du revenu: c'est la même chose que ce que la coûtume d'Orléans appelle cher - cens. Voyez ci - dev. Cher - cens. (A)

CHERQUE - MOLLE (Page 3:298)

CHERQUE - MOLLE, s. f. (Comm.) étoffe de soie & écorce qui se fabrique aux Indes. Voyez les dict. du Comm. & de Trevoux.

CHERSONESE (Page 3:298)

CHERSONESE, s. f. (Géog. anc.) il signifie généralement presqu'isle; mais il s'appliquoit particulierement à quatre presqu'isles, la chersonese Cimbrique, la chersonese de Thrace, la chersonese Taurique, & la chersonese d'Or. Cette derniere comprenoit la presqu'isle de Malaca entre les golphes de Bengale & de Siam, une partie de la côte occidentale de Siam, & peut - être quelque chose de celle du Pegu. La chersonese Taurique n'étoit autre chose que la presqu'ile de Crimée; & celle de Thrace s'étendoit entre la mer de Marmora, l'Hellespont, l'Archipel, & le golphe de Megarisse. Voyez pour la chersonese Cimbrique, l'art. Cimbres.

CHERSYDRE (Page 3:298)

* CHERSYDRE, (Hist. nat.) voici un de ces animaux dont les anciens qui en ont fait mention, nous ont laissé une description si incomplete, qu'il est difficile de savoir sous quel nom il existe aujourd'hui. C'est même une reflexion assez généralement occasionnée par la lecture de leurs ouvrages, qu'ils n'ont point reconnu la nécessité de décrire avec quelque exactitude les objets de la nature qu'ils avoient continuellement sous leurs yeux, soit qu'ils fussent dans l'opinion qne leur nation & leur idiome seroient éternels, soit qu'ils n'eussent pas imaginé que sans une description très - étendue & très - rigoureuse d'un objet, tout ce qu'on en dit d'ailleurs, se trouvant attaché à la signification d'un mot, si cette signification s'obscurcit, le reste se perd en même tems. En effet, à quoi sert ce que Celse, Aetius & les autres racontent du chersydre, & prescrivent sur sa morsure, si tout ce qu'on sait de cet animal, c'est que c'est un serpent amphibie semblable à un petit aspic terrestre, à l'exception qu'il a le cou moins gros?

CHERUBIN (Page 3:298)

CHERUBIN, s. m. (Théolog.) esprit céleste ou ange du second ordre de la premiere hiérarchie. Voy. Anges & Hiérarchie.

Ce mot vient de l'hébreu cherub, dont le pluriel est cherubin; mais on est partagé sur la véritable origine de ce mot hébreu & sur sa juste explication. Quelques - uns lui donnent pour racine un mot qui est Chaldaïque, & qui en Hébreu signifie labourer. Selon d'autres, cherub signifie fort & puissant: ainsi Ezéchiel dit du roi de Tyr: tu cherub unctus, vous êtes un roi puissant. D'autres veulent que chez les Egyptiens, cherub ait été une figure symbolique parée de plusieurs ailes, & toute couverte d'yeux, & l'emblême le plus naturel de la piété & de la religion; rien, disent - ils, n'étant plus propre à signifier des esprits adorateurs, & à exprimer leur vigilance & la promptitude de leur ministere: ce qui a fait penser à Spenser Théologien Anglois dans son livre de legibus Hebroeorum ritualibus, que Moyse pouvoit bien avoir emprunté cette idée des Egyptiens. M. Pluche remarque que les Hebreux l'avoient seulement tirée de l'écriture ancienne qui avoit cours partout, & que c'est pour cela que saint Paul appelle ces caracteres symboliques communs à tous les peuples, elementa mundi. Hist. du Ciel, t. I. pag. 350. La plûpart des Juifs & des auteurs Chrétiens disent que cherubin signifie comme des enfans; che en Hébreu signifiant comme, & rub, un enfant, un jeune garçon. Aussi est - ce la figure que leur donnent les Peintres modernes qui les représentent par de jeunes têtes ailées, & quelquefois de couleur de feu, pour marquer l'amour divin dont les chérubins sont embrasés. Cependant dans plusieurs endroits de l'écriture, chérubin marque toutes sortes de figures. Quelques - uns enfin ont cru qu'il y avoit dans ce mot une transposition de lettres, & qu'au lieu de charab, il falloit lire rachab, conduire un chariot; ce qui est assez conforme aux idées que nous donne la Bible de Dieu, assis sur les chérubins comme sur un char.

On n'est guere plus d'accord sur la figure des chérurubins que sur l'origine de leur nom. Josephe, liv. III. des Antiq. Jud. chap. vj. parlant des chérubins qui couvroient l'arche, dit seulement que c'étoient des animaux ailés qui n'approchoient d'aucune figure qui nous soit connue, & que Moyse avoit fait représenter tels qu'il les avoit vûs au pié du throne de Dieu. La figure des chérubins que vit Ezéchiel est un peu plus détaillée; on y trouve celle de l'homme, du boeuf, du lion de l'aigle: mais les chérubins réunissoient - ils toutes ces figures à la fois? n'en avoient - ils qu'une d'entr'elles séparément? Vilalpandus tient pour le premier sentiment, & donne à chaque chérubin la tête & les bras de l'homme, les quatre ailes d'aigle, le ventre du lion, & les piés du boeuf; ce qui pouvoit être autant de symboles de la science, de la promptitude, de la force & de l'assiduité des chérubins. La principale figure des chérubins, selon d'autres, étoit le boeuf. S. Jean dans l'Apocalypse, chap. jv. nomme les chérubins des animaux: ils etoient ailés, comme il paroît par la description des chérubins qui étoient sur l'arche. D'où il résulte que Moyse, les prophetes & les autres écrivains sacrés n'ont voulu, par ces symboles, que donner aux Hebreux une idée de tous les dons d'intelligence, de force, de célérité & d'assiduité à exécuter les ordres de Dieu, répandus sur les esprits celestes, qui n'etoient pas sans doute revêtus de ces formes matérielles. Il falloit au peuple Hébreu charnel & grossier, des images fortes pour lui peindre des objets incorporels, & lui donner une grande idée de son Dieu par celles qu'on lui présentoit des ministres destinés à exécuter ses ordres. Ainsi par le chérubin placé à l'entrée du paradis terrestre, après qu'Adam & Eve en eurent été chassés, Théodoret & d'autres entendent des figures monstrueuses capables de glacer de frayeur nos premiers parens. Le plus grand nombre dit que c'étoit un ange armé d'un glaive flamboyant, ou simplement un mur de feu qui fermoit à ces malheureux l'entréc du jardin de délices. Voy. le Dictionn. de la Bible. (G)

Chérubin (Page 3:298)

Chérubin (Hist. mod.) ordre militaire de Suede, dit autrement de Jesus, ou collier des Séraphins, établi par Magnus III. roi de Suede l'an 1334; mais il ne subsiste plus que dans quelques histoires, depuis que Charles IX. roi de Suede & pere de Gustave Adolphe, introduisit dans ses états la confession d'Ausbourg au commencement du xvij. siecle. Et comme cet ordre n'est plus d'une curiosité actuelle, on peut consulter sur son établissement André Favin & Lacolombiere, dans leur théatre d'honneur. (a)

CHÉRUBIQUE (Page 3:298)

CHÉRUBIQUE, adj. (Thelog.) épithete qui désigne un hymne de la liturgie des Grecs, & qui lui vient des chérubins dont il est fait mention. Il se récite quand on transporte les saints dons du petit autel à l'autel des sacrifices. On en rapporte l'institution au tems de l'empereur Justinien.

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