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CHEVALERIE (Page 3:309)
CHEVALERIE, s. f. (Hist. mod.) ce terme a bien
des significations; c'est un ordre, un honneur militaire,
une marque ou dégré d'ancienne noblesse,
la récompense de quelque mérite personnel. Voyez
Il y a quatre sortes de chevalerie; la militaire, la réguliere, l'honoraire, & la sociale.
La chevalerie militaire est celle des anciens chevaliers,
qui s'acquéroit par des hauts faits d'armes.
Voyez
Ces chevaliers sont nommés milites dans les anciens titres: on leur ceignoit l'épée & on leur chaussoit les éperons dorés, d'où leur vient le nom de équites aurati, chevaliers dorés.
La chevalerie n'est point héréditaire: elle s'obtient. On ne l'apporte pas en naissant comme la simple noblesse; & elle ne peut point être révoquée. Les fils des rois & les rois même, avec tous les autres souverains, ont reçu autrefois la chevalerie, comme une marque d'honneur; on la leur conféroit d'ordinaire avec beaucoup de cérémonies à leur baptême, à leur mariage, à leur couronnement, avant ou après une bataille, &c.
La chevalerie réguliere est celle des ordres militaires
où on fait profession de prendre un certain habit,
de porter les armes contre les infideles, de favoriser
les pélerins allant aux lieux saints, & de servir
aux hôpitaux où ils doivent être reçus. Tels étcient
jadis les Templiers, & tels sont encore les chevaliers
de Malthe, &c. Voyez
La chevalerie honoraire est celle que les princes
conserent aux autres princes, aux premieres personnes
de leurs cours, & à leurs favoris. Tels sont
les chevaliers de la jarretiere, du S. Esprit, de la
toison d'or, de S. Michel, &c. Voyez
La chevalerie sociale est celle qui n'est pas fixe, ni confirmée par aucune institution formelle, ni réglée par des statuts durables. Plusieurs chevaleries de cette espece ont été faites pour des factions, des tournois, des masquarades, &c.
L'abbé Bernardo Justiniani a donné au commencement de son histoire des ordres de chevalerie, un catalogue complet de tous les différens ordres, qui selon lui, sont au nombre de 92. Favin en a donné deux volumes sous le titre de théatre d'honneur & de chevalerie. Ménénius publia les delicioe equestrium ordinum; & André Mendo a écrit de ordinibus militaribus. Beloy a traité de leur origine; & Gelyot, dans son indice armorial, nous en a donné les institutions. A ceux - là on peut ajoûter le Pere Menestrier sur la chevalerie ancienne & moderne. Le trésor militaire de Michieli. La theologia regolare de Caramuel. Origines equestrium sive militarium ordinum deMiraeus; & sur - tout l'Historie chronologiche del l'origine de gl'ordini militari, & di tuile le relligioni cavaleresche de Justiniani: l'édition la plus ample est celle de Venise en 1692. 2. vol. in - folio. On peut voir aussi le
C'est dans les lois du combat judiciaire, voyez
Chevalerie. (Page 3:309)
Aide de chevalerie, est la même chose que la taille
qui se leve lorsque le seigneur fait son fils chevalier.
Voyez
Chevalerie, (Page 3:309)
Chevalerie s'est aussi dit de certains fiefs ou héritages nobles, dont le tenancier devoit au seigneur l'hommage lige. (A)
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