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CHESAL, CHESEAU, ou CHESEOLAGE (Page 3:299)
CHESAL, CHESEAU, ou CHESEOLAGE, s. m. (Jurisprud.) dérivé du latin casa, qui signifie case ou petite maison; d'où l'on a fait dans la basse latinité casale, casalagium, & dans les anciennes coûtumes & anciens titres, chesal, ou chezal, cheseau, ou cheseolage. Ces termes signifioient une habitation en genéral; c'est de - là que quelques lieux ont encore conservé le surnom de chezal, comme l'abbaye de Chezal - Benoît. Mais on s'en servoit plus communément pour désigner l'habitation & le tenement des hommes de condition servile, comme étant ordinairement de petites cases ou habitations peu considérables; c'est la même chose que l'on appelle ailleurs mas ou max, mex ou meix. Lorsque les seigneurs affranchirent leurs serfs, ils se réserverent les mêmes droits qu'ils avoient sur leurs tenemens, qui retinrent toûjours le nom de cheseaux. Les priviléges accordés aux habitans de Saint - Palais, & qui se trouvent entre les anciennes coûtumes de Berri, publiées par M. de la Thaumassiere, p. 112. font mention de ces cheseaux en ces termes: Quod pro quolibet casali sito in censibus nostris & rebus pertinentibus ad casule; quod casale cum pertinentiis tenebant homines quondam tailliabiles, reddent nobis viginti bosselli ave -
L'article 2. de la coûtume de la prevôté de Troi
en Berri dit:
Comme les seigneurs levoient des droits égaux
sur tous les cheseaux, ainsi qu'il paroît par ces deux
articles, il y a quelque apparence que les cheseaux
étoient originairement d'une valeur égale, aussi bien
que les mas ou meix; c'étoit une distribution égale
de terres ou tenemens que le seigneur avoit fait à ses
serfs, en les affranchissant. Chaque particulier y
construisit des bâtimens pour se loger; que l'on appella
un chesal; & ces cheseaux, avec les terres en
dépendantes, se partagerent ensuite. Voyez
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