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CHERUBIN (Page 3:298)
CHERUBIN, s. m. (Théolog.) esprit céleste ou
ange du second ordre de la premiere hiérarchie. Voy.
Ce mot vient de l'hébreu cherub, dont le pluriel est cherubin; mais on est partagé sur la véritable origine de ce mot hébreu & sur sa juste explication. Quelques - uns lui donnent pour racine un mot qui est Chaldaïque, & qui en Hébreu signifie labourer. Selon d'autres, cherub signifie fort & puissant: ainsi Ezéchiel dit du roi de Tyr: tu cherub unctus, vous êtes un roi puissant. D'autres veulent que chez les Egyptiens, cherub ait été une figure symbolique parée de plusieurs ailes, & toute couverte d'yeux, & l'emblême le plus naturel de la piété & de la religion; rien, disent - ils, n'étant plus propre à signifier des esprits adorateurs, & à exprimer leur vigilance & la promptitude de leur ministere: ce qui a fait penser à Spenser Théologien Anglois dans son livre de legibus Hebroeorum ritualibus, que Moyse pouvoit bien avoir emprunté cette idée des Egyptiens. M. Pluche remarque que les Hebreux l'avoient seulement tirée de
On n'est guere plus d'accord sur la figure des chérurubins que sur l'origine de leur nom. Josephe, liv. III. des Antiq. Jud. chap. vj. parlant des chérubins qui couvroient l'arche, dit seulement que c'étoient des animaux ailés qui n'approchoient d'aucune figure qui nous soit connue, & que Moyse avoit fait représenter tels qu'il les avoit vûs au pié du throne de Dieu. La figure des chérubins que vit Ezéchiel est un peu plus détaillée; on y trouve celle de l'homme, du boeuf, du lion de l'aigle: mais les chérubins réunissoient - ils toutes ces figures à la fois? n'en avoient - ils qu'une d'entr'elles séparément? Vilalpandus tient pour le premier sentiment, & donne à chaque chérubin la tête & les bras de l'homme, les quatre ailes d'aigle, le ventre du lion, & les piés du boeuf; ce qui pouvoit être autant de symboles de la science, de la promptitude, de la force & de l'assiduité des chérubins. La principale figure des chérubins, selon d'autres, étoit le boeuf. S. Jean dans l'Apocalypse, chap. jv. nomme les chérubins des animaux: ils etoient ailés, comme il paroît par la description des chérubins qui étoient sur l'arche. D'où il résulte que Moyse, les prophetes & les autres écrivains sacrés n'ont voulu, par ces symboles, que donner aux Hebreux une idée de tous les dons d'intelligence, de force, de célérité & d'assiduité à exécuter les ordres de Dieu, répandus sur les esprits celestes, qui n'etoient pas sans doute revêtus de ces formes matérielles. Il falloit au peuple Hébreu charnel & grossier, des images fortes pour lui peindre des objets incorporels, & lui donner une grande idée de son Dieu par celles qu'on lui présentoit des ministres destinés à exécuter ses ordres. Ainsi par le chérubin placé à l'entrée du paradis terrestre, après qu'Adam & Eve en eurent été chassés, Théodoret & d'autres entendent des figures monstrueuses capables de glacer de frayeur nos premiers parens. Le plus grand nombre dit que c'étoit un ange armé d'un glaive flamboyant, ou simplement un mur de feu qui fermoit à ces malheureux l'entréc du jardin de délices. Voy. le Dictionn. de la Bible. (G)
Chérubin (Page 3:298)
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