ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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CHAUSSF (Page 3:257)

CHAUSSF., s. f. partie de notre habillement qui couvre les jambes. Voyez Bas

Chausse, (Page 3:257)

Chausse, (Comm.) voyez Chapeau.

Chausse, (Page 3:257)

Chausse, (Péche.) espece de filet qu'on dispose au - dedans des autres, comme on l'a pratiqué au chalut, dont l'usage est d'empêcher le poisson de rétrograder & de s'échapper du filet, quand une fois il y est entré. Voyez la construction de la chausse du chalus; elle est ingénieuse.

Chausse, (Page 3:257)

Chausse, (Pharmacie.) Chausse d'Hippocrate, monica Hippocratis, sac conique, ou espece de long capuchon fait d'un bon drap serré, dont les Apoticaires se servent pour filtrer ou passer certaines liqueurs, comme ratafiats, syrops, décoctions, &c. V. Filtre. Les Apoticaires se servent moins communément de la chausse que du blanchet, qu'ils lui ont substitué, & qui est réellement plus commode dans la plûpart des cas. Voyez Blanchet. Quques auteurs Allemands ont insinué ou dit que le nom de chausse d'Hippocrate, ou plûtôt d'hyppocras, lui étoit venu de ce qu'on l'avoit employé d'abord à la clarification de l'hyppocras. Mais Blancard lui fait l'honneur de lui donner une étymologie Grecque; il tire ce nom de U)O/, sub, & XRAGGUMI, misceo. (b)

Chausse (Page 3:257)

Chausse d'aisance en batiment, (Architect.) est un tuyau de plomb ou de pierre percé, en rond ou quarrément, & le plus souvent de boisseaux de poterie, éloigné de trois pouces d'un mur mitoyen.

Chausse, (Page 3:257)

Chausse, carte & cauche, terme de Péche, est un instrument à qui sa construction a donné nom; c'est un filet qui a la forme d'une chausse large en s'ouvrant, mais qui va toûjours en diminuant julqu'au bout. Les mailles qui sont assez claires à l'entree, retrécissent aussi à mesure qu'elles avancent vers le bout du silet, qui est souvent fermé d'une corde, que l'on dénoue, [p. 258] pour pouvoir plus facilement retirer le poisson qui s'est pris dans ce filet. Le bas C D de l'ouverture de la chausse est chargé de plaques de plomb, pour la faire couler bas. Les côtés C A, D B ont deux à deux piés & demi de haut; & la tête A B du filet est amarrée sur un petit sapin, pour la faire flotter, & tenir la chausse ouverte. Les côtés de la chausse sont comme ceux du coleret, & les cordages de ces côtés se rejoignent, & sont frappés sur un petit cablot E F, que l'on amarre à l'arriere du bateau F, qui entraine cette petite dreige, qui pêche tout ce qui se trouve sur son passage.

Cet instrument est la véritable dreige des Anglois, à cette différence près, qu'au lieu de plomb ils y mettent une barre de fer. L'ordonnance ne spécific point cet instrument dans la liste de ceux qu'elle a défendus, quoiqu'il soit aussi dangereux que la dreige. Voyez Dreige.

Il y a encore une autre sorte de chausse qu'une chaloupe porte au large, & que l'on halle ensuite à terre, au moyen du cordage que plusieurs hommes tirent à eux. Voyez aussi les art. Chaut & Saumon, & nos Planches de Péche.

La chausse ou carte des pêcheurs de l'amirauté de Dunkerque, est une espece de drague ou chalut dont les pêcheurs de cette côte se servent pour faire la pêche des petits poissons propres à servir d'appas à leurs lignes.

Quelque nécessaire que soit la carte ou chausse à ces pêcheurs, on ne peut s'empêcher d'observer que c'est aussi un instrument très - pernicieux, & que si les pêcheurs ne s'éloignent pas des côtes à la distance qui leur est enjointe pour y traîner la chausse, elle doit pendant les chaleurs nécessairement détruire le frai, & faire périr tous les petits poissons qu'elle trouve sur son passage.

Le sac de la carte est un filet en forme de chausse d'environ quatre brasses de longueur, dont les mailles qui ont à son embouchure environ dix - huit lignes, viennent insensiblement à se retrécir peu - à - peu, ensorte que vers le tiers de l'extrémité elles ont à peine neuf lignes en quarré; & comme elle se termine fort en pointe, elle ne peut mieux être comparée qu'à la chausse des guideaux à hauts étaliers dont se servent les pêcheurs de l'embouchure de la Seine pour la pêche de l'éperlan; le bout est clos & fermé comme un sac lié; le filet lui - même est lacé avec de gros fils; ainsi quand il est mouillé les mailles en paroissent encore plus étroites.

Chaque bateau pêcheur a sa carte, & ils vont ordinairement & presque toûjours deux bateaux de conserve à côté l'un de l'autre, à la distance au plus de quatre à cinq brasses, faisant leur pêche suivant l'établissement des vents ou le cours des marées. La carte est chargée de plaques de plomb par le bas du sac; la tête en est garnie de flotes de liége pour la tenir ouverte; l'embouchure peut avoir quinze piés d'ouverture; elle est amarrée avec deux cordages par le milieu du bateau, à bas - bord & stribord, de la même maniere que le chalut ou rêt traversier; c'est presque le même filet.

Lorsque les pêcheurs ont traîné pendant quelque tems leur carte, & qu'ils ont pris suffisamment d'appas pour amorcer leurs lignes, ils poussent au large pour aller faire leur pêche.

C'est en traînant la carte que les pêcheurs des corvettes de Dunkerque, qui s'en servoient à moins de trente à quarante brasses de la côte, & souvent encore plus près, venoient sur les pêcheries des riverains montées sur piquets, & les détruisoient; inconvénient auquel on a remédié par des reglemens.

Chaussé trop haut, (Page 3:258)

Chaussé trop haut, en termes de Manege, se dit d'un cheval dont les balsanes montent jusqu'au genou ou au jarret; ce qui passe pour un indice mal<cb-> heureux ou contraire à la bonté du cheval. Voyez Balsane.

Chaussé, (Page 3:258)

Chaussé, adj. en termes de Bleson, se dit d'un espece de chevron plein & massif, qui étant renversé touche de sa pointe celle de l'écu; ce qui fait que le champ de l'écu lui sert comme de chausse ou de vêtement qui l'entoure de bas en haut, C'est l'opposé de chappé. Voyez ce mot. Espallart à Bruxelles, de gueules à trois pals d'argent, chaussé d'or, coupé d'azur, à une face vivrée d'or. (V)

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