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L'analyse chimique du charbon minéral donne, suivant Hoffmann, 1°. un flegme; 2°. un esprit acide sulphureux; 3°. une huile tenue, parfaitement semblable au naphte; 4°. une huile plus grossiere & plus pesante que la précédente; 5°. en poussant le feu, il s'attache au cou de la cornue un sel acide, de la nature de celui qu'on tire du succin; 6°. enfin, il reste après la distillation une terre noire qui n'est plus inflammable, & qui ne donne plus de fumée.
Le charbon de terre est d'une grande utilité dans les usages de la vie. Dans les pays où le bois n'est pas commun, comme en Angleterre & en Ecosse, on s'en sert pour le chauffage & pour cuire les alimens; & même bien des gens prétendent que les viandes rôties à un pareil feu, sont meilleures; il est certain qu'elles sont plus succulentes, parce que le jus y est plus concentré. Les habitans du pays de Liége & du comté de Namur donnent le nom de houille au charbon minéral. Pour le ménager, les pauvres gens le réduisent en une poudre grossiere qu'ils mêlent avec de la terre glaise; ils travaillent ce mêlange comme on feroit du mortier; ils en forment ensuite des boules ou des especes de gâteaux, qu'on fait sécher au soleil pendant l'été. On brûle ces boules avec du charbon de terre ordinaire; & quand elles sont rougies, elles donnent pendant fort long - tems une chaleur douce & moins âpre que celle du charbon de terre tout seul.
Plusieurs Arts & Métiers font, outre cela, un très grand usage du charbon de terre. Les Maréchaux & Serruriers, & tous ceux qui travaillent en fer, lui donnent la préférence sur le charbon de bois; parce qu'il échauffe plus vivement que ce dernier, & conserve la chaleur plus long - tems. En Angleterre, on s'en sert dans les Verreries de verre ordinaire, & même de crystal; on en vante sur - tout l'usage pour cuire les briques & les tuiles; & dans beaucoup d'endroits on s'en sert avec succès pour chauffer les fours à chaux. Les sentimens des Métallurgistes sont partagés sur la question, si l'on peut se servir avec succès du charbon de terre pour la fusion des minérais. M. Henckel en rejette l'usage, & prétend qu'ils sont plus propres à retarder qu'à faciliter la fusion des métaux; parce que, suivant le principe de Becher, l'acide du soufre est un obstacle à la fusibilité. Cette autorité doit être sans doute d'un très - grand poids: cependant qu'il nous soit permis de distinguer, & de faire remarquer que cette raison ne sauroit toûjours avoir lieu, attendu que quelquefois on a à traiter des minérais dont, pour tirer le métal, il est nécessaire de détruire la partie ferrugineuse qui y est souvent jointe; & dans ce cas l'acide du soufre est très - propre à produire cet effet.
Bien des gens ont regardé la fumée du charbon minéral comme très - pernicieuse à la santé, & se sont imaginé que la consomption n'étoit si commune en Angleterre, qu'à cause que > est continuellement chargé de cette fumée. M>fmann n'est point de ce sentiment: au contraire il pense que la fumée des charbons fossiles est très - propre à purifier l'air & à lui donner plus de ressort, sur - tout lorsque cet air est humide & épais. Il prouve son sentiment par l'exemple de la ville de Hall en Saxe, où le scorbut, les fievres pourprées & malignes, la phthisie, étoient des maladies très - communes avant qu'on fît usage du charbon de terre dans les salines de cette ville, qui en consomment une très - grande quantité. Cet auteur a remarqué que depuis ce tems, ces maladies ont
M. Wallerius est aussi du même avis; il s'appuie sur ce que les habitans de Falun en Suede sont continuellement exposés à la fumée du charbon de terre, sans être plus sujets à la phthisie que ceux des autres pays. Quoi qu'il en soit, il est certain que la fumée du charbon est très - contraire à certaines gens; & M. Hoffmann avoüe lui - même que la trop grande abondance en peut nuire: & c'est - là précisément le cas de la ville de Londres, où la grande quantité de charbon qu'on brûle donne une fumée si épaisse, que la ville paroît toûjours comme couverte de nuages ou d'un brouillard épais: ajoûtons encore, qu'il peut se trouver dans les charbons de terre de quelques pays des matieres étrangeres pernicieuses à la santé, qui ne se trouvent point dans d'autres.
Quelques auteurs prétendent que l'huile tenue,
tirée par la distillation du charbon minéral, appliquée
extérieurement, est un fort bon remede contre les
tumeurs, les ulceres invétérés, & les douleurs de
la goutte. Il y a toute apparence que cette huile tenue
doit avoir les mêmes vertus que l'huile de succin,
puisque l'une & l'autre sont composées des mêmes
principes, ont la même origine, & ne sont qu'une
résine végétale différemment modifiée dans le sein
de la terre. Voyez l'articla
Charbon végétal & fossile. (Page 3:194)
Voilà les différens phénomenes que l'on > remarqués dans ces charbons; ils ont paru asses singuliers, tant par eux - mêmes que par leur >tion dans une pierre très - d>e, pou> qu'on ait cru devoir proposer aux Naturalistes le problème >leur formation. ( - )
Charbon, (Page 3:195)
Le charbon, est ordinairement un symptome de lapeste & des fievres pestilentielles.
Les remedes intérieurs qui doivent combattre le
vice des humeurs qui produit le charbon, sont les mêmes
que ceux qui conviennent aux fiev>es pestilentielles,
Voyez
Les secours chirurgicaux consistent dans l'application des remedes les plus capables de résister à la pourriture, & de procurer la chûte de l'escarre> Si le charbon résiste à ces remedes, on employe le cautere actuel pour en borner le progrès; après avoir brûlé jusqu'au vif, il faut scarifier profondément l'escarre, & même l'emporter avec l'instrument tranchant, pour peu qu'il soit considérable. On tâche ensuite de déterminer la suppuration par des digestifs animés. L'onguent égyptiac est fort recommandé pour déterger les ulceres avec pourriture qui succodent à la chûte de l'escarre du charbon. Charbon est la même chose qu'anthrax. (Y)
Charbon, (Page 3:195)
CHARBONIERE (Page 3:195)
CHARBONIERE, (
CHARBONNÉ (Page 3:195)
* CHARBONNÉ, adj. (Peinture.) Il se dit d'un dessein dont les traits ne sont pas nets & distincts, quelle que soit la sorte de cray on qu'on ait employée, quoique ce mot vienne originairement du crayon noir, selon toute apparence. Il est en ce sens synonyme à barbouillé, & ne se prend jamais qu'en mauvaise part.
Charbonné (Page 3:195)
CHARBONNÉE (Page 3:195)
CHARBONNÉE, s. f. (Cuisine.) endroits maigres du boeuf du porc, du veau, coupés par tranches minces, & grillés sur le feu. On donne aussi le même nom > une côte séparée de l'aloyau.
CHARBONNIER (Page 3:195)
* CHARBONNIER, s. m. Ce terme a plusieurs
acceptions différentes. 1°. On appelle ainsi à Paris
celui qui porte le charbon du bateau dans les maisons,
& qui dans les ordonnances s'appelle plumet.
Voyez
CHARBONNIERE (Page 3:195)
* CHARBONNIERE, s. f. (OEconom. rustiq. & comm.) On donne ce nom, 1° aux endroits d'une forêt où l'on a établi des fours à charbon de bois; 2° à des femmes qui revendent le charbon de bois à petites mesures.
Charbonniere, (Page 3:195)
Charbonnieres, (Page 3:195)
CHARCANAS (Page 3:195)
CHARCANAS, s. m. (Commerce.) étoffes & toiles soie & coton, qui viennent des Indes orientales. Voyez les dict. du comm. & de Trèv.
CHARCAS (Page 3:195)
CHARCAS, (
CHARCUTIER (Page 3:195)
CHARCUTIER, voyez
CHARDON (Page 3:195)
CHARDON, carduus, s. m. (Hist. nat.) genre
de plante dont la fleur est un bouquet à fleurons découpés,
portés chacun par un embryon, & soùtenus
par le calice hérissé d'écailles & de piquans. Les embryons
deviennen> dans la suite des semences garnies
d'aigrettes. Tour>efort, inst. rei herb. Voyez
Chardon - benit, (Page 3:195)
Chardon - benit, (Page 3:195)
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