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On pense que les chapeaux ne sont en usage que depuis le quinzieme siecle. Le chapeau avec lequel le roi Charles VII. sit son entrée publique à Roüen l'année 1449, est un des premiers chapeaux dont il soit fait mention dans l'histoire. Ce fut sous le regne de ce prince que les chapeaux succéderent aux chaperons & aux capuchons; & ils firent dans leur tems presqu'autant de bruit que les paniers & les robes sans ceinture en ont fait dans le nôtre. Ils furent défendus aux eccléfiastiques sous des peines très grieves. >Mais lorsqu'on proscrivoit, pour ainsi dire, en France les têtes ecclésiastiques qui osoient se couvrir d'un chapeau, il y avoit deux cents ans qu'on en portoit impunément en Angleterre. Le pere Lobineau dit qu'un évêque de Dole, plein de zele pour le bon ordre & contre les chapeaux, n'en permit l'usage qu'aux chanoines, & voulut que l'office divin fût suspendu à la premiere tête coëffée d'un chapeau qui paroîtroit dans l'église. Il semble cependant que ces chapeaux si scandaleux n'étoient que des especes de bonnets dont les bonnets quarrés de nos ecclésiastiques sont descendus en ligne directe.
La forme du chapeau vêtement, la partie qu'il couvre, sa fonction, &c. ont fait employer par métaphore le nom de chapeau en un grand nombre d'occasions différentes, dont on va donner les principales ci - dessous.
Chapeau, (Page 3:174)
Chapeau (Page 3:174)
Chapeau (Page 3:174)
Chapeau. (Page 3:174)
Chapeau, (Page 3:174)
Chapeau, (Page 3:174)
Chapeau à sauterelle, (Page 3:174)
Chapeau, (Page 3:174)
Chapeau, (Page 3:174)
Chapeau; (Page 3:174)
Chapeau (Page 3:174)
Dans quelques coútumes, telles que celles de Tours & d'Auvergne, la fille mariée par ses pere & mere, ne fût - ce qu'avec un chapeau de roses, ne peut plus venir à leur succession.
La même chose a lieu entre nobles dans les coûtumes de Touraine, Anjou & Maine.
On peut cependant rappeller à la succession par forme de legs la fille ainsi mariée. Voyez la coûtume de Normandie, art. 258 & 259. Renusson, tr. des propres, ch. ij. sect. 8. n. 19. & 20.
Sur le chapeau de roses, voyez Bald. lib. 6. consil.
cap. v. in princip. Mos. Majemon, de jejunio, cap.
v.n. 13. Ducange, gloss. verbo corona, & in Graco,
verbo
Chapeau, (Page 3:174)
Chapeau, (Page 3:174)
Le cimier se porte sur le chapeau, & le chapeau
sépare le cimier de l'écu, parce que dans le blaion
c'est une regle que le cimier ne touche jamais immédiatement
l'écu. Voyez
CHAPELAIN (Page 3:174)
CHAPELAIN, (Jurisprud.) est celui qui est pourvû d'une chapelle ou chapellenie formant un titre de bénéfice. On appelle aussi chapelain celui qui dessert une chapelle particuliere, soit domestique soit dans quelque église. Enfin il y a dans plusieurs églises cathédrales & collégiales des chapelains ou clercs, qui sont destinés à aider au service divin: ces chapelains sont ordinairement en titre de béné > fice.
Les chapelains des cathédrales & collégiales doivent porter honneur & respect aux chanoines: ordinairement ils n'ont point d'entrée ni de voix au chapitre, & ne peuvent prétendre à tous les honneurs qui sont déférés aux chanoines. Les distinctions qui s'observent entre eux dépendent de l'usage de chaque église, de même que les distributions auxquelles les chapelains doivent participer. Les chanoines doivent aussi les traiter avec douceur, comme des aides qui leur sont donnés pour le service divin, & non comme des serviteurs. Sur les chapelains, voyez Pinson, de divisione benefic. > 27. Lucius, liv. I. tit. v. art. 4. Biblioth. canon. tome I. p. 220. & 676. [p. 175]
Les chapelains du roi joüissent de plusieurs ptiviléges;
entre autres ils sont dispensés de la résidence,
& perçoivent les fruies de leurs prébendes pendant
le tems de leur se>vice. Mém. du clargé, édie de
1716. tome II. p. 1007. & suiv. Voyez aussi sur cas
chapelains la déclaration du 10 Décemb. 1549. L'édit
du m>s d'Avr. 1554. Les latt. pat. du mais de Jenv.
1567. regis>rées le 15 Mers suiv. La déclaration du 10
Août 1570. Celle du 6 Mars 1577. Voyez a>ssi Vinci
Turtureti Madriti, biblio>. La bibliot. canon. p. 219.
Dutillet, des grands de France. Bibliot. du dr. franç.
par Bouchel, l>. C, au mot chapelain, & l'article
Il y a huit chapelains du roi servant par quartier. Le Roi, la Reine, madame la Dauphine, les princes & princesses du sang, ont aussi leurs chapelains. Ce titre est en usage chez tous les princes & seigneurs catholiques qui ne connoissent pas ce que nous appellons en France aumónier; ils ne connoissent que les chapelains, soit qu'ils résident à la cour, soit qu'ils suivent les armées. Il est même en usage parmi les protestans: le roi d'Angleterre a ses chapelains, comme on le verra plus bas, & son archichapelain, qui tient lieu de ce que nous appellons en France grand - aumônier.
L'ordre de Malte a aussi ses chapelains, mais qui different de ceux à qui nous donnons communément ce nom.
Les chapelains à Malte sont les ecclésiastiques reçus dans cet ordre. Il y en a de deux sort>, les uns sont in sacris, & les autres non, & se nomment chapelains diacots: ils n'entrent point au conseil de l'ordre, à moins qu'ils ne soient évêques ou prieurs de l'église, décorés de la grand - croix.
En général les chapelains ont toûjours le pas après les chevaliers simplement laïcs; ils ont néanmoins des commanderies qui leur sont affectées, chacun dans leur langue.
On appelle aussi chapelain un prêtre qui vient dire ordinairement la messe dans les maisons des princes & des particuliers. (a)
Le roi d'Angleterre a quarante - huit chapelains, dont quatre servent & prêchent chaque mois dans la chapelle, & font le service pour la maison du roi, & pour le roi dans son oratoire privé: ils disent aussi les graces dans l'absence du clerc du cabinet.
Lorsqu'ils sont de service, ils ont une table, mais sans appointemens.
Les premiers chapelains n'ont été, à ce que l'on prétend, que ceux que nos rois avoient institués pour garder la chape & les autres reliques de S. Martin, qu'ils conservoient précieusement dans leur palais, & qu'ils portoient avec eux à l'armée: mais cette origine est fort incertaine, & je la donne comme telle.
Le titre de chapelain a été porté postérieurement par les notaires, secrétaires, & chanceliers; on a même appellé la chancellerie chapelle royale. On croit que le premier chapelain qu'il y ait eu a été Guillaume Demême, chapelain de S. Louis.
Chapelain. (Page 3:175)
Le pape y appelloit pour assesseurs les plus savans légistes du tems, qui pour cela étoient appellés ses chapelains.
C'est des decrets qu'ils ont donnés autrefois qu'est composé le corps des decrétales: ils ont été réduits
Cependant le pape ne laisse pas d'avoir, comme les autres princes, des chapelains, dont l> fonction est de faire l'office, c'est - à - dire de dire la messe devant le pape; & pour cela le fai> - pere a quetre chapelains secrets, & huit chapelains ordinaires. Ce sont des charges à vie, mais qui > laissent pas >'acheter.
On doit croire aussi que > rois, comme princes très - religieux, ont aussi leurs chapelains, dont la fonction est de dire la me>e devant le Roi. II y a pour Sa Majesté un chapelain ordinaire, & huit chapelains servant deux par quartier. Le chapelain ordinaire est de tous les quartiers, mais il ne fair sa fonction que par l'absence ou incommodité du chapelain de quartier. Anciennement on les appelloit chapelains de l'oratoire, parce qu'ordinairement nos rois entendoient la messe dans l>ur oratoire particulier: mais depuis Louis XIII. ils entendent la messe publiquement dans la chapelle de leur ch>teau. Dans les jours solennels il y a des chapelains de la chapellemusique qui la célebrent. La Reine a pareillement ses chapelains, mais en moindre nombre, aussi - bien que madame la Dauphine & Mesdames. (a)
CHAPELER (Page 3:175)
* CHAPELER, v. act. (Boulang.) c'est enlever
avec un couteau la surface de la croûte du pain; ce
qui se fait sur une table & avec un couteau, semblables
à la table & au couteau à dépecer le suif des
Chandeliers. Voyez l'article
CHAPELERIE (Page 3:175)
* CHAPELERIE, s. f. (Comm. & Are méchan.)
ce terme a deux acceptions: il se dit du négoce de
chapeaux; il se mêle de la chapelerie: il se dit aussi de
l'art de les fabriquer; il apprend la chapelerie. Voyez
CHAPELET (Page 3:175)
CHAPELET, s. m. (Hist. ecclés.) on donne parmi
les chrétiens ce nom à plusieurs grains enfilés qui
servent à compter le nombre des Pater & des Ave que
l'on dit en l'honneur de Dieu & de la sainte Vierge.
On les appelle aussi patenôtres (Voy.
Il y a des chapeleis de corail, d'ambre, de coco, & d'autres matieres plus précieuses.
Ménage fait venir ce mot chapelet de chapeau, à cause de la ressemblance qu'il trouve entre le chapelet & un chapeau de roses; ressemblance qui ne frappera certainement pas tout le monde comme elle avoit frappé Ménage. Dans la basse latinité on l'appelle capellina, & les Italiens le nomment encore corona. On lui donne aussi le nom de rosaire: mais le rosaire proprement dit est un chapelet de quinze dixaines de grains; nombre qu'on a diminué dans les chapelets ordinaires.
Cet usage de réciter le chapelet n'est pas fort ancien: Larrey, & le ministre Viret, en rapportent
l'origine à Pierre l'Hermite, personnage fameux dans
l'histoire des croisades, & qui vivoit sur la fin du onzieme
siecle. On sait que S. Dominique a été l'instituteur
du rosaire. Voyez
Il y a aussi un chapelet du Sauveur, qui consiste en trente - trois grains, en l'honneur des trente - trois ans que Notre Seigneur a vécu sur la terre. Il a été imaginé par le pere Michel de l'ordre des Camaldules.
Les Orientaux ont aussi des especes de chapelets
qu'ils appellent chaines, sur lesquels ils récitent les
noms des perfections de Dieu, Le grand - mogol, di>
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