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Chanoines mansionnaires (Page 3:138)
Chanoines mineurs, (Page 3:138)
Chanoine (Page 3:138)
Chanoines mitrés, (Page 3:138)
Chanoines - Moines, (Page 3:138)
Chanoine - pointeur, (Page 3:138)
Chanoines réguliers, (Page 3:138)
On les appelle réguliers, pour les distinguer des autres chanoines qui ont abandonné la vie commune, & qui ne font point de voeux.
Les clercs - chanoines qui observoient une regle & la vie commune, subsisterent pendant quelque tems fans aucune distinction entre eux; les uns disent jusque dans le sixieme siecle; d'autres reculent cette époque jusqu'au onzieme siecle.
Ce qui est certain, c'est que par succession de
tems quelques colléges de chanoines ayant quitté la
regle & la vie commune, on les appella simplement
chanoines; & ceux qui retinrent leur premier état,
chanoines réguliers. Voyez ce qui a été dit ci - devant au
mot
Les chanoines réguliers suivent presque tous la regle de S. Augustin, qui les assujettit à faire des voeux: il y a néanmoins plusieurs autres regles particulieres.
L'état des chanoines est peu différent de celui des moines; si ce n'est que les chanoines réguliers sont appellés par état au soin des ames, & qu'en conséquence ils sont en possession de tenir des bénéfices
Les chanoines réguliers & les moines ont cela de commun, qu'ils ne peuvent ni hériter ni tester, & que leur communauté leur succede de droit.
Il y a encore quelques églises cathédrales dont les chapitres sont composés de chanoines réguliers, tels que ceux d'Usès & d'Aleth.
Yves de Chartres est regardé comme l'instituteur de l'état des chanoines réguliers en France.
Sur l'origine & l'état des chanoines réguliers, voy. Gabriel Penotus, Hist. canon. regular. Joannes Malegarus, Instituta & progressus clericalis canonicorum ordin. Le II. tome de l'hist. des ord. monast. Et l'hist. des chanoines par Chaponel.
Chanoines résidens, (Page 3:138)
Chanoines sécularisés, (Page 3:138)
Chanoine séculier, (Page 3:138)
Chanoine semi - prébendé, (Page 3:138)
Chanoine (Page 3:138)
Chanoine surnuméraire, (Page 3:138)
Chanoine tertiaire, (Page 3:138)
Chanoine de treize marcs; (Page 3:138)
CHANOINESSE (Page 3:138)
CHANOINESSE, s. f. est une fille qui possede une prébende affectée à des filles par la fondation, sans qu'elles soient obligées de renoncer à leur bien, ni de faire aucun voeu.
Leur origine est presque aussi ancienne que celle des chanoines; car sans remonter aux diaconesses de la primitive église, S. Augustin fonda dans le pourpris de son église d'Hippone un couvent de saintes filles, qui vivoient en communauté sous la regle qu'il leur avoit prescrite.
Plusieurs autres personnes en fonderent aussi en différens endroits.
Il en est parlé dans la novelle 59 de Justinien, & dans les constitutions de Charlemagne.
On n'en voit plus guere qu'en Flandre, en Lorraine, & en Allemagne.
Dans l'église de sainte - Marie du capitole à Cologne, il y a des chanoines & des chanoinesses, qui à certains jours de l'année font l'office dans le mê<pb-> [p. 139]
Toutes ces chanoinesses peuvent être recues en très - bas âge: elles doivent faire preuve de noblesse de plusieurs races, tant du côté paternel que du côté maternel; ce qui fait que dans ces pays les personnes de qualité ne se mesallient pas, pour ne pas faire perdre à leurs filles le droit d'être admises dans ces chapitres nobles.
Elles chantent tous les jours au choeur l'office canonial avec l'aumusse, revêtues d'un habit ecclésiastique qui leur est particulier: elles peuvent porter le reste du jour un habit séculier pour aller en ville: elles logent chacune en des maisons séparées, mais renfermées dans un même enclos: elles ne sont engagées par aucun voeu solennel, peuvent résigner leurs prébendes & se marier; à l'exception de l'abbesse & de la doyenne, parce que celles - ci sont bénites.
Le concile d'Aix - la - Chapelle, en 816, fit une regle pour les chanoinesses, comprise en 28 articles; elle est dans l'édition des conciles du P. Labbe, tome VII. p. 1406. Voyez capit. dilect. de majorit. & obed. & gl. verbo canoniss. & capitul. indemnitatibus, > supra dicta de elect. in VI°. Clément II. de statu monachor. & Clément I. de relig. domib. Barbosa, de canonic. & dignit. cap. j. n. 61. Defin. canon. p. 135. Pinson, de divis benef. > 26. n. 62. Jacob. de Vitriaco, in hist. occid. cap. xxxj.
Chanoinesses régulieres, (Page 3:139)
Il y a plusieurs congrégations différentes de ces sortes de chanoinesses; elles ne different proprement des aut>es religieuses que par le titre de chanoinesses qu'elles portent, & par la regle particuliere qu'elles observent. (A)
CHANOINIE (Page 3:139)
CHANOINIE, (Jurispr.) est le titre du bénéfice
d'un chanoine. On distingue la chanoinie d'avec la
prébende; celle - ci peut subsister sans la chanoinie,
au lieu que la chanoinie ne peut subsister sans la prébende,
si l'on en excepte les chanoinies ou canonicats
honoraires. C'est à la chanoinie que le >roit de
suffrage & les autres droits personnels sont annexés;
les droits utiles sont attachés à la prébende: mais
on se sert plus communément du terme de canonicat, que de celui de chanoinie> Voyez ci - devant
CHANONRY (Page 3:139)
CHANONRY, (Géog.) petite ville de l'Ecosse septentrionale, dans la province de Ross, sur le golfe de Murray.
CHANQUO (Page 3:139)
CHANQUO, (Hist. nat.) Boece de Boot dit qu'à Bengale les Indiens nomment ainsi une coquille de mer, qui n'est autre chose que la nacre de perle. On s'en sert pour faire des brasselets, & autres ornemens de bijouterie. Le même auteur nous apprend que c'étoit anciennement un usage établi au royaume de Bengale, de corrompre impunément les jeunes filles quand elles n'avoient point de brasselets de chanquo. ( - )
CHANSON (Page 3:139)
CHANSON, s. f. (Litt. & Mus.) est une espece de petit poëme fort court auquel on joint un air, pour être chanté dans des occasions familieres, comme à table, avec ses amis, ou seul pour s'égayer & faire diversion aux peines du travail; objet qui rend les chansons villageoises préférables à nos plus savantes compositions.
L'usage des chansons est fort naturel à l'homme: il n'a fallu, pour les imaginer, que déployer ses organes, & fixer l'expression dont la voix est capable, par des paroles dont le sens annonçât le sentiment qu'on vouloit rendre, ou l'objet qu'on vouloit imi<cb->
Les vers des chansons doivent être aisés, simples, coulans, & naturels. Orphée, Linus, &c. commencerent par faire des chansons: c'étoient des chansons que chantoit Eriphanis en suivant les traces du chasseur Ménalque: c'étoit une chanson que les femmes de Grece chantoient aussi pour rappeller les malheurs de la jeune Calycé, qui mourut d'amour pour l'insensible Evaltus: Thespis baibouillé de lie, & monté sur des treteaux, célébroit la vendange, Silene & Bacchus, par des chansons à boire: toutes les odes d'Anacréon ne sont que des chansons: celles de Pindare en sont encore dans un style plus élevé; le premier est presque toûjours sublime par les images; le second ne l'est guere souvent que par l'expression: les poésies de Sapho n'étoient que des chansons vives & passionnées; le feu de l'amour qui la consumoit, animoit son style & ses vers. (B)
En un mot toute la poésie lyrique n'étoit proprement que des chansons: mais nous devons nous borner ici à parler de celles qui portoient plus particulierement ce nom, & qui en avoient mieux le caractere.
Commencons par les airs de table. Dans les premiers tems, dit M. de la Nauze, tous les convives, au rapport de Dicearque, de Plutarque, & d'Artemon, chantoient ensemble & d'une seule voix les loüanges de la divinité: ainsi ces chansons étoient de véritables poeans ou cantiques sacrés.
Dans la suite les convives chantoient successivement, chacun à son tour tenant uné branche de myrthe, qui passoit de la main de celui qui venoit de chanter à celui qui chantoit après lui.
Enfin quand la Musique se perfectionna dans la Grece, & qu'on employa la lyre dans les festins, il n'y eut plus, disent les trois écrivains déjà cités, que les habiles gens qui fussent en état de chanter à table, du moins én s'accompagnant de la lyre; les autres contraints de s'en tenir à la branche de myrthe, donnerent lieu à un proverbe grec, par lequel on disoit qu'un homme chantoit au myrthe, quand on le vouloit taxer d'ignorance.
Ces chansons accompagnées de la lyre, & dont Terpandre fut l'inventeur, s'appellent scolies, mot qui signifie oblique ou tortueux, pour marquer la difficulté de la chanson, selon Plutarque, ou la situation irréguliere de ceux qui chantoient, comme le veut Artemon: car comme il falloit être habillé pour chanter ainsi, chacun ne chantoit pas à son rang, mais seulement ceux qui savoient la musique, lesquels se trouvoient dispersés çà - & - là, placés obliquement l'un par rapport à l'autre.
Les sujets des scolies se tiroient non - seulement de l'amour & du vin, comme aujourd'hui, mais encore de l'histoire, de la guerre, & même de la morale. Telle est cette chanson d'Aristote sur la mort d'Hermias son ami & son allié, laquelle fit accuser son auteur d'impiété.
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