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Chancelier de Pologne, (Page 3:104)
Les chancelier & vice - chancelier de la couronne doivent être alternativement ecclésiastiques ou séculiers, au lieu que ceux de Lithuanie sont toûjours tous deux séculiers. Le chancelier & le vicéchancelier ont tous deux le même sceau, & l'on peut indifféremment s'adresser à l'un ou à l'autre. Ils ont tous deux une égale autorité, si ce n'est que le chancelier précede toûjours le vice - chancelier, quand même ce dernier seroit un évêque: le vice - chancelier ne juge qu'en l'absence du chancelier. Celui - ci connoît des affaires civiles, de celles des revenus du roi, & de toutes autres affaires concernant la justice royale: c'est lui qui veille à l'observation des lois, à la conservation de la liberté publique, & à prévenir les intrigues que des étrangers pourroient former contre la république.
L'autorité du chancelier & du vice - chancelier est si grande, qu'ils peuvent sceller plusieurs choses sans ordre du roi, & lui refuser de sceller celles qui sont contre les constitutions de l'état.
Le chancelier, ou en son absence le vice - chancelier, répond aux harangues que les ambassadeurs font au roi. Celui des deux qui est ecclésiastique, a droit sur les secrétaires, prêtres, & prédicateurs de la cour, & sur les cérémonies de l'église.
Dans les affaires importantes, le roi envoye par son chancelier de Pologne aux archevêques & évêques, & aux palatins, des lettres appellées instructionis littera, parce qu'elles portent l'état des affaires que le roi veut proposer à l'assemblée, & leur marque le tems de se rendre à la cour.
Lorsque les assemblées provinciales sont finies, les sénateurs & les nonces élûs par la noblesse de chaque palatinat se rendent à la cour, où le roi, suivi du chancelier, leur fait connoître derechef le sujet & la cause pour laquelle ils sont mandés.
Le chancelier & le vice - chancelier assistent tous deux au conseil, comme étant tous deux sénateurs: mais c'est le grand - maréchal qui y préfide, & c'est aù conseil en corps qu'appartient le pouvoir de faire de nouvelles lois.
On appelle des magistrats des villes au chancelier; & la diete en décide, quand l'affaire est importante.
Après la mort du chancelier, le vice - chancelier monte à sa place.
Le chancelier & le vice - chancelier de Lithuanie font pour ce duché les mêmes fonctions que ceux de la couronne font pour le royaume de Pologne; ils sont pareillement sénateurs, & ont rang après le grand-maréchal de Lithuanie.
Dans les cérémonies, le chancelier & vice - chancelier de la couronne précedent ceux de Lithuanie. Voyez l'hist. de Pologne, édition d'Hollande, en 4 volumes in - 12. tom. I. pag. 41. & suiv. & le Laboureur, gouvernement de la Pologne.
Chancelier en Portugal, (Page 3:104)
Chanceliers des princes de la maison (Page 3:104)
Chancelier de la régence
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Anciennement pendant les régences toutes les lettres
de chancellerie, tant de justice que de grace,
étoient expédiées au nom du régent ou régente du
royaume, ainsi que le justifient les registres du parlement,
sous la régence de Charles V. & de M.
Loys de France, duc d'Anjou, & sous celle de
Charles VII.
Charles V. régent du royaume pendant la prison
du roi Jean, commit Jean de Dormans, qui étoit
déjà son chancelier pour la Normandie, au fait de la
chancellerie de France, pour l'exercer au nom du
régent du royaume, & lui donna 2000 liv. parisis
de gages, & les mêmes droits de bourses, registres,
& autres profits qu'avoient accoûtumé de prendre
les chanceliers de France. Les lettres de provision de
ce chancelier du régent sont rapportées dans le recueil
des ordonnances de la troisieme race.
Lorsqu'elle étoit dévolue à un prince ou une
princesse du sang, le chancelier scelloit du sceau
du prince au lieu du scel royal. Lorsque le régent
n'étoit pas un prince, le chancelier ne scelloit pas
du sceau personnel du régent ni du scel royal,
mais d'un sceau particulier qui étoit établi exprès
pour ce tems, & que l'on appelloit le sceau de la régence.
C'est pourquoi, Philippe III. en confirmant
les pouvoirs que S. Louis avoit donnés à Matthieu
abbé de S. Denis, & à Simon de Nesle, pour la régence,
leur ordonna de changer le nom propre dans
leur sceau. Lorsque Louise de Savoie fut régente,
pendant la prison de François I. on fit une distinction: toutes les lettres de justice furent scellées du
sceau du roi, pour exprimer que la justice subsiste
toûjours sans aucun changement, soit que le roi soit
mort ou absent; les lettres de grace & de commandement
furent scellées du sceau de la régente. Voyez
le recueil des rois de France de du Tillet; & les ordonnances
de la troisieme race, & les articles
Chancelier de la Reine
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C'est lui qui préside au conseil de la reine, lequel
est composé du chancelier, du surintendant des finances,
des secrétaires des commandemens, maison &
sinances, du procureur général & de l'avocat général,
des secrétaires du conseil & autres officiers.
Il est aussi le chef de la chancellerie de la reine,
pour laquelle il y a plusieurs officiers.
C'est encore lui qui donne, sous le sceau de la reine,
toutes les provisions des offices de justice dans
les terres & seigneuries qui sont du domaine particulier
de la reine.
Il a le même droit dans les duchés, comtés & autres
seigneuries du domaine du roi, dont la jouissance
est donnée à la reine pour son douaire en cas de
viduité; il est dans ces terres le chef de la justice, &
y institue des juges lesquels rendent la justice au nom
de la reine, & ont le même pouvoir que les juges
royaux; il peut pareillement, au nom de la reine,
y établir des grands jours dont l'appel ressortit di<pb->
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C'est encore une des prérogatives de la dignité de
chancelier de la reine, qu'il a le droit d'entrée dans
toutes les maisons royales, lorsque le roi n'y est pas,
ou que la reine y est seule.
Les reines de France ont de tems immémorial toûjours
eu leur chancelier particulier, différent de celui
du roi.
Grégoire de Tours fait mention que Urcissin étoit
référendaire de la reine Ultrogothe, femme de Childebert I. Celui qui faisoit alors l'office de chancelier
de France étoit aussi appellé référendaire.
Jeanne, femme de Philippe V. dit leLong, avoit
en 1319 pour chancelier Pierre Bertrand, qui fut aussi
l'un des exécuteurs de son testament.
Isabeau de Baviere, femme de Charles VI. avoit
aussi son chancelier, autre que celui du roi, quoiqu'elle n'eût point de terres en propre. Messire Jean
de Nielle chevalier, maître Robert le Maçon, &
maître Robert Carteau, furent ses chanceliers en divers
tems.
Robert Maçon, l'un de ceux que l'on vient de
nommer, étoit seigneur de Treves en Anjou; il fut
d'abord chancelier de la reine Isabeau de Baviere, ce
qui est justifié par des lettres de Charles VI. de l'an
1415, par lesquelles il commet le comte de Vendôme, & Robert le Maçon qu'il appelle chancelier de
la reine sa compagne, pour se transporter à Angers,
& faire jurer la paix aux Anglois. Il fit en 1418
la fonction de chancelier de France sous les ordres du
dauphin Charles, pour lors lieutenant général du
roi.
Le registre du parlement du 22 Mai 1413, parlant
de Bonne d'Armaignac, femme du sieur de Montauban, l'appelle cousine & chanceliere de la reine; ce
qui confirme encore qu'elle avoit un chancelier.
Enguerrand de Monstrelet rapporte, dans le chap.
lx. de son premier volume, qu'il fut ordonné par le
conseil de la reine & du duc de Bourgogne (c'étoit
toûjours du tems de la même Isabeau de Baviere
femme de Charles VI. en 1417) que M
Du tems de M. le marquis de Breteuil, commandeur
des ordres du Roi, & ministre & secrétaire d'état
au département de la guerre, qui fut chancelier de
la Reine depuis le 18 Mai 1725, jusqu'à son décès arrivé
le 7 Janvier 1743, on se servoit de cire jaune
pour le sceau de la reine, quoique l'ancien usage cût
toûjours été de sceller de ce sceau en cire rouge. M.
le comte de S. Florentin, commandeur des ordres du
La reine de Navarre avoit aussi son chancelier.
François Olivier qui fut chancelier de France, avoit été
auparavant chancelier & chef du conseil de Marguerite de Valois, reine de Navarre, soeur de François I.
Guy du Faur seigneur de Pibrac, président au
mortier, fut chancelier de Marguerite de France,
soeur du roi Henri III. & alors reine de Navarre. Il
mourut le 12 Mai 1584.
Jean Berthier, évêque de Rieux, succéda au sieur
de Pibrac en cette charge, qui devint éncore plus
relevée en 1589, lorsque Marguerite devint reine
de France. Le mariage de celle - ci ayant été dissous
en 1599, l'évêque de Rieux continua d'être le chancelier de la reine Marguerite. Il logeoit au cloître Notre - Dame en 1605; & la reine Marguerite ayant eu
alors la permission de revenir à paris, elle alla d'abord
descendre chez son chancelier, & ce fut là que
la ville vint la saluer. Voyez du Tillet, des rangs des
grands de France; Bouchel, bibliotheque du droit François, au mot chancelier; Sauval, antiquités de Paris,
tome II. p. 151.
Chanceliers du roi,
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Chanceliers,
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