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Louis XI. n'étant encore que dauphin, avoit son chancelier; mais on ne voit pas qu'il y en ait eu depuis, Il y a néanmoins toûjours une chancellerie particuliere près le parlement de Grenoble. Voyez du Tillet, des apanages des enfans de France, & les mém. de Valbonay; du Tillet, des rangs des grands de France.
Chancelier de Dombes, (Page 3:94)
L'institution de cet office rémonte probablement jusqu'au onzieme siecle, tems auquel la Dombes commença à former une souveraineté particuliere.
Le chancelier de Dombes réunit aussi la fonction de secrétaire d'état, & celle de contrôleur général des finances. Voyez l'hist. de Savoie & celle de Bresse, par Guichenon.
Chancelier de droit, (Page 3:94)
Chancelier dans les Échelles du Levant (Page 3:94)
Chancelier de l'Échiquier
(Page 3:94)
Chanceliers des Églises,
(Page 3:94)
Dans l'origine, ces chanceliers éroient les premiers
scribes des églises qui étoient dépositaires du sceau
particulier de leur église, dont ils scelloient les actes
qui en étoient émanés: ils avoient l'inspection sur
toutes les écoles & études, comme ils l'ont encore
dans quelques endroits en tout ou partie; par exemple,
dans l'église de Paris, le chancelier donne la
bénédiction de licence dans l'université: le grand-chantre
a l'inspection sur les petites écoles.
L'établissement de ces chanceliers doit être fort
ancien, puisque dans le vj. concile général tenu en
680, art. 8. on trouve Etienne & Denis tous deux
diacres & cancelliers: c'étoit dans l'église d'Orient,
avant eux, qu'est nommé un autre ecclésiastique auquel
on donne le titre de defensor navium, c'est>à - dire
des nefs des églises; ce qui pourroit faire croire que
l'office de chancelier d'église étoit opposé à celui de
defensor navium, & que le chancelier étoit le maître
du choeur appellé cancelli, & que l'on appelle encore
en François chancel ou cancel, & qu'il fut appellé
de - là cancellarius.
Il paroît néanmoins que l'opinion la plus commu<cb->
Ceux qui sont préposés dans les églises pour avoir
inspection sur les études, reçoivent différens noms:
en quelques endroits on les appelle scholastiques ou
maitres d'écoles, écolatres; en Gascogne, on les appelle
capiscol, quasi caput schola, chef de l'école.
Les écolatres & chanceliers de plusieurs églises cathédrales,
sont chanceliers nés de l'université du lieu;
tels que le chancelier de l'église de Paris, ceux des
églises d'Orléans & d'Angers.
En certaines églises, la dignité de chancelier est
différente de celle d'écolatre; comme à Verdun, où
l'office de chancelier a été érigé en dignité. Voyez
l'hist. de Verdun.
Dans celles où la dignité de chancelier est plus
ancienne que le partage des prébendes, le chancelier est ordinairement du corps du chapitre, & chanoine.
Dans les églises où cette dignité a été créée
depuis le partage des prébendes, il ne peut être du
corps du chapitre qu'en possédant une prébende ou
canonicat.
On peut appliquer aux chanceliers des églises plusieurs
dispositions des conciles qui concernent les
scholastiques ou écolatres, & qui sont communes
aux chanceliers.
Le concile de Tours, tenu en 1583, charge nommément
les scholastiques & les chanceliers des églises cathédrales, d'instruire ceux qui doivent lire &
chanter dans les divins offices, & de leur faire observer
les points & les accens.
Il y a encore des chanceliers dans plusieurs églises cathédrales & collégiales: dans quelques - unes
cet office a été supprimé.
Il seroit trop long de parler ici en détail de tous
les chanceliers des différentes églises; nous parlerons
seulement des plus remarquables dans les articles
suivans.
Sur les chanceliers d'église, voyez le P. Thomassin,
discip. ecclesiast. le Gloss. de Ducange; Fuet, tr. des
mat. benef. liv. II. ch. vj. & ce qui est dit ci - apres
aux articles des
Chancelier de l'église de Paris,
(Page 3:94)
Il y avoit à Paris des le tems de la premiere &
de la seconde race de nos rois, plusieurs écoles
publiques; une entr'autres, qui étoit au parvis de
Notre - Dame dans un grand édifice bâti expres, &
attaché à la maison épiscopale: l'évêque avoit l'inspection
sur ces écoles, & préposoit quelqu'un pour.
[p. 95]
L'institution du chancelier de l'église de Paris doit
être fort ancienne, puisque dès le tems d'Imbert,
évêque de Paris en 1030, un nommé Durand est
qualifié cancellarius ecclesia Parisiensis. Raynald prenoit
le même titre en 1032; & l'on connoît tous ceux
qui ont depuis rempli cette place.
Lorsque les maîtres & régens des différentes écoles de Paris commencerent à former un corps, que
l'on appella université, ce qui n'arriva qu'au commencement
du xiij. siecle; alors le chancelier de l'église
de Paris prit aussi le titre de chancelier de l'université.
Innocent IV. par deux bulles, l'une datée de la
seconde année de son pontificat (c'étoit en 1244),
l'autre datée de sept ans après, mande au chancelier
de l'église de Paris de faire taxer le loüage des maisons
où demeuroient les régens.
Grégoire X. ordonna que le chancelier élû préteroit
serment entre les mains de l'évêque & du chapitre.
Suivant une lettre de Nicolas III. qui est ><->
cond volume du répertoire des chartes de >
Paris, sol. 34. ce pape ayant cassé l'élection qui avoit
été faite d'Odon de Saint - Denis, chanoine de Paris,
pour évêque de la même église, conféra cet évêché
à frere Jean de Allodio, de l'ordre des Freres - Prêcheurs, qui étoit alors chancelier de l'église de Paris;
lequel refusa cet évêché, voulant demeurer ferme
dans l'état qu'il avoit embrassé.
La place de chancelier de l'université étoit regardée
comme si importante, que Boniface VIII. dans le
tems de ses démêlés avec Philippe - le - Bel, réserva
pour lui - même cette place, afin d'avoir plus d'autorité
dans l'université, & principalement fur les
docteurs en Théologie, auxquels le chancelier de l'université donne le degré de docteur & la bénédiction,
& commission de prêcher par tout le monde.
Mais après la mort de Boniface, l'universite ayant
desiré de ravoir cet office, Benoît XI. le lui rendit;
& l'on tient que ce fut pour éviter à l'avenir une
semblable usurpation, que cet office fut attaché à
un chanoine de l'église de Paris: ce que l'on induit
d'une bulle de ce pape, qui est dans les registres de
l'église de Paris, dans ceux de sainte Génevieve,
& dans le livre du recteur, où il y a encore une autre
bulle de Grégoire XI. à ce sujet.
Il est néanmoins certain que présentement il n'y
a point de canonicat annexé à la dignité de chancelier; il est membre de l'église sans être du chapitre,
à moins qu'il ne fût déjà chanoine, ou qu'il ne le devienne
dans la suite; ce qui est assez ordinaire.
Comme il ne tenoit anciennement son pouvoir
que de l'évêque, il ne donnoit la faculté d'exercer
& d'enseigner que dans l'étendue de l'évêché. L'abbé de sainte Genevieve qui avoit la direction des écoles publiques du territoire particulier, dont il étoit
seigneur spirituel & temporel, avoit son chancelier
qui donnoit des licences pour toutes les facultés;
& comme il relevoit immédiatement du saint - siége,
le pape lui accorda le privilége de donner à ceux qu'il
licentieroit, la faculté d'enseigner par toute la terre.
Le chancelier de Notre Dame obtint un semblable pouvoir
de Benoît XI. dans le xjv. siecle.
Il étoit quelquefois du nombre de ceux que l'on
nommoit pour tenir le parlement. On voit qu'il y
étoit le 21 Mai 1375, lorsqu'on y publia l'ordonnance
de Charles V. qui fixe la majorité des Rois à quatorze
ans.
Le célebre Gerson, qui fut nommé chancelier de
Le chancelier de l'université fut appellé à sa réformation
par les cardinaux de Saint - Mars & de Saint - Martin - aux - Monts, & à celle que fit le cardinal d'Etouteville, légat en France, où il permit au chancelier de l'église de Paris d'absoudre du lien de l'excommunication
à l'article de la mort.
Le ministere du chancelier devoit être purement
gratuit; tellement que le 6 Février 1529, l'université
vint se plaindre au parlement de ce que son chancelier prenoit de l'argent pour faire des maîtres - ès - arts
ou docteurs.
La dignité de chancelier est à la nomination du chapitre.
Le recteur de l'université assiste au chapitre de Notre - Dame à l'installation du chancelier.
Il donne présentement seul la bénédiction de licence
dans les facultés de Théologie & de Medecine: par rapport au degré de maître - ès - arts, par un
ancien accord fait entre le chancelier de Notre - Dame
& celui de sainte Génevieve, les colléges sont divisés
en deux lots, qu'on appelle premier & second lot.
Le chancelier de Notre - Dame & celui de sainte Génevieve ont chacun leur lot, & chacun d'eux donne
la licence aux bacheliers ès arts venans des colléges
de son lot; & comme ces lots ne se trouvent plus
parfaitement égaux, à cause des révolutions arrivées
dans quelques colléges, ils changent de lot tous
les deux ans. Ils font entre eux bourse commune pour
les droits de réception.
Lorsque la licence des chéologiens & des étudians
en Medecine est finie, ils sont présentés au chancelier
de Notre - Dame en la salle de l'officialité; & quelques
jours apr>s, il leur donne dans la chapelle de l'archevêché
la bénédiction & la dimission ou licence d'enseigner.
Il donne aussi en même tems le bonnet de
docteur aux théologiens; ce qui est précédé d'une
these qu'on nomme aulique, parce qu'elle se soûtient
dans la grande salle de l'archevêché. La cérémonie
commence par un discours du chancelier à celui qui
doit être reçû docteur: à la fin de ce discours, il lui
donne le bonnet. Aussi - tôt le nouveau docteur préside
à l'aulique où il argumente le premier, & ensuite
le chancelier, &c. L'aulique étant finie, le chancelier
& les docteurs accompagnés des bedeaux, menent
le nouveau docteur à Notre - Dame, où il fait serment
devant l'autel de saint Denis, autrefois de saint Sebastien, qu'il défendra la vérité jusqu'à l'effusion de
son sang. Ce serment se fait à genoux; la seule distinction
que l'on observe pour les princes, est qu'on
leur présente un carreau pour s'agenouiller.
A l'égard des licentiés en Medecine, après avoir
reçu de lui la bénédiction de licence, ils reçoivent
ensuite le bonnet de docteur dans leurs écoles, par
les mains d'un medecin.
On trouve des lettres de Philippe VI. dit de Valois, du mois d'Août 1331, par lesquelles, en confirmant
quelques usages observés de tems immémorial
dans la faculté de Medecine, il ordonne que les
écoliers en Medecine qui auront fait leur cours, &
voudront être maîtres, seront présentés par les ma><->
tres au chancelier de l'église de Paris, qui doit les examiner
chacun à part; & que s'ils se trouvent capa><->
bles, ils soient licentiés.
Il intervint encore au mois de Juin 1540, un arrêt
de reglement à leur sujet; par lequel, faisant
droit sur la requête des licentiandes en la faculté de
Medecine, il fut dit que dorénavant, au tems de la
mi - carême, la faculte de Medecine s'assembler>t en
la salle de l'éveché de Paris, où l'on à accoûtumé de
faire les docteurs en Théologie, que le chancelier >
l'université en l'église de Paris s'y trouvera >
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