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Le campus Octavius. On n'en sait pas la position. On conjecture que ce champ fut ainsi nommé par Auguste, en mémoire de sa soeur Octavie.
Le campus Pecuarius étoit dans la neuvieme région. Il étoit ainsi appellé du commerce de bestiaux qui s'y faisoit.
Le campus Rediculi étoit devant la porte Capene; ce fut dans cet endroit qu'Annibal campa, lorsqu'il se fut approché de Rome avec son armée.
Le campus Sceleratus étoit dans la sixieme région, à peu de distance de la porte Colline. Il y avoit là un soûterrain dans lequel on descendoit les >estales convaincues d'avoir péché contre leurs voeux; elles y etoient comme enterrées toutes vives; ce soûterrain n'étoit qu'à cet usage.
Le campus Tergeminorum étoit placé, selon quelques - uns, dans la onzieme région, & suivant d'autres dans la treizieme; il étoit ainsi appellé de la porte Tergemina, au - devant de laquelle il étoit, à l'endroit où les Horaces & les Curiaces avoient combattu. Mais on ne sait précisément en quel endroit étoit la porte Tergemina; on conjecture que c'étoit entre le Tibre & le mont Aventin, à l'extrémité de la ville, où est actuellement la porte d'Ostie.
Le campus Vaticanus étoit dans la quatorzieme région, entre le mont Vatican & le Tibre, où est aujourd'hui la citta Leonina.
Le campus Viminalis étoit dans la quinzieme région, près des remparts de Tarquin; c'est ce qu'on appelle aujourd'hui villa Peretta.
Tant de places ne doivent pas peu contribuer à nous donner une haute idée de l'étendue & de la magnificence de l'ancienne Rome, fur - tout si nous en faisons la comparaison >vec les villes les plus grandes qui soient en Europ> V. ant. exp. & hed. lex.
Champ de Mars (Page 3:76)
Quelques auteurs ont tiré c> nom d'un prétendu champ de Mars semblable à celui de Rome, mais sans fondement; d'autres, avec beaucoup plus de vraissemblance, le font venir du mois de Mars où ces assemblées se tenoient; & sous le roi Pepin, vers l'an 755, ce prince les remit au mois de Mai, comme à une saison plus douce, pour faire la revûe des troupes. Elles conservent néanmoins l'ancien nom de champ de Mars, & on les nomme aussi quelquefois champ de May.
Les rois recevoient alors de leurs sujets ce qu'on appelloit les dons annuels ou dons royaux, qui étoient offerts quelquefois volontairement, & quelquefois en conséquence des taxes imposées. Et ces taxes étoient destinées aux besoins du roi & de l'état. Nous avons beaucoup de preuves que les ecclésiastiques n'étoient pas exempts de ce tribut à cause de leurs domaines & de leurs fiefs. Quelques monasteres les devoient aussi, & donnoient outre cela un contingent de troupes dans le besoin: d'autres, qui étoient pauvres, n'étoient obligés qu'à des prieres pour la santé du prince & pour la prospérité du royaume. Et c'est de - là que l'on tiré l'origine des subventions que le clergé paye au roi. Sous la seconde race on tint ces assemblées deux fois l'an, savoir au commencement de chaque année, & au mois d'Août ou de Septembre. Sous la troisieme race elles prirent le nom de
Ce même usage étoit établi chez les anciens Anglois, qui l'avoient emprunté des François, comme
il paroît par les lois d'Edouard le confesseur, qui
portent que le peuple s'assembleroit tous les ans pour
renouveller les sermens d'obéissance à son prince.
Quelques Auteurs Anglois parlent encore de cette
coûtume vers l'an 1094, & disent que l'assemblée de
la nation se fit in campo Martio; ce qui montré que
ces assemblées se tenoient encore sous les premiers
rois Normands après la conquête; & qu'encore qu'elles
se tinssent au mois de Mai, elles ne laissoient
pas de conserver le nom de champ de Mars. Ducange, 4
Champ clos, (Page 3:76)
Champ, (Page 3:76)
Champ, (Page 3:76)
C'est le lieu qui porte les couleurs, les pieces, les métaux, les fourrures, &c. On commence par blasonner le champ: il porte de sable, &c.
Les auteurs modernes qui ont écrit sur le Blason,
se servent plus souvent du terme d'écu & d'écusson,
que de celui de champ. Voyez
Champ, (Page 3:76)
Champ (Page 3:76)
Champ, (Page 3:76)
Champ, (Page 3:76)
Champ, (Page 3:76)
Champ a encore quelqu'autre signification en menuiserie & en charpenterie. Un corps y est dit étre de champ, quand sa situation est exactement parallele à l'horison; parallélisme dont on s'assûre à l'équerre; alors de champ est opposé à incliné, & le contraire de debout. Un corps qui est de champ est perpendiculaire à un corps qui est vertical.
Autre signification d'être de champ, relative à la situation du corps & à ses dimensions. Un corps qui a moins d'épaisseur que de hauteur, comme une tuile, est dit étre placé de champ, quand il est dressé sur son côté le plus étroit; en ce cas il est opposé à couché, & synonyme à droit. Une tuile droite & une tuile de champ, c'est la même chose. Le terme de champ est encore d'usage en horlogerie. Une roue est placée de champ, quand son plan est perpendiculaire à la partie qu'on regarde comme la base de la machine. Car remarquez bien que dans une montre, par exemple, la roue qu'on appelle de champ ne peut être ainsi appellée que relativement aux plaques qui servent de base à toute la machine. C'est alors un terme relatif; & si on le définit, eû égard à des choses extérieures à la machine même, la définition deviendra fausse. Ainsi, dans une machine telle que celle que nous venons de citer, celui qui dir>it que la roue de champ est celle qui se meut perpendiculairement à l'horison, ne s'appercevroit pas que cette définition n'est vraie que dans la supposition, que quand cette roue est considérée, on a placé la montre horisontalement.
Champ besiale, (Page 3:77)
CHAMPACAM (Page 3:77)
* CHAMPACAM, sub. m. (Bet. exot.) arbre qui croît aux Indes orientales, qui do> deux fois l'année, des fleurs très - odoriférantes, mais qui fait attendre son fruit long - tems. Rai qui en fait mention, n'ajoûte rien de plus sur sa description: quant à l'énumération de ses vertus, elle ne finit point. Nous la supprimons, parce qu'il est assez indifférent d'être instruit des propriétés d'une plante ignorée; qu'il est étonnant que ces propriétés soient si bien connues, & que la plante le soit si peu; & qu'il est assez vraissemblable qu'on n'a rien de bien assuré sur un médicament, sur - tout s'il est exctique, quand on en raconte tant de merveilles. Ce qui nous encourage à prononcer si sévérement sur les éloges qu'on fait des substances des pays lointains, c'est la vérité avec laquelle les habitans de ces pays porteroient le même jugement des vertus admirables que nous attribuons aux nôtres. On pourroit bien dire de la plûpart des médicamens exotiques, ce qu'on a coûtume de dire de la plûpart des histoires pr>nes des tems anciens: voulezivo> savoir quel degré de certitude
CHAMPADA (Page 3:77)
* CHAMPADA, (Bet. >) arbre qui croit >u Malaque: il est grand & toussu; ses branches sout cendrées, noüeuses, & jettent une liqueur gl> & acre comme celle du > on y sait une incision. Le fruit maît du troue & des grosses branches; il sort d'un bouton qui s'>vre en > feuilles entre lesquelles le fruit >: il pread jusqu'à quatorze pouces de long, sur autant de circonsérence: il a la figure de nos melons; son écorce est verte; elle est divisée en petites pentagones au centre desquels il y a un point noit: le pédicule en est gros & ligneux; il pénetre dans la substance du fruit, & s'y disperse en plusieurs gros filamens qui vont se réunir à la pointe, mais desquels il part comme des châtaignes qu'une pulpe blanchâtre enveloppe: si l'on ouvre l'écorce & qu'on écarte la pulpe spongieuse, les châtaignes se dégagent de leurs co> timens, & demeurent attachées à la queue comme les grains du raisin à la grappe. Cette pulpe est sucrée; on la suce; le goût en est assez bon; mais l'odeur en est forte. Les habitans du pays aiment ce fruit parce qu'il échausse & entète. On en fait cuire les châtaignes dans de l'eau; mais elles ne valent pas les nôtres. Voyez Mém. de l'Aced. page 331. tome IX.
CHAMPAGNE (Page 3:77)
* CHAMPAGNE, s. f. (Géog. & Comm.) province de France qui a eaviron soixante - cinq lieues de longueur, sur quarante - cinq de largeur. Elle est bornée au septentrion par le Hainaut & le Luxembourg; à l'orient par la Lorraine & la Franche - Comté; à l'occident par l'lfle de France & le Soissonnois; au midi par la Bourgogne. Ses rivieres principales sont la Seine, la Marne, la Meuse, l'Aube, & l'Aine: on la divise en haute & basse; Troyes, Ch>ons, & Reims, se disputent l'bonneur d'en être la capitale. Elle comprend la Champagne propre, le Rémois, le Rételois, le Pertois, le Vallage, le Bassigny, le Senonois, & la Brie Champenoise. La partie qui est entre Sésanne & Vitri s'appelle la Champagne p>: en effet elle est pauvre, & ne produit guare que de l'avoine, du seigle, & du sarrasin: mais les terres du reste de la province sont excellentes; elles donnent des biés; ses côteaux sont couverts de vignes, dont il est inutile de loüer les vins. Il y a de bons p>turages, des mines de fer en grand nombre, des forges, des fo><-> deries, quelques papeteries, & des tanneries à l'infini. On fabrique à Reims des étoffes soie & laine, des chapeaux, des couvertures, des toiles, & des cuirs. Il y a des métiers & des manufactures de toutes ces sortes à Rétel, à Mézieres, à Charleville, à Sedan, &c. c'est de cette derniere ville que sont originaires les fameux draps de Pagnon. Les villes de Châlons, de Vitri, de Saint - Dizier, de Chaumont, &c. ne sont pas sans commerce: il se fabrique dans cette derniere de gros draps, & on y passe en mégie beaucoup de peaux de boucs & de chevreaux. Langres a été plus fameuse par sa coutellerie, qu'elle ne l'est aujourd'hui; le nombre des ouvriers en fer y est cependant encore très - grand. Troyes est considérable par ses manufactures en étosses de laine, en toiles & basins; & il n'y a peut - être pas une ville en Champagne dont le commerce soit plus étendu. Les, Champenois sont laborieux, & passent pour de bonnes gens. Si le proverbe est vrai, la Champagne est en France, ce que la Béotie étoit dans la Grece: l'une a donné naissance à Pindace, & l'autre à la Fontaine.
Champagne, (Page 3:77)
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