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Tous les insectes sont placés communément parmi les animaux froids; mais il y a à cet égard une exception fort singuliere dans la chaleur des abeilles, qui tiennent un rang distingué parmi ces sortes d'animaux. Comme, suivant les curieuses observations des Naturalistes, elles ont quelque chose de particulier dans leur é>omie, leur structure, & leur génération, de >ne j'ai observé qu'elles avoient une prérogative très - singuliere par rapport à la chaleur de leur corps. J'en ai fait souvent l'experience, & jetrouve que la chaleur d'un essain d'abeilles fait monter le thermometre au - dessus de 97 degrés; chaleur qui n'est pas inférieure à celle dont nous jouissons.
Les autres animaux qui sont plus vigoureux,
ainsi que je l'ai observé des insectes ordinaires, ont
tres - peu de chaleur au - dessus de celle du milieu qui
les environne. On a peine à en trouver dans les
huitres & dans les moules; il y en a fort peu dans
les poissons qui ont des oüies, dans les carrelets,
les merlans, & les merlus; il se trouva à peine un
degré de chaleur de plus que dans l'eau salée où ils
nageoient, lors même qu'elles n'étoient qu'au 4
Les serpens ne sont, suivant le résultat des différentes expériences que j'ai faites, que de deux degrés plus chauds que l'air; les grenouilles & les tortues de terre me parurent avoir un principe de chaleur un peu plus fort, c'est - à - dire supérieur d'environ cinq degrés à l'air où elles respirent: & je croi que c'est - là le cas de ces sortes d'animaux respirans qui ont à la vérité des poumons, mais des poumons en forme de vessie, & qui n'ont pas leur sang plus chaud que les poissons qui ont des oüies. Tels sont les tortues de mer, les crapauds, les viperes, & toute la classe des serpens qui ont leurs poumons de la même structure, & le sang aussi froid que ces poissons. Mais la plûpart de ces sortes d'animaux ne sont pas capables de supporter de fort grands froids: ils se retirent durant la rigueur des hyvers dans des trous, où ils sont assez à l'abri du froid, souvent peut - être à la température moyenne de 48 degrés ou environ. Ils sont à la vérité comme engourdis dans cette saison (voyez Harc. de motu card.) & ne perdent que très - peu de substance; & je croi qu'on peut dire la même chose des hiron<cb->
La chaleur des animaux chauds n'est pas uniformément la même dans tous les animaux, & dans tous les tems: elle est susceptible d'une très - grande latitude; elle varie suivant leurs différentes especes, & suivant les circonstances où se trouve chaque individu. La surface de leur corps est considérablement affectée par la chaleur & le froid du milieu ambient, & par conséquent par toutes les variétés des saisons & des climats, s'ils ne se garantissent pas assez de leurs influences. Lorsqu'ils prennent cette précaution, leur chaleur interne & externe est à peu - près la même, mais toûjours un peu différente dans différens animaux.
Le docteur Boerhaave regardoit à la verité la chaleur des animaux chauds comme uniforme, ou comme
étant la même dans tous; & il la croyoit communément
capable de faire monter le mercure dans
le thermometre au 92
J'ai fait avec beaucoup d'exactitude un très - grand nombre d'observations sur la chaleur des animaux; & en co>équence je me trouve fondé à avancer que toutes ces estimations sont très - générales, & la plûpart fort au - dessous du vrai: je conjecture que le plus souvent on ne laissoit pas le tems aux boules des thermometres de s'échauffer entierement; ou peut - être que dans le tems de l'expérience, les mains qu'on appliquoit à la boule n'avoient pas toute leur chaleur naturelle, faute de les avoir munies contre le froid.
Les hommes sont presque les derniers de la classe
des animaux chauds; & cependant par la chaleur de
ma peau bien couverte de toutes parts, je fais monter
le thermometre au 97
Cependant l'espece humaine, comme je le disois ci - devant, est presque la derniere de la classe des animaux chauds; les quadrupedes ordinaires, comme les chiens, les chats, les moutons, les boeufs, les cochons, font monter le thermometre par la chaleur de leur peau, quatre ou six divisions plus haut que nous, comme aux degrés 100, 101, 102, & quelques - uns à 103 ou un peu plus.
Et les poissons respirans ou cétacés, sont aussi chauds que ces derniers animaux; comme le docteur Boerhaave le pensoit avec justice, quoiqu'il leur attribue trop peu de chaleur, & à tous les autres animaux respirans, lorsqu'il la restreint aux limites étroites de 92 ou 93 degrés. Ceux qui ont eu occasion de voyager dans les Indes orientales, nous disent que le sang du veau - marin est sensiblement chaud au toucher; & M. Richer, curieux observateur des choses naturelles, trouva le sang du marsouin aussi chaud que celui des animaux terrestres. J'ai éprouvé moi - même que la chaleur de la peau de cet animal amphibie, appellé veau - marin, étoit àpeu - près à 102 degrés. Dans la cavité de l'abdomen, le thermometre montoit d'environ une division: ces animaux ayant cela de commun avec nos quadrupedes terrestres, qui dans la structure & la forme de leurs visceres, ressemblent beaucoup aux poissons qui respirent.
Le chancelier Bacon donne comme une opinion
reçue, que les oiseaux sont très - chauds. Ils sont effectivement
les plus chauds de tous les animaux,
plus chauds encore que tous les quadrupedes de 3
ou 4 degrés, ainsi que je l'ai trouvé par des expériences
sur des canards, des oies, des poules, des
pigeons, des perdrix, des hirondelles, &c. La boule
du thermometre étant placée dans leurs cuisses,
le mercure monta au 103
Chaleur, (Page 3:39)
Chaleur, (Page 3:39)
Chaleur, (Page 3:39)
CHALINGUE (Page 3:39)
CHALINGUE, s. f. (Marint.) c'est un petit bâtiment dont on se sert dans les Indes, qui n'a des membres (le dict. de Trévoux dit membranes) que dans le fond, & qui n'est guere plus long que large. Il n'entre point de fer dans sa construction, pas même de clous. Les bordages de ses hauts ne sont cousus qu'avec du fil de carret fait de coco. Ils sont fort légers & hauts de bord: ils obéissent à la rame. On s'en sert à la côte de Malabar & de Coromandel. (Z)
CHALINISTE (Page 3:39)
* CHALINISTE, adj. f. (Myth.) surnom que l'on
donnoit à la déesse Minerve à Corinthe où elle avoit
un temple, & où elle étoit adorée en mémoire de
la bride qu'elle avoit mise à Pégase, en faveur de
Bellérophon. Ce surnom vient de
CHALLON - SUR - SAONE (Page 3:39)
CHALLON - SUR - SAONE, (Geog. mod.) ville de
France, capitale du Challonois dans la Bourgogne
sur la Saone. Long. 22
CHALLONNE (Page 3:39)
CHALLONNE, (Geog. mod.) petite ville de France en Anjou, sur le bord de Loire.
CHALLULA (Page 3:39)
* CHALLULA, s. m. (Hist. nat. lctyol.) poisson sans écailles, à tête longue & plate comme le crapaud, dont la gucule est fort grande, qu'on pêche dans plusieurs rivieres du Pérou, & dont la chair est, dit - on, très - bonne à manger. Le challula est peut - être, comme nous l'avons déjà dit & comme nous le dirons d'une infinité d'autres, de ces poissons entierement inconnus des Naturalistes, ou qui leur est connu sous un autre nom. Nous ne nous lasserons point d'observer, que les voyageurs nuisent à l'histoire naturelle de deux manieres; soit en la chargeant d'êtres dont ils ne donnent aucune description un peu complette, soit en embrouillant sa nomenclature, qui n'est déjà que trop difficile.
CHALO (Page 3:39)
CHALO, (Géog. mod.) riviere d'Asie, au royaume de Tonquin, qui se perd dans le golfe de Cochinchine.
CHALON (Page 3:39)
* CHALON, s. m. (Pêche.) grand filet de pêcheur,
dont les extrémités sont attachées à de petits
bateaux, à l'aide desquels on le conduit dans
la riviere. Voyez
CHALOSSE (Page 3:39)
CHALOSSE, (Géog. mod.) petit pays de France en Gascogne, près de la riviere d'Adour.
CHALOUPE (Page 3:39)
CHALOUPE, s. f. (Marine.) c'est un petit bâtiment léger fait pour le service des vaisseaux. On s'en sert aussi pour des traversées; alors on y met un petit mât de mestre avec sa vergue, & un petit mât de misene.
Quoique l'on se serve souvent d'avirons pour les faire voguer, elles vont cependant très - bien à la voile; ce qui rend leur service très - utile aux vaisseaux de guerre.
Dans le cours du voyage, la chaloupe se hale dans le vaisseau & s'embarque: on la met à la mer dans les radès, & lorsqu'on en a besoin. Elle sert à différens usages, comme de porter à bord les munitions, le leste, & les autres choses pesantes: on l'envoye faire de l'eau & du bois dans les relâches, elle sert à porter les ancres de toue.
La grandeur de la chaloupe se proportionne sur
celle du vaisseau auquel elle doit servir; & même
ces proportions varient suivant la méthode de cha<pb->
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