ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"866"> gne, sur le golfe de Venise, entre les rivieres de Savio & de Pisatello. Long. 30. lat. 44. 16.

CERVICAL (Page 2:866)

CERVICAL, adj. en Anatomie, se dit de quelques parties relatives à la partie postérieure du cou, qu'on appelle en Latin cervix. Voyez Cervix.

Ligament cervical. Voyez Ligament.

Les arteres cervicales sont des rameaux de la soûclaviere qui rampent en - devant & en - arriere du cou. Voyez Soûclaviere.

Cervicaux (Page 2:866)

Cervicaux descendans, de Diemerbroek, sont une paire de muscles antagonistes aux sacrolombaires, qui prennent leur origine de la troisieme, quatrieme, cinquieme, & sixieme vertebre du cou.

La plûpart des auteurs, mais mal - à - propos, les regardent comme une production & une partie du sacrolumbus. Voyez Sacrolumbaire; c'est le petit transversaire du cou, ainsi nommé par M. Winslow.

Les nerfs cervicaux sont au nombre de sept paires.

La premiere passe entre la premiere & la seconde vertebre du cou: elle communique avec le nerf sousoccipital, avec le nerf intercostal, avec la seconde paire cervicale, & se distribue aux muscles postérieurs de la tête: elle jette anterieurement un filet, qui après avoir communiqué avec le nerf intercostal, avec la seconde paire cervile, avec le nerf lingual, va se distribuer aux muscles sterno - hyoïdien, thyro - hyoïdien, &c.

La seconde paie cervicale passe entre la seconde & la troisieme vertebre du cou: elle communique en - devant avec le premier ganglion cervical du nerf intercostal; en haut avec la premiere paire cervicale; en bas avec la troisieme: elle jette différens rameaux dont les uns communiquent avec le grand hypoglosse, d'autres avec la portion dure du nerf auditif. Un de ses rameaux s'unissant avec un autre de la troisieme paire cervicale, concourt à la formation du nerf diaphragmatique. Voyez Diaphragmatique.

La troisieme paire cervicale passe contre la troisieme & la quatrieme vertebre du cou, & communique en haut avec la seconde paire, en bas avec la quatrieme, en - devant avec le nerf intercostal, le grand hypoglosse, & la paire vague. Elle communique encore avec le nerf accessoire: après cela elle jette plusieurs branches. Parmi les branches antérieures, il y en a une qui en s'unissant avec un rameau de la seconde paire verticale, forme une partie du nerf diaphragmatique.

Tous les nerfs cervicaux envoyent une infinité de branches aux muscles & aux autres parties de la tête, du cou, & des épaules.

Les quatre dernieres paires cervicales passent entre les portions du muscle scalene, & sont en général plus grosses que les trois premieres, & forment avec un partie de la troisieme paire cervicale, & la premiere paire dorsale, les nerfs bronchiaux. Voyez Bronchial. (L)

CERVIER (Page 2:866)

CERVIER, voyez Loup cervier.

CERVIX (Page 2:866)

CERVIX, terme d'Anatomie, est un mot latin qui signifie la partie posiérieure ducou, auquel nous n'avons aucun mot en François qui réponde parfaitement. Il est opposé à la partie antérieure qu'on appelle la gorge ou le gosier. Voyez Cou.

Le cervix ou cou de la matrice est ce canal ou passage oblong, situé entre les orifices interne & externe de la matrice, qui reçoit & emboîte la verge comme une gaîne ou unurreau, ce qui fait qu'on lui a donné le nom de vagin. Voy. Matrice & Vagin.

Le cervix ou cou de la matrice dans les filles est fort étroit, si ce n'est dans le tems de leurs regles; car dans les tems ordinaires à peine est - il assez large pour qu'on y puisse introduire une plume d'oie. Son extrémité intérieure s'appelle orifice interne: & il est comme scellé par une sorte de matiere glutineuse qui sort des glandes circonvoisines. Voy. Matrice. (L)

CERUMEN (Page 2:866)

CERUMEN, en Anatomie; voyez Cire des oreilles.

CERUMINEUSE (Page 2:866)

CERUMINEUSE, adject. (en Anatomie.) se dit des glandes jaunes presque rondes ou ovales, suivant Duverney & Vieussens, qui percent de petits trous la peau du conduit auditif dans la partie de ce conduit collée aux tempes, & dans les fissures, & depuis la partie qui est couverte d'un cartilage, jusqu'à la moitié du canal, selon Morgagni, sur la convexité supérieure de la membrane où rampe un réseau réticulaire, celluleux, fort, fait d'aréoles qui les renferment. C'est par ces orisices que sort cette espece de cire jaune, huileuse, amere, & qui prend feu lorsqu'elle est pure & fort épaisse. Faute de ce suc, dont l'abondance peut cependant nuire, on devient sourd, ce qui arrive souvent pour cette raison dans la vieillesse, comme le racontent Valsalva, Morgagni & Duverney; & à dire vrai, les Chirurgiens empiriques qui ignorent combien les causes de la vraie surdité sont profondement cachées dans cet organe, ne guérissent que celle - là. Haller, Comment. Boerhaav. (L)

CERVOISE (Page 2:866)

CERVOISE, s. f. vieux mot qui signifie la bierre. Voyez Bierre.

CERVOISIERS (Page 2:866)

CERVOISIERS, s. m. pl. marchands de bierre ou Brasseurs. Voyez Brasseurs.

CERUS (Page 2:866)

* CERUS, s. m. (Mythol.) dieu du tems favorable chez les Grecs, ou de l'occasion chez les Romains. Callistrate l'avoit représenté sous la figure d'un jeune homme, beau, ayant les cheveux épars & flottans au gré du vent, & tenant un rasoir à la main. Phedre l'a décrit dans ses fables, avec des ailes, des cheveux par devant, & chauve par derriere. L'allégorie de la figure de Callistrate, est que l'occasion s'échappe avec tant de rapidité, qu'elle pourroit marcher sur le tranchant d'un rasoir; & celle de la fable de Phedre, que l'on ne retrouve plus l'occasion quand elle est une fois échappée. L'idée d'un Poëte qui a appellé l'occasion le plus jeune des enfans de Saturne, est belle. Les Eléens avoient consacré un autel à Cerus.

CERUSE (Page 2:866)

CERUSE, voyez l'article Blanc de plomb.

CERYCES (Page 2:866)

* CERYCES, s. m. pl. (Hist. anc.) gens occupés chez les Athéniens, à servir dans les sacrifices. C'étoient des especes de crieurs publics qui annonçoient au peuple les choses civiles & sacrées; on en faisoit deux, l'un pour l'aréopage, l'autre pour l'archonte; leur fonction étoit encore d'assommer les taureaux, & de préparer ses victimes. Ils étoient appellés ceryces, d'un certain Ceryx fils de Mercure & de Pandrose, & le premier de la famille Athénienne de laquelle ces desservans devoient être tirés.

CESANO (Page 2:866)

CESANO, (le) Géog. riviere d'Italie, dans l'état de l'Eglise, au duché d'Urbin, qui se jette dans le golfe de Venise.

CESAR (Page 2:866)

CESAR, s. m. (Hist. anc.) a été long - tems employé chez les Romains, pour signifier l'héritier présomptif ou désigné à l'empire, comme l'est aujourd'hui le titre de roi des Romains dans l'empire d'Allemagne. Voyez Héritier.

Ainsi Constance Chlore & Galere furent proclamés césars par Dioclétien & Maximien; Licinus, par Galerius; Constantin le grand, par Constantius; Constantin le jeune, Constantius & Constans, par Constantin leur pere; Junius Gallus & Julien, par Constantius.

Les césars étoient des especes d'adjoints ou associés à l'empire, participes imperii: ils portoient le manteau impérial, la pourpre & le diadème, & marchoient avec toutes les autres marques de la dignité souveraine. Ils étoient créés césars comme les empereurs, par l'endossement de la robe de pourpre.

La dignité de césar fut toûjours la seconde de l'em<pb-> [p. 867] pire, jusqu'au tems d'Alexis Comnene, qui en investit Nicéphore de Melise en conséquence de la convention faite entre eux; & comme il falloit nécessairement qu'il conférât une dignité supérieure à son frere Isaac, il le créa sebastocrator, lui donnant en cette qualité la presséance sur Nicéphore, & ordonna que dans toutes les acclamations Isaac seroit nommé le second, & Nicéphore le troisieme.

L'origine de ce titre fut le surnom du premier empereur, C. Julius César, que le sénat ordonna par un decret exprès que tous les empereurs porteroient dans la suite: mais sous ses successeurs le nom d'Auguste étant devenu propre aux empereurs, celui de césar fut communiqué à la seconde personne de l'empire, sans que l'empereur cessât pour cela de le porter. On voit par - là quelle est la différence entre césar purement & simplement, & césar avec l'addition d'empereur auguste.

Les auteurs sont partagés sur l'origine du mot césar, surnom de la maison Julia. Quelques - uns d'après Servius le font venir de coesaries, cheveux, chevelure, prétendant que celui qui le porta le premier étoit remarquable par la beauté de sa chevelure; & que ce fut pour cela qu'on lui donna ce surnom. L'opinion la plus commune est que le mot césar vient à coeso matris utero; de ce qu'on ouvrit le flanc de sa mere pour lui procurer la naissance. V. Césarienne.

D'autres font venir ce nom de ce que celui qui le porta le premier avoit tué à la guerre un éléphant, animal qui se nomme césar dans la Mauritanie. Bircherodius consume cette opinion par l'autorité d'une ancienne medaille sur laquelle est représenté un éléphant avec le mot césar.

Depuis Philippe le fils, les césars ajoûtoient à leur titre de césar, celui de nobilissime, comme il paroit par plusieurs médailles anciennes; & les femmes des césars partageoient avec eux ce dernier titre, comme celles des empereurs portoient le nom d'augustes. (G)

CESARÉE (Page 2:867)

CESARÉE, s. f. (Géog. anc. & mod.) ville de Palestine, d'une situation très - avantageuse le long de la mer, auparavant appellée la tour de Straton; dans la suite Fe Augusle Césarée. Long. 66. 15. lat. 32. 20.

Césarée (Page 2:867)

Césarée, ville de Cappadoce, anciennement Mazaca, & antérieurement Edesse la Parthienne; selon quelques - uns Apamia; selon d'autres ou l'Erseron, ou le Tissaria, ou le Caisaire d'aujour d'hui.

Césarée (Page 2:867)

Césarée de Philippe, auparavant Paneas, au pié du mont Liban, vers les sources du Jourdain, & les confins de la Coelesyrie, aujourd'hui Beline, ou Bolbec.

Césarée (Page 2:867)

Césarée sur la mer, ancienne capitale de Mauritanie; il en reste des ruines fort étendues: on croit que c'est la Jol de Pline, de Ptolomée, & de Pomponius Mela.

CÉSARIENNE (Page 2:867)

CÉSARIENNE (Opération) ou SECTION, est une opération de Chirurgie, qui consiste à tirer le foe<-> us de la matrice par une ouverture faite à l'abdomen de la mere, morte ou vivante. Voyez Accouchement. Les Grecs appellent cette opération U/STEROTOMOTOKI/A ou U/STEROTOMI/A. Voyez Naissance, Uterus, &c.

Il est constaté par l'expérience que les plaies des muscles de l'épigastre du péritoine, & celles de la matrice, ne sont pas mortelles; ensorte qu'il y a des cas où l'on peut hasarder d'ouvrir l'abdomen de la mere, pour donner passage à l'enfant. Ceux qui naissent de cette maniere sont appellés coesares ou coesones, à coeso matris utero, tels qu'ont été C. Julius César, Scipion l'Africain, Manlius, & Edouard VI. roi d'Angleterre. Voyez César.

Cette opération se pratique dans deux circonstances différentes: 1°. lorsqu'une femme meurt par quelqu'accident dans le cours de sa grossesse; il n'y a point alors d'inconvénient à la mettre en usage, puisque c'est la seule voie de sauver l'enfant. Il n'y a point de contestation sur ce point; tous les auteurs en en convenant, assûrent qu'il ne faut pas perdre de tems, & que l'on ne peut trop se hâter de faire l'opération césarienne.

2°. Lorsque la femme est vivante, on ne doit dans ce cas se déterminer à lui faire cette opération, que lorsqu'on est sûr de l'impossibilité absolue de l'accouchement par les voies ordinaires avec les secours auxiliaires qu'on peut employer dans différens cas. Voyez Accouchement.

Les causes de cette impossibilité viennent de la mauvaise conformation des os du bassin de la mere, qui rend le passage trop étroit; les tumeurs skirrheuses du vagin, & les exostoses des ischions peuvent produire le même effet. Quelques auteurs y joignent la grosseur extraordinaire du foetus & sa conformation monstrueuse. Quand l'impossibilité de l'accouchement vient du défaut naturel ou contre nature des organes de la mere, il faut nécessairement, pour lui sauver la vie & à son enfant, faire une incision à la matrice pour tirer celui - ci. Les mauvaises raisons de quelques auteurs contre une opération si utile, tombent par les faits qui en assûrent la possibilité. On trouve dans le premier volume des Mémoires de l'académie royale de Chirurgie, des recherches de M. Simon sur l'origine de l'opération césarienne, il rapporte les différentes disputes qu'elle a occasionnées, & les autorités & les faits qui font juger du succès qu'on peut en attendre. Il n'oublie pas de faire usage d'une observation de M. Soumain qui a fait cette opération en 1740, en présence des plus habiles accoucheurs de Paris, à une femme âgée de trente - sept ans, qui n'a que trois piés & un pouce de hauteur. L'étroitesse du bassin & sa conformation irréguliere ont déterminé tous les consultans à proposer l'opération qui a eu tout le succes possible.

L'opération césarienne est nécessaire dans un cas particulier dont on a quelques exemples; c'est la chûte de l'enfant dans le ventre par la rupture de la matrice. Un Chirurgien certain de la grossesse d'une femme, se décidera fort aisément sur ce cas lorsqu'il se sera assûré que l'enfant n'est plus dans la matrice. Saviard, Chirurgien en chef de l'Hôtel - Dieu de Paris, donne un exemple de cet accident; voyez son observation vingt - cinquieme. On en trouve de pareilles dans les Mémoires de l'académie royale des Sciences.

Les succès démontrés de l'opération césarienne, ont fait croire qu'il salloit la mettre en usage dans toutes les circonstances où l'enfant ne pouvoit sortir; cependant si la difficulté vient de son volume extraordinaire ou de sa conformation monstrueuse bien reconnue, il semble qu'il seroit plus à propos, lorsqu'on est assûré de sa mort, de faire usage des crochets, qui bien dirigés, mettent moins en danger la vie de la mere, que l'opération césarienne. C'est la pratique la plus suivie. Voyez Crochet.

Pour faire l'opération césarienne, il faut coucher la femme sur le dos, la tête & la poitrine plus élevées que le reste du corps; elle sera sur le bord de son lit. On préferera d'opérer sur le côté qui paroîtra le plus éminent; il faut faire l'incision longitudinalement le long du bord extérieur du muscle droit, ou ce qui est plus facile à fixer, entre l'ombilic & l'épine antérieure & supérieure de l'os des iles; l'incision doit être d'environ six à sept pouces de longueur suivant les sujets. On recommande un bistouri droit; je préfere un bistouri courbe tranchant sur sa convexité: nous en avons fait remarquer les avantages au mot Bistouri.

L'incision intéresse la peau, la graisse, les muscles obliques & transverses du bas - ventre, & le péritoine. Il faut inciser avec précaution lorsqu'on coupe le péritoine, de crainte de blesser les intestins, que les

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