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Cave (Page 2:784)
Cave (Page 2:784)
La veine - cave se divise en ascendante & descendante:
l'ascendante est celle qui vient des parties inférieures.
Elle est ainsi appellée, parce que le sang qui vient
au coeur par cette veine, monte: la descendante est
celle qui vient des parties supérieures: elle est ainsi
appellée, parce que le sang qu'elle apporte de la tête
& autres parties supérieures, descend. Voyez
Il y a des auteurs qui donnent le nom de veinecave supérieure à la descendante, & de veine - cave inférieure à l'ascendante.
La veine - cave supérieure est formée par la réunion
des deux veines soûclavieres, environ vis - à - vis &
derriere le cartilage de la premiere vraie côte du
côté droit. Elle se porte ensuite obliquement vers la
gauche, & entre dans le péricarde où elle est placée
au côté droit de l'aorte, & occupe la longueur de
deux doigts environ; après quoi, elle entre dans
l'oreillette droite. Voyez
La veine - cave inférieure, est cette grosse veine qui paroît formée de la réunion des deux veines iliaques; elle monte de la partie supérieure de l'os sacrum sur les vertebres des lombes; elle s'incline un peu à droite, vient passer derriere le foie par sa grande échancrure; elle perce le diaphragme, entre dans le péricarde, & après un trajet d'environ trois
Elle reçoit dans tout ce trajet les veines sacrées,
les veines lombaires, les veines spermatiques, les
veines rénales, les veines adipeuses, les veines hépatiques,
les veines diaphragmatiques inférieures,
ou veines phréniques. Voyez
Cave (Page 2:784)
On donne le même nom de cave, à un coffret au - dedans duquel on a pratiqué soit en marqueterie, soit en carton & velours, ou autrement, des loges où sont placés des flacons pleins de différentes eaux odoriférantes.
Cave (Page 2:784)
CAVEA (Page 2:784)
* CAVEA, s. f. (Hist. anc.) c'est ainsi qu'on appelloit
les loges souterraines où l'on gardoit les bêtes
de l'amphithéatre; l'amphithéatre même s'appella
cavea; & l'on désigna aussi par le même terme les
plus hauts degrés du théatre que le peuple occupoit.
Voyez
CAVEAU (Page 2:784)
CAVEAU, crypta, s. m. (Hist. anc. & mod.) espece
de voûte soûterraine, construite principalement
sous une église, & destinée à la sépulture de quelques
familles ou personnes particulieres. Voyez
Ce mot se dit en Latin crypta, qui est formé du
Grec
S. Ciampini, dans la description qu'il nous a
donnée des dehors du Vatican, parle des caveaux ou
catacombes de S. André, de S. Paul. Voyez
Vitruve se sert du mot crypta, pour exprimer la partie d'un bâtiment qui répond à notre cellier: Juvenal s'en sert pour exprimer une cloaque.
De - là est venu crypto - porticus, qui signifie un lieu
soûterrain vouté, qui sert comme d'une espece de
mine ou de passage dans les vieux murs. Le même
mot se dit encore d'une décoration mise à l'entrée
d'une grotte. Voyez
Crypta, est aussi en usage chez quelques - uns de nos anciens écrivains, pour signifier une chapelle, ou un oratoire sous terre. (P)
CAVEÇON (Page 2:784)
CAVEÇON, s. m. (terme de Manége.) espece de bride ou de muserolle qu'on met sur le nez du cheval, qui le serre, le contraint, & sert à le dompter, le dresser, & le gouverner. Ce mot vient de l'Espagnol cabeca, tête.
Les caveçons qui servent à dresser les jeunes chevaux, sont ordinairement de fer, & faits en demi-cercle de deux ou trois pieces assemblées par des charnieres. Il y en a de tors & de plats, d'autres creux dans le milieu & dentelés comme des scies, qu'on appelle mordans; mais ces derniers sont aujourd'hui absolument bannis des académies. Les ca - [p. 785]
CAVELAN (Page 2:785)
CAVELAN, (Géog.) royaume d'Asie dans les Indes, tributaire de celui de Pégu.
CAVELIN (Page 2:785)
CAVELIN, s. m. (Commerce.) on nomme ainsi à Amsterdam ce que nous appellons en France un lot en termes de commerce.
Dans les ventes au bassin qui se font à Amsterdam, c'est - à - dire, dans les ventes publiques où les marchandises se crient en présence des vendu - meesters ou commissaires députés des bourguemestres; il y a certaines sortes de marchandises dont le vendeur fait les cavelins aussi grands ou aussi petits qu'il le juge - à - propos, par rapport ou à leur valeur ou à la quantité qu'il en veut vendre; & d'autres dont les cavelins sont reglés par l'ordonnance du bourguemestre.
De la premiere sorte sont la cochenille, les soies, l'indigo, le poivre, le caffé, le sucre de Bresil, les prunes, & plusieurs autres: de la seconde sont les vins, les eaux - de - vie, le vinaigre. Ces cavelins se reglent par balles, caisses, serons, pieces, demi-pieces; & ceux des liqueurs, par tonneaux, bariques, bottes, pipes, aams, avec tant de plokpenin, c'est - à - dire de denier à Dieu, par cavelin. Voyez - en le détail dans le Dictionn. du commerce, tome II. page 135. (G)
CAVENTENIER (Page 2:785)
CAVENTENIER, s. m. (terme de Corderie.) est une petite corde composée de six, neuf, douze, ou dix - huit fils: cette sorte de aussiere se fabrique à trois torons; par exemple, si on veut faire un caventenier de douze fils, on en forme trois torons de quatre fils chacun; on leur donne au moyen du roüet le tors convenable, & ensuite on commet ensemble les trois torons.
CAVER (Page 2:785)
CAVER, verb. neut. (en Escrime.) est le contraire
d'opposer. Voyez
On appelle improprement quarte sur les armes, l'action de caver dehors & sur les armes; car pour caver, il faut porter une estocade de tierce, avant le bras & la main droite placés & tournés comme pour parer en quarte, ou porter une estocade de quarte, ayant le bras & la main droite placés & tournés comme pour parer en tierce.
CAVERNE (Page 2:785)
CAVERNE, s. f. (Hist. nat. & Physiq.) réduit obscur & soûterrain d'une certaine étendue.
Les cavernes se trouvent dans les montagnes, &
peu ou point du tout dans les plaines: il y en a beaucoup
dans les îles de l'Archipel, & dans plusieurs autres
îles; & cela parce que les îles ne sont en général
que des dessus de montagnes. Les cavernes se forment,
comme les précipices, par l'affaissement des
rochers, ou comme les abysmes, par l'action du feu;
car pour faire d'un précipice ou d'un abysme une
caverne, il ne faut qu'imaginer des rochers contrebutés
& faisant voûte par - dessus; ce qui doit arriver
très - souvent lorsqu'ils viennent à être ébranlés &
déracinés. Les cavernes peuvent être produites par
les mêmes causes qui produisent les ouvertures, les
ébranlemens, & les affaissemens des terres; & ces
causes sont les explosions des volcans, l'action des
vapeurs soûterraines, & les tremblemens de terre;
car ils font des bouleversemens & des éboulemens
qui doivent nécessairement former des cavernes & des
ouvertures de toute espece. Voyez
La caverne de saint Patrice en Irlande n'est pas aussi considérable qu'elle est fameuse; il en est de même de la grotte du chien près de Naples, & de celle qui jette du feu dans la montagne de Beni - guazeval, au royaume de Fez. Dans la province de Darby en Angleterre, il y a une grande caverne, fort considérable, & beaucoup plus grande que la fameuse caverne de
Dans la Carniole, il y a une caverne auprès de Potpechio, qui est fort spacieuse, & dans laquelle on trouve un grand lac soûterrain. Près d'Adelsperg, il y a une caverne dans laquelle on peut faire deux milles d'Allemagne de chemin, & où on trouve des précipices très - profonds. Voyez Act. erud. Lips. an. 1689. page 558. Il y a aussi de grandes cavernes & de belles grottes sous les montagnes de Mendipp, dans la principauté de Galles; on trouve des mines de plomb auprès de ces cavernes, & des chênes enterrés à 15 brasses de profondeur. Dans la province de Glocester, il y a une très - grande caverne qu'on appelle Penpark - hole, au fond de laquelle on trouve de l'eau à 32 bràsses de profondeur; on y trouve aussi des filons de mine de plomb.
On voit bien que la caverne de Devil's - hole, & les autres dont il sort de grosses fontaines ou des ruisseaux, ont été creusées & formées par les eaux qui ont emporté les sables & les matieres divisées, qu'on trouve entre les rochers & les pierres; & on auroit tort de rapporter l'origine de ces cavernes aux éboulemens & aux tremblemens de terre.
Une des plus singulieres & des plus grandes cavernes que l'on connoisse, est celle d'Antiparos, dont M.
de Tournefort nous a donné une ample description.
On trouve d'abord une caverne rustique d'environ 30
pas de largeur, partagée par quelques piliers naturels;
entre les deux piliers qui sont sur la droite, il
y a un terrein en pente douce, & ensuite jusqu'au
fond de la même caverne une pente plus rude d'environ
20 pas de longueur: c'est le passage pour aller à
la grotte ou caverne intérieure; & ce passage n'est
qu'un trou fort obscur, par lequel on ne sauroit entrer
qu'en se baissant, & au secours des flambeaux.
On descend d'abord dans un précipice horrible, à
l'aide d'un cable que l'on prend la précaution d'attacher
tout à l'entrée; on se coule dans un autre bien
plus effroyable, dont les bords sont fort glissans, &
répondent sur la gauche à des abysmes profonds. On
place sur les bords de ces gouffres une échelle, au
moyen de laquelle on franchit, en tremblant, un
rocher tout - à - fait coupé à plomb; on continue à
glisser par des endroits un peu moins dangereux:
mais dans le tems qu'on se croit en pays praticable,
le pas le plus affreux vous arrête tout court, & on
s'y casseroit la tête, si on n'étoit averti ou arrêté par
ses guides. Pour le franchir, il faut se couler sur le
dos le long d'un gros rocher, & descendre une échelle
qu'il faut porter exprès; quand on est arrivé au bas
de l'échelle, on se roule quelque tems encore sur des
rochers, & enfin on arrive dans la grotte. On compte
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