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Troisieme objection. Les prêtres ont dans le célibat plus de tems à donner aux fonctions de leur état, qu'ils n'en auroient sous le mariage.
Réponse (Page 2:806)
Quatrieme objection. De jeunes curés de trente ans auront cinq à six enfans; quelquefois peu d'acquit pour leur état, peu de fortune, & par conséquent beaucoup d'embarras.
Réponse (Page 2:806)
Cinquieme objection. Le concile de Trente regarde le célibat comme un état plus parfait que le mariage.
Réponse (Page 2:806)
Tel est le système de M. l'abbé de S. Pierre que nous exposons, parce que le plan de notre ouvrage l'exige, & dont nous abandonnons le jugement à ceux à qui il appartient de juger de ces objets importans. Mais nous ne pouvons nous dispenser de remarquer en passant que ce philosophe citoyen ne s'est proposé que dans une édition de Hollande faite sur une mauvaise copie, une objection qui se présente très - naturellement, & qui n'est pas une des moins importantes: c'est l'inconvénient des bénéfices rendus héréditaires; inconvénient qui ne se fait déjà que trop sentir, & qui deviendroit bien plus général. Quoi donc faudra - t - il anéantir toute résignation & coadjutorerie, & renvoyer aux supérieurs la collation de tous les bénéfices? Cela ne seroit peut - être pas plus mal, & un évêque qui connoît son diocese & les bons sujets, est bien autant en état de nommer à une place vacante, qu'un ecclésiastique moribond, obsédé par une foule de parens ou d'amis intéressés: combien de simonies & de procès scandaleux prévenus!
Il nous resteroit pour compléter cet article, à parler
du célibat monastique: mais nous nous contenterons
d'observer avec le célebre M. Melon, 1°. qu'il
y auroit un avantage infini pour la société & pour
les particuliers, que le prince usât strictement du
pouvoir qu'il a de faire observer la loi qui défendroit
l'état monastique avant l'âge de vingt - cinq
ans; ou, pour me servir de l'idée & de l'expression
de M. Melon, qui ne permettroit pas d'aliéner sa
liberté avant l'âge où l'on peut aliéner son bien.
Voyez le reste aux articles
Ces observations sont si belles & si vraies, qu'elles ne peuvent se répéter en trop d'endroits. Je les ai tirées de l'excellent ouvrage de M. le président de M...; ce qui précéde est ou de M. Fleury, ou du pere Alexandre, ou du pere Thomassin; ajoûtez à cela ce que les Mémoires de l'académie des Inscriptions & les ouvrages politiques de M. l'abbé de S. Pierre & de M. Melon m'ont fourni, & à peine me restera - t - il de cet article que quelques phrases, encore sont - elles tirées d'un ouvrage dont on peut voir l'éloge dans le Journal de Trevoux, an. 1746. Fév. Malgré ces autorités, je ne serois pas étonné qu'il trouvât des critiques & des contradicteurs: mais il pourroit arriver aussi que, de même qu'au concile de Trente, ce furent, à ce qu'on dit, les jeunes ecclésiastiques qui rejetterent le plus opiniâtrément la proposition du mariage des prêtres, ce soient ceux d'entre les célibataires qui ont le plus besoin de femmes, & qui ont le moins lû les auteurs que je viens de citer, qui en blâmeront le plus hautement les principes.
CELICOLES (Page 2:806)
CELICOLES, s. m. pl. c'est - à - dire, adorateurs du ciel; (Hist. ecclés.) certains hérétiques que l'empereur Honorius, par des rescrits particuliers, condamna vers l'an 408 avec les payens & les hérétiques. Comme ils sont mis dans le code Théodosien sous le titre des Juifs, on croit qu'ils étoient des apostats, lesquels de la religion Chrétienne étoient passés dans le Judaïsme, sans en prendre le nom, qu'ils savoient être odieux à tout le monde. Ils n'étoient pas pourtant soûmis au pontife des Juifs: mais ils avoient des supérieurs qu'ils nommoient majeurs; & sans doute ils devoient avoir aussi des erreurs particulieres. Les Juifs avoient aussi été appellés célicoles, parce que quelques - uns d'entr'eux étant tombés dans l'idolatrie du tems des prophetes, ils adoroient les astres du ciel & les anges. C'est pour cela que S. Jérôme donne dans ce sentiment, étant consulté par Algasie sur le passage de S. Paul aux Colossiens, c. ij. v. 18. [p. 807]
CELL (Page 2:807)
CELL, (Géog.) petite riviere d'Allemagne, en Souabe, qui se jette dans le Danube,
Cell (Page 2:807)
CELLAMARE (Page 2:807)
CELLAMARE, (Géog.) petit pays d'Italie, au royaume de Naples.
CELLERAGE (Page 2:807)
CELLERAGE, s. m. (Jurisprud.) droit seigneurial qui se leve sur le vin lorsqu'il est dans le cellier. En quelques endroits on l'appelle chantelage, à cause des chantiers sur lesquels on place les tonneaux & pieces de vin dans les caves & celliers. Dictionn. de Commerce. (G)
CELLERFELD (Page 2:807)
CELLERFELD, (Géog.) ville d'Allemagne, dans le Hartz, sur la riviere d'Inner, près de Goslar, remarquable par ses fonderies & ses mines.
CELLERIER (Page 2:807)
CELLERIER, s. m. (terme d'office dans les ordres
monastiques.) c'est un religieux qui prend soin du
temporel de l'abbaye, & qui a sous lui d'autres officiers
qui partagent ses fonctions. Voyez
CELLES ou SELLES (Page 2:807)
CELLES ou SELLES en Berry, (Géog.) ville & abbaye de France, aux confins du Blaisois, sur le Cher. Long. 19. 15. lat. 47. 15.
CELLIER (Page 2:807)
CELLIER, sub. m. (en Architecture.) c'est un lieu voûté dans l'étage soûterrain, composé de plusieurs caves, qui étant destinées à serrer le vin, se nomme cellier, du Latin cella vinaria.
On entend par cellier plus communément un lieu moitié sous terre & moitié hors terre, qui n'est point voûté, mais qui est formé par un plancher avec solives apparentes, & sert indistinctement à divers usages; en Latin cellarium. (P)
CELLITES (Page 2:807)
* CELLITES, s. m. pl. (Hist. ecclés) nom que l'on donne aux religieux d'un ordre dont il y a des maisons, sur - tout en Allemagne & dans les Pays - Bas. Leur fondateur étoit un Romain nommé Meccio, c'est pourquoi les Italiens les appellent Mecciens. Ils suivent la regle de S. Augustin, & leur institut fut approuvé par le pape Pie II. qui leur accorda une bulle. Ils s'occupent à soigner les infirmes, sur - tout ceux qui sont attaqués de maladies contagieuses, comme la peste, &c. à enterrer les morts, & à servir les fous: ils ont beaucoup derapport à nos Freres de la Charité.
CELLULAIRE (Page 2:807)
CELLULAIRE, adj. (en Anatomie.) se dit d'un
tissu composé de plusieurs loges plus ou moins distinctes,
qui paroît sé>rer toutes les parties du corps
humain jusque dans leurs plus petits élémens. Voyez
Le tissu cellulaire est composé de fibres & de lames toutes solides, sans cavité, & qui ne sont point vasculeuses, quoiqu'il soit coloré par les vaisseaux qui s'y distribuent. Voici quelles sont ses variétés principales: dans un endroit il est lâche, composé de lames longues & distinctes les unes des autres; dans un autre il est mince & composé de fibres courtes; il est très - court entre la sclérotique & la choroïde; entre la membrane arachnoide du cerveau & la piemere, il est délicat, mais cependant plus sensible entre chacune des deux membranes voisines des intestins, de l'estomac, de la vessie, des ureteres, sous
Les vaisseaux sanguins rampent & se divisent partout dans le tissu cellulaire, & les extrémités des artérioles y déposent de la graisse, qui est repompée par les veines; le chemin des arteres aux cellules adipeuses est si proche & si facile, qu'il est nécessaire qu'il y ait de plus grandes ouvertures par où puissent être introduits le mercure, l'air, l'eau, l'humeur gélatineuse & l'huile, qui dans l'animal vivant est toûjours dans l'inaction. Cette graisse n'est pas séparée par quelque long conduit particulier: mais elle découle de toute part dans toute l'étendue de l'artere, de sorte qu'il ne se trouve aucune partie du tissu cellulaire qui l'environne, qui ne soit humectée. Lorsqu'on remplit l'artere d'eau, il s'en fait promptement un amas, comme on peut l'observer dans l'embompoint que l'on reprend en peu de tems après les maladies aiguës: mais nous savons qu'elle est repompée par les veines au moyen du mouvement musculaire, qui est si propre à diminuer la graisse, sur - tout dans les animaux dans lesquels elle se trouve en trop grande quantité, comme on le voit par les fievres qui consument la graisse, par la guérison de l'hydropisie, dans laquelle l'eau est répandue dans le tissu cellulaire & par le canal des intestins, comme si elle en avoit été repompée; & enfin par l'écoulement qui se fait à travers la veine, après qu'on l'a remplie d'une injection d'huile ou d'eau. Les nerfs se distribuent - ils dans les cellules adipeuses? Il est certain qu'ils y passent & qu'ils s'y distribuent partout en des filamens si petits, qu'il n'est pas possible de les suivre plus loin par la dissection. Mais pourquoi, demande - t - on, la graisse est - elle insensible?
Les intervalles des lames du tissu cellulaire sont ouverts
de tous côtés, & les cellules communiquent
toutes les unes avec les autres, dans toutes les parties
du corps: c'est ce que nous font voir les Bouchers qui, en infinuant de l'air par une ouverture
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