RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"782">
Il se trompe s'il entend par - là que le roi Louis XIII. eût créé cette milice; mais il veut dire apparemment que ce prince avoit ainsi réglé leur armure.
Il continue:
Les carabins qui, sous le regne d'Henri IV. ne faisoient
point un corps séparé, mais étoient joints aux
compagnies de cavalerie légere, sous le commandement
des capitaines de ces compagnies, ne formerent
des régimens entiers que sous Louis XIII. Il s'en
trouve dans l'état de l'armée de l'an 1643, jusqu'à
douze régimens étrangers. On fit sous ce regne pour
les carabins, ce qu'on fit sous celui de Louis le grand
pour les carabiniers: on les sépara de la cavalerie - légere pour les mettre en corps: de même que de toutes
les compagnies de carabiniers qui étoient dans les
regimens de cavalerie légere, on forma le régiment
des carabiniers commandé aujourd'hui par M. le
Prince de Dombes. Voyez
Les plus fameux carabins du regne de Louis XIII. furent les carabins d'Arnaut, qui étoit mestre de camp d'un de ces régimens. Ce régiment étoit de onze compagnies, gens déterminés, comme le furent depuis les dragons de la Ferté. Alors, selon le même état de 1643, la garde des généraux d'armées étoit ordinairement de carabins. Il est marqué que le maréchal de la Meilleraye avoit pour sa garde trente carabins; le maréchal de Chatillon autant; le due d'Angoulême, qui commandoit en Picardie, autant. M. du Hallier lieutenant général, en avoit vingt; le due d'Enguien en avoit aussi.
Il y avoit une charge de général des carabins; elle subsista même depuis la suppression des carabins, qui ne se fit que plusieurs années après la paix des Pyrenées; car il est fait encore mention de carabins dans une ordonnance de Louis XIV. du mois de Novembre de l'an 1665.
M. le comte de Tessé, depuis maréchal de France, acheta cette charge du comte de Quincé l'an 1684; la fit supprimer par le Roi, & obtint en même tems pour lui la charge de mestre - de - camp général des dragons.
La charge de général des carabins étoit la même
que celle de mestre - de - camp général des carabins,
dont il est parlé dans l'ordonnance de Louis XIII. du
26 de Mars 1626. Il prenoit son attache du colonel
général de la cavalerie, & étoit de sa dépendance.
C'est pourquoi M. de Bassompierre, dans sa critique
de l'histoire de Dupleix, le reprend aigrement à son
ordinaire, de ce qu'il avoit appellé le sieur de Gié
colonel général des carabins.
La cavalerie dans une armée rangée en bataille, se
place ordinairement sur les ailes, & l'infanterie au
centre; elle y forme toûjours différens corps appellés
escadrons. Voyez
La cavalerie est absolument utile à la guerre pour les détachemens, les escortes, & pour combattre en plaine: mais le trop grand nombre peut être nuisible; car la grande consommation de fourrage qu'il exige, peut souvent obliger un général de changer
CAVALIER (Page 2:782)
CAVALIER, s. m. (dans l'Art. milit.) est un soldat qui combat à cheval; on l'appelle aussi maître: on dit indifféremment une telle compagnie étoit de quarante cavaliers ou de quarante maîtres.
Ce mot vient du Latin caballus: on trouve caballarius & cavallarius dans la basse Latinité.
Un bon cavalier est celui qui a bien soin de son cheval & de son équipage; qui se tient propre & qui observe exactement les ordres qu'on lui prescrit. Il doit avoir toûjours dans ses besaces du crin pour rembourer sa selle, qu'il doit visiter toutes les fois qu'il descend de cheval, & voir si rien n'y manque.
Quand il est commandé, il ne doit jamais quitter sa troupe sans la permission de son officier; il doit aussi toûjours avoir de quoi tirer, & ses armes en bon état.
Quand il est dans un poste, & qu'on lui a consigné un ordre, il ne doit point faire difficulté de tirer sur ceux qui y contreviennent, même sur un général, tout comme sur un autre; & il doit avertir les officiers de ce qui se passe aux environs de son poste.
Un cavalier qui va au fourrage ne doit jamais outrer son cheval à force de courir: il doit s'en tenir à celui qu'il peut prendre le plus aisément, & ne pas s'imaginer que le fourrage le plus éloigné soit le meilleur.
Cavalier (Page 2:782)
Ils se construisent le plus ordinairement dans le milieu des bastions pleins. En ce cas ils ont la même figure que le bastion. On observe que le côté extérieur de leur rempart soit éloigné de trois ou quatre toises du côté intérieur du parapet ou faces du bastion, & de quatre ou cinq toises de celui de ses flancs. On place aussi des cavaliers sur les courtines: mais alors ils sont ronds ou quarrés. Il y a plusieurs villes comme Landau & Luxembourg où l'on en trouve en - dedans la place dans le voisinage du rempart; mais ces sortes de cavaliers ne peuvent être d'usage que dans les premiers jours de siéges.
Lorsqu'une place se trouve commandée, on y éleve aussi quelquefois des cavaliers, comme M. de Vauban l'a fait à Maubeuge, pour séparer des commandemens.
Les cavaliers tiennent lieu dans ce cas de
traverses. Voyez
Les avantages qu'on tire des cavaliers peuvent se réduire à quatre principaux.
1°. A garantir, comme on vient de le dire, de l'enfilade.
2°. A obliger l'assiégeant d'ouvrir la tranchée à une plus grande distance de la place, pour ne pas se trouver sous le feu du cavalier.
3° A découvrir le dedans ou l'intérieur des tranchées, & à les enfiler par des coups plongés.
4°. A doubler le feu des bastions sur lesquels les cavaliers sont construits.
Cavalier de tranchée (Page 2:782)
Le parapet des cavaliers de tranchée est de 8 ou 9 piés plus élevé que le glacis. On y pratique trois banquettes: le soldat placé sur la supérieure, se trouve suffisamment élevé pour plonger dans le chemin couvert. Lorsque cet ouvrage a toute sa perfection, [p. 783]
Cavalier (Page 2:783)
Cavalier (Page 2:783)
CAVALLE (Page 2:783)
CAVALLE (
Cavalle (Page 2:783)
CAVALLERIE (Page 2:783)
CAVALLERIE (
CAVALLOS (Page 2:783)
CAVALLOS, s. m. (Commerce.) monnoie de billon, frappée en Piémont en 1616, à un denier vingt - un grain de fin. Ce nom lui vient d'un cheval qu'elle avoit pour écusson; une croix étoit son effigie: le cavallos vaut neuf deniers un huitieme.
CAVAN ou CAVON (Page 2:783)
CAVAN ou CAVON, (Géog.) contrée d'Irlande, avec titre de comté, dans la province d'Ulster, dont la capitale porte le même nom.
CAVAN (Page 2:783)
CAVAN, (Commer.) mesure dont on se sert dans quelques - unes des îles Philippines, & sur - tout à Manille, pour mesurer les grains & les légumes, & entr'autres le riz. Le cavan de riz pese cinquante livres poids d'Espagne. Dictionn. de Commerce, tom. II. pag. 134. (G)
CAUB (Page 2:783)
CAUB, (Géog.) petite ville d'Allemagne, sur le Rhin, vis - à - vis de Bacharach, dans le duché de Simmern.
CAUCALIS HERISSONNÉE (Page 2:783)
CAUCALIS HERISSONNÉE, sub. f. (Hist. nat.
bot.) genre de plante à fleurs en rose, disposées en ombelies,
& composées de plusieurs pétales inégaux &
soutenus par le calice, qui devient un fruit composé
de deux semences oblongues, voutées par le dos,
cannelées profondément dans leur longueur en feuillets
dentelés & hérissés de piquans: ces semences
sont plates du côté par où elles se touchent. Tournofort, Inst. rei herb. Voyez
CAUCASE (Page 2:783)
* CAUCASE, s. m. (Myth. & Géog.) chaîne de montagnes, qui commence au - dessus de la Colchide & finit à la mer Caspienne. C'est là que Promethée enchaîné eut le foie déchiré par un vautour ou par un aigle. Les habitans de cette contrée prenant, si l'on en croit Philostrate, cette fable à la lettre, faisoient la guerre aux aigles, dénichoient leurs petits, & les perçoient avec des fleches ardentes; ou l'interprétant, selon Strabon, de la condition malheureuse des humains, ils se mettoient en deuil à la naissance des enfans, & se réjoüissoient à leurs funérailles. Il n'y a point de Chrétien vraiment pénétré des vérités de sa religion, qui ne dût imiter l'habitant du caucase, & se féliciter de la mort de ses enfans. La mort assûre à l'enfant qui vient de naître une félicité éternelle, & le sort de l'homme qui paroît avoir vécu le plus saintement est encore incertain. Que notre religion est tout à la fois terrible & consolante!
CAUCHEMAR (Page 2:783)
CAUCHEMAR, s. m. (Med.) nom populaire que l'on a donné à une incommodité nommée par les medecins Grecs éphialtes, & par les Latins incubus.
Ceux qui ont coûtume de dormir sur le dos, & de charger leur estomac d'alimens lourds & difficiles à digérer, sont fort sujets à cette incommodité.
Pendant le sommeil ils croyent avoir la poitrine chargée d'un poids considérable, & ils ont souvent l'imagination frappée d'un spectre ou d'un phantôme qui leur coupe la respiration.
Cette incommodité ne vient point, comme on se l'étoit imaginé autrefois, de vapeurs épaisses qui remplissent les ventricules du cerveau, mais plûtôt d'une trop grande plénitude de l'estomac, qui s'oppose au mouvement du diaphragme, & par conséquent à la dilatation de la poitrine, sans laquelle on ne peut respirer que difficilement. Cependant d'autres prétendent que cette incommodité si penible est occasionnée par une convulsion des muscles de la respiration.
Etmuller observe que les Arabes appellent cette incommodité une épilepsie nocturne, parce qu'étant portée à un certain degré, elle dégénere en épilepsie; & en effet, le cauchemar est le prodrome de l'épilepsie dans les jeunes gens, comme il est l'avantcoureur de l'apoplexie dans les personnes d'un âge avancé. (N)
CAUCAUBARDITES (Page 2:783)
CAUCAUBARDITES, sub. m. pl. (Hist. ecclés.)
secte d'hérétiques dans le
CAUDA LUCIDA (Page 2:783)
CAUDA LUCIDA, (Astron.) la queue du lion,
est une étoile de la premiere grandeur. Sa longitude
est de 167°, 53', sa latitude de 12°, 16', son ascension droite 173°, 9'. Voyez
CAUDATAIRE (Page 2:783)
CAUDATAIRE, s. m. (Hist. ecclés.) est un clerc ou aumônier qui porte le bas de la chappe du pape ou d'un cardinal. (H)
CAUDÉ (Page 2:783)
CAUDÉ, adj. en terme de Blason, se dit desétoiles & des cometes qui ont une queue. (V)
CAUDEBEC (Page 2:783)
CAUDEBEC, s. m. sorte de chapeau fait de laine
d'agnelin, de poil, ou de duvet d'autruche, ou de poil
de chameau. On les nomme ainsi du nom de la ville
de Caudebec, en Normandie, où il s'en fabrique une
grande quantité. Voyez
Caudebec (Page 2:783)
CAUDES - COSTES (Page 2:783)
CAUDES - COSTES, (Géog.) petite ville de France, dans l'Armagnac, à une lieue de la Garonne.
CAUDETE (Page 2:783)
CAUDETE, (Géog.) petite riviere d'Espagne, dans la nouvelle Castille, qui se jette dans le Xucar.
CAUDICAIRES (Page 2:783)
* CAUDICAIRES, sub. m. pl. (Hist. anc.) c'est
ainsi que les Romains avoient nommé les bateliers
de la communauté instituée pour la navigation du
Tibre. Ce mot vient de codices, assemblages de plusieurs
planches de bois. Parmi les caudicaires il y en
avoit un certain nombre d'employés à charger les
grains au port d'Ostie & à les conduire à Rome. V.
l'article
CAUDIEZ (Page 2:783)
CAUDIEZ, (Géog.) petite ville de France, en Languedoc, au pié des Pyrenées, sur les frontieres du Roussillon.
CAUDROT ou COUDROT (Page 2:783)
CAUDROT ou COUDROT, (Géog.) petite ville de France, en Guienne, dans le Bazadois, à l'endroit où le Drot se jette dans la Garonne.
CAVE (Page 2:783)
CAVE, sub. f. en Architecture, est un lieu vouté dans l'étage soûterain, qui sert à mettre du vin, du bois, & autres choses pour la provision d'une maison, d'un hôtel, &c. du Latin cavea. Vitruve appelle hypogoea tous les lieux voutés sous terre.
Cave (Page 2:783)
Caves (Page 2:783)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.