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Carlingue de cabestan; il y a la carlingue du grand
cabestan. Voyez
La carlingue du petit cabestan, n°. 104.
Carlingue de cabestan arquée & cousue au pont; c'est lorsque le pié du cabestan ne descend pas jusques sur le pont, on lui fait une carlingue courbée, dont les deux bouts sont attachés aux baux, & le pié du cabestan entre dans son arc qui est suspendu.
Carlingue du bâton de pavillon. Voyez
CARLOVINGIENS (Page 2:687)
* CARLOVINGIENS, s. m. pl. (Hist. mod.) nom que l'on donne aux rois de France de la seconde race, qui commença en 752 en la personne de Pepin le Bref, fils de Charles Martel, & finit en celle de Louis V. en 987. On compte quatorze rois de cette famille.
CARLOWITZ (Page 2:687)
CARLOWITZ, (Géog.) petite ville de Hongrie, sur le Danube. Long. 37. 43. lat. 45. 25.
CARLSBAD (Page 2:687)
CARLSBAD, (Géog.) petite ville de Bohème, sur la Toppel, remarquable par ses bains d'eau chaude, auxquels toute l'Allemagne a beaucoup de foi.
CARLSEROON (Page 2:687)
CARLSEROON, (Géog.) ville forte de Suede, dans la Blekingie, avec un port sur la mer Baltique. Long. 33. 35. lat. 56. 15.
CARLSHAFEN (Page 2:687)
CARLSHAFEN, (Géog.) ville & port de Suede, dans la Blekingie.
CARLSRUHE (Page 2:687)
CARLSRUHE, (Géog.) petite ville d'Allemagne, au cercle de Souabe, dans le Marggraviat de Bade - Dourlach.
CARLSTADT, ou CARLOWITZ (Page 2:687)
CARLSTADT, ou CARLOWITZ, (Géog.) ville & forteresse d'Hongrie dans la Croatie, au confluent des rivieres de Kulp & de Mereswitz.
Carlstadt (Page 2:687)
Carlstadt (Page 2:687)
CARLSBOURG (Page 2:687)
CARLSBOURG, (Géog.) ville & forteresse d'Allemagne, dans le duché de Bremen, sur la riviere de Geeste qui se jette dans le Weser.
CARLS - TOWN (Page 2:687)
CARLS - TOWN, (Géog.) ville & port de l'Amérique septentrionale dans la Caroline, sur l'Asty.
CARMAGNOLE (Page 2:687)
CARMAGNOLE, (Géog.) ville forte d'Italie, dans le Piémont près du Pô. Long. 25. 20. lat. 44. 43.
CARMAING (Page 2:687)
CARMAING, (Géog.) petite ville de France en Gascogne, dans la Lomagne.
CARMEN (Page 2:687)
CARMEN, (Belles - Lettres.) mot Latin dont on se servoit en général pour signifier des vers, & dans un sens plus particulier, pour marquer un charme, ou formule d'expiation, d'exécration, de conjuration, &c. renfermée dans un petit nombre de mots, d'où l'on croyoit que dépendoit leur efficacité.
Le P. Pezron fait venir ce mot de carm ou garm, qui chez les Celtes se prenoit pour les cris de joie, & les vers que les Bardes chantoient avant le com<cb->
Quelques auteurs tirent de ce mot l'étymologie des vers ou pieces de poësies nommées par les Latins carmina, parce que, disent - ils, c'étoient des discours mesurés & d'une forme déterminée telle que les charmes ou formules des enchanteurs. D'autres au contraire prétendent que ces formules ont été nommées carmina, parce qu'elles étoient conçûes en vers. On croyoit alors, ajoûtent - ils, que le langage mesuré & cadencé, avoit beaucoup plus de pouvoir que la prose, pour produire la guérison de certains maux, & autres effets merveilleux que promettoient les magiciens.
Vigenere dérive Carmen de Carmenta, prophétesse,
mere d'Evandre, parce qu'elle faisoit ses prédictions
en vers; & d'autres prétendent que c'est précisément
par cette derniere raison qu'on lui donna le nom de
carmante, parce qu'avant elle on nommoit tout discours
en vers carmen. Voyez
CARMENTALES (Page 2:687)
CARMENTALES ou CARMENTALIA, adj. pris subst. (Hist. anc.) fête des anciens Romains qu'ils célébroient tous les ans le 11 de Janvier, en l'honneur de Carmenta ou Carmentis, prophétesse d'Arcadie, mere d'Evandre, avec lequel elle vint en Italie, soixante ans avant la guerre de Troie.
Cette solennité se répétoit aussi le 15 Janvier; ce qui est marqué dans le vieux calendrier par carmentalia relata.
Cette fête fut établie au sujet d'une grande fécondité des dames Romaines, après leur réconciliation avec leurs maris avec qui elles s'étoient brouillées, parce qu'ils leur avoient défendu l'usage des chars par un édit du sénat.
C'étoient les dames qui célébröient cette fête; celui qui offroit les sacrifices s'appelloit sacerdos carmentalis.
Les auteurs sont partagés sur l'origine du mot carmenta: Vigenere dit que cette prophétesse fut ainsi
appellée de carens mente; c'est - à - dire, hors de sens, hors
de soi - même, à cause de l'enthousiasme où elle entroit
souvent. D'autrès prétendent que son nom vient de
carmen, parce qu'elle faisoit ses prophéties en vers:
mais Vigenere soûtient au contraire que carmen vient
de carmenta. Voyez
CARMERY (Page 2:687)
CARMERY, (Géog.) ville & abbaye de France au pays du Vélay, sur la riviere de Colance, à quatre lieues du Puy.
CARMES (Page 2:687)
CARMES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) ou NOTREDAME DU MONT - CARMEL; ordre religieux qui tire son nom du Carmel, montagne de Syrie, autrefois habitée par les prophetes Elie & Elisée, & par les enfans des prophetes, desquels quelques auteurs peu intelligens ont prétendu que les Carmes descendoient par une succession non interrompue; l'un d'entr'eux l'a même soûtenu dans des theses singulieres imprimées à Besiers, & qu'on trouve dans les nouvelles de la république des Lettres de Bayle.
D'autres, avec aussi peu de vraissemblance, leur donnent Jesus - Christ pour fondateur immédiat: quelques - uns ont imaginé que Pythagore avoit été Carme, & cela naturellement, & sans le secours de la métempsycose; & d'autres que nos anciens Druides des Gaules étoient une branche ou un rejetion de cet ordre. Phocas, moine Grec, qui vivoit en 1185, dit que de son tems on voyoit encore fur le Carmel la caverne d'Elie, auprès de laquelle étoient des resstes d'un bâtiment qui paroissoit avoir été un monastere; que depuis qualques années un vieux moine, prêtre de Calabre, s'étoit établi en ce lieu, on conséquence d'une révélation du prophete Elie; & qu'il [p. 688]
Carmes Déchaussés (Page 2:688)
CARMELITES (Page 2:688)
CARMELITES, nom d'un ordre de religieuses réformé par sainte Thérese. C'est un ordre extrèmement austere. (G)
CARMIN (Page 2:688)
CARMIN, s. m. (Peinture & Chimie.) c'est une espece de laque très - fine & fort belle, de couleur rouge fort éclatante & précieuse, dont on ne fait guere d'usage que dans la mignature & peinture en détrempe. Comme elle n'a pas beaucoup de corps, non plus que toutes les laques, on ne peut la glacer sur le blanc.
Pour faire le carmin, prenez cinq gros de cochenille, trente - six grains de graine de choüan, dix - huit grains d'écorce de raucour, & dix - huit grains d'alun de roche; pulvérisez chacune de ces matieres à part dans un mortier bien net; faites bouillir deux pintes & demie d'eau de riviere ou de pluie bien claire dans un vaisseau bien net, & pendant qu'elle bout versezy le choüan, & le laissez bouillir trois bouillons, en remuant toûjours avec une spatule de bois, & passez promptement par un linge blanc: remettez cette eau passée dans un vaisseau bien lavé, & la faites bouillir; quand elle commencera à bouillir, mettezy la cochenille, & la laissez bouillir trois bouillons; puis vous y ajouterez le raucour, & lui laisserez faire un bouillon: enfin vous y verserez l'alun, & vous ôterez en même tems le vaisseau de dessus le feu; vous passerez promptement la liqueur dans un plat de fayence ou de porcelaine bien net, & sans presser le linge: vous laisserez ensuite reposer la liqueur rouge pendant sept à huit jours, puis vous verserez doucement le clair qui surnage, & laisserez sécher le fond ou les feces au soleil ou dans une étuve; vous les ôterez ensuite avec une brosse ou plume, & ce
Remarquez que dans un tems froid on ne peut pas faire le carmin, attendu qu'il ne se précipite pas au fond de la liqueur, mais fait une espece de gelée & se corrompt.
La cochenille qui reste dans le linge après avoir passé la liqueur, peut être remise au feu dans de nouvelle eau bouillante, pour en avoir un second carmin; mais il ne sera ni si beau, ni en si grande quantité que le premier.
Enfin la cochenille qui reste dans le linge, & la
liqueur rouge qui surnage au carmin, peut se mêler
avec la teinture de bourre d'écarlate, pour en faire
la laque fine. Voyez l'article
Autre maniere. Prenez trois chopines d'eau bien pure, c'est - à - dire, trois livres pesant; mettez - les dans un pot de terre vernissé; placez ce pot devant un feu de charbon; ajoûtez - y aussi - tôt un grain au plus de graine de choüan: quand ce mêlange bouillira fortement, passez - le par un tamis serré, & remettez cette premiere eau dans le même pot sur le feu, y ajoûtant aussi - tôt deux gros de cochenille mesteque, & remuant le tout une fois avec une spatule. Quand ce nouveau mêlange bouillira bien fort, ajoûtez - y un grain d'autour, & immédiatement ensuite huit grains de creme de tartre pilée, autant de talc blanc, & autant d'alun de Rome broyé; laissez bouillir le tout pendant deux à trois minutes; éloignez - le ensuite du feu, & le laissez refroidir sans y toucher, jusqu'à ce qu'il soit tiede, alors l'eau paroîtra plus rouge que l'écarlate: passez la tiede au - travers d'un linge net un peu fin, dans un plat de fayence; laissez le marc au fond du pot pour le passer & presser à part dans un autre plat; ce qui vous donnera le carmin commun: laissez reposer vos plats pendant trois jours; décantez - en l'eau, le carmin restera au fond des plats: faites - le sécher à l'ombre & à l'abri de toute poussiere, & quand il sera sec, enlevez - le avec une petite brosse; vous aurez dix - huit à dixneuf grains de beau carmin, sans compter le commun.
Observez que le talc blanc doit être purifié de la maniere suivante pour l'opération qu'on vient de dire. Prenez du talc, calcinez - le dans un bon feu, jettez - les ensuite dans de l'eau, remuez & délayez avec les mains; quand l'eau paroîtra blanche, enlevez - la avec une tasse, & la passez par un tamis dans un grand vaisseau, où vous la laisserez reposer pendant deux heures; le talc se précipitera au fond du vaisseau: dont vous décanterez l'eau, faites sécher ce sédiment, ce sera le talc dont vous employerez huit grains au carmin.
Quoique les méthodes précédentes puissent être bonnes, nous conseillons au lecteur de donner la préférence à celle qui suit; elle est de Kunckel. Voici comment cet auteur enseigne à faire le carmin.
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