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CATADUPES (Page 2:759)
CATADUPES,
CATAFALQUE (Page 2:759)
CATAFALQUE, s. m. (Architect.) de l'Italien catafalco, signifie littéralement échaffaud ou élévation faite ordinairement de charpente pour recevoir les décorations d'Architecture, Peinture, & Sculpture, dressées à l'occasion des pompes funebres. (P)
CATAGMATIQUE (Page 2:759)
CATAGMATIQUE, adj. terme de Medecine, médicamens
propres à souder & à unir des os, en accélérant
la formation du calus. V.
Ce mot vient du Grec
Les principaux catagmatiques sont le bol d'Arménie, la gomme adragant, l'ostéocolle, les noix de
cyprès, l'encens, l'aloès, l'acacia, &c. Voy.
CATAGOGIES (Page 2:759)
* CATAGOGIES, s. f. pl. (Mythol.) fêtes instituées en l'honneur de Venus. Ceux d'Eryce en Sicile faisoient une fête qu'ils appelloient l'anagogie, ou le départ de Venus pour la Libye. Ce départ étoit fondé parmi eux, sur ce qu'alors on cessoit de voir des pigeons. Ils imaginoient que ces oiseaux consacrés à la déesse, lui servoient d'escorte. Elien qui raconte toutes ces choses comme un homme qui les auroit crues, ajoûte qu'après neuf jours d'absence, il paroissoit sur la mer du côté de l'Afrique, une colombe purpurine, & beaucoup plus belle que les autres: c'étoit l'avantcoureuse de Venus qui revenoit accompagnée d'une nuée de pigeons; alors ceux d'Eryce célébroient les catagogies, ou fêtes du retour.
CATALAJUD (Page 2:759)
CATALAJUD, (Géog.) petite ville d'Espagne au royaume d'Arragon, sur la riviere de Xalon, à l'embouchûre de celle de Xaloca.
CATALECTIQUE (Page 2:759)
CATALECTIQUE, adj. terme de le. Poésie Greque
& Latine, usité parmi les anciens pour désigner les
vers imparfaits, auxquels il manquoit quelques piés
ou quelques syllabes, par opposition aux vers acatalectiques, auxquels il ne manquoit rien de ce qui
devoit entrer dans leur structure. Ce mot est originairement
Grec, & formé de
CATALEPSIE (Page 2:759)
CATALEPSIE, s. f. (Médecine.) maladie soporeuse qui saisit tout - d'un - coup le malade, le fait rester dans la situation où il étoit au moment de l'accès, & lui fait perdre le sentiment & le mouvement, quoique la réspiration subsiste ainsi que le battement des arteres, qui à la vérité sont moins forts que dans l'état naturel. Il arrive alors une cessation de mouvement du sang contenu dans les arteres du cerveau, & du fluide nerveux, dont la secrétion se fait dans les glandes de cette partie, sans que ce mouvement soit intercepté dans le cervelet: c'est pourquoi les fonctions qui ne dépendent pas de la volonté, sont exécutées, pendant que celles qui y sont soùmises sont suspendues. On trouve par la dissection des cadavres de ceux qui sont morts de cette maladie, que les vaisseaux tant artériels que véneux du cervèau, sont remplis d'un sang épais & grossier qui y est engorgé. En conséquence de cet engorgement, les esprits animaux ne se séparent pas pour passer dans les filets de nerfs qui partent du cerveau,
Cette maladie a plusieurs causes, la mélancholie
portée au dernier degré, toutes sortes d'affections vives
de l'ame, surtout lorsqu'elles sont subites, comme
la perte inopinée d'une personne chere, d'un
procès, &c. Les méditations profondes & continuées
long - tems sur un même sujet, un travail forcé dans
le cabinet, &c. sont aussi quelquefois cause de cette
maladie, sur - tout lorsque l'on ne prend pas de nourriture
convenable & proportionnée à la déperdition
de substance. Les indications que l'on a à remplir
pour parvenir à la guérison de cette maladie,
sont de tirer le malade de cette affection soporeuse
par quelque chose qui puisse l'affecter vivement,
telle que le son d'une cloche, le bruit d'un canon,
l'odeur des sels volatils & pénétrans. Si ces moyens
ne suffisent pas, il faut employer les vésicatoires,
les scarifications, & autres opérations semblables,
qui puissent exciter quelque douleur; & selon Boerhaave, rien de mieux que de procurer au moyen des
sternutatoires une hémorrhagie abondante par les narines,
ou par les hémorrhoïdes au moyen de l'application
des sangsues, jointe à un régime humectant,
aux vomitifs, &c. Voyez
CATALOGNE (Page 2:759)
CATALOGNE, (
CATALOGUE (Page 2:759)
CATALOGUE, s. m. (Littérat. & Librair.) est une
énumération ou liste de noms d'hommes, de livres,
& d'autres choses disposées suivant un certain ordre.
Ce mot, selon du Cange, étoit employé dans la basse
latinité, pour signifier collection, du Grec
Nous n'entrerons point dans le détail des différentes
collections auxquelles on a coûtume de donner ce
nom. V.
Ce qui existe, ce qui arrive, ce qu'on peut dire, faire, ou imaginer, tout enfin étant matiere de livres, la vie la plus longue, & l'étude la plus assidue, ne mettent que difficilement en état d'en acquérir la connoissance. Un homme de Lettres doit cependant s'en faire un plan méthodique, afin de savoir caractériser & réduire à des classes convenables ce nombre prodigieux d'écrits qu'on a donnés & qu'on donne tous les jours au public: autrement il est exposé à errer perpétuellement dans l'immensité de la Littérature, comme dans un labyrinthe plein de routes confuíes.
Ce système ou plan méthodique consiste à diviser & sous - diviser en diverses classes tout ce qui fait l'objet de nos connoissances; chacune des classes primitives pouvant être considérée comme un tronc qui porte des branches, des rameaux, & des feuilles. La difficulté à surmonter pour établir entre toutes ces parties l'ordre qui leur convient, est 1°. de fixer le rang que les classes primitives doivent tenir entr'elles; 2°. de rapporter à chacune d'elles la quantité immense de branches, de rameaux, & de feuilles qui lui appartiennent. [p. 760]
Ces divisions & sous - divisions une fois établies, forment ce qu'on nomme système bibliographique, & s'appliquent à l'arrangement des livres, soit dans une bibliotheque, soit dans un catalogue. Un des avantages que l'on retire de ces divisions & sous - divisions bien établies, est de trouver avec facilité les livres que l'on cherche dans une bibliotheque & dans un catalogue; elles procurent aussi à l'homme de Lettres le moyen de connoître assez promptement ce qu'on a écrit de meilleur sur les matieres qu'il étudie, ou qu'il se propose d'étudier.
De savans Bibliographes & des Libraires habiles ont donné différens systèmes de catalogues: mais il seroit inutile & trop long de les rapporter ici; nous nous contenterons d'indiquer les principaux que l'on pourra consulter. On a obligation à Lambecius du catalogue des manuscrits de la bibliotheque de l'empereur; Mettaire a fait celui de la bibliotheque Harleienne; Prosper Marchand a suivi des routes qui lui étoient particulieres, & en a donné les raisons dans la préface de son catalogue de Faultrier. Celui de tous qui s'est fait jusqu'à présent le plus de réputation dans ce genre de littérature, & qui en effet a mis le plus d'ordre, d'intelligence, & de raisonnement dans les divisions, & le plus d'instructions fur les livres rares dans ses notes, est M. Martin, Libraire de Paris; aussi son système est - il le plus généralement adopté. Quoiqu'on le trouve dans tous les catalogues qu'il a donnés au public, nous croyons devoir le rapporter ici en faveur de ceux qui ne sont point à portée de se les procurer.
Si le catalogue de la bibliotheque du Roi étoit achevé, nous croirions n'avoir rien de plus agréable & de plus instructif à donner au public sur cette matiere, que le système que l'on y a adopté. Les divisions générales sont les mêmes que celles de M. Martin: mais on y a porté les divisions à un degré de détails qui ne se trouve dans aucun autre ouvrage de cette nature. On est redevable de ce travail immense, & qui se continue, à M. l'abbé Sallier & à M. Melot. Il ne falloit pas moins que le savoir profond & le zele infatigable de ces deux illustres académiciens, pour commencer & conduire à sa fin, à la satisfaction des connoisseurs, une entreprise aussi difficile & aussi pénible.
M. Martin divise toute la Littérature en cinq classes primitives, & chacune de ces classes comme il suit:
L'Écriture Sainte (Page 2:760)
Les
Les
Les
Le
Le
La
La
Les
Les
La
La
La
La
Les
L'étude de l'Histoire demandant la connoissance de la Géographie & de la Chronologie; les livres qui traitent de ces deux sciences sont à la tête de cette classe, & se divisent, savoir
La Géographie en Cosmographie ou description de l'Univers, géographes anciens & modernes, ou description du globe terrestre, descriptions & cartes particulieres, voyages & navigations.
La Chronologie en Chronologie technique, Chronologie historique ou l'histoire réduite & divisée par tables & divisions chronologiques, histoires universelles. &c.
L'Histoire Ecclésiastique (Page 2:760)
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