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CARNIVORE (Page 2:690)
CARNIVORE, adj. (Hist. nat.) se dit des animaux qui vivent de chair. Dans les animaux carnivores, le colon est simple, & les excrémens liquides. C'est ce qu'on a observé dans le chat, dans le chien, dans le lion, dans l'ours. De plus, ils n'ont qu'un estomac membraneux, mou; & il est de même nature dans les lésards, dans les poissons, dans les serpens, dans le veau - marin, &c. mais toutes les especes d'oies, de poules, & d'autres oiseaux granivores, dont le nombre est immense, qui n'ont point de dents & ne se nourrissent que d'une farine végétale, enfermée dans des grains à double écorce, ont une structure différente. Au cou, au - dessus du sternum, l'oesophage se dilate en un bulbe ou sinus, appellé communément jabot, rempli de glandes salivaires, qui versent sur les grains une liqueur propre à les amollir. Ces glandes sont en grand nombre, rondes, oblongues, fistuleuses, divisées suivant leur longuear; elles paroissent caves, & versent un suc blanc un peu visqueux. Dans les oiseaux de proie, on trouve beaucoup de corps glanduleux. Malpighi remarque que dans l'aigle, non - seulement la partie supérieure de l'estomac, mais encore l'oesophage, est parsemé de glandes ovales, & qu'on y voit par - tout de petits tuyaux qui viennent de la tunique nerveuse, & qui fournissent un suc. Le jabot a été exactement décrit par Wepfer dans la cicogne, & par Grew dans le pigeon. C'est donc dans ce jabot ou premier ventricule, que les matieres séjournent, s'amollissent, & deviennent friables; ensuite elles sont poussées au - dessous du diaphragme dans l'abdomen, ou au lieu d'un estomac mou & membraneux, comme celui de l'homme & de tous les carnivores, elles ont à essuyer l'action de deux paires de muscles, après avoir souffert celle des trois tuniques musculeuses du jabot. Ces muscles ont à leur partie supérieure, des glandes rangées en anneaux qui descendent de la membrane musculeuse, & sont percées à leurs pointes; comme on le voit encore dans la poule & dans l'outarde. Mais ce qu'il y a peut - être ici de plus singulier & de [p. 691]
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