ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
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HISTOIRE NATURELLE. SALPÊTRE. (Page 23:8:)

HISTOIRE NATURELLE. SALPÊTRE.

HISTOIRE NATURELLE. SALPÊTRE. |Fabrique ou extraction du Salpêtre, (Page 23:8:)

Fabrique ou extraction du Salpêtre, contenant 4 Planches. HISTOIRE NATURELLE. SALPÊTRE. |Fabrique ou extraction du Salpêtre, |PLANCHE Iere. (Page 23:8:)

PLANCHE Iere.

LA vignette représente l'intérieur de l'attelier où se fait la lessive des plâtras, terres, &c. dont on extrait le salpêtre; c'est un lieu clos dans lequel les cuviers sont rangés sur plusieurs lignes paralleles, & soutenus sur des chevalets à la hauteur d'environ dix - huit pou - ces, pour que les demi - cuviers que l'on appelle recettes, puissent être placés au - dessous & recevoir l'eau qui se filtre à - travers les gravas ou plâtras dont les cuviers sont remplis; les cuviers sont des futailles jauge d'Or - léans, de trente pouces de hauteur sur vingt - quatre de diametre; on voit dans le fond de la vignette six ton - neaux défoncés, & quatre autres sur le devant qui sont posés sur le sol de l'attelier, ils servent les uns & les autres à recevoir l'eau des recettes ou la cuite, comme il sera dit ci - après.

Bas de la Planche.

Plan de l'attelier représenté par la vignette, dans le - quel il y a quarante - huit cuviers & vingt - quatre re - cettes; on a représenté par des cercles ponctués l'em - placement de vingt - quatre cuviers pour laisser voir les chevalets f g, h i, k l qui les supportent. Les douze re - cettes qui reçoivent l'eau de ces vingt - quatre cuviers, paroissent au - dessous des chevalets & dans les vuides que laissent entre elles les traverses qui les assemblent; c'est sur ces traverses & sur les chevalets que les cuviers sont posés, ainsi que les cercles ponctués le font con - noître.

Pour procéder au travail des vingt - quatre cuviers qui occupent une des moitiés de l'attelier, lesquels sont rangés en trois bandes de hauts cuviers chacune, distingués par les lettres a b c d e f g h pour la pre - miere bande, i k l m n o p q pour la seconde, & r s tv x y z ae pour la troisieme; on charge les huit premiers cuviers a - h de deux boisseaux combles de cendre, par - dessus lesquels on remplit avec les plâtras concassés & passés à la claie, comme il sera dit dans l'explication de la Planche suivante. On charge la seconde bande i - q en n'y mêlant que deux boisseaux ras de la même cendre & les plâtras concassés; la charge de la troisieme bande r - ae est seulement d'un boisseau & demi de cendres au - dessous des gravas; les choses en cet état, on verse de l'eau sur les cuviers a - h de la premiere bande à - peu - près la quantité de deux demi - queues; cette eau après avoir traversé les cuviers, s'écoule dans les recettes 1, 2, 3, 4 à la quantité de huit demi - queues, que l'on trans - porte sur la seconde bande en puisant avec des seaux.

La seconde bande i - q lessivée de la même maniere, ne rend que la quantité de six demi - queues dans les recettes 5, 6, 7, 8.

On porte ces six demi - queues sur la troisieme bande r - ae qui n'en rend que quatre dans les recettes 9, 10, 11, 12. Alors on décharge la premiere bande, c'est - à - dire que l'on ôte les plâtras ou terres & la cendre, on jette ces matieres sous un hangard pour y être amandées.

On recharge ensuite la premiere bande avec trois boisseaux de cendre & des plâtras concassés, on porte ensuite les quatre demi - queues d'eau provenue de la troisieme bande que l'on releve des recettes 9, 10, 11, 12 sur la premiere bande a b c d e f g h dont on a re - nouvellé la charge; il ne sort à cette fois des cuviers que deux demi - queues qu'on porte dans la chaudiere où se fait l'évaporation, ou que l'on dépose dans les tonneaux a ou b, cd ou e qui prennent le nom de cuite, pour de - là être transporté dans la chaudiere.

Sur la seconde bande i - q on verse la quantité de six demi - queues d'eau; l'eau qui passe dans les recettes 5, 6, 7, 8, se nomme lavage, que l'on porte sur la troi - sieme bande r - ae; celle qui passe dans les recettes 9, 10, 11, 12, se nomme les petites eaux, que l'on reporte sur la premiere bande a - h dont on a levé la cuite, il en sort environ quatre demi - queues que l'on nomme les eaux fortes.

On renouvelle alors ou on recharge la seconde bande i - q sur laquelle on transvuide les quatre demi - queues des eaux fortes, & on a une seconde cuite de deux demi - queues que l'on porte dans la chaudiere; on pro - cede de la même maniere au lavage de la troisieme bande r - ae, on porte le lavage qui en provient sur la premiere bande a - h pour avoir les petites eaux que l'on porte sur la seconde bande i - q qui fournit les eaux fortes; on recharge alors la troisieme bande, & les eaux fortes y ayant été filtrées, il en sort une troisieme cuite que l'on porte dans la chaudiere. On voit par cet ex - posé que chacune des trois bandes devient la premiere ou la derniere, & que les eaux ou cuites que l'on porte à la chaudiere, ont passé sur quatre bandes, quoiqu'il n'y en ait que trois dans l'attelier.

On procede de la même maniere pour le service des vingt - quatre autres cuviers, dont les plans sont indi - qués par des lignes ponctuées; on procédera de même pour vingt - quatre autres cuviers, si l'attelier en conte - noit soixante & douze, quatre - vingt - seize, ou autre plus grand nombre.

HISTOIRE NATURELLE. SALPÊTRE. |Fabrique ou extraction du Salpêtre, |PLANCHE II. (Page 23:8:)

PLANCHE II. Contenant les Outils & Opérations préliminaires à la les - sive, représentée par la Planche précédente.

Fig. 1. Pic ou pioche à feuille de sauge, servant à l'homme - de - ville du Salpêtrier pour démolir les vieux murs dont les plâtras contiennent du salpêtre.

2. Pelle ordinaire servant à charger les tombereaux & hottes, ou à passer les gravas pilés à - travers la claie.

3. Masse servant au manoeuvre du Salpêtrier pour écraser les plâtras, ou pour les concasser, ensorte qu'ils puissent être tamisés par la claie; cette masse est garnie d'une frette de fer, & son dessous l'est de plusieurs caboches ou têtes de gros clous.

3. n°. 2. Le dessous de la masse garni de têtes de clous, tant pour conserver la masse que pour diviser plus facilement les plâtras par les inégalités qui les ren - contrent.

4. Houë servant à curer les cuviers, &c.

5. La claie de cinq à six piés de hauteur, sur huit à neuf de largeur; les deux extrémités A B, C D sont recourbées d'environ six ou huit pouces pour rete - nir les gravas concassés qui sont lancés avec force contre la claie par le moyen de la pelle fig. 2. Tout ce qui passe à - travers la claie du côté de I, est porté dans les cuviers; les morceaux plus gros que l'intervalle des baguettes qui forment la claie, tombent en K K au bas de la même claie, où on les pulvérise avec la masse fig. 3. jusqu'à ce qu'ils puissent passer par la claie; cette division ou ameu - blissement facilite à l'eau la dissolution des diffé - rens sels que ces matieres contiennent; la claie est soutenue dans la situation inclinée que la figure représente par deux fourches de bois comme celle cotée des lettres E F, le corps de la claie est for - tifié par trois ou quatre traverses horisontales dont on voit les extrémités en E G, H; au - lieu des fourches dont on a parlé ci - dessus qui soutien - nent la claie, on se contente assez ordinairement de l'appuyer contre un des murs du hangard sous lequel cette préparation doit être faite, les plâtras se pulvérisant avec d'autant plus de facilité qu'ils sont plus secs.

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