ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"4:10"> brun noirâtre, l'une de ses oreilles est beaucoup moins alongée que l'autre: on la trouve en Amérique.

Le Marteau ou le Crucifix, fig. 2. a les deux oreilles fort alongées; il est d'un brun clair. Cette coquille va - rie beaucoup pour la forme; il est rare de voir deux individus de cette espece qui se ressemblent, ordinaire - ment les ailes sont moins larges que dans celui - ci.

Lister a mis le Bec - de - Perroquet, fig. 3. au rang des Pétoncles; cependant cette coquille n'a pas le premier des caracteres des Pétoncles, qui est d'avoir les deux pieces semblables, car l'extrémité du bec de l'une des pieces excede de beaucoup le bec de l'autre; on pour - roit faire un genre particulier de cette coquille, d'au - tant plus qu'elle a un caractere particulier, qui con - siste dans une petite ouverture entre les deux becs, par laquelle passent des soies qui lui servent à s'attacher aux corps étrangers. Cette coquille est fort rare, elle a une couleur brune presque noire, & elle est légerement striée; on n'a connu pendant long - tems que cette es - pece de Bec - de - Perroquet, mais à présent on en a cinq especes différentes, qui ont toutes l'ouverture dont j'ai parlé plus haut.

Les sept figures suivantes représentent sept Pétoncles, celui de la fig. 4. est du genre des Pétoncles lisses trian - gulaires, & larges du côté de la charniere. Quoique Lister ait placé ce Pétoncle parmi les Pétoncles lisses, il a cependant de petites stries qui traversent la coquille en demi - cercle. Le fond de sa couleur est blanc, avec des taches ondoyantes d'un jaune aurore.

Le Pétoncle de la fig. 5. est du genre de ceux qui sont lisses; on le nomme la Conque de Vénus orientale, il est d'une couleur rougeâtre tirant sur la couleur de chair, & il a une tache brune d'une figure à - peu - près ovoïde à côté de la charniere; celui de la fig. 6. est du genre des Pétoncles qui sont entourés de stries jusqu'au bec; il est d'une couleur rougeâtre, & il a un grand nom - bre de stries tranchantes qui l'entourent presque en entier, à l'exception d'un petit espace à côté de la char - niere, qui est strié en sens contraire, & terminé par de très - longues pointes, il y a au milieu de cet espace un second rang de pointes beaucoup plus petites: on a donné à ce Pétoncle le nom de Conque de Vénus oc - cidentale; on le trouve à Saint - Domingue.

Le Pétoncle de la fig. 7. est du genre de ceux qui sont cannelés & hérissés de rugosités; il a entre chaque cannelure une arête creuse & tranchante, qui se termine par une pointe un peu au delà du bord de la coquille: ce Pétoncle est entierement blanc, & se trouve au Sé - négal.

Celui de la fig. 8. est du genre des Pétoncles qui ont une lunulle près du bec, & qui sont entourés par des stries, on le nomme la Vieille ridée, parce que ses stries sont fort saillantes & relevées comme de grosses rides, ces stries se terminent à chaque bout par une arête tranchante: on trouve cette coquille à Saint Domingue, le fond de sa couleur est blanchâtre, & elle a trois bandes noires longitudinales.

Le Pétoncle de la fig. 9. est du genre de ceux qui sont applatis sur les côtés, & dont le milieu de chaque face est relevé par un bord tranchant; on nomme cette co - quille le Coeur de Vénus, elle est entierement blanche & cannelée; les intervalles des cannelures sont saillans & garnis de tubérosités; celles qui se trouvent sur le bord tranchant de la coquille sont plus grandes que les autres.

La fig. 10. représente une Moule du genre de celles qui n'ont point de dents & dont le bec est alongé; elle a des stries longitudinales assez profondes depuis le bec jusqu'environ à la moitié de sa longueur, le reste est strié transversalement: l'épiderme de cette coquille a une couleur noirâtre, & quand elle en est dépouillée elle a de très - belles couleurs changeantes, telles que le violet, le pourpre, &c.

La Moule de la fig. 11. est du genre de celles qui n'ont point de dents & dont le bec n'est pas alongé, elle est lisse & d'un jaune aurore avec des traits bruns, qui représentent assez bien le dessein d'une pierre her - borisée, ce qui lui a fait donner le nom de Moule herbo - risée: on la trouve à Saint - Domingue.

On voit à la fig. 12. la coquille qu'on nomme l'Arche de Noé, & que Lister a mise au rang des Moules dont la charniere est garnie de dents, elle est striée, & elle a de chaque côté de la charniere cinq ou six grosses côtes qui s'étendent depuis le bec jusqu'à l'extrémité de la coquille, & qui sont entierement d'un brun foncé, le reste de la coquille a le fond blanchâtre avec des zones en zigzag d'un brun jaunâtre.

HISTOIRE NATURELLE. SUITE DU REGNE ANIMAL. |POISSONS. |PLANCHE LXXIV. (Page 23:4:10)

PLANCHE LXXIV.

Les fig. 1. 2. & 3. représentent des Pholades. Lister s'est trompé en déterminant le nombre de pieces dont sont composées ces coquilles d'après une seule espece; les unes ont cinq pieces, d'autres huit, & il y en a qui n'en ont que quatre.

On voit à la fig. 1. la plus grande Pholade que l'on connoisse, elle est composée de cinq pieces, savoir deux grandes A, d'une petite B qui lie les deux grandes réunies au - dessous du talon de cette coquille, & de deux autres petites creusées en cuiller, qui ne parois - sent point au - dehors, parce qu'elles sont placées cha - cune sur les parois internes des deux grandes pieces, à l'endroit qui correspond au talon, cette coquille est entierement blanche, elle a de larges & profondes can - nelures striées, & il y a sur les intervalles entre les can - nelures, des élévations en forme de tuile creuse.

La Pholade de la fig. 2. est composée de huit pieces, savoir de deux grandes D D, de deux autres longues & minces E E, situées vers le bec de la coquille, d'une très - petite F, qui a une ligne irréguliere, & qui est située au - dessous des deux précédentes, & d'une très - longue G, qui tient à la petite dont je viens de parler, & qui se prolonge jusqu'à environ un demi - pouce de l'extrémité de la coquille, & enfin de deux autres creu - sées en gouttiere, & attachées chacune aux parois inté - rieures de chacune des deux grandes pieces à l'endroit du talon; cette coquille est entierement blanche, & les deux grandes pieces sont légerement cannelées.

La Pholade de la fig. 3. n'est composée que de quatre pieces, savoir deux grandes H H, d'une autre I à - peu - près ronde, située vers le bec de la coquille, & enfin d'une quatrieme K qui est mince & longue, & qui s'é - tend depuis la piece ronde jusqu'à quatre ou cinq lignes de l'extrémité de la coquille, & même plus bas dans quelques individus: cette Pholade est d'un blanc sale, on la trouve bien entiere dans des Baches qu'on ap - porte des grandes Indes & qui en contiennent en grand nombre de différentes grandeurs.

Les fig. 4. 5. & 6. représentent des Glands de mer qui sont tous composés de douze pieces bien distinctes; les Glands de la fig. 4. ressemblent le plus au fruit du chê - ne, tant par leur forme que par leur grosseur, ils sont légerement cannelés sur leur longueur, & d'un brun rougeâtre; on les trouve réunis en grande quantité, & attachés à quelques corps étrangers.

Les Glands de la fig. 5. sont beaucoup plus gros que les précédens, & on ne les trouve réunis qu'en petite quantité; les douze pieces qui les composent sont d'au - tant plus distinctes qu'il y en a alternativement une qui est striée longitudinalement, & terminée en pointe par le haut, & une autre striée circulairement, large au contraire par le haut, & pointue par le bas.

Le Gland de la fig. 6. est fort différent des deux es - peces précédentes, on le trouve ordinairement isolé & attaché au corps de la Baleine; il est composé de six pieces triangulaires dont la base est en bas, & qui ont de larges cannelures striées profondément, & de six autres pieces triangulaires, qui ont au contraire leur base en haut, & qui sont striées sur leur largeur.

Les fig. 7. 8. & 9. représentent des Poussepieds ou Conques - anatiferes, le nombre des pieces qui compo - sent ces coquillages varient selon les diverses especes. Les Poussepieds de la fig. 7. paroissent être formés de cinq pieces principales, comme l'a dit Lister, mais il y en a un grand nombre de petites attachées à la base des grandes; elles sont toutes soutenues par un pédicule cylindrique dont la substance ressemble parfaitement à la peau chagrinée de certaines especes de Chiens de mer. [p. 4:11]

Les Poussepieds de la fig. 8. sont composés de huit grandes pieces principales, sans compter celles qui se trouvent adhérentes à leur base, & qui sont en grand nombre; chacune des grandes pieces a une côte sail - lante qui la traverse longitudinalement, avec des stries transversales; toutes ces pieces sont portées sur un pé - dicule découpé en façon de mosaïque.

Je n'ai pas éte à portée de voir les Poussepieds de la fig. 9. qui a été copiée d'après l'estampe qu'en a donné M. d'Argenville dans sa Conchiliologie, Pl. 30.

HISTOIRE NATURELLE. SUITE DU REGNE ANIMAL. | [Insectes] (Page 23:4:11)

[Insectes] HISTOIRE NATURELLE. SUITE DU REGNE ANIMAL. | [Insectes] |PLANCHE LXXV. (Page 23:4:11)

PLANCHE LXXV. INSECTES.

Tous les insectes de cette Planche sont de la classe des Coléopteres dont les étuis sont durs & couvrent le corps en entier, ils ont tous cinq articles à chaque patte.

Le Cerf - volant a pour caracteres génériques les an - tennes en peigne, à l'exception d'un seul côté.

Le Cerf - volant qui est représenté fig. 1. se trouve dans toute l'Amérique méridionale, il est d'un beau noir luisant, il a sur la tête des tubercules, le corcelet est lisse, & les étuis sont striés: il y a des poils roux & fort épais sur les bords du corcelet, sur la partie anté - rieure & latérale des étuis & sur les pattes; cet insecte varie beaucoup pour la grandeur

Le Scarabée, fig. 2. 3. & 4. a pour caracteres généri - ques les antennes à masse en feuillets & un écusson entre les étuis.

Le Scarabée de la fig. 2. est le plus gros de tous les insectes ailés connus; il se trouve à Cayenne, il est en - tierement noir & lisse, il a la tête fort petite, elle se prolonge en avant en une longue corne fourchue à son extrémité, le corcelet est convexe & terminé en avant par deux cornes applaties, le dessous du corps & les pattes sont couverts en partie d'un poil gris fin & court.

Le Scarabée de la fig. 3. se nomme le Taureau - volant, on le trouve à Cayenne, à la Martinique, à la Guade - loupe, &c. Cet insecte a une conformation très - parti - culiere, sa tête est petite à proportion du reste du corps, & cachée entierement sous le corcelet, elle a un très - long prolongement courbé en haut, auquel on a donné le nom de mâchoire inférieure, le corcelet a la figure d'un entonnoir, & il se prolonge en une longue pointe courbée en - dessous, qui tient lieu de mâchoire supé - rieure, l'animal se sert de ces mâchoires pour saisir sa proie, elles ont plusieurs dents, comme on le voit sur la figure; la tête, les mâchoires, & tout le corcelet sont d'un beau noir, les étuis ont une couleur grise - blanchâtre ou jaunâtre, avec de petites taches noires, le dessous du corps est couvert en partie de poils roux.

Le Scarabée de la fig. 4. est beaucoup plus rare que les deux précédens, je ne l'ai vû que dans le cabinet de Madame la présidente de Bandeville, qui a eu la bonté de me le prêter pour le faire dessiner, il est entierement noir, sa tête est fort grosse, & terminée en avant par deux fortes mâchoires garnies de dents, les yeux sont gros & saillans, la surface de la tête, des mâchoires & du corcelet est couverte de petits tubercules ronds, & les étuis sont lisses.

Les fig. 5. & 6. représentent deux Bousiers qui ont pour caracteres génériques les antennes à masses en feuil - lets comme les Scarabées, mais qui en different en ce qu'ils n'ont point d'écusson entre les étuis.

Le Bousier de la fig. 5. a les étuis & le corcelet d'une belle couleur rouge changeante & comme chatoyante, la tête, les pattes, tout le dessous du corps & les deux protubérances du corcelet sont d'un noir luisant, & mêlé d'une teinte de violet. Le corcelet est fort régu - lier, il se termine en pointe, il a dans son milieu un large enfoncement, & de chaque côté une forte protu - bérance.

Le Bousier de la fig. 6. se trouve à la Caroline, il a sur le milieu de la tête, qui est fort applatie & d'un beau verd doré, une corne noire assez longue & très - pointue, le corcelet est large, applati en - dessus, re - courbé sur les côtés, & terminé en arriere par deux angles fort aigus; sa face supérieure a une belle couleur rouge cuivreuse très - éclatante, & elle est couverte d'une très - grande quantité de petites cavités, ses côtés sont d'un beau verd doré, la couleur des étuis est la même que celle des côtés du corcelet, ils ont chacun huit stries profondes, tout le dessous du corps est d'un brun verdâtre un peu doré.

Le Bouclier, fig. 7. a pour caracteres génériques le corcelet plat & bordé par les côtés ainsi que les étuis, les antennes augmentant de grosseur depuis leur ori - gine jusqu'à l'extrémité.

Le Bouclier qui est représenté, fig. 7. se trouve au Sénégal, il est en entier d'un brun noirâtre, il a la tête cachée en grande partie sous le corcelet, qui forme en cet endroit une élévation sur laquelle il y a quelques tubercules; les étuis paroissent comme striés, parce qu'ils ont un grand nombre de tubercules, disposés de façon qu'ils forment des sortes de côtes longitudinales; l'es - pace qui se trouve entre ces côtes est ponctué de pe - tites cavités, qui forment de même des lignes longi - tudinales.

Les fig. 8. & 9. représentent deux Richards qui ont pour caracteres génériques les antennes courtes & en scie, la tête grosse, & cachée en partie dans le corcelet.

Le Richard de la fig. 8. se trouve à Chandernagor, c'est un des plus beaux insectes que l'on puisse voir; il réunit sur les diverses parties de son corps toutes les couleurs du prisme. La partie postérieure de la tête est d'un verd d'émeraude, & le milieu a une couleur d'un verd jaunâtre, mêlé d'une teinte d'un rouge pourpré, le corcelet est en partie d'un beau verd changeant qui paroît d'un bleu d'azur à certains aspects, & en partie d'une belle couleur orangée & pourprée, il a sur le mi - lieu une bande de couleur indigo, & les côtés sont d'un jaune doré éclatant mêlé d'une teinte de rouge pourpré: les étuis sont en partie du même verd que celui du cor - celet, ils ont chacun une plaque transparente comme du talc & d'une couleur de perle, cette plaque est en - tourée par un cercle d'un violet très - foncé, qui paroît bleu à certains aspects; il y a près de leur origine & vers leur extrémité deux grandes taches dont le milieu est d'un beau rouge pourpré, & les bords sont d'une couleur orangée; les yeux ont une couleur jaune pâle, & les antennes sont d'un très - beau violet; tout le des - sous du corps est d'une belle couleur d'or mêlée d'une teinte de rouge pourpré dans certains endroits, & de verd dans d'autres.

Le Richard de la fig. 9. est en entier d'une couleur bronzée rougeâtre avec des taches blanches; il a sur le corcelet des points roussâtres.

Le Taupin ressemble au Richard par les antennes, mais il en differe par le corcelet qui est terminé en - dessous par une pointe, au - lieu que le corcelet du Ri - chard est simple & uni.

Le Taupin de la fig. 10. se trouve à la Martinique, ila le corps & le corcelet fort arcués; les étuis ont chacun quatre stries larges & profondes, séparées les unes des autres par une côte arrondie & divisée elle - même par une autre petite côte peu apparente, de façon qu'on pourroit dire que chaque étui a huit stries, cependant il n'en paroît que quatre; ces stries sont couvertes de petites écailles blanches, & les côtes sont d'un verd lui - sant, il y a sur le corcelet des poils roux, & tout le des - sous du corps est d'un brun rougeâtre.

Le Bupreste a pour caracteres génériques les antennes filiformes, c'est - à - dire, à - peu - près de la même grosseur dans toute leur étendue, & une grande appendice à la base des cuisses postérieures.

Le Bupreste représenté fig. 11. se trouve en Pro - vence, il est en entier d'un brun jaunâtre & lisse, la tête & le corcelet ont une couleur plus brune que le reste du corps, les étuis, le corcelet & les pattes sont presque entierement transparens; il y a sur le corcelet un sillon qui le traverse longitudinalement.

Le Ver - luisant a pour caracteres génériques les anten - nes filiformes, c'est - à - dire, simples, & diminuant in - sensiblement de grosseur jusqu'à l'extrémité, la tête ca - chée sous le corcelet, & les côtés du ventre pliés en papilles.

On a donné le nom de Ver - luisant aux insectes de ce

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