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Il n'est plus question que des anses qu'on paroît avoir oubliées dans l'article où la façon de les mouler sembloit devoir prendre place; mais quoiqu'elles se for - ment dans le sable avec autant de facilité que de précision, on a cru devoir en parler un peu plus au long.
Elles doivent se faire en bois, selon les proportions requises dans les conditions du marché, & telles qu'on les voit Planche XXIII. figures 10, 11 & 12. Elles sont réunies par un petit goujon dans leur milieu A, où elles ont environ une ligne de moins que vers le bas, afin que chaque moitié ayant un peu de dépouille se re - tire plus aisément du sable par l'intérieur du demi - globe de cuivre, percé pour cela de quatre trous dans les em - placemens des anses, ensorte que les trous de forme elliptique fig. 13. soient assez grands pour qu'elles y passent aisément après qu'elles sont moulées.
Les anses se retirent, comme il vient d'être dit, par l'intérieur du demi - globe & à l'aide des deux petites chevilles D, D qui passent dans cet intérieur. Il ne reste qu'à voir comment ces anses peuvent se soutenir lors du moulage sur la surface du globe, le voici: deux mor - ceaux de bois D, nommés supports, fig. 11, 12, 13, se - ront ajustés ensorte que leur ceintre E F suive exacte - ment la courbure intérieure du demi - globe à l'endroit de l'emplacement de l'anse, & que leur longueur soit telle, qu'étant coupée tant soit peu en sifflet à l'extré - mité G ils puissent, appuyant par leur ceintre sur l'em - placement de l'anse & fermant les deux trous, être ser - rés sur la traverse H I, quand on les y pressera du pou - ce, & se détacher avec la même facilité quand il en sera besoin. On marquera sur la surface convexe E F le circuit des trous du demi - globe, afin que clouant proprement en ces endroits deux potite morceaux de bois c d, e f de la figure de ces trous & de la demi - épaisseur du métal en cet endroit, la piece soit plus assujettie. Ils doivent être de la demi - épaisseur du métal, parce que les anses entrant aussi de l'autre demi - épaisseur seront sujettes à moins de mouvement. On conçoît aisé - ment, sans doute, qu'il faut que les mêmes endroits D & F soient percés de façon à recevoir très au large les petites chevilles D, D fig. 10, qui ne doivent point gê - ner les supports quand on veut les retirer pour faire tomber les anses. J'espere que ce discours répandra assez de lumiere sur cette méthode de faire les bombes, pour ne laisser aucunes difficultés à ceux qui, voulant bien se détacher des préjugés, chercheront sincérement le bien de la chose.
Il convient cependant d'ajouter à tout ce qui vient d'être dit, la maniere de tracer le calibre, par le moyen duquel on forme le noyau. C'est ce que les fig. 14 & 15 de la troisieme Planche représentent.
Il s'agit d'une bombe de huit pouces; je suppose que l'on ait une planche de neuf lignes d'épaisseur en - viron, bien dressée des deux côtés pour qu'elle appuie exactement sur les deux longerons de l'attelier, comme on voit dans la figure premiere de la premiere Planche; que son arrête A B soit dressée comme celle d'une regle, &c. & que cette planche ait 20 pouces de longueur, distance déterminée par 10 pouces d'intervalle d'un lon - geron à l'autre, 6 pouces pour la largeur des deux lon - gerons, & 4 pouces au - delà, afin que débordant de deux pouces de part & d'autre, il y ait assez de prise pour la placer ou la relever dans le besoin.
Cela posé, il faut partager la longueur de l'arrête A B en deux également au point O, & de ce point, com - me centre, décrire un demi - cercle de 3 pouces 2 lignes de rayon, le noyau devant avoir 6 pouces 4 lignes de diametre; mais comme le demi - cercle demeurant en cet état de régularité donneroit à la bombe des épaisseurs par - tout égales, & qu'elle doit avoir trois lignes de plus au culot, qu'il faut retrancher au noyau, on reculera de trois lignes à la gauche le centre du second cercle, on
Quand il sera question de fixer l'emplacement de cette planche sur l'attelier à l'aide de deux chevilles de fer x, x que l'on voit dans la premiere figure de la planche XXI, on observera de placer le point E, que nous avons dit qu'il falloit marquer de l'autre côté de la planche, à un quart de ligne de distance vis - à - vis l'arrête du gros bout du bourlet de l'arbre du noyau, en approchant l'autre côté jusqu'à demi - ligne de distance de la vis.
Il ne paroît pas nécessaire d'étendre plus loin les obser - vations sur tout ceci; les ouvriers doivent savoir une infinité de petites choses qui seroient d'un détail auffi long qu'ennuyeux à expliquer.
Fig. 1. Profil de l'affût du Capitaine Espagnol.
2. Plan du même affût.
3. L'aissieu de l'affût & un des moyeux des roues. On
trouve la description de toutes ces figures à la fin
de l'article
E E longueur de l'aissieu non compris les fusées. E F, I G longueur des fusées. F G longueur avec les fusées. L N ou M O grosseur de l'aissieu dont la largeur se voit dans le plan. L & M entailles qui reçoivent les flasques. N & O deux étriers de fer qui assemblent l'aissieu avec le dessous des flasques. P anneau qui reçoit les crochets des deux équi - gnons. P Q F un des deux équignons. S S les deux brebans. E & E les deux heurtequins.
Fig. 4. Plan de l'avant - train du Capitaine Espagnol. [p. 3:17]
5. L'avant - train en élévation. A B longueur de l'aissieu y compris les fusées. K L la selette qui repose sur l'aissieu & y est fixée par les liens 4, I: 5, H
6. Démonstration ou épure du trait d'une flasque.
7. Lignes proportionnelles aux cinq calibres de l'or - donnance de 1732, & représentant les têtes des affûts qui conviennent à ces différens calibres.
Toutes ces Planches sur l'art de la fonte des canons
sont de la composition de M. Goussier; on peut compter
sur leur exactitude. Les mesures omises dans cette
description qui est du même auteur, pourront se sup -
pléer par les échelles qui sont au bas de chaque Plan -
che; avantage dont on est privé, lorsque les desseins
d'un art n'ont pas l'exactitude nécessaire.
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