ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Bas de la Planche.

Fig. 3. Crochet ou chat simple.

4. Chat à trois griffes.

5. Chat de la nouvelle invention. Ces trois outils ser - vent à visiter l'ame des pieces pour découvrir s'il y a des chambres. Toutes les figures précé - dentes sont dessinées sur une échelle double, c'est - à dire, que l'échelle de 24 pieds qui est au dessous n'est employée que pour douze.

Partie inférieure de la Planche.

Fig. 1. Coquille de dessous d'un moule pour fondre les boulets de 36 liv. elle est en hémisphere concave pour former la moitié du boulet. a le jet. 1, 2, 3, 4. quatre bosses ou demi - spheres de relief ser - vant de repaires aux deux parties du moule.

2. Coquille de dessus ou seconde partie du moule. b le jet qui se raccorde avec celui du côté a dans la figure précédente. 1, 2, 3, 4. cavités hémisphé - riques qui reçoivent les éminences marquées des mêmes chiffres dans la figure précédente, ce qui fait rencontrer exactement les cavités hémisphéri - ques vis - à - vis l'une de l'autre. On peut aussi pra - tiquer un ou deux évents à côté du jet, si on juge que cela soit nécessaire.

3. Boulet de 36 liv, dont on a séparé le jet, & ôté les rebarbes, s'il s'en trouve; son diametre mar - qué au dessus doit être de 6 pouces 2 lignes & 9 douziemes.

Au dessous on voit l'échelle de 12 pouces relative à ces trois figures & à toutes celles de la Planche suivante.

FONDERIE DES CANONS. | PLANCHE IX. & X. |PLANCHE XX. (Page 22:3:14)

PLANCHE XX.

Fig. 4. Coquille de dessous d'un moule pour fondre des boulets de 24 liv.

5. Coquille de dessus, ou seconde partie du moule.

6. Boulet de 24 liv. dont on a séparé le jet. Son diame - tre est, comme on le voit au - dessus, de 5 pouces 5 lignes 4 douziemes.

7. Coquille de dessous d'un moule pour fondre des boulets de 16 liv.

8. Coquille de dessus, ou seconde partie du moule.

9. Boulet de 16 liv. dont le diametre est de 4 pouces 9 lignes 4 douziemes.

10. Coquille de dessous d'un moule pour fondre des boulets de 12 liv.

11. Coquille de dessus, ou seconde partie du moule.

12. Boulet de 12 liv. dont le diametre est de 4 pouces 3 lignes & 11 douziemes.

13. Coquille de dessous d'un moule pour fondre des boulets de 8 liv.

14. Coquille de dessus, ou seconde partie du moule.

15. Boulet de 8 liv. dont le diametre est de 3 pouces 9 lignes 4 douziemes.

16. Coquille de dessous d'un moule pour fondre des boulets de 4 liv.

17. Coquille de dessus, ou seconde partie du moule.

18. Boulet de 4 liv. dont le diametre est de 3 pouces.

19. Trois moules A, B, C prêts à recevoir la fonte.

Le jet est tourné en haut, les coquilles sont serrées l'une contre l'autre par une presse entre les ju - melles de laquelle & les coquilles on introduit des coins de bois.

Toutes ces coquilles sont de fonte, de la même na - ture que celles dont on forme les boulets qui sont de fer fondu.

FONDERIE DES CANONS. | PLANCHE IX. & X. |PLANCHE XXI. (Page 22:3:14)

PLANCHE XXI. FONDERIE DES CANONS. | PLANCHE IX. & X. | XXII. (Page 22:3:14)

XXII. FONDERIE DES CANONS. | PLANCHE IX. & X. | & XXIII. (Page 22:3:14)

& XXIII. Nouvelle méthode de couler les Bombes en sable.

L'attelier ou tour est à peu près le même que ce - lui de tous les potiers pour les marmites. On n'a fait que le rectifier pour donner à l'arbre un mouvement plus régulier, & l'assujettir de façon que le dessus de la planche ou du calibre qui coupe les terres, soit exac - tement dans la même ligne que l'axe de l'arbre, ce qui ne peut être, lorsque, selon l'ancien usage, un arbre de bois fait en cierge est simplement reçu par deux coches faites dans les deux pieces de bois qui forment l'attelier.

La Planche XXI, fig. 1. représente ce nouvel atte - lier tout garni, & dans lequel on observera qu'au lieu de la coche de la droite, il faut placer à queue d'a - ronde, dans le longeron qui a trois pouces de largeur sur quatre de hauteur, le morceau de bois A, que l'on voit en grand & avec ses proportions figure 3. percé d'un trou qui reçoit la vis B terminée en pointe pour entrer dans l'extrémité de l'arbre; il doit être encastré dans le longeron de maniere que le cen - tre du trou ou la pointe de la vis soit dans la ligne qui forme l'arrête supérieure; deux clous arrêtent cette espece d'écrou de bois & le fixent où il doit être. On observera de même qu'au lieu de la coche de la gau - che on a placé ici une espece de mentonniere de fer, qui, un peu évasée par le haut, reçoit exactement dans le fond l'arbre sur lequel doit être tourné le noyau.

Cette mentonniere C, dont l'échantillon ne laisse voir que les deux petits bouts, se voit en la fig. 2. Il faut observer de la placer en sorte que son milieu répon - de bien d'équerre à la pointe de la vis opposée, & que le fond de la coche a soit de 3 lignes au - dessous de l'arrête, afin que l'arbre qui n'a que 6 lignes de diametre en cet endroit soit encastré de moitié & pré - sente exactement en cette situation son axe au tranchant de la planche. Cette espece de mentonniere que son épaulement b contient déja sur l'épaisseur du longe - ron, y doit encore être encastrée dans toute sa hauteur; en sorte que sa surface afleure le côté du longeron sur lequel on l'attache encore par quatre ou cinq clous pour la tenir plus ferme.

Voilà tout ce qui concerne l'attelier. L'arbre de fer D g fig. 4. s'y place de façon que le petit bout de son bourlet l appuie légérement contre la mentonniere, comme il se voit dans la fig. 1. on ouvre alors ou on serre la vis qui entre dans l'extrémité g du quarré, de sorte que le mouvement ne soit ni libre ni gêné.

Cet arbre applati par le bout h reçoit à l'ordinaire une manivelle K, on le garnit de torches à l'ordinaire & de terre, à deux ou trois charges différentes & bien séchées; il faut pour bien faire qu'il y en ait trois, & qu'une planche taillée pour chaque charge les regle de maniere qu'il ne se trouve pas plus de terre d'un sens que d'un autre; quand elles ne le sont qu'à peu près, elles se retirent inégalement sur la rotisserie, de sorte que la derniere charge qui est bien correcte, sortant de dessus le tour se retirant davantage à la rotisserie. dans les endroits plus chargés de terre nouvelle que dans les parties qui en ont moins reçu à cette der - niere charge, pour en avoir trop eu dans les précé - dentes, se trouve, quand elle est seche, beaucoup moins réguliere qu'il ne faudroit.

On observera que la premiere ou seconde charge couvre le trou P de l'extrémité de l'arbre, afin que cette charge étant seche, on coupe tant soit peu de terre pour découvrir le trou à travers lequel on passe une pointe de clou ou un petit bout de gros fil d'archal entre lequel & la terre on loge de petits éclats de fonte qu'on prend dans les ébarbures, & qui, serrés de part & d'autre à petits coups sous le fil d'archal, empê - cheront le noyau de remonter le long de l'arbre, ou d'occasionner par son poids quelques fractures au collet m de la fusée, quand le noyau sera suspendu dans le moule ou porté d'un lieu à un autre. La fig. 8. repré - sente la coupe de ce noyau, & on voit en P le fil d'ar - chal que l'on place dans le trou de l'extrémité de l'ar - bre, & les deux petits éclats ou plaquette de fonte qui sont entre ce fil d'archal & le noyau. La petite bro - che, qui traverse l'arbre dans son milieu q, est seule - ment de bois, afin qu'elle se brûle au recuit en même tems que la natte ou torche, & n'empêche pas que l'arbre ne sorte avec facilité quand la bombe est coulée. Cette broche ne sert qu'à arrêter la torche quand on commence le noyau, on peut même s'en passer, ainsi que font plusieurs ouvriers.

On voit fig. 5. l'arbre couvert de la torche; fig. 6. le même arbre chargé de la premiere couche de terre; [p. 3:15] fig. 7. le même arbre chargé de la seconde couche de terre.

Pour ne pas quitter la formation du noyau que nous avons entamée, nous dirons qu'il faut, avant toutes choses, c'est - à - dire, avant même de placer l'ar - bre sur l'attelier, couler à travers le trou du bourlet une paille bien ronde qui remplisse le canal R. T. fig. 4. fait pour donner de l'air au noyau & empêcher qu'il ne se fende au recuit ou dans le chassis, ce qui ne man - queroit pas d'arriver, si l'air qui se raréfie dans l'inté - rieur ne trouvoit à s'échapper; cette paille brûle au recuit, & pour peu qu'on ait attention de passer un petit fil d'archal, tel qu'une aiguille à tricoter, par le trou du bourlet, avant d'employer le noyau dans le chassis, le canal se trouve toujours libre. On voit aisé - ment par la Iere. 7e. & 8e. fig. que la lumiere se tourne en même tems que le noyau, & comme l'arbre qui a six lignes de diametre ne peut recevoir que deux lignes d'épaisseur de terre vers le haut & une ligne & demie vers le bas, il ne faut dans les premieres charges que croter l'arbre en cet endroit, après y avoir tourné spi - ralement, si l'on veut, un seul brin de foin. Cette lumiere s'acheve avec la derniere charge, & pour qu'elle remplisse bien, il faut avoir pour la former un peu de terre plus douce que celle du noyau. Cette pratique n'est pas neuve, les ouvriers dans leurs anciens usages ayant toujours fait de la terre plus douce & plus forte pour remplir la matrice de bois qui formoit leur lu - miere autour de la lance qu'ils plaçoient dans le noyau après en avoir arraché l'arbre sur lequel il avoit été tourné.

On observera pour la construction de la Planche ca - libre ou échantilon, qui forme le noyau & la lumiere, qu'elle ne differe des anciennes qu'en ce qu'elle acheve entierement son noyau, & ne laisse pas, selon l'ancien usage, deux grands espaces à arranger à peu près, lors - que la lance est placée.

Ceci dit, supposant le noyau parfait, nous passe - rons à la construction du chassis & du globe de cuivre, qui sert à former dans le sable la figure extérieure de la bombe.

Le chassis qu'on voit Pl. XXII. fig. 1. est de figure ordinaire; il se partage en deux moitiés égales, & se réunit par trois petits goujons I, I, I, & une coulisse de repaire E K; on en a rempli les angles, tant pour les faire durer plus long - tems, que pour épargner une quantité de sable inutile, & la peine de le serrer; la partie qui reçoit la moitié du globe sur laquelle se po - sent les anses, est traversée d'une barre de fer vue en plan figure 2, en profil figure 3, & en perspective fig. 4.

Ses deux parties a b & c d doivent être, ainsi que son épaisseur, encastrées dans le bois du chassis, comme on voit en la figure 6, ensorte que l'arbre contenu par la partie C de cette traverse, que l'on nomme chapelle, présente exactement la coupe du demi - globe dans le plan de jonction des deux pieces du chassis, pour qu'une regle présentée sur les bords de l'un appuie exac - tement sur les bords de l'autre. L'encastrement de cette traverse doit se faire fort juste, & elle doit être si soli - dement attachée qu'elle ne puisse se déranger. Deux crochets O attachés aux deux côtés de l'autre moitié du chassis la serrent sur la premiere, moyennant deux petits crampons r qui les reçoivent, & qu'elles ne puissent se séparer l'une de l'autre par le travail de la fonte. C'est tout ce que l'on peut avoir à dire sur cet article. Le globe de cuivre figure 5. qui sert à mouler, doit être tourné avec soin pour être parfaitement rond; une ligne & de - mie d'épaisseur lui suffit; mais il faut, pour bien faire, qu'une de ses moitiés soit fondue avec l'arbre l m n g qui la soutient à l'aide de la chapelle; cette demi - sphere tournée avec l'arbre sur les points q & g assure mieux la concentricité de l'un & de l'autre; l'on arrive difficile - ment à donner un même axe au globe & à son arbre fixe, quand faits séparément l'un de l'autre, ils ne sont unis que par une clavette dont l'usage est seulement d'empê - cher que la traverse k i fig. 7. ne cede un peu quand on la prend pour retirer le modele du sable; les proportions extérieures de cet arbre sont les mêmes que celles des ar - bres à noyaux dans cette partie, le premier devant faire exactement dans le sable la place des derniers, qui doi - vent pour soutenir le noyau dans le milieu du vuide qu'a laissé le modele, être aussi exactement contenus par les trous de la chapelle.

La hauteur de cette chapelle, qui est d'environ 16 lignes, fait la longueur du bout de l'arbre fixe au dessus du bourlet. On remarquera seulement à cette occasion que la longueur m, n, du bourlet dans l'arbre fixe doit excéder d'une ligne celle du bourlet dans l'arbre à noyau, afin que la lumiere que l'on fait d'une ligne plus longue en terre qu'il ne faudroit, entre d'une ligne dans le sable, & empêche que la fonte ne puisse quelquefois se glisser entre le bourlet & la terre, & n'aille remplir ainsi le petit canal, d'où il résulteroit deux inconvéniens; le premier, que cette fonte entrée dans le trou qui traverse le bourlet s'en retire difficilement & gâteroit commu - nément l'arbre; le second, que ce trou bouché, l'air de l'intérieur du noyau raréfié par l'ardeur de la fonte qui l'enveloppe, ne trouvant plus par où s'échapper, fait éclater le noyau, assez pour y introduire de la fonte, ou assez au moins pour faire un bouillonnement qui ne manque pas de faire un trou dans la partie supérieure de la bombe, qui est le culot, quand on coule les anses en bas, ce qui leur donne plus de solidité; cette précaution paroîtroit être inutile, mais elle est toujours sage, & com - me il ne coûte rien de la prendre, on ne doit pas y manquer. C'est à cette premiere moitié du globe que doivent être les crampons de repaire x, x, x, x, qui servent à en raccorder les deux parties.

La seconde moitié ajustée exactement sur celle - ci, par les entailles qui reçoivent les crampons, se tourne & se finit avec la premiere sur laquelle on peut pour cela la souder en étain, de sorte que les deux ensemble ne fassent plus qu'un seul globe que l'on repartage ensuite. On a à l'extrémité de l'arbre fixe un des points par lequel il doit être tourné, & l'on trouve l'autre en tâtonnant & à l'aide d une circonférence tracée légérement au bord de la premiere moitié Cette seconde moitié a aussi une tra - verse de fer pour la retirer du chassis; comme il n'y a point d'arbre qui l'arrête, elle doit être un peu plus épaisse que la précédente, afin de ne pas plier; mais comme cette moitié n a point de prise à l'aide de laquelle on puisse la placer sur la premiere quand on a retour - né le chassis, & que cela seroit fort difficile, sur - tout pour les bombes de onze pouces huit lignes, on pra - tique au centre q un écrou de quatre lignes ou environ de diametre pour les petites bombes, en sorte qu'à l'aide d'une vis emmanchée, comme on voit en r fig. 8, on la manie plus facilement & plus sûrement. Le manche de cette vis demeure, quand on veut couler par le culot, jus - qu'à ce que la piece soit moulée, & son vuide fait alors un évent; si au contraire on veut couler par les anses, on le supprime dès que la piece est placée, & on couvre le trou de l'écrou d'un morceau de papier de la grandeur d'un écu pour empêcher le sable d'y tomber.

Il n'est pas, je crois, nécessaire de dire que quand on veut couler par les anses on place sur chacune d'elles une coulée ou cheville de bois arrondie en cierge & affleu - rant le chassis, & que l'on en place deux pareillement disposées aux côtés du manche dont on vient de parler, lorsqu on a dessein de couler par le culot.

On voit par la coupe des chafsis figure 9. Planche XXIII. la maniere dont le noyau est invariablement contenu à l'aide de la clavette V, dans le milieu du vuide que le modele a fait dans le sable; il ne faut pour cela qu'avoir attention que les arbres soient en - tretenus bien droits, c'est - à - dire, qu'on ne les tire point de travers pour les arracher de la bombe quand elle est coulée, qu'on ne les jette pas négligemment à quatre pas de soi, comme on fait assez ordinairement les lan - ces, & qu'enfin s'il s'en rencontre de faussés, l'ouvrier qui doit s'en appercevoir en les plaçant sur le tour, les fasse réparer sur le champ. S'il a manqué à cette atten - tion, elle n'échappera pas à celui, qui, plaçant le noyau dans le chassis, voit, sans pouvoir s'y tromper, si le vui - de qui reste entre ce noyau & le sable n'est pas régu -

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